Ecrire n°3
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Description

Ecrire est un magazine pour les auteurs. Il parle de l'auteur et de ses œuvres.Le magazine consacre chaque numéro à chacun des auteurs varié du monde entier.

Informations

Publié par
Publié le 04 octobre 2014
Nombre de lectures 2 278
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Édito
Ecrire, le magazine des auteurs. Quelle idée derrière un tel concept? C'est un magazine pour faire la promotion de l'auteur et de son livre. L'auteur est un modèle pour beaucoup de lecteurs, mais comment est-il venu à l'écriture ? Nous ne saurons pas s'il n'existe pas un magazine qui met l'auteur en avant. Ce magazine donne la latitude à l'auteur lui-même, de dire ce qu'il veut que l'on sache de lui. Concernant le livre, l'auteur ici parle de ses œuvres et, surtout, du sentiment qui l'animait à l'écriture de telle ou telle autre œuvre. Je pense que les lecteurs qui, eux aussi, rêvent écrire un jour pussent bénéficier de l'exemple de leur modèle. On ne peut pas mieux connaitre une personne si nous ne l'écoutons pas nous parler de lui. Et cette semaine, l'auteure Félicité Annick FOUNGBE est mise en première ligne sur Ecrire pour emmener ses lecteurs et lectrices à mieux la connaitre. Surtout, à savoir ce qu'ils ne sauraient pas auparavent. Allons donc à sa découverte et bonne lecture à tous.
Beatus Scient
Je suis née Notons au «Mon histoire person-à Agbo- passage que nelle débute dans le sud ville, d’un e fut un père mé-de la Côte-d’Ivoire…»brillant decin Chef-Chirurgien, rappelé parcours. J’étais récemment à Dieu, et d’une notamment major en mère Anglais et en Espagnol, avec des Aide-soignante. Du côté de ma notes excellentes en Français. mère, je suis la Certaines de mes dissertations cadette d’une famille de cinq ont été citées en exemple par enfants, dont un les professeurs dans ma classe, garçon et et dans bien quatre filles. des établisse-La majeure ments de la partie de mon ville. cursus sco- Relevons aussi laire, y com- que j’ai été pris le première p r é s c o l a i r e , régionale en s’est déroulé à Espagnol en Agboville, au classe de Ter-Groupe Sco- minale, et que laire j’ai représenté Frédéric Indat, la région de un établissement de référence à l’Ouest au Concours National l’époque, puis à l’Ecole Primaire d’Espagnol. C’est donc tout na-Catholique Saint-Martin pour la turellement que j’ai été affectée classe de CM1. J’ai ensuite re- à l’UFR Langues, Littératures et gagné ma région d’origine et Civilisations. Pourquoi l’Anglais ? notamment la ville de Man en Parce que c’était l’un de mes 1988 pour le CM2, à l’Ecole choix, avec une moyenne de Primaire Catholique Sainte-Thé- 18/20 à l’oral du baccalauréat. rèse. Ensuite vinrent les études Même si je souhaitais faire du secondaires, au Collège Blon de Droit, je demeure satisfaite de Man, où j’ai obtenu le Brevet mes études de Littérature an-d’Etudes du Premier Cycle, puis glaise, et notamment la Civilisa-au Lycée Moderne de Man, tion britannique, pour le baccalauréat.
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Le magazine des auteurs
sanctionnées par une Maîtrise, option Communication d’Entreprise. A ce jour, je suis également diplô-
mée en Gestion de Projets de Développement Durable, de même qu’en Réalisation cinéma-tographique. Je viens de signer un documentaire intitulé « Bienvenue dans la Cour des Grands » qui a été bien accueilli par les inter-nautes.
