PAUSE CHANTIER
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Description

La cuisine marocaine est reconnue dans le monde entier comme l'une des plus raffinée. Mais il y a bien d'autres spécialités que le tajine, les cornes de gazelle ou la pastilla au poulet...

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Publié le 30 mars 2015
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Langue Français

Extrait

Michel Bellin
PAUSE CHANTIER
Nouvelle homoérotique©
Convier quelqu’un à sa table, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous votre toit. BRILLAT-SAVARIN
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PAUSE CHANTIER
Ce matin de juillet, je m’en souviens très bien, avait plutôt mal commencé. À l’instar de mon 125 cm3 poussif, l’extase a parfois des ratés à l’allumage. Mais n’anticipons pas... Un boucan de tous les diables me tire brutalement de mon sommeil, un tintamarre à deux pas, pratiquement au pied de mon lit. Mon premier jour de vacances, alors que j’en profite pour inaugurer un cycle de grasses matinées pépères ! Quel est le sinistre olibrius qui s’acharne à saboter mon sommeil en tapant comme un sourd sur un morceau de ferraille ? Un coup d’œil vers la fenêtre suffit à me renseigner sur mon malheur : un échafaudage barre l’horizon. C’est vrai, je l’avais oublié : le gardien avait prévenu tous les proprios que le ravalement des façades commencerait en début de semaine, tôt le matin ; qu’il conviendrait de
fermer fenêtres et persiennes... tu parles, le grand large par-dessus les toits, l’échappée sur le Trocadéro, il n’y a que ça de vrai, surtout à la belle saison, et pour rien au monde je n’aurais obtempéré à la consigne en me cloîtrant chez moi !  Je sors de mon lit hirsute et la bouche pâteuse, cillant des yeux et les mains sur mes tympans meurtris. J’émerge, faut-il le préciser, d’un rêve délicieux, ma queue raide en témoigne, et je suis doublement déçu car je ne connaîtrai ni l’épilogue de l’aventure nocturne ni la branlette matinale dont j’ai le secret : minutieuse et virtuose, toujoursadagio non troppo, avec un rai de soleil juste sur mon nœud luisant. Ce fils de pute qui me bousille mon apéro du matin, il va m’entendre !  Je m’approche de la porte-fenêtre et tente un pas hésitant sur le balcon. Quand je lève la tête, ma nuque endolorie me fait grimacer et je cligne des yeux dans la lumière trop crue tandis que l’air matinal me picote le torse. J’accommode peu à peu et n’en crois pas mes yeux : là, à deux mètres à peine au-dessus de moi, un jeune mec en posture de travail, s’acharnant sur un rivet récalcitrant. Bien campé, jambes écartées, les cuisses musclées et bronzées émergeant d’un short bleu roi, telles deux imposantes colonnes doriennes sous leur
 3 unique chapiteau de toile. Je bande de plus belle et mon anatomie s’élance tel un fût monolithe. J’ai tout de suite zieuté l’exorbitant bas relief : dans l’entrejambe, le long de la cuisse gauche, un paquet tressaute à chaque coup de marteau. Je distingue nettement dans la pénombre les burnes épaisses, à la fois pesantes et dociles, lesvalseusesdevrais-je écrire, tant ce ballet aérien est scandé et harmonieux. Je suis hypnotisé, réveillé pour de bon et n’ai qu’une envie : lever le bras pour cueillir ces alléchants burlats ! Le travailleur, évidemment, n’a rien remarqué, il a d’autres chats à fouetter et les jurons qui ponctuent ses efforts font nettement entendre que l’heure n’est pas aux galipettes et qu’il n’en a rien à cirer de ses couilles en vadrouille !  Je suis fasciné raide et mon gros œil rubicond brille d’envie dans le soleil levant. Soudain je recule, déséquilibré par ma posture trop cambrée (et puis, je l’avoue, je n’aimerais pas être surpris en flagrant délit de maraude !). Bing ! J’ai heurté l’un des montants métalliques. Léger frémissement de la poutrelle. Le gars - un homme du métier - habitué au moindre soubresaut s’est arrêté de taper. Il inspecte, se penche... Putain ! La splendeur du jeunot: des boucles de jais s’échappant de son casque, un teint hâlé, une bouche immense et charnue, deux rangées de perles parfaites qui s’incurvent spontanément en sourire charmeur.  - Hello ! Rien de grave ?  J’ai mis aussitôt ma paluche sur mon ventre (peine perdue !) et l’autre en visière pour mieux dévisager mon divin acrobate.
