Comment protéger les psychothérapeutes
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Description

Comment pr otéger les psyc hothérapeutes ?Odyssée G aveau, 17 se ptembre 2006B onjour à toutes, bonj our à tous ! En ve nant vous pa rler a ujourd’hui je m e s uis de mandé pa r que l bout j’a llais a border c e s ujet !Je m e s uis donc pe nchée s ur c e qui m ’a vait le pl us a ffectée c ette s emaine : • D ’a bord l a pe rte de m on vé lo ne uf ! M es réactions furent immédiates : l’i ncrédulité : non, ça ne m’e st pas arrivé, je dois être en train de rêver. J’e n rougissais même ! Puis la frustration, le ras-le-bol , la colère, la dépréciation et l’i nsécurité. Envie de pleurer sans avoir de larmes car ce n’é tait après tout qu’une perte matérielle – non pas que j’a ie besoin de cela en ce moment, mais ce n’é tait pas gravissime c omme d’ê tre bl essée. Je revenais sans cesse en arrière, interrogeant mon intuition, me demandant comment j’a urais pu l’é viter, en fait, me reprochant de ne pas avoir pris assez de précautions, de m’ê tre précipitée une fois de plus pour prendre la décision de visiter une salle à la dernière minute alors que j’a vais un autre RV après que j’a urais pu rater – il fut manqué de toute façon car la personne a a nnulé a u de rnier m oment !!! Je m’é tais identifiée à ce vélo. Il me donnait une liberté totale dans mes déplacements : pas de dépendance aux transports en commun, aux encombrements de la circulation. Je me faufilais partout, je me garais où je voulais et je faisais un exercice physique bien utile en plus ! ...

