Violette Anthémis : Cowgirl
12 pages
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Description

Une nouvelle sexy poussiéreuse écrite et illustrée par l'équipe de Dead-Men, avec une représentation rétro mais charmante de Miss Edith Oswald.
Violette s'empare d'une petite ville mais elle doit faire face à la concurrence. Comment déterminer qui est la meilleure ?
La galerie et la nouvelle sont disponibles à cette adresse : http://www.dead-men.fr/violette-anthemis/livre-cowgirl.php

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Informations

Publié par
Publié le 12 mai 2017
Nombre de lectures 171
EAN13 9791096419036
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Dead-Men
Violette Anthémis Mars : Cowgirl Par Dead Men Paul & Sonia
Violette Anthémis Mars : Cowgirl
Visitezhttp://violetteanthemis.dead-men.fr/books.php#marsinciter Violette à se pour déshabiller un peu plus ! Chaque mois, retrouvez les péripéties de Violette Anthémis sur http://violetteanthemis.dead-men.fr.
ISBN : 979-10-96419-26-5
1
Au pas, le cheval traversa la petite villeun embryon à peine : une rue principale avec les commerces et les habitations de chaque côté, l’église et le cimetière à chaque extrémité, le saloon qui faisait aussi office de bordel au centre. Son mystérieux cavalier, le chapeau baissé sur le visage et le cache-poussière tombant sur les cuisses, se balançait en rythme, tenant les rênes d’une main tandis que l’autre roulait une cigarette. Tout le long de la rue, les habitants l’observaient, sempiternellement méfiants à l’égard les étrangers. Le cavalier les ignora. Il poussa son cheval jusqu’au saloon, mit un pied à terre et ouvrit la porte à doubles battants. Un « Hey poupée ! » fut accompagné par des sifflets admiratifs. Hormis le cache-poussière et le chapeau, la jeune femme ne portait qu’une salopette par-dessus un corsage qui, bien que la serrant légèrement au cou et fort à la taille, peinait à contenir sa poitrine. Elle ignora les quolibets des cowboys sur les dimensions de son cul et à combien ils pourraient y tenir dedans pour gagner le comptoir sale et gras d’un pas décidé. « Un verre de lait. — J’ai pas de boisson de pédé, ici, rétorqua sèchement le barman. — Bon, ben un Coke alors ? — Nan. — Un sirop ? — Bière et whiskey. — Vous avez de l’eau ? — Pourquoi ? Votre canasson a soif ? » La jeune femme soupira. « Un whiskey alors. » Sans quitter la confortable (bien que relative) protection du comptoir, le bonhomme se pencha comme pour voir par la fenêtre. « Ça marche. Et pour vous ? Ça sera quoi ? — La même chose, capitula-t-elle. Dans un verre propre. — Rassurez-vous, y a rien qui survit à ce que je sers. » Elle l’observa servir la liqueur brun foncé, presque opaque, et ne se retourna même pas quand son cheval hennit avant de s’écrouler ivre mort. Elle le connaissait : quand il buvait, impossible de le remettre sur pied avant des heures. C’était parfois problématique. « Combien pour une chambre ? — Cinquante cents. — Avec une baignoire ? — Cinq de plus. Avec les boissons, ça fait soixante-dix. » Elle fourra la main dans sa poche et remonta un dollar en argent. Un quart de ce qu’il lui restait de son mois passé à s’occuper du bétail. Et elle n’était pas partie depuis une semaine avec ses treize dollars en son nom qu’elle en avait déjà dépensé un tiers. Enfin, surtout son cheval. Elle avisa son verre en se disant que le problème de boisson de son cheval devenait une sacrée gêne, récupéra la monnaie et monta se reposer dans sa chambre. Si elle voulait plumer ces pigeons pour se renflouer, elle devait avoir les idées claires et ne pas s’endormir sur la table comme à Carson City. Traverser la ville à poil n’avait pas été une partie de plaisir, non plus.