 - Désolé... mal réveillé... je me suis cogné.(Et soudain l’idée de génie.) Au fait, je vais déjeuner... Si le cœur vous en dit, si vous avez un moment, à la descente, faites une pause, arrêtez-vous... c’est sur votre chemin et c’est grand ouvert… Pas toujours marrant de manger seul.  Il acquiesce d’un grand rire en faisant le salut militaire.  - À tes ordres, chef !  A-t-il remarqué ma pine au garde-à-vous ? Ce qui expliquerait son attitude martiale... Mais je n’ai vraiment pas le temps d’élucider son salut viril. Je m’éclipse après m’être assuré d’un furtif coup d'œil : c’est o.k., dans l’entrebâillement de l’étoffe, les bigarreaux sont toujours à leur place, plus lourds que jamais, pendant au-dessus de moi. Mon appétit en est décuplé !  Je m’active à présent, j’en rajoute, une vraie soubrette surmenée, disposant sur la table tout ce que je trouve en ingrédients variés : toasts, beurre, miel, fromage blanc, faisselle, fruits, céréales, muesli... un vrai festin royal en perspective ! Thé ou chocolat chaud ? Café plutôt ? Je prépare les trois breuvages au cas où...  - Hello !
 4  Sa voix m’a fait sursauter : il a dû se faufiler comme un félin. Je me retourne… Apparition de l’archange Gabriel : il a ôté son casque et ses boucles s’éparpillent sur ses épaules pain d’épices ; le regard pétille, toujours son sourire de nacre, un vrairagazzopasolinien. Un coup d’œil connaisseur plus bas me confirme : le short est vraiment indécent et le renflement divin. Il a encore dû surprendre mon regard, sourit de plus belle, fait mine de s’excuser en voyant les préparatifs du festin.  - J’peux pas accepter... ramadan, tu piges ? J’bouffe le soir. Mais toi, tu dois prendre des forces, tu as l’air nase et bien pâle, sans doute le choc de tout à l’heure...  En fait de pâleur, je suis cramoisi de désir. Je remarque mieux son beau teint caramel (tunisien ? antillais ? Peu importe, une gueule d’ange exotique ! Plutôt marocain, toute la couleur et déjà la saveur d’une petit beurre premier choix !)  - Dans mon pays, le matin au p’tit dej, la spécialité est lezouaridau miel. Tu connais ?  Je fais signe que non (je n’en ai rien à faire de sa gastronomie à la con !). Il éclate à nouveau de rire devant mon air désappointé et s’approche en secouant sa crinière. Et là, à ma totale stupeur - et il rit de plus belle en voyant mon air ébahi -, d’une main experte, en un éclair, il a baissé prestement ce qui lui sert de mini-pagne... et de l’autre il soupèse ses bijoux intimes d’un geste connaisseur, puis dépose son trésor d’Ali Baba sur la nappe immaculée, s’arc-boute légèrement contre la table pour mieux étaler le tout et faire cabrer son zob fougueux.  - Ça, c’est le zouarid, le meilleur de Rachid !  Sur le tissu de neige, une nature morte à faire damner un peintre... Ou plutôt une nature bien vivante, un paquet palpitant d’une beauté soufflante à couper au couteau. Tout est parfaitement proportionné : la teub est ambrée, charnue, évidemment circoncise, souple et comestible comme un macaroni géant qui donne de petits coups de boutoir, histoire de se faire remarquer. Juste au-dessous un double sac compact et brun, gonflé à bloc, l’escarcelle de vie. Pas de poils superflus - Allah est grand ! - juste un duvet soyeux comme les pèches de vigne que j’ai lorgnées hier au marché de Passy (mais à 9 Euros le kilo, c’est rédhibitoire, alors que je vais m’offrir ces primeurs à l’œil !!). Sur le bas-ventre où sinue une liane vigoureuse, pas de forêt vierge inextricable : c’est net, tracé au cordeau, une touffe de troène ras.  Après un moment de sarabande sur la nappe (le tissu s’est froissé peu à peu), le roi des poutrelles tend le bras, sans mot superflu, saisit le pot de miel et, sans autre cérémonie, plonge lentement ses roubignoles dans le nectar toutes fleurs. Le garçon esquisse maintenant une légère danse du ventre pour imbiber le tout, égoutte avec minutie les balloches dorées sur le rebord du pot puis s’approche de moi, les yeux brillants de gourmandise, bien droits dans les
