De la sangle pelvienne contre l’entéroptose
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De la sangle pelvienne contre l’entéroptoseFrantz GlénardrD Frantz GLÉNARDMembre Correspondant de l'académie de médecinede l'American gastroenterological Association, etc.DE LASommaire1 Sangle pelvienne2 Sangle pelvienne3 De la sangle pelvienne contre l'Entéroptoser3.1 A l'occasion d'un travail du D AUFRECHT, de Magdeburg4 Théorie de la sangle pelvienne4.1 Un mot du diagnostic.4.2 Technique et application de la Sangle pelvienne5 Sangle pelvienne (premier modèle)5.1 Nouvelle sangle pelvienne6 APPENDICE6.1 LA SANGLE PELVIENNE ET LE CORSET[43]7 Corset de la Sangle pelvienneSangle pelvienneCONTRE L'ENTÉROPTOSEExtrait de la Revue des Maladies de la NutritionPARISFÉLIX AlCAN, EDITEUR108, Bouleyard Saìnt-Germain, 1081905rD Frantz GLÉNARDMEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINEDE L'AMERICAN CASTROENTEROLOGAL ASSOCIATION, ETC.DE LASangle pelvienneCONTRE L'ENTÉROPTOSEExtrait de la Revue des Maladies de la NutritionPARISFÉLIX AlCAN, EDITEUR108, Bouleyard Saìnt-Germain, 108108, Bouleyard Saìnt-Germain, 1081905De la sangle pelvienne contre l'Entéroptose(Ceinture dite de GLÉNARD)rA l'occasion d'un travail du D AUFRECHT, de MagdeburgDans une importante Communication à la Société de Médecine de Magdeburg, en août 1904, sous le titre: " Néphroptose etEntéroptose », M. Aufrecht, médecin en chef de l'hôpital de cette ville, expose ainsi le but de son travail: « Je sais pour ma part qu'unnombre important de médecins praticiens ne se sont pas ...

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L EDADe la sangle pelvienne contre l’entéroptoseFrantz GlénardDr Frantz GLÉNARDMembre Correspondant de l'académie de médecinede l'American gastroenterological Association, etc.Sommaire1 Sangle pelvienne2 Sangle pelvienne3 De la sangle pelvienne contre l'Entéroptose3.1 A l'occasion d'un travail du Dr AUFRECHT, de Magdeburg4 Théorie de la sangle pelvienne4.1 Un mot du diagnostic.5 San4gl.e2  pTeelcviheninqnue e( pert eampipelir cmatoiodnè ldee) la Sangle pelvienne5.1 Nouvelle sangle pelvienne6 APPENDICE6.1 LA SANGLE PELVIEN[4N3]E ET LE CORSET7 Corset de la Sangle pelvienneSangle pelvienneCONTRE L'ENTÉROPTOSEExtrait de la Revue des Maladies de la NutritionRAPSI108, BFoÉuLlIeXy aArldC SAaNì,n tE-GDeITrEmaUiRn, 1085091Dr Frantz GLÉNARDMEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINEDE L'AMERICAN CASTROENTEROLOGAL ASSOCIATION, ETC.AL EDSangle pelvienneCONTRE L'ENTÉROPTOSEExtrait de la Revue des Maladies de la NutritionSIRAPF10É8L,I XB oAullCeAyaNr,d  ESDaIìTntE-UGeRrmain, 108
108, Bouleyard Saìnt-Germain, 1085091De la sangle pelvienne contre l'Entéroptose(Ceinture dite de GLÉNARD)A l'occasion d'un travail du Dr AUFRECHT, de MagdeburgDans une importante Communication à la Société de Médecine de Magdeburg, en août 1904, sous le titre: " Néphroptose etEntéroptose », M. Aufrecht, médecin en chef de l'hôpital de cette ville, expose ainsi le but de son travail: « Je sais pour ma part qu'unnombre important de médecins praticiens ne se sont pas encore livrés à l'étude de cette maladie; aussi je veux essayer de présenterun exposé sommaire de sa nature et de son traitement, dans l'espoir de provoquer ainsi une observation attentive des cas laconcernant et de mettre les médecins en possession du traitement efficace d'une maladie relatiyement fréquente[1]. »Après avoir décrit les Symptônles et signes, le diagnostic, l'étiologie, Aufrecht aborde le chapitre de la pathogénie, dans leguel ilsubordonne l'entéroptose à la néphroptose; puis il cite l'auto-observation saisissante d'une femme de 34 ans, malade depuis 12 anset demi, se laissant mourir de faim pour ne pas souffrir, émaciée, désespérée, songeant au suicide, ayant en vain consulté undixième médecin; cette malade, dès le diagnostic et le traiteillent de l'entéroptose formulés par Aufrecht, vit s'opérer une telletransformation dans sa santé que, dit Aufrecht, « la conclusion de sa lettre exprime une reconnaissance enthousiaste pour montraitenlent ». Cette lettre était écrite quatre mois après le début du traitement, Aufrecht avait vu cette malade, dont il fut le onzièmemédecin et le dernier, seulenlent quatre fois à son cabinet de consultation.Le dernier paragraphe du travail d'Aufrecht est relatif au traitement, qui est conforme il celui que j'ai proposé: sangle, laxatifs salins,régime alimentaire et médication' symptomatique accessoire.Enfin, la conclusion générale de cette communication, conclusion inattendue, qui est de nature à surprendre bien des lecteurs, est lasuivante, écrite en lettres italiques: « La valeur du traitement de ces états morbides (néphroptose et entéroptose), à l'aide de laceinture hypogastrique de Glénard, doit être considérée comme un fait hors de doute. »Or cette proposition, formulée la première fois il y a vingt ans, et que je prends aujourd'hui pour point de départ de mon travail, estprécisément la seule par laquelle devait conclure un médecin, attentif aux causes du scepticisme ou de l'ignorance de certainsmédecins à l'égard de la notion de l'entéroptose, et soucieux du moyen d'expliquer et de combattre ces causes.Un des arguments les plus frappants, qu'on puisse invoquer en faveur de la pathogénie ptosique, n'est-il pas ce fait de l'efficacitéremarquablement soudaine et persistante d'une sangle opportunément et convenablement appliquée, chez des dyspeptiques ou desnévropathes, même très amaigris, et jusque-là rebelles à toute thérapeutique?Comment donc expliquer qu'une preuve aussi saisissante, d'une portée pratique aussi salutaire, partout vérifiée depuis vingt ans,puisse laisser indifférents certains médecins?C'est que, répond Aufrecht au cours de son exposé et en soulignant également le passage: « On semble encore se rendre peuclairenlent cornpte que la ceinture hypogastrique de Glénard n'est nullentent une ceinture abdominale au sens banal de ce terme;que toutes les ceintures dites abdominales sont totalement dé pourvues d'efficacité, surtoui dans leur application au traitement dela néphroptose et de l'entéroptose. C'est à peine si l'on s'est jusqu'ici occupé de cette condition et pourtant c'est là le punctumsaliens de tout le traitement[2]. »Combien cette observation est vraie! Que de fois j'en ai vérifié la justesse, avec le dépit d'être le seul à n'oser le dire!Mais ce n'est pas tout. Voici ce qu'écrit encore Aufrecht, après avoir minutieusement décrit la ceinture dont j'ai proposé le modèle età laquelle on a donné mon nom: « Celui qui veut obtenir un succès avec cette ceinture ne doit pas ménager sa peine pour surveiller lebandagiste avec autant de soin que le malade; le bandagiste