La lecture à portée de main
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Publié par | islue |
Publié le | 11 janvier 2011 |
Nombre de lectures | 134 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 54 Mo |
Extrait
^
DIALOGUES
FRANÇAIS-PERSANS
PRÉCÉDÉS D'UN PRÉCIS
DE LA
GRAMMAIRE PERSANE
ET SUIVIS
d'un
VOCABULAIRE
FBANÇAIS-PERSAN
PAR
A. DE BIBERSTEm KAZIMIRSKI.
PARIS
LIBRAIRIE C. KLINCKSIECK
11 Rue de rjille
1883.,,,
PREFACE.
Français qui se proposeraientCe livre est destiné à l'usage des
séjour de quelque durée en Perse; il s'adresse aux Per-de faire un
française et il ne sera passans qui désirent apprendre la langue ,
qui
, inutile ceux des jeunes Orientalistes français vou-je pense à
de se borner l'étudedront joindre la pratique à la théorie , au lieu à
recommandables et intéressantsde quelques ouvrages anciens fort
mais qui ne représentent qu'une partie de la langue de l'Iran.
aujourd'hui auC'est à ce triple point de vue que le livre offert
conçu entrepris. J'avoue qu'un ouvrage de cepublic a été et
moinsgenre, un Manuel grand ou petit, était celui dont j'eusse le
il seulement quatre années le mérite de cessongé à m'occuper, a ;y
travaux , aurais-je pensé , ne se mesure pas à leur utilité, et je n'en
plan, ni préparé les matériaux mais voici com-avais ni ébauché le ;
ment j'ai été amené à l'entreprendre. Plus d'un Français porté par
des voyages à visiter un pays illustréses affaires ou par l'amour
dans l'histoire et entouré d'une auréole de grandeur, je dirai
guide qui l'ini-volontiers de majesté, sentait le besoin d'un pût
tier à la connaissance de sa langue. Dans mes relations assez
fréquentes avec les Persans que la curiosité ou les affaires
commerciales Paris, que l'exemple donné deux foisattiraient à et
depuis dix ans par leur Souverain était bien fait pour encourager
à ces voyages lointains constatais sans cesse chez eux d'un côtéje , ,
,
un vif désir d'apprendre la langue française à laquelle ils
paraissent donner la préférence sur les autres idiomes de l'Europe , et
d'un pays ni enautre côté, le regret de ne trouver ni dans leur,
IV PREEACE.
Occident, des moyens suffisants pour s'instruire, sans maître, dans
langue.cette Sans vouloir déprécier quelques publications faites
à cette intention ou en contester l'utilité relative , les Français
comme les Persans auraient désiré leur voir plus d'étendue et plus
de développement. On ne manque pas en Europe de grammaires
persanes depuis Sir William Jones surtout on en publié à; , a l'usage
des Européens, en latin, en anglais, en français, en allemand, de
différentes dimensions deet mérite différent; nul n'a songé à
composer une grammaire française à l'usage des Persans et une telle
grammaire , figure encore , on ne sait pour combien de temps parmi
,
les desiderata qu'il serait cependant si urgent de combler. Des
dialogues français-persans publiés jusqu'ici , me faisaient souvent observer
mes interlocuteurs iraniens , se bornaient à des conversations
ordinairement banales , destinées à pourvoir aux premières nécessités d'un
touriste français en Perse ou d'un hôte passager persan en France.
Quelquefois pour les Français , la transcription des mots persans en
fran,
çais était ou inexacte, ou puisée dans une province, ou mélangée de
deux prononciations celle de l'Inde et celle de la Quant, Perse.
aux dictionnaires, tout se bornait à des vocabulaires de quelques
centaines de mots, appareil tout à fait insuffisant pour un Persan
désireux de se familiariser avec les auteurs français ou de
comprendre un journal littéraire ou politique. Il m'arriva un jour
de causer, un peu plus au long, de cette insuffisance de moyens
un Persan Mirzad'instruction , avec , Mohammed de Kermanchah
médecin dans l'armée de S. M. le Chah, autrefois élève de
médecine en Perse et qui , mû par une passion irrésistible pour la science
fit un France où il obtinteuropéenne voyage en au bout de deux
ans le grade de docteur en médecine de la Faculté de Paris. Au
dis-jelieu de causer sans but et sans suite, lui un jour, si nous
mettions , au fur et mesure par écrit , les sujets dont nous nousà
,
entretenons: il en sortirait un petit Manuel de dialogues qui ne
inutile ni aux Persans ni aux Français ? Qu'en pensez-vous ?serait
Parfait, me répondit le Mirza qui n'était pas un illettré et qui
persan connaissait l'arabe. Nous abordâmes donc plusieursoutre le ,
sujets, écrivant le persan et le français, alternativement sous la
l'autre. Une quinzaine de dialogues et un certaindictée l'un de
de locutions se trouvèrent ainsi consignées dans les deuxnombre