2
« C’est quoi déjà ton nom, ma jolie ? » L’homme mal rasé sentait fort la sueur, l’alcool et le tabac. En face de lui, un dandy fumait une cigarette à travers un support en ivoire nacré. Et à sa gauche, un cowboy gardait les yeux aussi grands ouverts que la bouche en admirant la poitrine de la jeune
femme. Il faut dire que pour mettre toutes les chances de son côté, elle avait décidé de se passer de son corset et de ne garder que sa salopette. Ses seins débordaient de chaque côté. Étrangement, alors que le port de la chemise s’avérait obligatoire dans l’établissement, personne ne lui avait rien dit. « Violette, lança-t-elle. — Violette, répéta le mal rasé en essuyant un peu de bave au coin de sa bouche. C’est mignon. » Elle lui répondit par un sourire et il abattit ses cartes. Deux paires. Violette haussa les épaules et aligna une suite royale. Elle gagnait la main. Et neuf cents. Depuis le début de la partie, elle ne s’était enrichie que de dix-huit cents. « Tu bois plus vite que tu ne gagnes, remarqua le barman lorsque les trois adversaires de la jeune femme se retiraient, rincés. À ce tarif, tu ne vas rien rentrer. — Les gens n’ont pas d’argent dans cette ville ? — Si, mais ils sont malins. Ils préfèrent le boire et le dépenser auprès des putes plutôt que de le perdre au poker. Écoute. Tu cherches de l’argent ? » Violette acquiesça. « Alors il se trouve que je cherche une danseuse. Je n’ai pas les moyens de me payer les services d’une revue, mais je peux te filer trente dollars par mois pour que tu te désapes le soir devant ces gentlemen. » Trente dollars ! Presque trois fois ce qu’elle pouvait espérer gagner dans un ranch ! « Top là ! À condition que tu rajoutes une chambre pour les nuits et un repas par jour. — Vendu. Mais si tu montes un client, je veux cinquante pour cent. — Trente. — Trente-cinq. — C’est d’accord. — Alors tu commences ce soir. »
3
On dit que la qualité se paye, et Violette facturait très cher ses services. À force de se foutre à poil, d’écarter les jambes, de s’en prendre dans le cul et de sucer des bites, elle fut en quelques mois la femme la plus riche de la ville. Dans un premier temps, son emprise s’étendit sur l’ensemble de la population masculine, les femmes se contentant de lever le menton et de détourner le regard sur son passage avec un dédain affiché. Jusqu’au jours où Miss Steenburgen, l’institutrice, vint la voir. Elle ressortit changée au point qu’elle fit classe deux heures durant complètement ébouriffée avec un sein à l’air et des marques de suçons dans le cou. Alors petit à petit les femmes de la ville rendirent visite à Violette, les unes après les autres, à peine plus discrètement que les hommes. Après trois mois, Violette dût s’offrir les services d’une assistante pour lui passer un baume apaisant entre les jambes, ses lèvres enflées de se frotter la vulve contre celles de toutes ses clientes. Ainsi, en moins d’un an, Violette devint la propriétaire exclusive de l’ensemble des biens de la ville, y compris la banque. Elle faisait l’amour à crédit et tenait tous les habitants par la bourse. Une situation confortable qui aurait pu durer sans l’arrivée de Sathyne. La coquine eut le culot de se présenter au saloon — le saloon de Violette, donc, puisque toute la ville lui appartenait — et d’y établir son commerce. Très exactement, celui de son corps. En ville, toutes les filles travaillaient pour Violette. Mais Sathyne refusa catégoriquement de se plier à cette règle. Ou de coucher avec Violette, ce qui aurait permis à cette dernière d’entrer en possession de la jeune femme. Sathyne était élancée, le cheveu noir comme une nuit sans lune, avec de grands yeux marron et des petits seins arrogants et accusateurs. À peine quelques jours après son arrivée en ville, Violette put dire que son commerce s’en ressentait. Au bout d’un mois, elle passait parfois la soirée sans avoir un seul client. Vexée et commercialement menacée, elle
décida une nuit d’espionner la nouvelle concurrente. Et ce qu’elle vit lui fit froid dans le dos. Elle pouvait se vanter (sans jamais se gêner de le faire) de savoir manier sa bouche autour du sexe d’un homme jusqu’à lui donner tellement de plaisir qu’il lui arrivait de pratiquer des fellations avec du brocoli dans les oreilles. Une fois, un de ses amants hurla tellement fort que ses tympans sifflèrent pendant plusieurs jours. Mais ce que faisait Sathyne ! Elleavalait littéralement le membre. Jusqu’à la garde. Parfois sa langue descendait jusqu’aux couilles. Violette n’avait jamais vu ça. Lorsqu’elle essaya dans l’intimité de sa chambre avec un bâton arrondi recouvert de cuir (qu’elle utilisait pour se masser le visage, elle avait trouvé ça dans un catalogue de vente par correspondance lors de son dernier voyage dans une grande ville et s’en était procuré un immédiatement), elle s’étouffa, toussa et manqua de vomir. Elle eut beau s’entraîner plusieurs jours durant, rien n’y fit : sa gorge refusait de laisser passer plus. Et c’était loin du compte comparé à ce que Sathyne s’enfonçait.