se permet d'apporter à l'occasion les modifications les plusfantaisistes, emploie parfois un tissu beaucoup trop extensible, le confectionne de telle sorte qu'il se roule sur lui-même, ou bien luidonne une telle longueur que ses extrémités ne sont plus assez distantes l'une de rautre en arrière, pour qu'il soit possible de serrer laceinture comme il convient. »Quant à cela, je l'ai dit aussi dans un travail où, en 1887, je complétais la description de la sangle publiée pour la première fois [3] en1885 : « C'est le médecin lui-même qui doit vérifier si la ceinture est bien conforme au modèle qu'il a ordonné, c'est lui qui doit laplacer la première fois et plus tard s'assurer qu'elle remplit toujours convenablement l'indication [4]. »Ainsi donc le médecin, bien qu'il soit fréquemment consulté par des malades atteints d'entéroptose, méconnaît cette maladie parcequ'il ne l'a pas étudiée ou parce qu'il n'y pense pas, ou parce qu'il ne l'admet pas comme maladie spéciale. Il ne l'admet pas parcequ'il n'a pas été convaincu par une des preuves les plus évidentes, celle tirée de l'efficacité d'une ceinture. Cette preuve n'a pas étéévidente pour lui, parce qu'il n'a pas vérifié si le type de ceinture qui lui a été livré était bien conforme au modèle qui seul est efficace,ou enfin si, tout en étant conforme au modèle, cette ceinture présentait bien dans sa confection les qualités de tissu et de dimensionsnécessaires pour que l'indication fût bien remplie.C'est par l'oubli de cette vérification absolument nécessaire, ou alors, en fin de compte, par quelque faute dans le mode d'application,que je m'explique l'assertion suivante, en contradiction absolue avec celle d'Aufrecht ; cette assertion a été avancée, ici en France, oùla ceinture dite Glénard est bien connue, par M. Lucas Championnière, dans un cours sur la néphroptose : « Les ceintures avecpelotes de Glénard sont à rejeter. Elles sont mal supportées des malades. Ce qui vaut mieux, c'est une bande de crêpon Velpeau
[5] », alors que, de leur côté, pour ne citer que deux exemples, M. Bouveret [6] écrit: « le souverain remède de l'Entéroptose, je veuxdire des malaises et des troubles fonctionnels dont elle est la cause, c'est incontesta blement la sangle hypogastrique ... à toutes lesceintures je préfère la sangle hypogastrique de M. Glénard. Elle est plus simple, moins coûteuse, comprime et soulève très bienl'hypogastre, et, avec quelques modifications, s'appliquè à tous les ventres, pendants ou excavés. Cette sangle est aujourd'hui sirépandue qu'il est à peine besoin de la décrire. » Et M. Lyon [7] : « Rien ne peut remplacer la sangle de Glénard, qui procure' auxmalades un soulagement tel que la plupart ne peuvent la quitter même un instant. Cette ceinture, ainsi que nous l'avons dit, relève lesorganes prolabés, augmente la tension de la cavité abdominale et répond par conséquent d'une façon parfaite aux indicationsessentielles qu'elle doit remplir ».Enfin une cause d'échec peut s'ajouter à toutes les autres, c'est le cas où, le diagnostic d'entéroptose ayant été posé et une ceinturedite Glénard, de bonne qualité, ayant été bien appliquée, le malade n'est pas soulagé ou même supporte mal sa ceinture. Dans cecas, il y a eu erreur de diagnostic, il ne s'agit pas d'une entéroptose, ou bien l'entéroptose, est compliquée. J'ai estimé, d'après monexpérience personnelle, à 8 p. 100, la proportion des cas où cette erreur peut-être commise, même par le filédecin le plus averti, etmoi-même je n'échappe pas à cette règle [8]. En tous cas, cette erreur est la seule explication plausible que je puisse trouver àl'opinion avancée par deux médecins, M. Saquet [9], masseur, et M. Deschamps [10], électricien, que la sangle est nuisible dansl'entéroptose et qu'il suffit, d'après le premier, de trois mois de massage ou, suivant le second, de trois mois d'électricité pour guérircette maladie!De tout cela il résulte que je file trouve dans l'obligation, pour éviter ces contradictions et ces contestations, de reprendre, à l'exempled'Aufrecht, la question de la sangle et d'exposer ; sa raison d'être, ses indications, ses caractères constitutifs, son moded'application. Je ne regrette pas cette obligation, car j'y trouve l'occasion de décrire les perfectionnements que fai pu tout récemment,grâce à des circonstances exceptionnelles, faire apporter à sa fabrication. La ceinture que j'ai désignée sous le nom de « sanglepelvienne », n'est plus connue aujourd'hui que sous mon nom, mon nom se trouve ainsi appelé, non-seulement à consacrer uneinnovation scientifique, mais, que je le veuille ou non, à garantir un objet appliqué à la thérapeutique. J'ai le droit d'exiger que cettegarantie soit réelle et le devoir de veiller qu'un progrès thérapeutique ne soit pas compromis, par ma faute du moins.La sangle, dont la forme et le mode d'application ont été, déduits de la doctrine de l'Entéroptose, devient à son tour la sanction decette doctrine. Laisser compromettre l'une, c'est risquer de compromettre l'autre. Il faudrait être bien peu convaincu de la véritéscientifique de la doctrine et de la portée pratique, si remarquablement salutaire, de ses conséquences, pour ne pas intervenir quandtoutes deux sont menacées.IThéorie de la sangle pelvienneLa « sangle pelvienne » se distingue de toutes les ceintures abdominales, qui l'ont précédée, par son but, qui est de combattre unemaladie nouvellement classée, la maladie des ptoses ou Enteroptose, - par sa forme, une simple bande de tissu élastique, plate, àbords parallèles, rectilignes, d'où le nom de « sangle », - par la zône de son application, autour du bassin et non autour de la taille,d'où le qualificatif de « pelvienne », ─ par l'indépendance de serrage de ses bords supérieur et inférieur et de sa partie axiale, - enfinpar sa propriété de s'adapter aussi bien aux ventres émaciés et creux qu'aux ventres obèses et pendants.C'est la réunion de ces caractères qui constituait l'originalité et la spécificité de la sangle; c'est cette propriété de s'adapter auxventres les plus maigres qui donnait à cette sangle une portée pratique, aussi capitale qu'était originale et bienfaisante l'indication,toute nouvelle, de sangler les ventres maigres.« C'est chez les malades maigres et à ventre creusé que la sangle trouve ses plus urgentes indications et sa plus grande efficacité. »]11[.Féréol [12], Trastour [13], Roux de Lausanne [14] furent les premiers qui confirmèrent cette proposition, puis Ewald [15], qui la jugeaitcomme une des plus importantes et des plus originales de ma doctrine.A part les cas très rares (2 p. 100 malades) où l'on appliquait une ceinture abdominale pour maintenir en place le bandage en formede fourche appelé à fixer un rein mobile, où, plus fréquemment, la pelote destinée à contenir une hernie ombilicale, oà, plusfréquemment encore, le ressort suspubien, agissant, on ne savait pourquoi, contre les malaises liés à l'abaissement de l'utérus, à partces cas, c'était contre le « ventre en besace » que la ceinture abdominale était communément prescrite.