miens, et susurre, tout en se passant la langue sur les lèvres :
 5  - Tu veux goûter le zouarid au miel ?  Déjà son trésor visqueux est dans ma bouche. J’ai fermé les yeux. La pine glisse la première, puis les bonbons ruisselants. Je malaxe lentement l’énorme guimauve, je savoure en prenant garde de ne pas m’étouffer. Le macaroni est toujours mollasson mais je sens le gland dur et lisse comme une dragée. Je triture la chenille sucrée, elle me titille la luette tandis que mes yeux s’emplissent de larmes de reconnaissance. Les burnes juteuses vont et viennent d’une joue à l’autre. Ma bouche n’est plus qu’humidité, élasticité, plaisir fondant. Ma langue est un peu perdue au milieu de ce fatras gluant et sirupeux... Chose étonnante, pas d’érection en vue, justeal dente, comme je préfère (ça tombe bien, je déteste les sucres d’orge). Comme s’il devinait ma pensée, mon mec me murmure à l’oreille tout en fourrageant dans ma chevelure :  - Tu connais la différence entre un spaghetti et un tétraplégique ?  Et comme je bafouille un grommellement incompréhensible (dégustation oblige !), sa réponse ne se fait pas attendre.  - Le spaghetti, lui, se tortille quand on l’aspire !  J’approuve en plongeant mon nez dans sa toison musquée. J’appuie davantage mon front contre son ventre dur et brûlant, comme pour une empreinte. Pour m’en mettre plein la lampe, je m’agrippe à ses fesses bombées, les palpe, les malaxe... Quand j’introduis délicatement mon index de pianiste expert, mon bienfaiteur apiculteur a un léger frémissement, puis il s’abandonne, ronronne de plaisir, se dilate, s’empale lui-même par un subtil tortillement, me happe peu à peu jusqu’à la troisième phalange tandis que son fion s’humidifie comme si, ô miracle, le miel passait directement de ma gorge à ses couilles et jusqu’à son anus baveux, trois vases communicants, mystérieuse Trinité de la volupté...  Et puis, tout va très vite, trop vite : la sirène du chantier a hurlé deux fois, mon ouvrier docile s’ébroue en riant, s’extrait à la fois de mon poing et de ma bouche en feu.  - Je dois filer. Bye bye et merci pour le p’tit déj’ !  Un courant d’air, un fanion bleu dans l’embrasure de la fenêtre, une dégringolade tonitruante dans les tubulures... Je reste ébahi, ravi, à peine le temps d’être frustré, la dextre en l’air suintant de bonheur et le bec ouvert, souffle court, yeux chavirés... trois spasmes dans le braquemart, quelques giclées de lait frais et des larmes d’or aux commissures des lèvres... Dans mon extase j’entends - rêve ou réalité ? - une voix juvénile qui monte vers moi du côté de la fenêtre : « À demain ! Même endroit, même heure. »  Le lendemain, il est huit heures pile lorsque mon beur s'offre de face dans l’embrasure de la fenêtre. Je distingue à peine le visage de Rachid à contre-jour mais son short bleu roi
 6 offre, toujours sur le versant gauche, un dénivelé impressionnant… Le casque brille dans le soleil comme la mandorle d’un archange.  - Salut, chef, déjà à tes fourneaux ?  J’opine de la tête en désignant la table toute prête.  - Tu veux dire un p’tit bonjour àZouarid le Meilleur?  Déjà il abaisse son short. Illico le zob se dégage et bondit d’une détente élastique. Sous mes yeux médusés, l’engin se redresse peu à peu, fait le beau, encore enhardi dans son ascension par un facétieux balancement du bassin. Le pieu est maintenant bien fiché sur sa base compacte, hampe de chair à la fois dure et douce, bâton brûlant impatient d’administrer la fessée sur ma joue matutinale.  - N’aie pas peur, chef, approche, dis bonjour...  Je m’agenouille, ému, enserre de ma dextre le gros pétard et, de ma langue agile, élargit l’anneau violacé. L’ouvrier gémit déjà. De ses mains calleuses, il tire sur la base de ses burnes pour faire saillir davantage son manche et arrondir l’agate rubiconde et luisante. Les veines gonflent, le frein se tend à se rompre. L’expert titille avec délicatesse ses sombres tétons qui durcissent et déjà pointent de concupiscence. Pour calmer le jeu, je rétrograde : de simples petits bisous, sonores et taquins, sur le pourtour du gland, là où la peau dilatée a la douceur du satin. Un splendide litchi ! Mon salon ensoleillé n’est rempli que de ces menus signaux amicaux, tel un envol de papillons mutins... quand, soudain, la cafetière en sifflant se rappelle à notre bon souvenir.  - À table, chef, quel est le menu ?  Prestement, je fais mine de saisir le pot de miel mais mon invité stoppe mon geste. Il fait une moue délicieuse.  - Encore du sucre ? Pas bon pour mon pneu. T’as rien de plus pimenté ? Le boulot sur échafaudage, ça creuse, il m’faut du consistant !  Hélas mon frigo fait piètre figure. Comme je débute mes vacances, les courses sont loin d’être prioritaires. L’état des lieux est navrant : un fond de mayonnaise en tube, un reste de ratatouille, deux doigts de beurre rance. Sauvé ! Dans le tiroir du bas, un pot ventru et fort avenant : du coulis de tomate provençal. Chiche ?  - Super ! Tous les parfums ensoleillés du djebel ! À table !  Avant que j’aie le temps de dire ouf, mon invité s’empare du pot, fait sauter le couvercle d’une chiquenaude et verse la sauce écarlate sur son zob frémissant. Telle une lave charriant ses débris de carottes et d’oignons frits, le jus ruisselle au ralenti sur l’anguille dressée. Tandis que sa main gauche ouverte en coupelle recueille l’excès dans un geste oblatif à ras les couilles, la droite étale avec précaution le condiment comme un baume bienfaisant.
 7  - Miam miam ! Y’a bon le zouarid au coulis !  Je m’empiffre du zigomar à la tomate et me mets à branler mon méridional de charme en longues goulées régulières, tandis que mes paluches s’agrippent à ses deux pastèques arrière. Un parfum suave, thym et sarriette, emplit la pièce, toute la Provence à un jet de pierre de la Tour Eiffel ! Je me perds un peu dans l’ordonnance du menu : qu’est-ce qui me chatouille la langue, une pelure d’échalote ou un reste de prépuce ? Et cet avant-goût exotique : un soupçon d’olive extra vierge ou une goutte de pré-foutre première pression à froid ? J’engloutis le tout sans état d’âme : je malaxe, je suce, je déguste, j’aspire, je lèche, je pourlèche... surpris en flagrant délit de gloutonnerie infantile, le museau enfoui dans le pot de confiture de mûres.  Au dessert, nos deux maîtres queux réclament du rab et s’en donnent à corps joie. Mon beau visiteur, emmancheur de tubes de son état, est allongé de tout son long sur la nappe, en appui sur les coudes, les cuisses écartées et la croupe tendue. Paré pour l’emboîtage. J’ai écarté les deux collines rebondies, élargi d’un index huilé le bel orifice couleur de figue
fraîche, et là, dans cet entonnoir s’évasant à coups de menus spasmes goulus, j’ai versé tout le reste du pot de coulis et tandis que ma queue gourmande bourre le nid d’amour, le jus chuinte sous mes bigarreaux barbouillés. Partout des bulles irisées sous les poils. Des éclaboussures écarlates à l’aine. Un gargouillis de senteurs de garrigue dans le creux du nombril. Ah ! Plaisirs de la table ! Oh ! Touffeur méridionale ! Et tandis que son paf encore à jeun cogne d’impatience contre le tiroir, mon beau pédé sur canapé halète de volupté dans un raï languide digne desMille et Une Nuits. Je mordille sa nuque mouillée de sueur tandis que mon bas-ventre fond rythmiquement dans un chaudron d’aïoli. Mon braquemard en feu brasse énergiquement le ragoût, ma spatule géante larde, embroche, touille... Pas question que la sauce tourne. La recette est si parfaite que le temps de cuisson est scrupuleusement respecté : douze minutes. Ensuite servir très chaud sur l’échine dorée en tournedos : quatre à cinq giclées de purée tiède puis, hors du feu, en embrochant toujours énergiquement, une ultime poêlée avec crachouillis de marmelade au basilic. Quel régal ! Aujourd’hui c’est l’automne. Après la canicule, la froidure. Après l’hostellerie quatre étoiles, la diète. Je garde un souvenir ému de mon été gastronomique. Le chantier a duré exactement six semaines et la façade de l’immeuble de la rue de la Pompe est nickel. Le petit prince des poutrelles a été fidèle au poste chaque matin (seuls les dimanches étaient tristement