Au plan professionnel, j’ai ensei-gné l’Anglais de spécialité pendant quelques années à l’Institut du Conservatoire des Sciences de Gestion de Co-cody. J’avais notam-ment en charge les étudiants de Car-rière Juridique et Judiciaire, les étu-diants de Finance Comptabilité et les étudiants de Car-rière Professions Immobilières. J’ai également tra-vaillé dans l’humani-taire, et notamment en qualité d’Assistante au Programme du Forum des ONG de Côte d’Ivoire. Je suis traductrice et j’ai travaillé sur de nombreux docu-ments pour le compte de particu-liers et d’Orga-nismes nationaux et internationaux, tels African Blind Union, le PNUD Madagascar, Au-dace Institut Afrique etc. J’ai également écrit un certain nombre de contributions pour le compte d’Un Monde Libre.org repris par de nombreux sites de références : Contrepoints,
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Afrik.com… L’un de mes articles, concernant la problématique de l’eau potable à Abidjan (Accès à l’eau potable : le calvaire des Abidjanais), a été ré-férencé sur le site du Centre de Ressources Documentaires Amé-nagement Logement Nature (CRDALN), structure du Minis-tère français de l’Ecologie, du Dé-veloppement durable, des Transports et du Logement.
LE FESTIVAL IVOIRIEN DE LA CREATION LITTE-RAIRE CHEZ LES JEUNES 2015
Le thème choisi pour ce festi-val est : une plume contre les grossesses en milieu scolaire. Nous avons opté pour ce thème en raison des dernières statistiques sur les grossesses en milieu scolaire. Selon ces statiques, cinq mille cas de grossesses ont été enregistrés en 2013 en milieu scolaire. Face à cette situation, il nous faut agir promptement par la sensibilisation de la jeunesse, la frange concernée. Par ce festival, nous enten-dons sensibiliser les jeunes sur les effets des grossesses sur leurs rendements scolaires afin de les emmener à adop-ter des comportements pou-vant garantir leur avenir.
Le magazine des auteurs
Terrible Secretrose à une littérature plus jeune, Paru chez les NEI en 2003, une histoire à l’eau de engagée. C’est en quelque sortehéroïne dan, trop longtemps mé-rose, où je mets enconnue du plus grand évidence les charmenombre. C’est un roman «A ce jour, je comptabilise un total de de ma région d’ori-de terroir qui a le mérite cinq ouvrages parus chez différents gine. J’ai voulu parlede éditeurs en France et en Côte-d’Ivoire» d’amour, parce qu’unreplonger le lecteur au cœur qui ne sait pacœur d’un passé certes aimer est un cœurrévolu, mais plein de desséché. J’ai en outre voulu mon- ma consécration en tant qu’écri-charme. La jeune Manlé est une trer qu’il y ahéroïne de la trempe de la célèbre toujours de l’es-Abla Pokou, ou même de Chaka poir en amour, quiZoulou, et ce devoir de a en outre lemémoire s’imposait donc, afin que mérite de trans-le temps ne l’engloutisse pas à tout cender les bar-jamais. Ce roman m’a permis rièresd’être finaliste d’un Concours de sociales.roman de terroir organisé par les Publié chez L’Har-éditions TDO en France courant mattan en 2009 et2012. C’est là qu’aurait dû paraître repris par Vallessel’œuvre, mais hélas, les circons-éditions en 2013,tances en ont décidé autrement. Le Treizième Apô-tretraite d’une Déroulement problématique so-du festival ciétale et religieuse avec le11 juin au 31 octobre 2014 -lancement : 29 novembre foisonnement des 2014 sectes chré--fin de dépôt des textes tiennes, ainsi que pour le concours de poésie, les inévitables dé-de théâtre et de dessin: 30 rives à court et à Janvier 2015 long terme. Cette œuvre marque vain. -manches éliminatoires : 14 un tournant essentiel dans ma car- Paru chez Balafons en 2013,La lé-au 28 Février 2015 rière, en ce sens que je suis passéegende de Manlé, un merveilleux -clôture du festival : 21 mars avec brio de la littérature à l’eau de récit, où je mets en relief une 2015
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Publié chez Edilivre en 2013,PROBO KOALA, Mé-moires Putrides, traite du scandale du déverse-ment des déchets toxiques en Côte d’ivoire par le navire Probo Koala en 2006. Cet autre devoir de mémoire, par solidarité pour les victimes vi-vantes ou décédées, sans oublier que nous sommes pour la plupart des victimes potentielles Bânin, Noces ensanglantées, publié chez Edilivre en 2014, tire la sonnette d’alarme quant au fléau des mutilations génitales féminines. Il s’agissait pour moi, d’interpeller la gente masculine, trop souvent attachée à une pratique dangereuse, ré-trograde et injustifiée. Ne faut-il pas penser la sen-sibilisation autrement, dans des sociétés foncièrement patriarcales, où la prise de décision relève majoritairement des hommes ? Ainsi dès lors que le regard de l’homme change, la femme est épargnée.