« Si, écrivait Treub [16] en 1895, d'autres ont eu la même impression que rai éprouvée, alors plus d'un confrère aura cru comme moi,en voyant de plus en plus employé durant ces dernières années le terme Entéroptose, qu'il s'agissait là seulement d'une désignationnouvelle pour une chose connue depuis longtemps; l'Entéroptose -- la descente des intestins -- devait être synonyme de ventre enbesace; or, que ce ventre en besace occasionnât de temps en temps, quoique non souvent, des sensations désagréables, voiremême douloureuses, il n'y avait rien là qui ne soit connu: une ceinture ventrière suffit à remédier à ces maux, cela va de soi et c'esttout... »« Mais, ajoute Treub, et ces paroles font trop d'honneur à l'éminent professeur pour que je ne sois pas doublement heureux de lesciter, 'lorsque j'eus appris dans un livre de Monteuuis quelle signification il faut attacher à l'Entéroptose, ce que c'est au juste que lamaladie de Glénard, ce fut pour moi une révélation. Cette révélation a rendu de tels services à plusieurs de mes clientes, que lagratitude m'impose le devoir de faire mieux connaître en Hollande la maladie de Glénard qu'elle ne l'est jusqu'ici. Le travail qu'il mefaudra faire pour attein dre ce but pourra en même temps me tenir lieu de pénitence pour le jugement inique que j~ai portéautrefois. »Ce même reproche que Treub se faisait à lui-même il y a dix ans, Aufrecht le fait aujourd~hui encore à ses confrères et je crois avec
lui qu~il en faut accuser leur méconnaissance des indications de la sangle pelvienne, en particulier dans les cas de ventre maigre, etpar conséquent de la nécessité du type de ceinture que fai conseillé.Pourquoi vouloir, en effet, imposer une ceinture à un ventre maigre? N'est-ce pas par son poids exagéré que le gros ventre provoquedes malaises ? N~est-ce pas en soutenant ce poids et en renforçant ou suppléant les muscles de la paroi abdominale que la ceinturerend service?Certainement; mais, ce que nous a appris la clinique de l'Entéroptose, c'est qu'il y a des ventres très maigres, ayant par conséquentdiminué de poids, chez des sujets beaucoup plus souffrants du poids de ce ventre maigre que s'ilsavaient un énorme ventre pendant;chez ces malades à ventre maigre, l'application d'une ceinture appropriée rend des services bien plus remarquables encore quedans les gros ventres; services remarquables au point que les malades les traduisent, et ce n'est pas rare, par l'expression de« miraculeux », je souligne le mot.Il ne s'agit pas là de faits exceptionnels. L'Entéroptose est une maladie qu'on rencontre chez 18 pour 100 de la totalité deschronicitans, chez 30 pour 100 des femmes atteintes de dyspepsie ou de névropathie (Glénard [17], Godard Danhieux [18], Einhorn[19], Stiller [20] ; les hommes ne sont pas non plus épargnés : sur 100 ptosiques, il y a 30 hommes et 70 femmes. Or le ventre est trèsmaigre, creusé, chez le cinquième des malades atteints d'Entéroptose.Ce n'est pas, je me hâte de le dire, que tous les ventres maigres doivent être armés d'une ceinture, loin de là; la ceinture ne rendaucun service aux ventres émaciés par' la tuberculose, le cancer ou toute autre cachexie analogue, à la dernière période desmaladies chroniques. Ce n'est pas non plus que les ventres de l'Entéroptose soient toujours maigres, certaines variétés del'Entéroptose ont au contraire le ventre toujours gros; dans toutes les variétés de l'Entéroptose, lorsqu'elles sont à leur premièrepériode, le ventre est gros ou tout au nl0ins de volume normal.Mais c'est précisément la déternlination nosologique de cette maladie, qui, transformant la théorie de la ceinture, en a fait transformerle type. Ce n'est plus le volume du ventre qui est pris en considération: qu'il soit gros ou maigre, flasque ou tendu, si le sujet n'a pas lamaladie des ptoses, toute ceinture est inutile; si la maladie des ptoses existe chez lui, aucun traitement ne sera efficace, tant que leventre, qu'il soit obèse ou creusé, ne sera pas solidement nlaintenu par une ceinture appropriée.C'est ce fait capital d'une mênle indication dans des états apparemment si opposés, si contradictoires, qu'il importe de mettre enévidence. Or, la connaissance de ce fait, nousla devons à l'application d'une ceinture aux ventres maigres.Comment donc a-t-on pu être amené à conseiller aux malades dont le ventre n'est pas assez gros le même moyen que l'on prescrit àceux dont le ventre est trop gros? la succession des propositions suivantes montre tout au moins que c'est par la voie la plus logique:Il existe une variété de névropathie, dans laquelle, à travers les mille symptômes accusés par les malades, on peut dégager lessuivants: faiblesse, délabrement, tiraillement, serrement, oppression, poids, creux, vide, fausse faim, sensations que le maladerapporte à la région située « entre l'estomac et le ventre », c'est-à-dire au mésogastre.Les symptômes « mésogastriques » ne sont pas nerveux mais dyspeptiques, car ils surviennent ou s'aggravent deux heures aprèsles repas, et leur intensité est en relation, tout comme les symptômes flatulence, douleurs, aigreurs, dont se plaignent aussi lesmalades, avec la qualité des. aliments ingérés ; ils résistent cependant à toute médication antidyspeptique.Chez ces malades, le ventre est détendu, flasque, et on constate, parfois, par la présence de cordes qu'on fait facilement rouler sousle doigt, une réduction considérable de calibre du gros intestin. Cette réduction de calibre peut être à peine prononcée, elle peut seborner à un seul segment du colon, mais elle existe toujours; il y a une relation entre son degré et la nature, l'intensité des troublesnerveux du dyspeptique.Chez ces mêmes malades on trouve avec une fréquence insolite d'autres signes, c'est le rein mobile, c'est le foie mobile, mais unrein, un foie mobiles spéciaux, le rein, le foie mobiles de l'hypocondre. Chez eux aussi, on trouve aussi le rein, le foie mobiles du flanc,mais ils sont dix fois plus rares.Le rein mobile de l'hypocondre peut, chez un même sujet, devenir un rein mobile du flanc. On constate l'existence de stadesintermédiaires. Ces variétés ne sont que les degrés d'un même processus; c'est un processus d'abaissement, de ptose. Le rein estmobile parce qu'il est ptosé; c'est la ptose du rein, et non sa mobilité ou son ectopie, qu'il faut