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Altercacion, en forme de dialogue, de l’EmpereurAdrian et du Philosophe ÉpictèteJean de Coras1558françois françaisAU TRÈS ILLUSTRE,A TRESILLVSTRE,TRÈS BON,TRESBON,ETETTRÈS VERTUEUX PRINCE,TRESVERTVEVX PRINCE,François de Valois, Roi d’Ecosse, etFrançois de Valois,Roi d’Eco∫∫e, &Dauphin de FranceDauphin de FranceJean de Coras, Docteur es droits. Et Con-Iean de Coras, Docteur és droits. & Con-seiller du Roi au Parlement de∫eiller du Roi au Parlement deToulouse, en très humbleTolo∫e,en treshumbleaffection, désireafféxion, de∫ireperpétuelleperpétuellefélicité.félicité.SUR le mois d’Octobre dernier, (Sire) quela contagion de peste, s’échauffait plusSVR le mois d’Octobre dernier, cruellement en cette ville de Toulouse : jeme retirai, quelques jours aux champs. ou(Sire) que la contagion de pe∫te, s’é-revoyant mes livres rustiques, se présentade bonne fortune, un Dialogue Latin, dechaufoit plus cruellement en cettel’Empereur Adrien, & du PhilosopheÉpictète contenant soixante treizeVille de Tolo∫e:ie me retirai, quelques iours auxquestions, et autant de réponces que[1]champs.ou reuoiant mes liures ru∫tiques,∫e pre- j’estimai digne de notre vulgaire , et desannotations néce∫∫aires tant pour∫enta de bonne fortune, vn Dialogue Latin,del’Empereur Adrian, & du Philo∫ophe Epicté-te contenant Soixante tréze qué∫tions, & au-tant de réponces. que i’e∫timai digne de notrevulgaire, &des annotaciŏs néce∫∫aires.tăt pourla riche∫∫e de l’argument, ...

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Altercacion, en forme de dialogue, de l’Empereur Adrian et du Philosophe Épictète Jean de Coras 1558
françois A TRESILLVSTRE, TRESBON, ET TRESVERTVEVX PRINCE, François de Valois,Roi d’Eco∫∫e, & Dauphin de France Iean de Coras, Docteur és droits. & Con-∫eiller du Roi au Parlement de Tolo∫e,en treshumble afféxion, de∫ire perpétuelle félicité.
SVR le mois d’Octobre dernier,
(Sire) que la contagion de pe∫te, s’é-
chaufoit plus cruellement en cette Ville de Tolo∫e:ie me retirai, quelques iours aux champs.ou reuoiant mes liures ru∫tiques,∫e pre-∫enta de bonne fortune, vn Dialogue Latin,de l’Empereur Adrian, & du Philo∫ophe Epicté-te contenant Soixante tréze qué∫tions, & au-tant de réponces. que i’e∫timai digne de notre vulgaire, &des annotaciŏs néce∫∫aires.tăt pour la riche∫∫e de l’argument, fruit, & vtilité, du ∫uget: élégance de parolles, & grauité de ∫en-tences, plaines de toute érudicion : que pour au-tant außi,qu’on i peut aprĕdre beaucoup d’hon-nêtes exhortacions, pour bien, vertueu∫ement, &∫aintement viure. Ce que i'ai bien osé entre-rĕdre Sireouz votre nom& larotéxion
français AU TRÈS ILLUSTRE, TRÈS BON, ET TRÈS VERTUEUX PRINCE, François de Valois, Roi d’Ecosse, et Dauphin de France Jean de Coras, Docteur es droits. Et Con-seiller du Roi au Parlement de Toulouse, en très humble affection, désire perpétuelle félicité.
