Journal des Goncourt (Deuxième série, deuxième volume) - Mémoires de la vie littéraire
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The Project Gutenberg EBook of Journal des Goncourt (Deuxième série, deuxième volume), by Edmond de GoncourtThis eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it,give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online atwww.gutenberg.orgTitle: Journal des Goncourt (Deuxième série, deuxième volume) Mémoires de la vie littéraireAuthor: Edmond de GoncourtRelease Date: December 30, 2005 [EBook #17420]Language: French*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK JOURNAL DES GONCOURT ***Produced by Carlo Traverso, Mireille Harmelin and the Online Distributed Proofreading Team of Europe. This file wasproduced from images generously made available by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) athttp://gallica.bnf.fr.JOURNAL DES GONCOURT Mémoires de la Vie LittéraireDEUXIÈME SÉRIE—DEUXIÈME VOLUME—TOME CINQUIÈME 1872-1877PARIS, BIBLIOTHÈQUE-CHARPENTIER, 11, RUE DE GRENELLE. 1891PRÉFACE(Réponse à Monsieur Renan)Monsieur Renan me faisait l'honneur de me dire, il y a des années, qu'une lettre fausse avait été publiée par LEFIGARO, comme émanant de lui, et que son dédain de l'imprimé était tel, qu'il n'avait pas réclamé.Le monsieur Renan de l'année dernière, est vraiment bien changé.A propos de vieilles conversations de 1870, rapportées dans mon Journal: voici la lettre, que le Petit Lannionnaispubliait de l'auteur de la VIE DE JÉSUS-CHRIST ...

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Publié le 08 décembre 2010
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Langue Français

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The Project Gutenberg EBook of Journal des Goncourt (Deuxième série, deuxième volume), by Edmond de Goncourt This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org Title: Journal des Goncourt (Deuxième série, deuxième volume) Mémoires de la vie littéraire Author: Edmond de Goncourt Release Date: December 30, 2005 [EBook #17420] Language: French *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK JOURNAL DES GONCOURT *** Produced by Carlo Traverso, Mireille Harmelin and the Online Distributed Proofreading Team of Europe. This file was produced from images generously made available by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr. JOURNAL DES GONCOURT Mémoires de la Vie Littéraire DEUXIÈME SÉRIE—DEUXIÈME VOLUME—TOME CINQUIÈME 1872-1877 PARIS, BIBLIOTHÈQUE-CHARPENTIER, 11, RUE DE GRENELLE. 1891 PRÉFACE (Réponse à Monsieur Renan) Monsieur Renan me faisait l'honneur de me dire, il y a des années, qu'une lettre fausse avait été publiée par LE FIGARO, comme émanant de lui, et que son dédain de l'imprimé était tel, qu'il n'avait pas réclamé. Le monsieur Renan de l'année dernière, est vraiment bien changé. A propos de vieilles conversations de 1870, rapportées dans mon Journal: voici la lettre, que le Petit Lannionnais publiait de l'auteur de la VIE DE JÉSUS-CHRIST. Paris, 26 novembre, 1890. Ah! mon cher cousin, que je vous sais gré de vous indigner pour moi, en ce temps de mensonge, de faux commérages et de faux racontars. Tous ces récits de M. de Goncourt sur des dîners, dont il n'avait aucun droit de se faire l'historiographe, sont de complètes transformations de la vérité. Il n'a pas compris, et nous attribue ce que son esprit fermé à toute idée générale, lui a fait croire ou entendre. En ce qui me concerne, je proteste de toutes mes forces contre ce triste reportage… … J'ai pour principe que le radotage des sots ne tire pas à conséquence… Et les foudres de cette lettre n'ont pas suffi à l'homme bénin. Ça été, tous les jours, un interview nouveau, où, en son indignation grandissante d'heure en heure, il déclarait: Le 6 décembre, dans le PARIS, que le sens des choses abstraites me manquait absolument. Le 10 décembre, dans le XIXe SIÈCLE, que j'avais perdu le sens moral. Le 11 décembre, dans la PRESSE, que j'étais inintelligent, complètement inintelligent. Et peut-être M. Renan a-t-il dit bien d'autres choses dans les interview, que je n'ai pas lus. Tout cela, mon doux Jésus! pour la divulgation d'idées générales du penseur, d'idées générales que tout le monde a entendu développer par lui à Magny et ailleurs, d'idées générales, toutes transparentes dans ses livres, quand elles n'y sont pas nettement formulées, d'idées