combattre.L'application, dans les dyspepsies nerveuses ou les névropathies où l'on trouve un rein mobile à l'hypocondre ou au flanc de laceinture usitée pour fixer le rein, soulage les malades en supprimant brusquement la faiblesse, l'oppression, et en atténuant de suiteles autres symptômes mésogastriques.Cette même efficacité est observée chez les dyspeptiques ou névropathes à symptômes mésogastriques, alors mème qu'ils n'ontpas de rein mobile, et aussi bien chez les hommes que chez les femmes; les malaises combattus par la ceinture ne sont donccausés, ni par la ptose du rein, ni par celle de l'utérus. Il n'y a pas de relations entre le degré de ptose du rein ou de l'utérus etl'intensité des troubles nerveux ou dyspeptiques.Si, pour vérifier l'indication de prescrire une ceinture, on se place derrière le malade et qu'on soulève son bas ventre, en lecomprimant en même temps avec les mains placées sur les flancs (épreuve de la sangle), le malade exprime une sensation desoulagement de sa faiblesse, de son oppression et de son mal d'estomac. Si alors on cesse brusquement cette compression(contre-épreuve de la sangle), le malade perçoit à nouveau des malaises à la région mésogastrique et en signale un nouveau, lasensation de « chute du ventre ».La ceinture soulage d'autant plus le malade qu'elle comprime et relève plus exactement le ventre par sa région la plus déclive. Cen'est donc pas seulement en combattant la diminution de tension abdominale, c'est encore moins par une prétendue actionsuggestive, chère à certains auteurs, qu'agit la compression, c'est en refoulant de bas en haut les viscères abdominaux par une
suggestive, chère à certains auteurs, qu'agit la compression, c'est en refoulant de bas en haut les viscères abdominaux par unemanœuvre qui rétrécit la capacité du ventre à sa partie inférieure. C'est donc que ces viscères étaient abaissés au même titre que lerein mobile si fréquemment rencontré, c'est parce que ces viscères étaient p:osés que les malades souffraient. Leur maladie c'est lamaladie des ptoses.Les mêmes souffrances se retrouvent encore plus accentuées chez les sujets dont le ventre est très maigre ; on observe, chez eux, lemème soulagement par la mème épreuve qui consiste à comprimer et relever le bas ventre.De là, l'indication d'appliquer une ceinture aux ventres maigres, aux ventres les plus maigres, lorsque, chez un malade classé commedyspeptique ou comme névropathe, on trouve des symptômes mésogastriques, et que ces symptômes sont atténués ou suppriméspar l'épreuve de la sangle.Et précisément, chez ces malades jusqu'ici incurables, en dépit du traitement le mieux approprié (laxatifs salins quotidiens régimecarné, alcalins), ce mème traitement devient efficace dès qu'on les munit d'une sangle.Tel est le résultat empirique, telle est l'observation qui est le point de départ de la doctrine de l'Entéroptose.Que le ventre soit trop gros, que le ventre soit trop maigre, c'est toujours une besace à soutenir, seulement, suivant la si juste et si jolieexpression d'Ewald, le premier qui, en 1890, ait fait connaître en Allemagne la maladie des ptoses, dans le ventre maigre del'Entéroptose, c'est une « besace en dedans » [21].Ce n'est pas ici le lieu d'exposer la série des arguments qu'on peut invoquer en faveur, soit de la pathogénie intestinale de la maladiedes ptoses, soit des relations de l'entéroptose avec l'hépatisme, c'est-à-dire avec les maladies dites de la nutrition. Je me bornerai à'présenter, en un rapide résumé, l'explication qui, à mes yeux, est vraie et qui permet au médecin l'application rationnelle du traitementde l'entéroptose et en particulier de la ceinture abdominale qui lui convient.L'Entéroptose est une maladie causée par l'abaissement ou ptose des organes de la cavité abdominale; ces organes sont placésles uns au-dessus des autres et maintenus en situation, en dépit de la pesanteur : 1° par les ligaments, les gaines vasculo-nerveusesqui les attachent à la paroi postérieure de l'abdomen ; 2° par les replis péritonéaux doublés, ou non (épiploons), de tissu fibreux quijouent le rôle de liens suspendant les viscères l'un à l'autre ; 3° par les parois de le cavité qui les contient et les maintient sous unecertaine pression, grâce à sa constitu tion en grande partie musculaire (parois abdominales antérieure et latérales, plancher pelvien,diaphragme), et enfin surtout: 4° par leur volume propre ou encore leur résistance à l'écrasement.On conçoit en effet que si le volume d'un organe, c'est-à-dire l'espace imparti à cet organe dans la cavité abdominale, vient à êtremodifié, tous les autres organes changeront de situation, puisqu'ils se soutiennent tous les uns les autres, puisque tous sont attachésplus ou moins à l'organe situé au-dessus de lui, puisque tous ne sont liés à la paroi postérieure, seule rigide, que par leur face ou leurbord postérieurs, c'est-à-dire sont soutenus en porte-à-faux.Le foie et la rate, organes les plus haut placés de l'abdomen, reposent en partie sur l'estomac, en partie sur les coudes hépathique etsplénique du gros intestin; l'estomac repose sur le colon transverse; le colon transverse repose sur l'intestin grêle; l'intestin grèlerepose dans l'entonnoir ouvert en haut que forment, 1° avec la colonne lombaire, 2° le cœcum, l'S iliaque, segments qui sont les plusvolumineux de l'intestin, et enfin 3° la paroi antérieure de l'hypogastre.C'est donc l'intestin qui est à la base de l'édifice. Mais c'est en même temps l'organe dont le volume peut subir les plus grandesfluctuations.Les fluctuations de volume, c'est-à-dire de calibre de l'intestin, fluctuations nécessaires à sa fonction physiologique, peuvents'effectuer dans des limites étendues sans troubler la statique des autres organes de l'abdomen, et cela grâce à un mécanismeadmirablement ingénieux, celui de la tonicité de la paroi abdominale, et celui de la tension intraintestinale, qu'il ne faut pas confondreavec la tension abdominale.Que ce calibre augmente, la tension abdominale s'accroîtra certainement, mais la paroi abdominale, en se laissant distendre,atténuera les effets de cette augmentation de volume de l'intestin.Que ce calibre diminue, ici ,encore la tonicité de la paroi interviendra pour diminuer la capacité de l'abdomen et maintenir en situationl'édifice des viscères superposés.Mais, si le calibre de l'intestin diminue et que la paroi n'ait pas une tonicité suffisante pour compenser cette diminution; la statique va-t-elle être troublée? pas encore, car il reste la tension intraintestinale qui empêche la masse intestinale de s'abaisser. Et la preuvec'est que le ventre peut-être fiasque, sans que l'on constate la ptose d'un seul viscère.