8 ascétiques comme des jours de carême). Dans les notes de mon livre de cuisine, à la fin du volume, j’ai transcrit une vingtaine de recettes qui, pour le non-initié, ne sont guère apéritives. Mais pour moi, ces titres exotiques ont un goût spécifique, chaque mot a sa saveur, un arrière-goût de branlants échafaudages et un avant-goût de pulpeuxreviens-y. Car chaque aube avait son suave parfum d’Annonciation... Je n’ai jamais su d’où venait mon bel invité mais mes papilles connaissent tout de ses parfums, de ses fragrances, de son assaisonnement intime. Ma mémoire a des replis musqués et pour flairer mon ange Gabriel, lorsque rêveusement, trop solitaire hélas, je caresse mon goupillon d’ivoire, je n’ai qu’à lire et relire mes recettes enchantées qui intriguent régulièrement maman et gonflent sans coup férir la docile canne à papa : « raie farcie à la truffe, nœud poché en papillote, crottins chauds aux oignons grelots, coquilles flottantes au caramel, entrecuisses panées aux brocoli, mousse de lait à la crème fleurette, émincé d’andouille à la moutarde violette de Brive... » et j’en passe et des meilleures, sans oublier une collation si facile à réaliser, au saut du lit, le zouarid au miel, le trésor de Rachid, le meilleur au suc pleines fleurs, à gober dare-dare,Allah akbar!
Michel Bellin Révision du texte le 30 mars 2015
9 PourYouScribe, Michel Bellin a retravaillé l’une de ses nouvelles érotiques fétiches. Le lecteur intéressé pourra retrouver l’intégrale de ces 11 textesdans un«ebook de poche» (pour moins de 3 € !) sur tous les sites d’Amazon où le recueil est publié sous le titre«Cinquante nuances de gays». Présentation page suivante.
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Présentation de l'éditeur Nuances, vous avez dit "Nuances" ? Et cinquante, en plus ! Pure impertinence. Rien à voir avec la fameuse trilogie. Simple rouerie publicitaire assumée autant que moquée. Car si le titre de ce recueil homoérotique est un clin d’œil au fameux autant que surfait best-seller anglo-saxon, ici, nulle brunette en chaleur ni dérives SM au fond d'un cottage. Rien à voir, on vous dit, avec les dessous chic d'Anastasia : ici des mecs, rien que de jeunes mecs bandants et hypercool pour répondre aux invites facétieuses de l’auteur. Oui, dans « Cinquante nuances de Gays », tout n’est qu’acquiescement et connivence, douceur et volupté, liberté et bonne humeur. Et humour ! En témoignent les titres des 11 nouvelles :Black Angel, Ivresse alpine,de malice en Aunis Grains ,en b-Dur (BWV 69) Sarabande ,Charme et splendeur des plantes d’intérieurÀ partir de son concept favori (“ Le sexe ? Une urgence sans raison ! ”), l’écrivain récidiviste s’en donne à corps joie et, se mettant gaillardement en scène, va droit au but : faire jouir et se réjouir son lecteur (pourquoi pas sa lectrice ?!). Mais sans vulgarité ni outrance, uniquement par la cocasserie des situations, la puissance de l’imagination, l’anachronisme et le pastiche, le rythme de la phrase, la musique des mots, la magie de la langue française, bref, l e S t yl e . Tel est le défi de l’écrivain érotomane : faire rimer sextoy avec Tolstoï en réécrivant “ Guerre et Pet ” (Cf. la finale tonitruante de 'Charme et splendeur' !), n’en déplaise aux tâcheron(ne)s du pornochic et à leurs aficionados analphabites. «Une lecture jubilatoire !» (Marc Le Quillec, TETU) «Lecture euphorisante. Avec Bellin, on se prend à croire que nos rêves peuvent sans problème devenir réalité. » (Eric Garnier, PAGAYE INFOS)
«Extrême qualité de la langue, grande maîtrise de la tension érotique (…) L’auteur fait preuve d’une virtuosité dans le verbe qui confine à l’orgasme (…) Michel Bellin réussit à marier avec une grande maestria l’alchimie délicate de la langue littéraire avec un stupre de tout acabit. » (Benoît Migneault, FUGUES, 22 mai 2014)
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