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La lettre de l’ORSE Mensuel de l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises Numéro 62 mai/juin 2006
Sommaire Page 1 Editorial Analyse Danone et la Grameen Bank créent une joint-venture au Bangladesh Page 2 L’actualité de l’ORSE Evénement L’ONU lance les « Principes pour l’Investissement Responsable» En bref Page 3 Interview : Michèle Pappalardo, Présidente de l’ADEME Page 4 Référence: Résultat de l’étude sur les “décla-ratifs et comportements des Français en matière de dévelop-pement durable et de consomma-tion responsable”
La Lettre de l’ORSE 7, impasse Léger 75017 Paris Tél: 01 56 79 35 00 Fax.: 01 56 79 35 03 www.orse.org
Directrice de publication Claire Isnard Rédacteur en chef François Fatoux (fatoux@orse.org) Conception et rédaction: Alain Chauveau Documentaliste: Catherine Giraudon (giraudon@orse.org) Chargésd’étude : Delphine Poligné (poligné@orse.org) Nicholas Vantreese (vantresse@orse.org) Assistance technique: Catherine Delettang (contact@orse.org)
Disponible par e-mail, sur demande.
La Lettre de l’ORSE
Éditorial t si le consommateur était la E partie-prenante oubliée ? Paradoxalement, alors que toute entreprise «durable» se doit d’être à l’écoute permanente de son mar-ché, de ses consommateurs, les efforts dans le domaine de la RSE sont restés essentiellement centrés sur l’interne ou sur les parties-prenantes professionnelles. D’ailleurs, si l’on regarde l’état actuel du reporting, il est évident qu’il s’est élaboré jusqu’à maintenant, pour répon-dre aux attentes d’analystes financiers ou extra-financiers, de grandes ONG, etc. mais pas à celles du consommateur qui serait bien incapable de comprendre leur contenu. Quelques efforts ont bien été faits par certaines entreprises pour traduire, dans un langage accessible au grand public, leurs efforts de responsabilité sociétale et environnementale, mais ils restent relativement discrets. Peut-être ce manque de communication explique-t-il - au moins en partie - les résultats de la nouvelle enquête de l’agence Éthicity : un peu plus de la moitié des Français ne fait pas confiance aux entreprises. Cette fracture entre consommateurs et entreprise, comme le prouve également cette enquête, risque de se traduire désormaisdans les actes d’achat :
près des 2/3 des Français interrogés déclarent vouloir acheter prioritairement les produits d’entre-prises qui ont une véritable «éthique». C’est que, comme l’ont prouvé les deux jours sur l’éco-consommation récemment organisés par l’ADEME, le consommateur prend conscience des impacts de sa consommation : nous possédons 15 fois plus d’objets que nos grands-parents et un Européen «consomme» chaque année 115 kg d’emballages ménagers, 26 kg de journaux ou encore 11 kg de produits d’entretien. Du coup, le consommateur est de plus en plus en demande de produits éco-conçus, de produits « verts » ou éthi-quement corrects. Mais, il a du mal à les trouver, car ils sont encore peu présents dans les linéaires, et souvent difficilement identifiables. Cette demande, émergente, n’a pas encore de véritable offre en face d’elle. Quelques multinatio-nales de la grande consommation commencent seulement à tester le marché, avec des produits « durables ». L’enjeu sera de convaincre les équipes de marketing, soumis aux exigences du court terme, que ce type de produits n’est pas plus cher à fabriquer et qu’il peut au contraire être un facteur de différenciation et de compétitivité.
Claire Isnard Présidente de l’ORSE
ANALYSE Danone et la Grameen Bank créent une joint-venture au Bangladesh La nouvelle initiative sociale de Danone : dévelop-laitière, où 60 % de la population de 44 M d’habi-per des produits laitiers nutritionnels destinés auxtants vit avec moins de 2$ par jour » explique populations défavorisées et réduire la pauvretéBernard Giraud. « Elle s’appuiera également sur la grâce à un modèle économique original.force du réseau de la Grameen Bank, qui possède De la rencontre entre Franck Riboud, Pd-g deaujourd’hui 9 millions de clients et des expériences Danone, et Mohammed Yunus, inventeur du micro-réussies dans le textile et la téléphonie mobile » crédit, est né, en mars dernier, la « Grameenpoursuit-il. Résultat : un concept de micro-usine, Danone Foods Social Business Entreprise ». Cettesans chaîne du froid, mais exemplaire dans sa joint-venture – à 50/50 entre Danone et laforme, avec le recours privilégié aux énergies Grameen Bank – en phase avec les objectifs durenouvelables et à des emballages respectueux de Millénaire, va proposer aux bangladais, un produitl'environnement. La distribution, très locale, s’ap-laitier frais à très bas prix mais nutritionnellementpuiera sur les réseaux de la Grameen Bank adapté aux populations dénutries, notamment les(notamment les « Grameen Ladies »). Un finance-enfants. « Nous sommes en train de définir la com-ment spécifique des élevages laitiers permettra position nutritionnelle idéale pour les enfants avecd’améliorer la qualité de la matière première. une ONG spécialisée et espérons voir la premièreMême le marketing a été repensé pour « intégrer usine, qui sera construite dans le nord du pays,aussi une dimension d’éducation nutritionnelle ». opérationnelle avant la fin de l’année» expliqueLa Grameen Bank aidera à pérenniser l’entreprise, Bernard Giraud, directeur du développement dura-grâce à des solutions de micro-financement et des ble de Danone.formations professionnelles adaptées aux mem-Pour rendre le produit accessible aux populationsbres des communautés locales car le projet va locales, Danone a inventé un « business model »créer des centaines d'emplois dans la distribution spécifique, différent de ce que le groupe a déjà miset l'élevage. Les 2 partenaires souhaitent réinvestir en place en Afrique du Sud et en Indonésie. « Notreles profits de cette société dans le déploiement démarche tient compte de la spécificité duprogressif de ce modèle à l'ensemble du pays. Bangladesh, pays rural très dense et de tradition
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