FIG. 1. - Schéma du mode de suspension del'intestin. I. Le trajet du tube digestif, représenté pardeux points d'interrogation. II. Le tube digestifdécrit 6 anses: 1, anse gastrique; 2, anse duodénale ; 3, anse iléo-colique ; 4, anse custo-sous-pylorique; 5, anse sous-pylori-costale ; 6. ansecôlo-sigmoï-dale. -- Il Y a six angles de soutèment:a. gastro-duodénal ; b, duo-déno-jéjunal; c, sous-costal droit ; d, sous-pylorique ; e, sous-costalgauche; f, sigmoïdo-rectal. (F. GLÉNARD, 1885).Cela résulte du mode de suspension de l'intestin: celui-ci d'une longueur beaucoup plus grande que la hauteur de la cavitéabdominale est relevé de distance en distance à la manière des baldaquins et les angles de soutènement se trouvent tous fixés à laparoi postérieure de l'abdomen où ils sont répartis sur une même ligne horizontale passant par le plan du mésogastre (fig 1).Or la tension intraintestinale, qui résulte de la pression réciproque des gaz et de la paroi de l'intestin, a précisément pour effet derelever les anses intermédiaires aux angles de soutènement et de redresser ces angles au niveau desquels les segments intestinauxcommuniquent l'un avec l'autre: de la sorte, la masse intestinale peut diminuer de volume sans pour cela s'abaisser.Mais si le calibre de l'intestin diminue et que la tension intraintestinale soit supprimée, comme cela arriverait si l'intestin était atone etvide de gaz, alors c'est la chute de l'intestin, c'est la ptose, c'est l'entéroptose, alors la paroi abdominale, quand bien même satonicité serait intacte, ne peut s'y opposer: l'intestin s'écroule, et bientôt après, les reins, l'estomac, le foie, la rate, et avec eux lediaphragme, le cœur.Or c'est précisément ce qu'on observe dans la maladie des ptoses: à l'aide de procédés spéciaux de palpation, on constate larétraction de l'intestin, dont le cœcum se réduit au volume d'un œuf, le transverse au volume de l'index, l'S iliaque au volume d'uneplume d'oie; cet intestin si étroit, qui est en même temps abaissé au-dessous de son siège normal, ne renferme plus qu'un minimumde gaz; cette réduction de calibre n'est pas dûe à un spasme, elle s'accompagne au contraire d'atonie, car elle peut persisterindéfiniment dans cet état sans que le malade ait la moindre colique, et, en pressant ces cordes avec les doigts, on les sent se durcir,se resserrer encore. Dans la tension abdominale, la tonicité de la paroi joue un rôle beaucoup moins actif que la tonicitégastrointestinale. La diminution de tension est d'origine viscérale et non pariétale.Si l'on étudie l'évolution de la maladie. on voit, à l'aide des nouveaux procédés de palpation qui rendent le diagnostic facile et sûr, sesuccéder peu à peu la ptose des viscères, l'un après l'autre, précisément dans l'ordre suivant lequel ils sont soutenus; le rein droit,l'estomac, le rein gauche, le lobe droit du foie, le lobe gauche, la rate. Quant à l'intestin, c'est par le cœcum, puis l'S iliaque quecommence la réduction de calibre, puis c'est le coude hépatique du colon, puis le transverse, puis l'estomac, le duodénum (fig. 2 et 3)qui s'effondrent l'un après l'autre.
FIG. 2. -- Schéma de l'état normal. FIG. 3. -- Schéma del'entéroptose.A, aorte ; C, cœcum ; CD, côlon descendant; Du, duodenum;.E, estomac; F, foie; I ileon; J, jéjunum; M, mésentère, Ra, rate,R, rein ; RM, rein mobile; SI, côlon sigmoïdal; sr, capsulesurrénale; TI, première anse traverse ; T2, deuxième ansetraverse; VB, vésicule biliaire; W, hiatus de Winslow; X,dixième côte.1, œsophage; 2, épiploon gastrohépatique ; 3, épiploonpylori-colique 4, ligament suspenscur du mésentère; 5,ligament costo-colique droit; 6, ligament costo-coliquegauche.Tel est le processus de l'entéroptose, dont maintes autopsies ont confirmé l'exactitude.Les symptómes évoluent parallèlement. C'est d'abord l'atonie intestinale, puis la faiblesse (par diminution de tension de l'abdomen),ce sont bientôt après les symptômes de dyspepsie, de tiraillements d'estomac, sensation de creux, de vide, de pesanteurs, defausse faim, les crises gastriques, pseudohépatiques ; puis les sympômes imputés au nervosisme, à l'anémie; l'insomnie due au vicefonctionnel de l'appareil digestif; l'oppression due à l'abaissement du diaphragme; enfin les symptômes psychiques, l'irritabilité, quitrahissent les troubles apportés à la nutrition générale; survient bientôt un rapide amaigrissement; c'est l'inanition, due à la famine quele malade s'impose pour moins souffrir de ses digestions, et qui réduit encore le volume de l'intestin et du foie; tels sont lessymptômes qui conduisent le médecin non prévenu aux diagnostics les plus effarés, aux pronostics les plus som bres, aux traitementsles plus contradictoires, toujours inefficaces.Parallèlement aussi se succèdent les indications et les moyens efficaces de les combattre.Les causes déterminantes sont multiples: traumatisme, efforts qui agissent directement; maladies infectieuses, intoxications,violentes perturbations morales qui agissent par l'intermédiaire du foie, en viciant les conditions d'innervation et de circulation del'estomac et de l'intestin.Les causes prédisposantes sont la puerpéralité, par la détente brusque de la tension abdominale et la distension de la paroi; lecorset, dont l'effet le plus nuisible n'est pas seulement, comme on le croyait, d'étrangler les organes de la base du thorax, mais surtoutde refouler de haut en bas la masse intestinale; et enfin le tempéramment hépatique, ou hépatisme, qu'il soit antérieurement acquisou qu'il soit héréditaire.Quant aux symptômes fonctionnels, je laisse parler Aufrecht [22], que je suis encore heureux de citer. Sa communication débute parles lignes suivantes, le passage importe trop à mon sujet pour que je ne le cite pas en entier:« Lorsque, il y a nombre d'années, dit Aufrecht, je cherchais, en m'appuyant sur les publications de Glénard, à me faire quelqueopinion sur la néphroptose et l'entéroptose, je ne fus pas peu surpris de trouver dans un de ses premiers écrits (Rev. deméd., janv.1887) la proposition suivante: « l'observation clinique montre que l'entéroptose est successivement, chez un même malade, suivantles phases de la même maladie, diagnostiquée et traitée sans succès, en premier lieu, pour une anémie, puis pour une métrite(cautérisation) ou un prolapsus utérin (pes saire, ceinture), puis une dyspepsie, puis un rhumatisme, puis une lithiase biliaire (coliqueshypochondriaques, F. Glénard), puis un cancer larvé, puis une névrose, une hypocondrie, une hystérie et enfin une neurasthénie. C'estalors que la médecine fait place aux empiriques ou à la résignation. »« Ma surprise, continue Aufrecht, s'est dissipée avec le cours des années. Il ne s'agit nullement d'un tableau de fantaisie, esquissépar Glénard, les manifestations ici désignées se rencontrent toutes en fait dans l'entéroptose. Il importe seulement de ne pas selaisser dérouter par l'idée qu'elles appartiennent toutes à la symptomatologie de chaque cas particulier.« Je vous lirai bientôt la lettre d'une malade qui eût pu servir de modèle à la description de Glénard, si elle n'eût été écrite 16 ans plustard. »A cette appréciation si caractéristique d'Aufrecht, il est superflu d'ajouter que, si les manifestations protéiformes de l'entéroptose nese rencontrent pas toujours toutes chez les mêmes sujets, de même il s'en faut de beaucoup que tous les malades classés sous l'undes diagnostics énumérés plus haut soient plus ou moins aussi atteints de ptose. Aufrecht dit tout simplement avec moi que c'estparmi ces manifestations que l'on peut trouver l'entéroptose, que c'est donc là qu'il la faut chercher, qu'il faut y penser dans lediagnostic différentiel.