4
En deux mois, Violette avait perdu la moitié de sa clientèle. Et ses filles se plaignaient de s’ennuyer. Un comble pour un bordel. La jeune femme ne savait plus que tenter : les soldes, les jeudis sodomie, les prestations en public, l’happy hour, la carte de fidélité (au bout de cinq passes achetées, une pipe offerte), elle avait tout essayé et rien ne fonctionnait. Sathyne la saignait. Au point qu’un soir le Maire en personne — le Maire ! Alors qu’il venait de payer cinquante cents pour lui caresser les seins — lui expliqua que les bucco-génitalités de la nouvelle arrivante surclassaient tout ce que Violette pouvait proposer. Jusqu’à sa femme qui trouvait la langue de Sathyne plus agile que celle de Violette. Insultée, n’y tenant plus, la jeune femme protesta : « C’est totalement faux ! Mes services sont bien meilleurs et beaucoup plus variés que les siens ! — Violette, répondit le Maire en lui pinçant doucement un téton, il faut se rendre à l’évidence. Les gens veulent jouir dans la bouche de Sathyne. » Alors elle comprit l’enjeu de la situation. Il ne s’agissait pas seulement de perdre sa source de revenus, car petit à petit, elle se tarissait pour se transférer à Sathyne ; il s’agissait aussi de défendre les valeurs de ce monde nouveau, d’empêcher une maniaque de le façonner à sa seule image. Si Sathyne prenait le pouvoir en ville, alors ses citoyens seraient condamnés à une existence privée de fellation. Sans choix. Une vie sans coït, sans sodomie, sans cravate de notaire, sans même le petit coup de main entre deux portes. Et ce n’était pas l’idéal de liberté dans lequel cette belle nation avait été fondée. « Je peux le prouver. Je peux prouver que je suis meilleure qu’elle. — Éohoenhuhonhien ? — Je ne comprends rien quand vous avez mon sein dans la bouche, Monsieur le Maire. — Je disais, et comment tu comptes t’y prendre ? — C’est bien simple. Nous allons organiser un concours. La perdante quittera la ville. » Le Maire cessa de lui malaxer la poitrine pour la regarder droit dans les yeux. « Un duel ? — Dans la plus pure tradition du Far West. »
5
Les règles du duel furent votées démocratiquement par les citoyens sous l’égide du Maire et de son épouse. Déjà, un jury de dix notables — cinq femmes et cinq hommes — fut sélectionné avec pour rôle de juger la qualité visuelle des participantes et d’établir les épreuves. Ensuite, deux partenaires équivalents furent désignés : Éphraïm et Simon. Ils
furent choisis en fonction de leurs attributs, de leur endurance et aussi de leur hygiène intime. Trois longues journées de préparation et de réflexion furent nécessaires pour que les jurés annoncent enfin, durant l’office du dimanche, la teneur des épreuves. On commencerait bien entendu par des préliminaires : branlette, fellation, cravate de notaire, cunnilingus et anulingus. Suivait la copulation à proprement parler, des coïts dans différentes positions imposées. Et pour le grand final, une interprétation libre autour du thème de l’enculage. Toute la ville se retrouva au saloon après le déjeuner pour assister aux épreuves. La scène avait été dégagée pour l’occasion, jusqu’au piano qui lambinait sagement dans un coin, sous une couverture. Deux matelas posés sur des caisses attendaient les participantes. Violette et Sathyne firent leur entrée. Gracieuses, élégantes et nues. Elles prirent place sur les matelas et patientèrent pendant que des préparatrices enduisaient les deux hommes choisis de crèmes et d’onguents. « Mes amis, dit le Maire d’une voix forte, nous sommes réunis ce dimanche pour décider qui, de Violette ou de Sathyne, sera la seule et unique propriétaire de nos biens et de nos vies en échange de leurs faveurs. Tous, nous les connaissons bien. C’est pourquoi vous comprenez qu’un choix à l’aveuglette est impossible. Aussi allons-nous les départager non pas sur nos impressions, mais sur leurs compétences réelles. Que le spectacle commence ! » Éphraïm et Simon montèrent sur scène pour rejoindre leur concurrente attribuée sous les encouragements de leurs épouses respectives. Comme ils étaient