La cabane bleue

Claude-Alain Saby

Description

Après un naufrage, Gabriel est en équilibre sur le temps qui passe. C’est un mélange de journal intime, de réflexions sur des évènements et des faits qui lui reviennent à la mémoire. Qui est-il réellement ? Le ton est à la fois familier et distant avec un fond de pudeur. L’histoire se déroule dans une petite cabane bleue remplie de livres.
Gabriel est un naufragé, son esprit vagabonde à la frontière du réel jusqu’au moment où il revient à la vie.
(Peinture de R Magritte)

Sujets

• Cabane
• Naufragé
• Philosophie
• Livre
• Lettre
• Résurrection (christianisme)

Informations

• Publié par: saby
• Publié le: 16 décembre 2011
• Nombre de lectures: 435
• Langue: Français

Extrait

(Peinture de R Magritte)   La cabane bleue Claude-Alain SABY 10  La cabane bleue Editions Servimédia 12 © Servimédia 2011 pour la présente édition. ISBN 978-2-918655-01- Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que se soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle  Préface Les pages de ce livre volent au gré du temps, passages d’ombre et de lumière. Les phrases, les mots sont libres, et ornent des chapitres étranges relatant des périodes de la vie de Gabriel. Après un naufrage, Gabriel est en équilibre sur le temps qui passe. C’est un mélange de journal intime, de réflexions sur des évènements et des faits qui lui reviennent à la mémoire. Qui est-il réellement ? Le ton est à la fois familier et distant avec un fond de pudeur. L’histoire se déroule dans une petite cabane bleue remplie de livres. Gabriel est un naufragé, son esprit vagabonde à la frontière du réel jusqu’au moment où il revient à la vie. C’est quoi au juste cette cabane bleue ? 14  Le naufrage Pendant l’escale de Malte, le ciel s’assombrit et une forte pluie commença à tomber. Nous étions au beau milieu de l’hiver. Quand le « Tanakh » a quitté l’île la visibilité était quasiment nulle, le bateau a vite disparu dans le brouillard en direction d’Alexandrie. Le brick de cent cinquante tonneaux sous le commandement de Gabriel Duncan était chargé de livres, de nombreux livres, anciens ou contemporains. A 18 heures, l’équipage a envoyé un message au centre de coordination des opérations de la Marine pour indiquer que le navire poursuivait normalement sa traversée vers l’Est. Le temps était calme et pluvieux. Le dernier appel a été donné à 22 heures pour signaler que tout allait bien. Le vent s’éleva tout à coup dans la nuit et souffla en tempête. Un peu avant 4 heures, le « Tanakh » naviguait à soixante dix kilomètres de côtes de Libye dans une mer houleuse avec des coups de vent de cent kilomètres à l’heure et sous une forte pluie. 16Le bateau était poussé par d’énormes lames faisant croire qu’il heurtait régulièrement les rochers. Tout s’est passé très vite, des bourrasques de vent ont accentué l’inclinaison du navire jusqu’à le renverser finalement sur le coté. L’eau s’est engouffrée par les hublots, la coque s’est ouverte presque immédiatement et se disloqua. Les passagers se sont jetés à l’eau. Ceux restés à l’intérieur, surpris ou saisis dans leur sommeil, n’ont pas eu le temps de s’équiper de gilets de sauvetage. Dans l’obscurité, seulement quelques personnes ont pu s’extraire du bateau en brisant les hublots. Un seul radeau de sauvetage a pu être ouvert recueillant cinq rescapés dont le capitaine. Douze autres passagers ont pu grimper sur la coque du « Tanakh » retournée. L’extrême obscurité rendait le danger et la mort encore plus terrible. Le « Tanakh » a vite été englouti par la fureur des éléments marins. Les survivants prièrent pour qu’ils puissent s’échouer sur la côte.