Didier Daeninckx, dans ce beau roman écrit à la première personne, nous conte le périple de Galadio, alias Ulrich. Parti d’Allemagne vers la lointaine Afrique, à la rencontre de ses origines paternelles, ce jeune métis va vivre plusieurs vies en un peu moins d’une dizaine d’années. Un voyage initiatique, de l’Allemagne nazie à l’Afrique Occidentale Française, le ramenant dans une Allemagne en ruines d’où tout souvenir a disparu. Un monde s’est écroulé, mais Galadio a survécu, lui qui aurait dû finir sa vie dans un camp, ou au mieux être transformé en mâle stérile sous le bistouri d’un chirurgien nazi. Dans ce raccourci de l’histoire, le message humaniste de Didier Daeninckx porte loin, mais qui l’entendra ?