Le petit lord
202 pages
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Le petit lord

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Description

Frances Eliza Hodgson Burnett, de son nom de jeune fille Frances Eliza Hodgson, née le 24 novembre 1849 à Manchester et décédée le 24 octobre 1924 à Plandome dans l'État de New York, est une romancière anglaise, connue pour être l'une des pionnières du roman d'apprentissage pour enfants. Son père meurt en 1853, laissant sa famille dans une misère extrême. Cette période de sa vie a eu un grand impact sur les motifs de son existence et sa conscience : dans plusieurs de ses romans, elle parle de la pauvreté et des différences entre les classes sociales. En 1865, elle émigre avec sa famille aux États-Unis, dans le Tennessee. Elle partagera son temps entre l'Angleterre, où elle fera de nombreux longs séjours, et les États-Unis. Extrait : Les motifs du comte étaient loin d'être élevés

Informations

Publié par
Nombre de lectures 30
EAN13 9782824712895
Licence : Libre de droits
Langue Français

Extrait

F RANCES HOD GSON BU RN ET T
LE P ET I T LORD
BI BEBO O KF RANCES HOD GSON BU RN ET T
LE P ET I T LORD
T raduit p ar Eudo xie Dupuis
1888
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1289-5
BI BEBO OK
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compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
   rien de son histoir e . oiqu’il habitât Ne
wY ork, il savait, p ar ce que sa mèr e le lui avait dit, que son pèr eC était Anglais ; mais quand le capitaine Er r ol était mort, Cé dric
était encor e si p etit qu’il ne se rapp elait rien de lui, si ce n’ est qu’il était
grand, qu’il avait des y eux bleus, de longues moustaches, et qu’il n’y avait
p as de plus grand b onheur au monde p our lui, p etit g ar çon de quatr e ou
cinq ans, que de fair e le tour de la chambr e sur son ép aule . Pendant la
maladie de son pèr e , on avait emmené Cé dric, et quand il r e vint, tout était
fini. M ᵐᵉ Er r ol, qui avait été très malade aussi, commençait seulement à
s’asse oir , vêtue de noir , dans son fauteuil près de la fenêtr e . Elle était pâle ,
et toutes les fossees avaient disp ar u de sa jolie figur e . Ses grands y eux
br uns se fix aient tristement dans le vide .
« Chérie , dit Cé dric, – son pèr e l’avait toujour s app elé e ainsi, et l’
enfant faisait de même , – Chérie , p ap a va-t-il mieux ? »
Il sentit les bras de sa mèr e tr embler autour de son cou. Alor s il tour na
1Le p etit lord Chapitr e I
v er s elle sa tête b ouclé e , et, la r eg ardant en face , il se sentit prêt à pleur er .
« Chérie , rép éta-t-il, comment va p ap a ? »
Puis, tout à coup , son tendr e p etit cœur lui dit que ce qu’il avait de
mieux à fair e , c’était de grimp er sur les g enoux de sa maman, de lui jeter
les bras autour du cou et de la baiser et baiser encor e , et d’appuy er sa p
etite joue contr e la sienne . Alor s sa mèr e cacha sa figur e dans la che v elur e
de son p etit g ar çon et pleura amèr ement en le tenant ser ré contr e elle . Il
semblait qu’ elle ne p our rait jamais s’ en sép ar er .
« Il est bien maintenant, sanglota-t-elle enfin ; il est bien, tout à fait
bien ; mais nous, nous n’av ons plus que nous au monde ; nous sommes
tout l’un p our l’autr e . »
Alor s, tout p etit qu’il était, Cé dric comprit que son p ap a, si grand, si
b e au, si fort, était p arti p our toujour s, qu’il ne le r e v er rait plus jamais,
qu’il était mort, comme il avait entendu dir e que d’autr es p er sonnes
l’étaient, quoiqu’il ne pût compr endr e e x actement ce que ce mot v oulait dir e .
V o yant que sa mèr e pleurait toujour s quand il pr ononçait son nom, il prit
se crètement la résolution de ne plus en p arler si souv ent. Il se dit aussi
qu’il valait mieux ne p as la laisser s’asse oir , muee et immobile , de vant
le feu ou à la fenêtr e , et que ce silence et cee immobilité ne lui valaient
rien.
Sa mèr e et lui connaissaient très p eu de monde et menaient une vie
très r etiré e : M ᵐᵉ Er r ol était or pheline et n’avait p as un seul p ar ent quand
le capitaine l’avait ép ousé e . Le pèr e de celui-ci, le comte de D orincourt,
était un vieux g entilhomme anglais, très riche et d’un caractèr e dur , qui
détestait l’ Amérique et les Américains.
Il avait deux fils plus âg és que le capitaine , et, d’après la loi anglaise ,
l’aîné seul de vait hériter de ses titr es et de ses pr opriétés, qui étaient
considérables. Si le fils aîné v enait à mourir , le se cond de vait pr endr e sa place et
ré colter tout l’héritag e , si bien que , quoique membr e d’une riche et
puissante famille , il y avait p eu de chances p our le capitaine Er r ol de de v enir
riche et puissant lui-même .
Mais il ar riva que la natur e , qui ne tient p as compte des distinctions
so ciales, avait accordé au plus jeune fils des dons qu’ elle avait r efusés aux
autr es. Il était grand, b e au, brav e , intellig ent et g énér eux. Il p ossé dait le
meilleur cœur du monde et semblait doué du p ouv oir de se fair e aimer
2Le p etit lord Chapitr e I
de tous, tandis que ses frèr es aînés n’étaient l’un et l’autr e ni b e aux, ni
aimables, ni intellig ents. Pendant leur vie d’é colier s et d’étudiants, à Eton
ou ailleur s, ils n’avaient su s’air er ni l’affe ction de leur s camarades ni
l’ estime de leur s maîtr es. Le comte de D orincourt était sans cesse humilié
à leur sujet. Son héritier , il le v o yait av e c dépit, ne ferait p as honneur à
son noble nom et ne serait autr e chose qu’un êtr e ég oïste et insignifiant.
C’était une p ensé e très amèr e p our le vieux lord. elquefois il semblait
en v ouloir à son tr oisième fils de ce qu’il eût r e çu tous les dons et qu’il
p ossé dât les qualités s’assortissant si bien à la haute p osition qui aendait
l’aîné . Cep endant, dans les pr ofondeur s de son cœur , il ne p ouvait, sans
le lui témoigner toutefois, s’ empê cher de se sentir p orté v er s ce fils qui
flaait son or gueil. C’ est dans un accès de colèr e causé p ar ces sentiments
opp osés qu’il l’avait env o yé en Amérique , de manièr e à n’av oir p as sans
cesse sous les y eux le contraste que for mait son jeune fils av e c ses deux
aînés, dont la conduite lui donnait de plus en plus de soucis et de chagrin.
Mais au b out de six mois, commençant à se sentir isolé et désir eux en
se cr et de le r e v oir , il lui ordonna de r e v enir . Sa ler e se cr oisa av e c celle
où le capitaine lui annonçait son désir de se marier . and le comte r e çut
cee ler e , il entra dans une furieuse colèr e . Il é crivit de nouv e au à son
fils, lui défendant de r ep araîtr e jamais en sa présence , et même de jamais
lui é crir e , à lui ou à ses frèr es. Il ajouta qu’il le r eg ardait désor mais comme
r etranché de la famille et qu’il n’avait rien à aendr e de lui

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