SUR le mois d’Octobre dernier, (Sire) que la contagion de peste, s’échauffait plus cruellement en cette ville de Toulouse : je me retirai, quelques jours aux champs. ou revoyant mes livres rustiques, se présenta de bonne fortune, un Dialogue Latin, de l’Empereur Adrien, & du Philosophe Épictète contenant soixante treize questions, et autant de réponces que [1] j’estimai digne de notre vulgaire, et des annotations néce∫∫aires tant pour
la richesse de l’argument, fruit, & utilité, du sujet : élégance de paroles, & gravité de sentences, plaines de toute érudition : que pour autant aussi,qu’on y peut aprendre beaucoup d’honnêtes exhortations, pour bien, vertueusement, et saintement vivre. Ce que j'ai bien osé entreprendre (Sire) sous votre nom, et la protection de votre grandeur — en laquelle, Dieu par son infinie bonté,a ia faitreluire, ses graces, émerveillables, et grandes — non
de votre grandeur. en laquelle, Dieu par ∫on in-finie bonté,a ia fait reluire,∫es graces,émerueil-lables,& grandes. non ∫eulement pour l’illu∫tre exrraxion votre , de vous auoir fait ißir, & naître,du plus pui∫∫ant,& digne Roi du monde: & de la plus ∫ainte,& vertueu∫e prince∫∫e de la terre : mais encore,pour auoir en∫emencees en vous, tant de rares, excellentes,& recomman-dables vertus,qui font à chacun iu∫tement e∫pe-
rer, que vous ne forlignerez point, de l'immor-
telle vertu,de ce grand Roi FRANCOIS,
votre aïeul, & parrin. ni des ornemens pater-
nels de cét inuincible Roi HENRI, votre
treshonoré pere, & mon ∫ouuerain Seigneur.
Lêquels Dieu vous a proposés, pour miroers,
& exemples. à fin qu'en contĕplant leurs hauts,
heroïques, & admirables faits,puißiez(comme
par la grace de Dieu, auez heureu∫ement com-
mencé) vous dre∫∫er,former, & conduire, à toute excellence, & perféxion. vous montrant plus tôt ∫ucce∫∫eur, & participant, des vertus de leur maiefté,que de la couronne. à laquelle, comme außi aux autres biens terre∫tres, la Loi, ni la coutume, ne permettent heriter les enfans, deuant la mort du pere. mais aux vertus (∫ou- uerains biens de ce monde) l’enfant doit dez ∫on ieune âge, participer, prendre, & ardemment embra∫∫er, vn ∫i opulent, & riche héritage. Ce que iu∫ques ici (Sire) vous auez ∫i bien,& di- gnement fait: qu’il n’êt rien ∫i grand, ni ∫i haut, qu’on n’attende de vous. pour voir éterni∫er la mémoire, de votre grandeur, & renommee, au ∫acré temple, d’honneur,& de vertu. Ie ne ∫uis toutefois ∫i plain de moimêmes , que ie ne confe∫∫e, librement, auoir par trop entreprins. m’ingérant de mettrevneoffrande ∫i humble, & vn don ∫i petit, ∫ur vn autel ∫i grăd, ∫i haut, & ∫i honorable. S’il ne vous plaît (Sire) couurir bénignement, ma trop courageu∫e entreprin∫e, du manteau de votre humanité. & à l’exemple de notre bon Dieu, qui ∫i humainement receut le quadrin,de la poure veuue:n’é∫ti-
mer pas tant les riches, & ∫uperbes tre∫ors, de ce monde,que les ardantes, & déuocieu∫es a∫∫é- xions, à vous rendre perpétuellement, treshŭble ∫eruice,Plai∫e vous donques (Sire) de votre roiale,& naïue bŏté,receuoir ce petit mien labeur. Lequel, étant de ∫oi fort imperfait & manque, s’il êt ∫i heureux d’être publié,∫ouz l’en∫eigne de ce grand,& immortel nom de VALOIS, il ∫e re∫entira,à l’auenture quelque peu, du fruit de cette immortalité. Et s’il i auoit (par di∫grace mienne) quelques mots épineux, & großierement rudes , ∫entans par trop le ramage de ma patrie.il vous plaira( Sire )les excu∫er,& prendre mon afféxionnee volonté, en ∫i bonne part, que de toutes les forces
seulement pour l’illustre exrraxion votre, de vous avoir fait ißir, & naître, du plus puissant, et digne Roi du monde : et de la plus sainte, et vertueuse princesse de la terre : mais encore, pour avoir ensemencées en vous, tant de rares, excellentes, et recommandables vertus, qui font à chacun justement espérer, que vous n eforlignerezde l'immortelle vertu, point, de ce grand Roi FRANCOIS, votre aïeul, & parrin — ni des ornemens paternels de cet invincible Roi HENRI, votre très honoré père, et mon sovuerain Seigneur. Lesquels Dieu vous a proposés, pour miroirs, et exemples. À fin qu'en contemplant leurs hauts, héroïques, et admirables faits, puissiez (comme par la grâce de Dieu, avez heureusement com-
