Zémire et Azor
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Description

Zémire et AzorLivret de Jean-François MarmontelOpéra en 4 actes d'André-Ernest-Modeste Grétry1771Zémire - sopranoAzor - ténorSander - barytonLisbé - sopranoAli - ténorFatimé - mezzo-sopranoSommaire1 Acte I1.1 Scène I1.2 Scène II2 Acte II2.1 Scène I2.2 Scène II2.3 Scène III2.4 Scène IV2.5 Scènes V, VI, VII2.6 Scène VIII3 Acte III3.1 Scène I3.2 Scène II3.3 Scène III3.4 Scène V3.5 Scène VI3.6 Scène VII4 Acte IV4.1 Scène I4.2 Scène II4.3 Scène III4.4 Scène IV4.5 Scène VActe IScène IRécit n° 0 bisSanderQuelle étrange aventure !Ce palais éclairéOù je ne rencontre personne !AliMonsieur, délogeons prudemment !Je soupçonne que tout ceciN'est qu'un enchantement.SanderAs-tu peur ?Si quelqu'un dans ce palais habite,Il nous y reçoit assez bien!AliMais si c'est un génie ?SanderEh bien !AliCroyez-moi, partons au plus vite.Ariette Air n° 1AliL'orage va cesser.(On entend encore gronder le tonnerre dens les grands forte.)Déjà les vents s'apaisent,Les voilà qui se taisent.Partons sans balancer.Ce n'est plus rien qu'un nuageDont le ciel se dégage.Cela ne peut durer,Le temps, le temps va s'éclairerOui, oui, les vents s'apaisent,Les voilà qui se taisent.Partons, partons sans balancer.Vos filles vont passer la nuit à vous attendre;La frayeur va les prendre.Pourquoi, pourquoi les délaisser ?Ah ! je crois les entendreVous les aimez d'amour si tendre ;Pourquoi, pourquoi les délaisser ?L'orage va cesser;Déjà les vents ...

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Zémire et AzorLivret de Jean-François MarmontelOpéra en 4 actes d'André-Ernest-Modeste Grétry1771Zémire - sopranoAzor - ténorSander - barytonLisbé - sopranoAli - ténorFatimé - mezzo-sopranoSommaire1 Acte I1.1 Scène I1.2 Scène II2 Acte II22..21  SSccèènnee  III22..43  SSccèènnee  IIIIV2.5 Scènes V, VI, VII2.6 Scène VIII3 Acte3 I.I1I Scène I33..32  SSccèènnee  IIIII33..45  SSccèènnee  VVI3.6 Scène VII4 Acte IV4.1 Scène I4.2 Scène II4.3 Scène III4.4 Scène IV4.5 Scène VActe IScène IRécit n° 0 bisSanderQuelle étrange aventure !Ce palais éclairéOù je ne rencontre personne !ilAMonsieur, délogeons prudemment !Je soupçonne que tout ceciN'est qu'un enchantement.SanderAs-tu peur ?Si quelqu'un dans ce palais habite,Il nous y reçoit assez bien!
ilAMais si c'est un génie ?SanderEh bien !ilACroyez-moi, partons au plus vite.Ariette Air n° 1ilAL'orage va cesser.(On entend encore gronder le tonnerre dens les grands forte.)Déjà les vents s'apaisent,Les voilà qui se taisent.Partons sans balancer.Ce n'est plus rien qu'un nuageDont le ciel se dégage.Cela ne peut durer,Le temps, le temps va s'éclairerOui, oui, les vents s'apaisent,Les voilà qui se taisent.Partons, partons sans balancer.Vos filles vont passer la nuit à vous attendre;La frayeur va les prendre.Pourquoi, pourquoi les délaisser ?Ah ! je crois les entendreVous les aimez d'amour si tendre ;Pourquoi, pourquoi les délaisser ?L'orage va cesser;Déjà les vents s'apaisent,Les voilà qui se taisent.Partons sans balancer.Ce n'est plus rien, rien qu'un nuageDont le ciel se dégage.Cela ne peut durerLe temps, le temps va s'éclairerOui, oui, les vents s'apaisent,Les voilà qui se taisentPartons, partons sans balancer.Air n° 1 bisSanderQue dis-tu ? L'orage redouble,Comment retrouver mon chemin ?ilAJe vous mènerai par la main.SanderNous sommes bien !Passons ici la nuit sans trouble.ilASans trouble.SanderAu point du jour nous partirons demain.Air n° 2