Un mot du diagnostic.L'Enteroptose est une maladie qui a toujours existé mais que l'on considérait comme une maladie de l'utérus, une maladie del'intestin, de l'estomac ou du foie, et, le plus souvent, comme une névropathie essentielle.Il s'agit dans le plus grand nombre des cas, d'une femme encore jeune, amaigrie, pâle, jaunâtre, et les yeux cernés, les traits tirés,penchée en avant, l'aspect triste, découragé, ne sachant, parmi tous ses sujets de plainte, par lequel en commencer l'énumération.J'ai dit que les hommes n'étaient pourtant pas à l'abri de cette maladie; sur 100 cas d'Enteroptose, il y a 70 femmes et 30 hommes.Les troubles fonctionnels qu'il faut dégager du fouillis des symptômes sont les suivants: sensation de faiblesse ou de lassituderapide, constipation avec persistance de l'appétit et en particulier de l'appétit de la viande, localisation prédominante des malaisesau mésogastre, leur accroissement entre 2 et 3 heures après le repas de midi; leur aggravation par l'ingestion à ce repas degraisses, de fécules, de légumes verts, de crudités, de vin, de lait; leur soulagement par le décubitus dorsal; le trouble du sommeilau moins à 2 heures du matin.Les signes physiques se groupent pour réaliser trois formes objectives: syndrôme de la diminution de tension abdominale, syndrômede la sténose intestinale, syndrôme de la splanchnoptose, ces syndrômes se succédant chez un même malade dans l'ordre où ilssont énumérés. Les caractères objectifs qui se retrouvent dans tous les cas, sont: La diminution de tension abdominale (etintragastrointestinale, y compris le clapotement gastrique); la sensibilité à la pression du cœcum ; la possibilité de délimiter lecœcum par la palpation.Si à ces deux syndrômes fonctionnel et physique fondamentaux, on ajoute le signe tiré de l'épreuve de la sangle, sensation desoulagement par l'épreuve de la sangle, sensation de faiblesse, de poids ou de chute du ventre par la contre-épreuve, cet ensemblesymptomatique suffira pour asseoir le diagnostic de l'entéroptose.En somme, pour ce qui concerne plus spécialement l'indication la sangle pelvienne, les symptômes qui sont justiciables de lasangle, « symptômes à sangle», c'est-à-dire les symptômes contre lesquels la sangle se montre le plus habituellement efficace, ceuxque des observations bien pesées prouvent être directement justiciables de cet agent, sont les suivants : faiblesse, lassitude,délabrement, oppression, gêne de la marche et en particulier de la station debout immobile; faiblesse, lourdeur, descente du ventre,en un mot, symptômes d'astatique abdominale; douleurs des reins, du côté droit, gonflement du flanc droit. Aucun de ces symptômespris isolément n'est bien entendu thérapeugnomonique de la sangle, mais l'efficacité de cet agent contre l'un ou l'autre de cessymptônles chez un malade, fait, de l'épreuve de la sangle, un signe de présomption de la maladie des ptoses.La sangle agit dans ce cas, comme le fait la station couchée, en luttant contre les effets de la pesanteur sur des organes malsoutenus; le déplacement de ces organes par la gravitation, déjà préjudiciable à leur fonction, se complique de la traction qu'ilsexercent par leurs peints d'attache sur les organes placés au-dessus d'eux, cette traction vient encore aggraver les effets de lapesanteur(fig. 4, 5, 6).Tellessont les notions indispensables à connaître pour apprécier le rôle bienfaisant que peut jouer le médecin en n'ignorant pas cettemaladie, en sachant en faire le diagnostic, en lui appliquant le traitement qui seul peut la combattre.« Le traitement de l'entéroptose exige l'intervention simultanée des quatre éléments suivants: 1° la sangle; 2° les laxatifs salinsquotidiens; 3° les alcalins; 4° le régime. Ce sont les agents fondamentaux auxquels on devra recourir, quelles queSchéma de l'action de la sangle dans l'EntéroptoseFig. 4. - Etat normal. Fig. 5. - Entéroptosc. Fig. 6. -Entéroptose sangléesoient les formes ou la phase de la maladie, quel que soit l'individu qui en est atteint, que l'affectioll date de vingt ans ou de quelquesmois. L'adaptation à chaque cas sera réalisée par le mode de combinaison de ces quatre agents thérapeutiques, par l'énergie aveclaquelle on fera répondre chacun à l'indication qui lui correspond, par le temps pendant lequel on sera obligé d'y recourir, et enfin parles moyens accessoires qu'on devra leur associer [23] ».Ces moyens accessoires sont l'hydrothérapie froide (tiède parfois, les premiers jours), l'électricité, le massage, et, à part les laxatifset les alcalins, fort peu de médicaments. C'est une excellente médecine, dit Celse, que de ne point user de la médecine.
« La sangle est indiquée à toutes les phases de la maladie; c'est le premier élément thérapeutique à faire intervenir, le dernier àsupprimer; e'est lui qui combat la cause, sinon toutes ses conséquences. La sangle sera avantageusement appliquée, à titreprophylactique: 1° dans la dyspepsie commune (atonie gastrique) à son premier degré (dyspepsie gastrique) surtout si, dans lesanamnestiques, il y a, soit une constipation persistante, soit une dysenterie ou une fièvre typhoïde, soit de l'éthylisme, pour éviterPentéroptose secondaire et concourir au même but que celui qu~on poursuit en conseillant le port des bretelles chez l'homnle ou,chez la femme non munie d'une sangle, la suppression du corset; 2° dans les suites de couches, dès le lendemain, ou le jour nlêmede l'accouchement (sangle puerpérale) [24] pour prévenir l'entéroptose primitive, bien mieux que ne le font le drap alsacien ou lebandage de corps conseillés en pareil cas; 3° quand un effort violent ou un traumatisme s'accompagnent de douleur aigüe etmomentanée dans le flanc droit et la région lombaire, pour prévenir les conséquences de l'entéroptose qui vient peut-être de seréaliser. Dans ma conviction la sangle puerpérale, par exemple, doit prévenir les deux tiers des dyspepsies nerveuses desfemmes »[25].Voilà pour la prophylaxie de la maladie. Mais la prophylayie doit viser aussi les causes prédisposantes de la maladie. Or, il n'est pasdouteux que le port du corset ne réalise une cause prédisposante. L'entéroptose est beaucoup plus fréquente chez la femme quechez l'homme. Le corset ne peut étrangler la taille qu'à la condition de refouler les viscères abdominaux dans le bas-ventre, il agitdonc dans le même sens que la maladie. Et c'est ainsi que, poursuivant jusqu'au bout les conséquences de ses études surl'Entéroptose, le médecin se heurte à la grosse question du corset chez la femme. Mais en même temps, et pour la première fois,grâce à la fécondité de la nouvelle doctrine, il trouvera le moyen de concilier l'hygiène avec l'esthétique; il pourra désormais permettrele corset, car il a trouvé le moyen de l'empêcher d'être nuisible; pour la première fois, la mode elle-même s'inclinera devant lemédecin, car il a su se faire écouter. « Si le médecin veut être écouté~ ce n'est pas la suppres sion du corset qu'il doit exiger, ce sontles règles de sa construction etdeson application qu'il doit poser[26].Or, ces règles, qui sont nouvelles, l'étude de la maladie des ptoses les a apprises au médecin.La mode, s'inspirant des enseignements du médecin, a