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fants, et j’ai bien adoré Le Pagne Noir de Ber-nard Dadié, Les Contes d ’ A m a d o u Koumba. La bibliothèque familiale était é g a l e m e n t très fournie. Je passais des heures en-tières à lire. Plus-tard, j’ai découvert les Harlequin, un pur délice! J’aimais bien «Mon histoire avec les la collection série lettres…» royale, avec les his-oires anciennes de Elle remonte à ma tendre en-Princesses, de châteaux. Puis fance. J’étais en classe de je me suis intéressée à la lit-CP2, lorsque mon défunt térature négro africaine avec père m’a offert ma première Aminata Sow Fall que j’aime bande dessinée, un album en aussi, Ferdinand Oyono, Em-couleur des aventures de manuel Dongala, Pierre Blek le Roc. Inutile de dire Sammy Mac Foy dont j’adore que j’ai adoré, puis mon père les écrits. a pris l’habitude de m’offrir Ma rencontre avec Zola a des livres de contes illustrés provoqué le déclic. C’est ou des exemplaires de Picsou mon mentor. Je vénère cet Magazine entre autres. Je li-écrivain. Quand je tiens un sais également la Comtesse exemplaire de Zola avec une de Ségur, les Contes de tasse de chicorée, le monde Grimm, Perrault… que j’ai-pourrait bien s’écrouler… mais bien. J’ai aussi parcouru comment dire ? Zola est un des contes africains pour en-
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grand scénariste, il a le don de transformer les mots en images, et croyez-moi, ce n’est jamais du superflu. J’ai appris à poser un regard réa-liste sur la vie et les êtres qui la composent. Sa plume est sans complaisance autant pour les bourgeois que pour les classes défavorisées. C’est pour moi, une logique impa-rable.
Terrible secret a été une sorte d’exutoire pour panser mes bles-sures secrètes. Je réaffirmais ma volonté de croire en la vie, en l’amour malgré tout. C’était aussi une ode à ma région d’origine. Il me fallait rendre hommage à ce bel environnement qui a certaine-ment influé sur mes talents d’écri-vain et de réalisatrice. C’était plus fort que moi, mais je sentais bien que l’heure était venue de maté-rialiser ce rêve de toute une vie. Déjà à huit ou neuf ans, je tenais mon journal secret, avec le ré-sumé des épisodes importants de mes journées. A douze ans, j’ai gribouillé une espèce de pièce de théâtre inachevée d’ailleurs (rires). En classe de terminale, après l’ob-tention du baccalauréat, j’ai es-quissé mon premier roman, trop bref et à fleur de peau en quelque sorte.