mencé) vous dresser, former, & conduire, à toute excellence, et perfection. vous montrant plutôt successeur, et participant, des vertus de leur majesté, que de la couronne. à laquelle, comme aussi aux autres biens terrestres, la Loi, ni la coutume, ne permettent hériter les enfans, avant la mort du père. mais aux vertus (souverains biens de ce monde) l’enfant doit dès son jeune âge, participer, prendre, & ardemment embrasser, un si opulent, et riche héritage. Ce que jusques ici (Sire) vous avez si bien, et dignement fait : qu’il n’est rien si grand, ni si haut, qu’on n’attende de vous. pour voir éterniser la mémoire, de votre grandeur, et renommée, au sacré temple, d’honneur, et de vertu. Je ne suis toutefois si plain de moi-même, que je ne confesse, librement, avoir par trop entrepris. m’ingérant de mettre une offrande si humble, et un don si petit, sur un autel si grand, si haut, et si honorable. S’il ne vous plaît (Sire) couvrir bénignement, ma trop courageuse entreprise, du manteau de votre humanité. et à l’exemple de notre bon Dieu, qui si humainement reçut le quadrin, de la pauvre veuve : n’esti-
mer pas tant les riches, & superbes trésors, de ce monde, que les ardantes, et dévocieuses a∫∫ections, à vous rendre perpétuellement, très humble service, Plaise vous donques (Sire) de votre royale, et naïve bonté, recevoir ce petit mien labeur. Lequel, étant de soi fort imparfait &
de mon e∫prit, ie ∫upplie le bon Dieu, vouloir con∫eruer en vous les graces,dêquelles il vous a ∫i largement doué. icelles augmenter, & acroître, à ∫on honneur. les pro-mouuoir,à ∫a gloire:& éleuer,à votre grădeur:
me fai∫ant demeurer à iamais, Votre treshumble,& tre∫obeï∫∫ant ∫er-uiteur De Tolo∫e ce xv Mai. M.D.L
manque, s’il est si heureux d’être publié, sous l’enseigne de ce grand, et immortel nom de VALOIS, il se resentira, à l’aventure quelque peu, du fruit de cette immortalité. Et s’il y avait (par disgrace mienne) quelques mots épineux, et grossièrement rudes, sentant par trop le ramage de ma patrie. il vous plaira (Sire) les excuser, et prendre mon affectionnée volonté, en si bonne part, que de toutes les forces de mon esprit, je supplie le bon Dieu, vouloir conserver en vous les grâces, desquelles il vous a si largement doué. icelles augmenter, et acroître, à son honneur. les promouvoir, à sa gloire : et élever, à votre grandeur :
me faisant demeurer à jamais, Votre très humble, et très obéissant serviteur De Toulouse ce 15 Mai. 1550
françois français LA VIE D’ADRIAN ALTERCATION L’EMPERÉVR. EN FORME DE DIALOGUE, APRES la mort du bon A Empereur Trajan, DE L'EMPEREUR ADRIEN, Plotine fa femme, embrafee de la- mour d’Aele Adrian,pratica fi bien,1 que lui étant ET DU PHILOSOPHE en Antiochic, le fit dé- clarer Empereur de Rome. duquel pour bnéuement difeourir la ÉPICTÈTE : vie ^ faut entendre, que fes parens , bien qu ilsfuffentEfpagnols naturels,vin cirent RENDU DE LATIN habiter à Rome, où il naquit *M"% en l’année foixante dixhuiticme de lauéncmét EN FRANÇAIS. de Iefus Chrift notreRc-dempteur,ÔCdcccxxviïi. dcRo me bâtie,étans pour lors Confuls,1 Vcfpafian, pour la feptieme fois : Se Tite fon filz,,pour laAU LECTEUR. cinquième. Or aiânt Adrian procédé en en PARTANT qu'il m'a semblé (ô Lecteur âge, il fit Mi4» telle preuuc & montre de fon bon débonnaire) conférer beaucoup, à l'intelligence des questions proposées par Adrien, et répon-ces du philosophe Épictète, connaître quelque chose de leur vie. Je l'ai voulu ici sommaire-
ment discourir, & par là détraquer ma
plume : le tout pour te soulager , qui prendras (s'il te plaît) ma volon-té, en si bonne part, que j’ai toute ma vie désiré, par mes travaux, pro-fiter au publique, à tes étu-
1. ↑français
des, & honnêtes affections. À RAISON CEDE.
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