flasques, l’intérêt de la première épreuve consistait à leur donner une contenance. Violette saisit le sexe de Simon d’une main et commença à l’astiquer. La branlette n’avait jamais été son point fort : rapidement, elle se retrouva à remuer le poignet de haut en bas en tenant le membre flaccide entre son pouce et son index. Un geste tellement maladroit que Simon éprouva de grandes difficultés à se redresser. De son côté, Sathyne enveloppait les testicules d’Éphraïm d’une main tandis que de l’autre, elle agrippait fermement le phallus. Son bras bougeait en rythme, mais son poignet donnait de petites impulsions irrégulières qui, à en juger l’air abruti du bonhomme, produisaient leur effet. On estima la méthode efficace et le geste élégant. Sathyne remporta haut la main cette première manche avec une moyenne de notes de « 8,5 » sur dix, alors que Violette n’emportait qu’un misérable « 3,5 ». Le concours de fellation ne tourna pas non plus à l’avantage de Violette ; elle savait ne pouvoir lutter contre sa concurrente sur son domaine de prédilection. Elle remporta toutefois un honorable « 7 ». Mais Sathyne décrocha un « 10 » unanime. En revanche, Sathyne se trouva bien embarrassée durant l’épreuve de la cravate de notaire. Autant la généreuse poitrine de Violette lui permettait moult variations visiblement très plaisantes, autant ses seins menus ne lui laissaient guère d’autre choix que de plaquer le sexe d’Éphraïm contre sa cage thoracique et de le caresser avec les mains. Les jurés ne s’y trompèrent pas et lui accordèrent un petit « 3 » tandis que Violette obtenait un coquet « 9,5 » ! Les deux épreuves suivantes avaient longtemps divisé le jury, car les participantes étaient passives. Le pasteur trancha en leur faveur en rappelant que l’homme devait imposer sa volonté à la femme et qu’il était important de juger celle-ci dans son attitude face à l’ordre naturel des choses. « Souvenez-vous d’Adam, éructa l’homme de foi. Il a laissé sa bonne femme n’en faire qu’à sa tête et voyez où ça nous a menés ! » Tout le monde céda devant un tel argument, sauf Jonathan Wickins qui considérait que la femme devait être reconnue l’égal de l’homme. Mais beaucoup de gens soupçonnaient Wickins d’être pédé, son épouse en tête de liste. Une abondance de poils sauvages recouvrait le pubis de Sathyne. Éphraïm tenta en vain
de se frayer un passage. Il dut se résoudre à positionner Sathyne à quatre pattes et à adopter une posture inconfortable. Sur le dos, Violette écarta les jambes. Elle justifia sa position ainsi : « De cette façon, l’homme domine et il peut me regarder tandis que je me caresse les seins. De plus, comme ma toison est parfaitement entretenue, l’accès à mon vagin est dégagé, ce qui lui assure un plus grand confort. » Ce disant, elle joignit l’acte à la parole et Simon enfouit son visage entre ses cuisses. La jeune femme gratifia l’assemblée de râles qui, à eux seuls, bosselèrent nombre de pantalons. L’ensemble des juges nota Sathyne entre « 4 » et « 5 », sauf Simpson qui lui accorda la note maximale. « Quoi ? se justifia-t-il. J’aime les poils ! » Violette obtint une moyenne de « 8,7 ». Pour la dernière épreuve de la première manche, Simon allongea Violette sur le ventre. Il joua de la langue sur et dans son anus avec une telle agilité que la jeune femme gémit sans retenue, obligeant les spectateurs à desserrer leurs cravates et les spectatrices à relever leurs jupons. Éphraïm imita son camarade, mais à peine écartait-il les fesses de Sathyne pour y introduire sa langue qu’il se redressa avec un cri de dégoût. « Ça pue atrocement ! Si je lèche ça, je vais vomir. — Un effort, mon garçon, l’encouragea le Maire. C’est pour la bonne cause et le bien commun ! — Non, mais je ne peux pas. Ça pue trop. — Voyons, pense à tes concitoyens ! — Oh mon dieu, je crois que je vois un morceau ! » Éphraïm déclara forfait à la grande honte de Sathyne et à l’embarras des juges, obligés de lui mettre un zéro pointé. Victime de l’écœurement général, Violette décrocha un simple « 7,9 ». Et on déclara qu’il était temps de faire une pause.