dit aux femmes qu'il ne sied plus d'avoir gros ventre, ni taille étranglée. Ilappartient au médecin, pour atteindre son but, d'aider la mode, si elle n'y parvient seule, à concilier les exigences de l'hygiène avecles droits de l'esthétique.Lorsque, pour aider à guérir une maladie grave de la nutrition, comme est la maladie des ptoses, le médecin aperçoit qu'il fautrelever et comprimer le bas ventre de la femme malade, il suffit à la malade, il suffit au médecin que le moyen soit efficace.Lorsque, pour prévenir la fréquence de cette maladie, plus grande chez la femme à cause du corset qu'elle veut à tout prix conserver,le médecin remarque qu'il atteint son but, en obtenant la constriction de bas en haut au lieu de la constriction de haut en bas duventre, cela peut suffire au médecin, mais cela ne suffit pas à la femme. Celle-ci est bien portante, elle veut que son corset soit unobjet de toilette et non pas un 'bandage. Le médecin doit tenir compte de eet écueil, mais il doit veiller surtout à ce que l'hygiène soitsauvegardée, dans le corset le plus luxueux comme dans le plus modeste.Les théories médicales ne valent, pour le médecin, que par leurs conséquences relatives à son art, qui est l'art de guérir. Quand cesconséquences désignent à ses efforts un but utile et nettement tracé, le médecin ne doit s'arrêter qu'après avoir atteint ce but. Or jecrois m'en être rapproché, tant pour la sangle que pour le corset.IITechnique et application de la Sangle pelvienneIl résultait de la nouvelle théorie de l'entéroptose que le ventre ne devait pas être seulement soutenu, mais qu'il devait être compriméet relevé par sa partie la plus déclive, et que cette double indication devait être remplie aussi bien dans les ventres les plus maigresque dans les ventres les plus gros. Il résultait de cette théorie que l'indication d'une ceinture devait être posée, non d'après le poids oule volume de l'abdomen, mais d'après l'existence de symptômes trahissant la diminution de tension et la ptose gastrointestinale,ptose en dedans aussi bien que ptose en dehors.Il résultait de cette théorie que, si le ventre est maigre et la besace en dedans au lieu d'être en dehors, c'est en réduisant la capacitéde l'abdomen à sa partie la plus inférieure que l'an pouvait, à défaut d'un soulèvement direct des viscères, les relever tout de mêmeen « exprimant » pour ainsi dire le ventre de bas en haut par une compression circulaire.Enfin, grâce à « l'épreuve et la contre-épreuve de la sangle », on était en possession d'un critérium permettant de contrôlerl'opportunité de prescrire une ceinture et on était en mesure de vérifier si, une fois appliquée, la ceinture prescrite remplissait bienl'indication. Il est évident que, si l'indication était bien remplie par la ceinture prescrite, l'épreuve et la contre-épreuve, pratiquées sur leventre muni de cette ceinture, ne devaient plus donner que des résultats négatifs.FIG. 7· - Ceinture abdominale classique.Contre le ventre en besace, contre l'éventration, contre le ventre devenu trop pesant par l'obésité ou la gestation, l'ancienne ceintureabdominale pouvait paraître exactement adaptée à l'indication. Elle était faite en tissu rigide qui assurait sa solidité; à sa partiemoyenne, sa surface était assez large pour embrasser toute la région sous ombilicale, assez concave pour se mouler sur la convexitédu bas ventre (fig. 7): de la sorte, elle avaiten avant un point d'appui solide et l'on pouvait, sans que cette ceinture glissât en haut et
laissât échapper son contenu, la serrer en arrière sur un plan plus élevé que celui de son point d'appui antérieur; à ses partieslatérales, la ceinture allait se rétrécissant de plus en plus jusqu'à atteindre, à ses parties latérales et à ses extrémités, une hauteur nedépassant pas trois à quatre travers de doigt; en même temps son axe prenait sur les côtés une direction oblique de bas en haut: dela sorte, son bord inférieur partant du pubis suivait de chaque côté les plis inguinaux, puis, il passait au-dessus des crêtes iliaques,sur lesquelles il prenait un point d'appui, la ceinture ne risquait pas de glisser en bas au niveau des hanches, ni d'être entraînée par lepoids du ventre; au reste, son étroitesse au niveau de l'ensellure lombaire augmentait la solidité de son point d'appui postérieur. Leplus souvent, les extrémités, au lieu de s'attacher en arrière, se croisaient en passant, l'une à travers une fente verticale de l'autre, etrevenaient s'attacher en avant, où elles renforçaient ainsi la pression exercée par la partie antérieure de la ceinture.Ainsi donc l'ancienne ceinture abdominale était parfaitement appropriée à son but qui était de soutenir le ventre à la manière d'uneécharpe ou d'une fronde, en le soulevant de bas en hau-et d'avant en arrière, suivant une direction oblique se rapprochant le pluspossible de la verticale, c'est-à-dire de la direction de la pesanteur. Cette direction oblique avait en outre pour avantage que laconstriction s'exerçait au-dessus du plan supérieur du bassin, c'est-à-dire autour des parties molles de l'abdomen et que, parconséquent, l'on pouvait serrer davantage la ceinture. Enfin, par le fait même de sa construction, en forme de fuseau, plus on serrait laceinture, c'est-à-dire plus l'on tirait sur ses extrémités, plus s'accentuait la concavité de sa partie antérieure, car cette traction portaitbeaucoup plus sur les bords supérieur et inférieur que sur l'axe de la ceinture.Qui ne voit dès maintenant que, même dans le cas de ventre en besace extérieure, s'il s'agit d'une entéroptose (diminution de tensionintra-intestinale), l'ancienne ceinture abdominale ne remplit que très incomplètement l'indication, car elle diminue à peine la capacitéde la partie inférieure de l'abdomen : en raison de sa forme concave, elle ne fait que soutenir le ventre comme le ferait un suspensoir,en lui laissant en grande partie sa proéminence; de plus, elle relève à peine les viscères prolabés, non-seulement à cause de saforme en suspensoir, mais en raison de sa direction trop oblique de bas en haut, direction « en bénitier » ; elle les reporte beaucoupplus en avant et en haut, que dans la direction, en arrière et en haut, suivant laquelle ils rentreraient dans le ventre et serapprocheraient de leurs points d'attache.Que, sur ce ventre en besace, muni d'une ceinture abdominale d'ancien modèle et le mieux adaptée que l'on imaginera, on procéde àl' « épreuve de la sangle », et le résultat positif de soulagement à l'épreuve, retour des malaises à la contre-épreuve, prouvera que lebut de cette ceinture n'était pas atteint.Une ceinture ne doit pas subir, elle est faite pour commander la forme du ventre. Mais combien plus insuffisant était ce résultatlorsque le ventre avait un volume normal! Il était nul pour peu que le ventre fut amaigri.La poche formée en avant par la ceinture n'était même pas remplie: la pression de la ceinture ne s'exerçait que par son bord inférieuret, pour peu qu'on serrât davantage, la ceinture, manquant en avant de son point d'appui, glissait de bas en haut et ne faisait quemolester sans rendre aucun service. Pourtant le clinicien observait que, même dans ces ventres creusés, il soulageait