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J’étais en deuxièmequand point l’aurore, année d’université,«Chacune de mesœuvres a uneparce qu’il me semble lorsque pétrie d’une cer-alors assister au tout genèse spécifique» taine assurance, j’ai conçupremier lever de soleil « …Nous eûmes droit à une la trame du Terrible secret,qui devait régir la marche de balade sur l’eau, […] J’écoutai très bien accueilli d’ailleurs parla création. Elles exhibent fiè-sans me lasser, ce cantique la critique et les lecteurs. Cer-rement leurs cimes auréo-que la mer chante avec une tains continuent de me témoi-lées de brumes que énergie sans cesse renouvelée gner leur satisfaction dix anspourpre,viennent teindre de à toutes les générations d’hu-plus-tard, et c’est d’ailleurs leles premiers rayons de l’astre mains qui se succèdent depuis prochain titre, la suite logiquedu jour. […] la nuit des temps. Il me sem-de ce que je voudrais commedans uneParfois surgissait ble que c’est le chant de une saga. Je m’inspire tou-clairière, un village aux cases l’amour, la sérénade que la jours d’une belle maxime dede chaumes arrondis. Des mer chante à la terre, sa bien-Samuel Butler, un écrivain bri-femmes vannaient ou pilaient aimée, poussée par un amour tannique « Never go to huntle riz, apprêtaient le manioc que n’égrènent point les siè-for inspiration, let it flow » enpour le repas familial. Des cles. Elle rassemble ses clair, ne jamais se lancer à lajeunes filles portant des forces, s’élance et parvient poursuite de l’inspiration,cruches d’eau, se racontaient à la saisir pour une étreinte c'est-à-dire l’inspiration coûtedes salamalecs le long de la de courte durée ; puis elle re-que coûte, mais la laisser venirroute. Des hommes remi-commence sans se lasser. à soi le plus naturellementsaient leurs outils après une Alors la terre ravie, exhibe fiè-possible. Depuis lors, je nedure rement les trésors que son force jamais, au risque d’écrirejournée de labeurs. Des amoureux lui rapporte sans des navets. Chacune de mesgosses déguenillés, cesse de ses splendides pro-œuvres, sans forcément êtres’amusaient à courir fondeurs. […] un best-seller (il y a forcémentderrière la voiture. C’étaient Quel bonheur de découvrir une autre dimension à pren-partout de joyeux saluts ac-en sa compagnie, toutes les ri-dre en compte qui ne relèvecompagnant le chesses de ces terres hospita-pas de l’auteur) est un cru lit-véhicule tout-terrain et ses lières ! Les montagnes, ces téraire, un millésime qui feraitoccupants. Il ne devait pas imposantes sentinelles fixées là avouer à mes ennemis, mapasser beaucoup de par le Maître paysagiste, nous maestria en dépit de toutevéhicules en ces terres adressaient leur plus beau autre considération.reculées… » sourire verdoyant. Je prends Un aperçu deBânin, Noces surtout plaisir à les contempler ensanglantées:
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Le magazine des auteurs
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Ecrire le plus possible, écrire encore et encore des œuvres de qualité. M’affirmer dans la littérature pour enfants. J’ai gardé au tréfonds de moi, un relent d’innocence qui me rend proche des bouts de chou. J’adore leur sponta-néité, leur sincérité. Je reste persuadée que les enfants sont les amis du bon Dieu. Aimer un enfant, c’est aimer Dieu, lui porter secours, c’est engranger un trésor impéris-sable. Je souhaite également la reconnaissance de mes ta-lents, et pour cela, je veillerai
Questionnaire à satisfaire pour l’interview.
1. Voudriez-vous bien nous parler de votre vie, de votre naissance jusque au-jourd’hui, en passant par votre enfance et votre jeunesse ?
2. Pourrions-nous en savoir davantage sur vos produc-tions littéraires ?
«Mes projets…»
à toujours donner le meilleur de moi-même. Je compte me donner les moyens de conquérir le monde entier. Mes ouvrages seront bientôt accessibles en Anglais. En tant que réalisatrice, je me fixe le challenge d’en adapter un cer-tain nombre à l’écran, et no-tamment La légende de Manlé, Bânin, Noces en-sanglantées. Je publie bientôt mon sixième ouvrage L’irréversi-ble sortilège chez Balafons.
3. Quelle est votre histoire avec l’écriture ?
4. Pour l’écriture de cha-cune de vos œuvres, y a-t-il des épisodes enrichissants qui pourraient plaire à nos lecteurs ? Quelles ont été vos motiva-tions pour chacune d’elles ?
5. Quels sont vos projets en tant qu’écrivain ?
Le texte doit faire au moins 8 pages A4.
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’ai un thriller inédit Un par-um d’inceste, également inédits, un autre roman, et un recueil de nouvelles. J’espère publier sous peu, le premier tome d’une collection de douze volumes pour en-fants. Bref, puisse Dieu me faire en-core grâce du souffle de vie, pour de nombreuses années.
Contactez la rédaction et envoyez vos articles 225 07 37 71 11 225 65 02 38 89 nananndri@gmail.com ecriremag@gmail.com
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