SanderLe malheur me rend intrépide,J'ai tout perdu, je ne crains rienEt pourquoi serais-je timide ?Pour moi la vie est-elle un bien ?Le malheur me rend intrépide ;Je suis tombé de l'opulenceDans la misère et dans l'oubli.Un vaisseau, ma seule espéranceDans les flots est enseveliLe malheur me rend intrépide ;J'ai tout perdu, je ne crains rienEt pourquoi serais-je timide ?Pour moi la vie est-elle un bien ?Air n° 2 bisilAOh ! Ciel !SanderilATu vois, de nos besoinsQuelqu'un s'est occupéMets-toi là ! Goûte !Ah ! Monsieur, cette liqueur vermeilleN'est peut-etre qu'un lent poison.Mais qu'importe !Ah ! Le charmant breuvage !AriettelAiouDLes esprits dont on nous fait peurSont les meilleures gens du mondeVoyez, voyez comme ici tout abonde.Quel bon souper !Quelle liqueur !Quel bon souper !Et quelle liqueur !Voyez, voyez comme ici tout abonde !Quel bon souper !Et quelle liqueur !On n'en parle que par envie ;Moquons-nous de ces contes vains,Pour moi j'en ai l'âme ravie !Je ne veux plus d'autres voisins,Avec eux je passe ma vieS'ils ont toujours d'aussi bons vins.Les esprits dont on nous fait peurSont les meilleures gens du monde.Sander, AliLe temps est beau.— J'en suis bien aise.— Ali !— Je dors.— Ali !— Je dors.— II faut partir, il faut partir.— Ouand j'ai bien bu, ne vous déplaise,Je veux dormir.— Ali !— Je dors.
— Tu dormiras plus à ton aiseQuand nous serons rendus chez moi.— On dort si bien sur une chaise,On est ici comme chez soi.— Le temps est beau.— J'en suis bien aise.— Tu dormiras plus à ton aiseQuand nous serons rendus chez moi.— Je dors si bien sur une chaise.On est ici comme chez soi.— Le jour se lève.— Qu'il se couche.— Ali, sans toi. je m'en irai.— Partez sans moi.(Il s'endort tout à fait !)Partez sans moi.Je vous suivrai.— Et si quelque bête faroucheVient t'attaquer ?— Je n'ai pas peur.— Le vin t'a donné du cœur.— Je n'ai pas peur.— Le vin t'a donné du cœur.— Ce bon vin m'a donné du cœur.— Tu dormiras plus à ton aiseQuand nous serons rendus chez moi.— On dort si bien sur une chaise,On est ici comme chez soi.— Ali !— Ah !Je dors si bien sur cette chaise,On est ici comme chez soi.— Tu dormiras plus à ton aiseQuand tu seras rendu chez moi.Récit N° 4 bisSanderLe ciel s'éclaireJe veux, en quittant ce beau lieu.Avoir, de ce prodige, une preuve certaine.Allons ! Ma famille m'attendMa petite Zémire, en me disant adieu.Ne m'a demandé qu'une rose.rozAQue fais-tu là ? Téméraire ! Ingrat !Je te donne l'asile, un bon souper,Le meilleur vin que j'ai !Et tu veux que je te pardonneDe me voler mes fleurs !Tu vas mourir !SanderTu peux disposer de ma vie !Je n'ai regret qu'à mes enfants.rozALDee  dtreosisti fni ltl'eas f, aditi t-poènr,e ?SanderOui. L'une d'elles, à mon départ,Me demanda des rubans,L'autre des dentelles.Mais la plus jeune me dit en m'embrassant
Je ne veux qu'une rose.Scène IIAir N° 5SanderLa pauvre enfant ne savait pasQu'elle demandaitQu'elle demandait mon trépas.Cachez-lui bien que cette roseEst la cause de mon malheur.Sa tendresse qui me presseDe revenir dans ses bras,Me rappelle la promesse.Ah ! pauvre enfant, tu ne sais pasQue tu demandes mon trépas.Ah ! pour elle, quelle douleur.Cachez-lui bien que cette roseEst la cause de mon malheur.Air n° 5 bisrozAJ'ai l'âme assez compatissantePour me laisser fléchir.Mais il faut que, pour toi,L'une de tes filles consenteÀ venir se donner à moi.SanderCruel ! Pour une fleur !ozArEt sais-tu si mon sortNe tient pas à ces fleursQu'un charme fait éclore!SanderArozNon ! J'aime mieux mourirQue d'exposer leurs jours.Mais je veux les revoir,Les embrasser encore.Eh bien !ilAPromettez-lui toujours…SanderrozAMalgré le sort qui me menace,J'en donne ma paroleEt je la tiendrai.L'une d elles prendra ma place,Ou moi-même, je reviendrai !Voilà qui nous réconcilie.Reprends cette fleur, je le veux.Et qu elle soit le garantDe la foi qui nous lie.Air N° 6