la malade, s'ilpouvait lui soutenir le bas-ventre: ce soulagement il l'expliquait, puisque, avant la théorie de l'Entéroptose, il ne voyait aucun viscère àsoutenir, par une action exercée sur la statique utérine. A cette époque, en effet, l'utérus était rendu responsable de tous les malaisesimputés aujourd'hui à l'Entéroptose.Fig 8. Ceinture dite hypogastriqueLa ceinture qui fut alors imaginée était la ceinture dite « hypogastrique », sorte de plaque transversale à ressort que l'on fixait audessus du pubis, à l'aide de bandes de tissu ou de métal qui entouraient le corps de chaque côté pour s'attacher en arrière, et àl'aide de sous cuisses qui empêchaient la ceinture de se déplacer en haut (fig. 8).1 §Sangle pelvienne (premier modèle)Grâce à la théorie de l'Entéroptose d'un côté, de l'autre côté, grâce à l'analyse des conditions qui rendaient le plus signîficative l'« épreuve de la sangle », pratiquée par le médecin à l'aide de ses mains soulevant le bas-ventre du malade, il fut donné de connaîtrela véritable indication de la ceinture, d'expliquer la cause de ses insuccès, de trouver le modèle réellement efficace.C'est ainsi que, d'étape en étape, la ceinture abdominale classique devint la sangle pelvienne:1° Pour s'appliquer exactement sur le bas-ventre, la ceinture devint plane en avant, au lieu d'être concave;2° Pour « ramasser » et ramener la masse viscérale du bas-ventre dans l'axe phrénicopérinéal, la ceinture fut serrée en arrière, auniveau du sacrum et non de la région lombaire; son plan de constriction devint horizontal au lieu d'être oblique; 3o Pour comprimer lapartie la plus déclive et en particulier les fosses iliaques, son bord inférieur affleura le pubis et se dirigea horizontalement du pu bisaux trochanters, et non obliquement du pubis aux crêtes iliaques;
4o Pour relever l'hypogastre en même temps qu'elle le comprimait, sa hauteur, à partir du pubis, d'abord fixée à 10 centimètres, futensuite portée à 12, puis à 14 centimètres, de manière que les crêtes iliaques, étant prises dans la compression, fussent utiliséescomme poulie de renvoi par le bord supérieur de la ceinture. Ce bord supérieur, se trouvant ainsi placé au-dessus des crêtesiliaques, exerçait désormais sa constriction sur des parties molles et sur une circonférence de moindre diamètre, et, de la sorte,tendait à ramener en haut et en arrière le corps antérieur de la ceinture;5o Pour obvier au défaut d'application de la ceinture autour de la saillie des épines iliaques antérieures, pour éviter les meurtrissuresdues à la compression des parties osseuses, et en même temps pour conserver l'expansibilité du bas-ventre mise en jeu dans larespiration, la flexion en avant, etc, un tissu élastique remplaça le tissu rigide des anciennes ceintures abdominales;6o Pour s'adapter aux diverses zones de diamètre différent, que la ceinture avait à comprimer sur une hauteur minima de 14centimètres, son bord inférieur, sa partie axiale et son bord supérieurs furent munis chacun d'un appareil de serrage indépendant;7o Pour éviter qu~une telle ceinture, comprimant des circonférences de diamètre décroissant de bas en haut, ne glissât en haut, enraison de son élasticité, elle fût munie de souscuisses;8o Enfin, pour que l'indication de réduire encore la capacité du bas-ventre, fût remplie, même dans les cas de ventre crèux, où laceinture, maintenue en avant par les epines saillantes, passait comme un pont au-dessus de l'hypogastre sans le comprimer, il futconseillé de rémplir les vides à l'aide de pelotes, soit sur une fosse iliaque, soit sur l'autre, soit sur toutes deux à la fois.Et toujours le double critérium, celui de l'épreuve extemporanée de la sangle, avec sa contre-épreuve, pratiquées sur le ventre sanglé,celui de l'état des symptômes fonctionnels dans leur comparaison d'un jour à l'autre, intervenaient pour indiquer, à chaque progrèsréalisé dans l'adaptation de la nouvelle ceinture, quel progrès il restait à faire. Et c'est aInsi que fut réalisée la ( sangle pelvienne (fig.9 et 10). Après maints détours compliqués, comme toujours, c'est la plus simple, idéalement simple .• qui s'est trouvée la meilleure:enuEffets comparatifs chez un même sujet, de la ceinture abdominale classique et de la sangle pelvienne.Fig. 9. Ceinture abdominale classique Fig. 10.Sangle pelvienne[L'ancienne ceinture forme une poche qui soutient le ventre sans le ramener à sa place ; la sangle relève le ventre et repousse lesviscères dans leur situation normale.] simple bande élastique de 14 à 16 centimètres de hauteur, de 72 à 76 centimètres delongueur ; trois boucles à une extrémité, trois pattes correspondantes à l'autre, des sous-cuisses, et c'est tout. On peut, à la rigueur, laconfectionner soi-même. [27] Au cours de ces dernières années, tous les nouveaux modèles de ceinture abdominale qui ont étéproposés: Gaches Sarraute, 1885 [28]; Kortz [29], Monteuuis, 1897 [30]; Fischer [31], Burger, 1898 [32] ; ceinture « antiptosique» deJayle, 1900; «ceinture de la Pitié » d'A. Robin, 1901 [33]; ceinture de Sigaud, 1902;ceinture d'Ostertag, 1902 [34]; bandage « pelvien» ou plutôt caleçon de Bracco, 1904 [35], etc, etc.), obéissent aux principesfondamentaux de la sangle pelvienne, d'aplatir et relever l'hypogastre, d'embrasser les hanches et d'avoir une constrictionindépendante à leurs diverses zônes. De ces divers modèles, les uns sont moins efficaces que la sangle, les autres sont plus onéreuxpar quelque inutile complication, la plupart ne peuvent être faits que sur mesure. La sangle pelvienne est vraisemblablement le seulmodèle qui restera. Les raisons de ce succès, car il s'en débite plusieurs centaines de milliers chaque année, sont les suivantes :Son principe qui est juste, -- sa simplicité, -- la modicité possible de son prix, -- son adaptation à tous les cas, avec très peu demodèles, ceux-ci ne différant l'un de l'autre que par la hauteur et la longueur de la bande élastique, - et enfin la simplicité extrême descorrections à pratiquer sur la sangle pour l'adapter à chaque cas [36].Il n'en est· as moins vrai que la sangle pelvienne, bien que, par son principe, elle ait détrôné les ceintures abdominales classiques, nesoit, dans son application, susceptible, comme toute chose, d'être perfectionnée. Si je n'en étais depuis longtemps convaincu, lesefforts dirigés de tous côtés vers ce buteussent suffi à me prouver qu'il n'était pas encore atteint. A mon tour, puisque après vingt ansje suis obligé de décrire à nouveau la sangle pelvienne, dois-je au moins saisir cette occasion de corriger ce qu'elle a encore dedéfectueux.2 §Nouvelle sangle pelvienneCe n'est pas rendre service aux malades, quand il s'agit d'une maladie comme l'entéroptose, admise aujourd'hui comme espècemorbide dans tous les centres scientifiques, et d'un agent de traitementcommela sangle, d'une efficacité éprouvée pendant vingt ans,ce n'est pas rendre service aux malades, lorsque l'application de cette sangle ne produit aucun bien, de condamner la sangle, au lieude se poser les deux questions suivantes: est-ce bien d'une entéroptose qu'il s'agit? la ceinture livrée par le marchand a-t-elle bien le
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