générales dont il aurait, j'ai tout lieu de le croire, remercié le divulgateur, si le parti clérical ne s'en était pas emparé, pour lui faire la guerre. * * * * * Remontons à ces dernières années, aux années précédant la polémique qui s'est élevée entre M. Renan et moi. Voici ce que j'écrivais dans le dernier volume de la première série de mon Journal. L'homme (Renan) toujours plus charmant et plus affectueusement poli, à mesure qu'on le connaît et qu'on l'approche. C'est le type dans la disgrâce physique de la grâce morale; il y a chez cet apôtre du Doute, la haute et intelligente amabilité d'un prêtre de la science. Voyons, est-ce le langage d'un ennemi, d'un écrivain prêt à dénaturer méchamment les paroles de l'homme, dont il redonne les conversations? N'est-ce pas plutôt le langage d'un ami de l'homme, mais parfois, je l'avoue, d'un ennemi de sa pensée, ainsi que je l'écrivais dans la dédicace du volume, qui lui était adressé. En effet tout le monde sait que M. Renan appartient à la famille des grands penseurs, des contempteurs de beaucoup de conventions humaines, que des esprits plus humbles, des gens comme moi, manquant «d'idées générales» vénèrent encore, et nul n'ignore qu'il y a une tendance chez ces grands penseurs, à voir, en cette heure, dans la religion de la Patrie, une chose presque aussi démodée que la religion du Roi sous l'ancienne monarchie, une tendance à mettre l'Humanité au-dessus de la France: des idées qui ne sont pas encore les miennes, mais qui sont incontestablement dans l'ordre philosophique et humanitaire, des idées supérieures à mes idées bourgeoises. Et c'est tout ce que mettent au jour mes conversations. Car je n'ai jamais dit que M. Renan se fût réjoui des victoires allemandes ou qu'il les trouvât légitimes, mais j'ai dit qu'il considérait la race allemande, comme une race supérieure à la race française, peut-être par le même sentiment que Nefftzer,—parce qu'elle est protestante. Eh mon dieu, ce n'est un secret pour personne que l'engouement, pendant les deux ou trois années qui ont précédé la guerre, que l'engouement de nos grands penseurs français pour l'Allemagne, et les dîneurs de Magny ont eu, pendant ces années, les oreilles rebattues de la supériorité de la science allemande, de la supériorité de la femme de chambre allemande, de la supériorité de la choucroute allemande, etc., etc., enfin de la supériorité de la princesse de Prusse sur toutes les princesses de la terre. Et quelqu'inintelligent, M. Renan, que vous vouliez me faire passer auprès du public, il me restait, en 1870, encore assez de mémoire pour ne pas confondre l'Allemagne de Goethe et de Schiller avec l'Allemagne de Bismarck et de Moltke, et je n'ai jamais eu assez d'imagination, pour inventer, dans mes conversations, des interruptions comme celle de Saint- Victor. Puis, M. Renan, on n'accuse pas les gens de radotage, de brutalité, de perte de sens moral, sur les lectures de cousins et d'amis. A quelque hauteur où vous ait placé l'opinion, on veut bien descendre à lire soi-même, les gens qu'on maltraite ainsi. Vous m'écrasez, il est vrai, et vous me le dites trop, de la hauteur des milliers de pieds cubes de l'atmosphère intellectuelle, dans laquelle vous planez, vous gravitez, vous «tourneboulez» au-dessus de moi,—ainsi que s'exprimait René François, prédicateur du Roy, en son ESSAY DES MERVEILLES DE NATURE… Un conseil, M. Renan, on a tellement grisé votre orgueil de gros encens, que vous avez perdu le sens de la proportion des situations et des êtres. Certes c'est beaucoup, en ce XIXe siècle, d'avoir inauguré, sur toute matière, sur tout sentiment, détachée de toute conviction, de tout enthousiasme, de toute indignation, la rhétorique sceptique du pour et du contre; d'avoir apporté le ricanement joliment satanique d'un doute universel; et par là-dessus encore, à la suite de Bossuet, d'avoir été l'adaptateur à notre Histoire sacrée, de la prose fluide des romans de Mme Sand. Certes c'est beaucoup; je vous l'accorde, mais point assez vraiment, pour bondieuser, comme vous bondieusez, en ce moment, sur notre planète,—et je crois que l'avenir le signifiera durement à votre mémoire. Mais revenons à ma juste et légitime défense, et donnons ici un extrait de mon interview dans l'ÉCHO DE PARIS, avec M. Jules Huret qui a très fidèlement rapporté mes paroles. —«J'affirme que
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