rozANe va pas me tromper,Ne crois pas m'échapperSur la terre et sur l'ondeMa puissance s'étend.Et jusqu'au bout du mondeMa vengeance t'attend.Compte sur mes largesses,Si tu me satisfais.Sois sûr que mes bienfaitsPasseront mes promesses.Que pour toi mes richessesNe tariront jamais.Sois sûr que mes richessesNe tariront jamais.Mais ne va pas me tromper,Ne crois pas m'échapper.Sur la terre et sur l'ondeMa puissance s'étend.Et jusqu'au bout du monde,Ma vengeance t'attend !Acte IIScène IoirTZémire, Fatimé, LisbéVeillons mes sœurs, veillons encore.La nuit s'enfuit devant l'aurore,Mes sœurs voilà bientôt le jour.Jour prospère, rends un pèreÀ mon amour.Il m'a promis des dentelles,À moi des rubans nouveaux.Les dentelles les plus bellesLes rubans les plus beaux.Il m'a promis une rose,C'est la fleur que je chéris.Une rose ? c'est peu de chose.De sa main, elle est sans prix.Veillons mes sœurs, veillons encore,La nuit s'enfuit devant l'aurore,Mes sœurs voilà bientôt le jour.Jour prospère, rends un pèreÀ mon amour.Scène IIAir N° 7 bisZémireAh ! Mon père…Avez-vous fait un bon voyage ?SanderHélas ! Tout a péri !Dans la misère,Nous voilà retombés.ZémireMon père, vous n'en serezQue plus chéri.Sander
La pauvre enfant !Comme elle est touchante !Je me suis souvenu de toi ;Tu n'as demandé qu'une rose,La voilà !Air N° 8 ArietteZémireRose chérie,Aimable fleur,Rose chérie,Viens sur mon cœur.Qu'elle est fleurie !Voyez ma sœur,Rose chérie,Viens sur mon cœur,Rose chérie,Viens du moins, mourirSur mon cœur.Scène IIIAir N° 8 bisSanderCiel ! Où m'as-tu réduit ?Va-t'en ! Dans l'état où je suis,Laisse-moi !ZémireD'où vient cette douleur extrême ?SanderLaisse-moi, laisse-moi !Viens embrasser ton pèreEt va-t'en reposer !ZémireSon silence me fait trembler,Je veux savoir ce qui l'afflige.Scène IVAir N° 9 ArietteilAPlus de voyage qui me tente,Plus de voyage !Je veux mourir vieux, si je puis,Je ne serai plus qu'une planteEt je prends racine où je suis.Passe encor pour aller sur terre,C'est un plaisir quand il fait beauPasse encor pour aller sur l'eau,Quoi que je ne m'y plaise guère.Mais voyager sur les nuagesEt voir là-bas, là-bas, là-bas,La terre s'enfuir sous ses pas.Cela dégoute des voyagesLa tête tourne d'y penser,Je ne veux plus,Je ne veux plus recommencer !Scènes V, VI, VIIAir N° 9 bis
ZémireAli, mon cher Ali,Dis-moi ce qu'a mon père.Son silence me désespère.ilAVotre père,Votre malheureux pèreEst un homme perdu.ZémireMon père ?ilAIl m'a bien défenduDe vous en faire confidence.Mais cette nuit, dans le bois,SanderAli ! Ali !ilAVenez me retrouver.C'est lui, c'est lui, fuyez !Je vais vous retrouver.SanderAli, tu ne dors pas ?Une table je veux écrire.Laisse-moi seul, laisse-moi !Récitatif obligé Air N° 10SanderJe vais faire encor un voyage,Bien long, peut-être. Ô vous que je laisseAu milieu des écueils de votre âge,Veille sur vous le ciel. Jouissez en ce lieuDes douceurs d'une vie obscure,Honnête et sage.Aimez-vous, aimez-moi,Je vous embrasse, adieu.Scène VIIIAir N° 10 bis DuoZémireJe veux le voir, je veux lui direJe veux lui dire que c'est à moiDe m'offrir au trépas.ilAAh Zémire ! Parlez plus bas,Il vous entend.Que j'ai mal fait de vous le direVoilà, voilà comme je suisJe veux me taire et je ne puis !ZémireQue pour moi mon père expireNon, je ne le souffrirai pas !