6
Violette menait de « 10,4 » points. Une avance confortable sans être une garantie de victoire. Autour d’elle, des clients qu’elle n’avait pas vus depuis plusieurs semaines se pressaient pour lui demander de les laisser lui lécher les fesses. Apparemment, cette dernière épreuve avait été une excellente publicité pour son commerce charnel. Mais l’heure tournait. Les concurrentes eurent à peine le temps de boire deux ou trois whiskys que déjà on les rappelait sur scène. « Mesdames, déclara simplement le Maire, vous connaissez la teneur de cette épreuve. Donnez du plaisir à vos partenaires tout en respectant les figures imposées. Chevauchement, levrette et missionnaire. » Violette et Sathyne prirent place à cheval sur leurs amants. Elles les introduisirent délicatement. Sathyne opta pour un rythme lent et régulier tandis que Violette déployait tout son savoir-faire. Malheureusement, elle oublia de prendre en compte la résistance de Simon qui, dépassé par trop de sensations, éjacula en elle en moins de deux minutes et ne parvint pas à maintenir l’illusion bien longtemps. Alors qu’Éphraïm durait d’interminables minutes entre les cuisses de Sathyne. Vicieuse, elle eut le bon sens de se retirer avant qu’il ne se lâche. Violette écopa d’un malheureux « 5 » et on lui reprocha d’écourter volontairement ses séances dans sa vie professionnelle, au détriment de la qualité. En contrepartie, tout le monde salua le bel esprit de sa concurrente, qui se vit attribuer un « 10 » vengeur. La levrette, pensa Violette, jouait en sa faveur, car elle savait que les hommes aimaient admirer ses seins ballottés tandis qu’elle subissait les coups de boutoir plutôt maladroits de
Simon. C’était oublier qu’Éphraïm, plusieurs fois écroué pour viol et parfois jusqu’à quatre jours d’affilée, maîtrisait parfaitement la situation dès lors qu’il l’avait bien en main. Le mouvement des seins de Violette lui permit de décrocher un décevant « 7,9 » alors que les gueulantes de Sathyne lui valurent un nouveau dix ! Toutefois, le pire fut la position du missionnaire. Violette la trouvait ennuyeuse et la timide prestation de Simon n’arrangeait rien à l’affaire. Le coup fatal arriva lorsqu’Éphraïm, à bout de forces, déclara sans emphase : « Je vais venir ! Je vais venir ! » Alors, à la surprise générale, Sathyne poussa un hurlement tonitruant. Un liquide chaud jaillit d’entre ses jambes et aspergea le visage et le torse de son compagnon. « Mais elle lui pisse dessus ! s’exclama Wickins. — Non, expliqua Simpson, c’est une éjaculation féminine. — Les femmes peuvent éjaculer ? — Certaines, si les bonnes conditions sont réunies. — Où va le monde... — Toutefois, intervint le pasteur, l’éjaculation de la femme peut aussi être une sécrétion d’urine très diluée. — N’empêche, insista le Maire. C’est génial. » Les juges votèrent un « 10 » bien mérité. Faiblarde en comparaison, la prestation de Violette ne lui rapporta qu’un petit « 6,7 ».