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Langue Français

Extrait

Comment protéger les psychothérapeutes ? Odyssée Gaveau, 17 septembre 2006
Bonjour à toutes, bonjour à tous ! En venant vous parler aujourd’hui je me suis demandé par quel bout j’allais aborder ce sujet ! Je me suis donc penchée sur ce qui m’avait le plus affectée cette semaine : ·D’abord la perte de mon vélo neuf ! Mes réactions furent immédiates: l’incrédulité: non, ça ne m’est pas arrivé, je dois être en train de rêver. J’en rougissais même! Puis la frustration, le ras-le-bol, la colère, la dépréciation et l’insécurité. Envie de pleurer sans avoir de larmes car ce n’était après tout qu’une perte matérielle – non pas que j’aie besoin de cela en ce moment, mais ce n’était pas gravissime comme d’être blessée. Je revenais sans cesse en arrière, interrogeant mon intuition, me demandant comment j’aurais pu l’éviter, en fait, me reprochant de ne pas avoir pris assez de précautions, de m’être précipitée une fois de pluspour prendre la décision de visiter une salle à la dernière minute alors que j’avais un autre RV après que j’aurais pu rater – il fut manqué de toute façon car la personne a annulé au dernier moment !!! Je m’étais identifiée à ce vélo. Il me donnait une liberté totale dans mes déplacements : pas de dépendance aux transports en commun, aux encombrements de la circulation. Je me faufilais partout, je me garais où je voulais et je faisais un exercice physique bien utile en plus! Pauvre, pauvre de moi ! Et ça m’arrivait encore à moi ! Pourquoi toujours à moi ? j’étais bien à plaindre…. ·un groupeMa deuxième peur de la semaine, c’était de me retrouver en face de vous : conséquent et inconnu. Certains ont peur de faire face à un individu d’autres de faire face au groupe. Et c’est mon cas ! La première fois que j’ai dû parler de la technique devant un public, c’était un public bilingue, à l’OCDE! Au dernier moment, je n’ai pas pu choisir la langue, je suis restée aphone, bloquée, terrorisée. Que se passe-t-il donc ? Quelles peuvent être les manifestations de cette peur ? de ce stress ? de cette émotion forte ? Je vais vous en faire une description d’enfer ! La gorge se serre, se noue, s’assèche, on perd la voix ou la voix s’enroue, le cou se raidit, le regard se fige, on n’entend plus rien sinon un bourdonnement dans les oreilles, parfois les yeux s’affolent dans leurs orbites, on transpire des « sueurs froides », le cœur bat très vite et très fort. On peut aussi tout masquer en parlant beaucoup et vite, faire des plaisanteries qui ne font rire personne. A ce moment-là,les cervicales mettent une pression sur les nerfs et les vaisseaux sanguins qui provoquent des maux de tête. La respiration se fait plus courte et se bloque, la mobilité des côtes diminue. Ne parlons même pas de flexibilité de la colonne vertébrale ou des membres… Peut-être que si vous êtes assis devant votre patient, vous avez le regard sur un point fixe pour ne pas avoir le trac, sur le mur d’en face ou, si vous êtes comme moi debout, vous devenez presbyte et fixez votre regard sur un auditeur très éloigné. Je peux serrer très fort mon papier que je connais par cœur mais qui ne m’est d’aucun secours puisque je ne vois plus les lignes qui dansent devant mes yeux. J’ai les omoplates qui se rétractent et s’attirent, les épaules vont monter pour essayer de me rendre plus étroite, plus petite. J’aimerais disparaître six pieds sous terre, la poitrine s’encave. Vous encaissez de la même manière, face à votre patient, l’énergie ne circule plus librement ou bien vous vous faites une carapace. Toute la région lombaire est raccourcie, d’où la pression sur les organes, les fessiers se durcissent, les genoux se verrouillent, ne parlons même pas des jambes que l’on croise pour se donner bonne contenance ou des pieds qui s’arque boutent et des orteils qui s’accrochent désespérément au Page | 1
sol… Où est ma présence à ce moment-là ? Et que devientla fameuse canalisation de l’énergie? Me voilà face à plus de 100 loups prêts à me dévorer. Comment ne pas en arriver là? Comment me ressaisir? Il faudrait que je puisse me retirer du chemin, retourner dans mon dos et me donner des directives pour apprendre à mieux gérer la situation.
Alexander a écrit: «le mental n’est pas totalement physique ni le physique totalement mental. » Le psychocorporel est pour lui plus qu’un lien. Retrouvons l’acteur au début du siècle qui perd la voix sur scène au sommet de sa carrière, et que les médecins condamnent, n’ayant trouvé aucune autre solution à son problème que de lui dire d’arrêter de réciter ! Il va travailler seul, d’arrache pied pendant neuf ans, en s’observant devant des miroirs ; et il s’apercevra qu’en essayant de corriger sa position, il fait exactement le contraire de ce qu’il croyait faire ! Il se rend alors compte de la force de l’habitude. Il ne peut donc pas se corriger directement avec une perception qui n’est pas fiable. Il va à ce moment découvrir que non seulement son mauvais usage affecte son problème vocal mais tout son être et tout son corps: la respiration, les organes, la musculature, la circulation sanguine…
Donc l’usage affecte le fonctionnement et vice versa.
Si l’on bloque tout parce qu’on souffre, on ne ressent rien. On peut s’échapper ou se battre. On force le contrôle, on serre les dents, on relève la tête ! Quand on est anxieux, on s’écroule ou on s’évade, on se disperse. La force de l’habitude est liée au mauvais usage de soi et la non-fiabilité de mon sens kinesthésique m’empêche de réaliser mon objectif. « Ca fait cent fois que je refais mon swing. Je n’y arrive pas J’ai les yeux rivés sur la balle de golf.» Oui, peu à peu il va se rendre compte que si l’objectif prime sur tout, ce qu’il appelle « end gaining » vouloir gagner la fin à tout prix, va l’aveugler sur les moyens qui pourraient lui apporter -qui sait? - de bonnes surprises… Il va alors découvrir l’inhibition qui n’est pas une frustration des sentiments, mais au contraire cette prise de conscience lui donne le choix, la liberté d’agir. Devant un stimulus, quel qu’il soit, il s’arrête pour se donner la liberté de ne pas y répondre, ou d’y répondre autrement, ou par oui ou par non avec les directions. Ce n’est pas une action directe sur le cortex mais il agit par le biais d’une prise de conscience psychocorporelle. Avant d’agir, il se dit : « je voudrais que mon cou soit libre pour que ma tête aille vers l’avant et vers le haut pour permettre à mon dos de s’allonger et de s’élargir. » En pensant à ces directions que je me donne avant d’aller vers mon objectif, je m’ouvre de nouvelles perspectives, une présence à moi. C’est comme si j’ouvrais la fleur du lotus pour queleBouddhasemanifeste;c’est l’éveil en moi, la pleine conscience.
La principale découverte de FM Alexander c’est le contrôle primordial. Quand la tête, le cou et le dos sont dans une relation dynamique appropriée, le reste travaille d’une manière plus efficace et mieux coordonnée. Il y a alors une possibilité de lâcher prise sur ses anciennes manières de faire et d’être, donc une belle occasion de changer. Tous les vertébrés ont un contrôle premier. En général, les enfants l’utilisent bien jusqu’à l’âge de trois ans, mais après il commence à se détériorer.
Vous allez vous lever maintenant et relâcher un peu les yeux, la tête légère et tranquille bien équilibrée sur les cervicales, respirer avec un sourire: vous êtes une fleur et expirez Page | 2
doucement, vous recevez le parfum de la fleur…Vous pouvez vous rasseoir. Je vais résumer les principes du travail avant de vous diviser en petits groupes. Il y a avec moi une dizaine de professeurs de la Technique Alexander qui ont accepté de m’accompagner pour que vous puissiez expérimenter un peu tout ce que je viens de vous dire. Ca ne remplacera pas une leçon individuelleoù les mains accompagnent les paroles pour vous guider dans ce travail. Mais on va essayer de vous en donner un peu le goût à travers quelques applications ludiques et vous permettre d’y réfléchir vous-mêmes et de poser vos questions. On ne résoudra pas tout en un jour, mais j’espère que vous repartirez en questionnement.
Donc je répète :
1 – La principale découverte d’Alexander, c’est lecontrôle premier, primordial, fondamentalqui existe chez tout vertébré.
2 – Ses investigations qui ont permis de comprendre comment nous fonctionnons : . l’interdépendance de l’usage et du fonctionnement . la force de l’habitude . l’unité psychophysique (globalité) . notre charte anatomique en relation avec l’usage et le fonctionnement. . notre sens kinesthésique : est-il fiable ? . la gravité comme force « vers le haut »
3 – les outils que propose Alexander pour le changement . l’observation . l’inhibition à la réponse habituelle à un stimulus . la direction appropriée à toute activité . dire oui ou non à l’activité en question
4 – Les blocages rencontrés en utilisant ces outils : . vouloir gagner la fin à tout prix . s’efforcer à ou vouloir être bon . faire au lieu de permettre et lâcher prise . la conception tête/émotions/corps en 3 parties séparées . « je dois, je devrais, il faut que… », croyances en pas de choix . travailler dans le passé au lieu d’être dans le présent . croyances personnelles et vérités établies sur la réalité . incompréhensions de notre anatomie . ne pas vouloir prendre de risques, accepter de se sentir différent ou d’être dans l’erreur !
Bon, je vais vous laisser aller expérimenter quelques principes de base et chaque professeur rassemblera vos observations à la fin. Merci de votre attention !
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