ilAJe veux le voir, je veux lui direQue c'est à moi, que c'est à moiDe m'offrir au trépasAh Zémire! Parlez plus bas,Il veut partirSans vous le dire.ZémireSans me le direIl veut partir.Non, non, je n'y puis consentir.Je veux le voir, ne tardons pas.Je veux le voir,C'est mon devoir.ilAIl veut partir, parlez plus bas.Il vous entend, parlez plus bas.Il nous entend, parlez plus bas.Vous l'allez voir au désespoir.ZémireHé bien! Sois mon guide toi-même.Vers ce palais, conduis mes pas.ilAQui, moi ! vous mener au trépas.Trahir un père qui vous aime !Non, non ! je n'irai pas.ZémireCruel ! Ne vois-tu pasQue je le dérobe au trépas !Veux-tu le voir périr lui-même ?Ali (à part)Je tremble aussi pour moi-même.ZémireCher Ali, mon père reposeC'est le moment, conduis mes pas.De son malheur je suis la cause,Je dois le sauver du trépas.Il nous entend, parlons plus bas.ilANon, non, je n'ai garde et pour cause,Non, non, je n'irai pas.ZémireTu n'as jamais aimé ton maître !Si tu l'aimes, fais-le connaître.Le temps nous presse, viens !ilAJe l'aime, hélas! il le sait bien.Non, je n'entends rien.ZémireÀ tes genoux que j'embrasse.
ilAAh! de grâce, levez-vous.ZémireÀ mes pleurs il faut te rendre.ZémireSi nous tardons, il est perdu, viens !ilAJe m'attendris, je suis rendu.Acte IIIScène IAir N° 11rozAAh ! Quel tourment d'être sensible,D'avoir un cœur fait pour l'amourSans que jamais il soit possibleDe se voir aimer à son tour.Je porte avec moi l'épouvanteEt je n'inspire que l'effroi.La beauté timide et tremblanteS'alarme et fuit devant moi.Ah ! Quel tourment d'être sensible,D'avoir un cœur fait pour l'amour,Sans que jamais il soit possibleDe se voir aimer à son tour.Scène IIAir N° 11 bisrozAilACe bon père à qui je commandeDe me livrer sa filleAura-t-il la rigueur de m'obéir.Mais ! Que vois-je ! Couchons-nous !Vous voilà, je me sauve. Adieu !Misérable! C'est fait de moi !Tout est fermé, pourquoi suis-je venu ?ZémireL'hôte charmant qui nous reçoit iciSera-t-il longtemps invisible ?ilAOh ! Non.ZémireDans ce palais tout me semble paisible,Tout semble déjà prévu.Vois, « appartement de Zémire ».C'est donc là qu'il veut me loger.Quel éclat, cher Ali,Quelle richesse extrême.ilA
Il ne veut pas vous égorger !Air n° 12 DuoZémireilARassure mon père; dis-luiQu'on n'a pas résolu mon trépas.Oui, mais comment faire ?On arrête mes pasNe le voyez-vous pas ?ZemireAilConsole mon père,Dis-lui que j'espèreMe revoir dans ses bras. Dis-luiQu'on n'a pas résolu mon trépas.J'avais bien à faireDe somber dans ces lacs !Dans notre humble asileJ'étais si tranquille,J'étais sans effroi.ZémireilASi dans son asileJe le sais tranquilleJe suis sans effroi.Je dis en moi-même,Il respire, il m'aime,C'est assez pour moi.Mais celui qui vous aimeNe peut-il de mêmeVous aimer sans moi ?Que veut-il de moi ?Ne peut-il vous aimer sans moi ?ZémireilARassure mon père ; dis-luiQu'on n'a pas résolu mon trépasQu'il oublie, hélas !La pauvre captive !La pauvre captiveNe s'en plaindra pas !Ô ciel! Pour vous plaireJ'avais bien à faire !Pourvu que je viveJe ne m'en plains pas !Mais comment faire ?On retient mes pas.Ne le voyez-vous pas ?Eh ! comment faire ?On retient mes pas.Scène IIIAir N° 12 bisrozA
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