7
« Égalité ! pesta Violette. C’est impossible ! Elle ne peut pas être meilleure que moi ! — Une situation compliquée pour toi, admit Wickins. — Si cela peut vous conforter mon enfant, dit le pasteur, j’ai toujours préféré vos prestations à celles de Miss Sathyne. — Merci, mon père. — Et, croyez-en mon expérience, lorsqu’il s’agit de se faire enculer, vous la surclasser totalement. » Le bon pasteur avait cessé de molester les enfants de chœur le jour où un possee manqua d’un cheveu de l’expulser du village, sous prétexte qu’il les abîmait trop et que le lundi, ils n’étaient plus aptes ni aux champs ni au lit. Depuis, l’homme d’Église s’en remettait aux bons soins de professionnelles diplômées, comme Violette. Il jouissait d’ailleurs dans le milieu d’une charmante réputation même si toutes les filles de joie s’accordaient pour trouver bizarre sa manie de s’enfoncer un cierge allumé dans le cul avant de leur faire l’amour. Malgré les bons mots du pasteur et l’anus douteux de Sathyne, l’épreuve de sodomie ne les départagea pas. Simon et Éphraïm n’en pouvaient plus et peinaient comme des diables à rester tendus. Chacune des participantes redoubla d’ingéniosité pour offrir un spectacle digne de ce nom. Bien que soumise, Sathyne multiplia les positions osées autant qu’étranges. Alors que Violette dirigeait le malheureux Simon ; son gland irrité lui aurait arraché des larmes de souffrance si la jeune femme ne lui avait pas promis d’abattre sa femme, ses trois filles et ses cinq fils s’il laissait transpirer n’importe quel sentiment moindre qu’une totale délectation. En fin de compte, chacune s’en sortit avec un « 8 ». Violette et Sathyne étaient une fois de plus ex æquo. « Nous devons organiser une nouvelle épreuve pour les départager, déclara le Maire. — C’est inutile, intervint Sathyne. Mon but n’est pas de diviser la ville ou de spolier Violette. Cette journée m’a donnée une idée. — Laquelle ? demanda Violette, méfiante. — Pourquoi ne pas nous associer ? Nous nous assurerions ainsi de confortables revenus tout en éliminant cette concurrence néfaste et nous réduirions d’autant la charge de travail
qui nous incombe. — Ma foi. » Sathyne tendit la main et Violette la serra. « Marché conclu ! — Alors tout est pour le mieux, se félicita le Maire. Je vous savais des femmes raisonnables. » Violette offrit à boire à tout le monde et trinqua avec Sathyne à leur nouvelle association. L’ensemble des habitants de la petite ville se réjouit de ne pas avoir à choisir entre les formes de Violette et la bouche de Sathyne et, bon an mal an, tout le monde fut fin saoul dès dix heures le soir. « Nous pourrions célébrer notre nouvelle association de manière un peu plus… intime, suggéra Violette. — Après toute cette journée, tu as encore l’esprit à ça ? — Pas toi ? » Sathyne se contenta de sourire et se laissa emmener dans la chambre à l’étage.
8
Violette passa sa langue autour du nombril de Sathyne, s’attarda un peu sur ses seins, puis elle l’embrassa avidement. Les poils de son pubis lui chatouillaient le ventre. « Toi et moi, dit Sathyne, nous allons mettre cette ville à genoux. C’est plutôt nous qui serons à genoux. Si ce n’est à quatre pattes. Mais la ville sera à nos pieds. — Et entre nos cuisses. » Sa main trouva le sexe de Violette. Elle le caressa, y enfonça un doigt, puis deux, et elle appuya sur la paroi intérieure, du côté du ventre. Violette gémit. « Attends, laisse-moi faire. » Violette lui banda les yeux et lui attacha les poignets à la tête du lit. « Mhmm, gémit Sathyne. Coquine. » Elle sentit les doigts de Violette s’introduire en elle, de plus en plus nombreux, et de plus en plus profondément. Vraiment, elle savait y faire : aucune surprise que toutes les femmes de la ville lui aient cédée. « Tu aimes ? — Oh oui… — Et ça, tu aimes ? » Quelque chose de froid remplaça les doigts de Violette dans son vagin. « Qu’est-ce que... » Il y eut un cliquetis. « C’est ma ville, salope ! » jura Violette en pressant la détente. En bas, tout le monde était trop ivre pour prêter attention à une détonation parmi tant d’autres. Lorsque l’alcool coulait, les revolvers sortaient et les coups de feu pétaradaient avec une régularité métronomique. Alors un de plus ou de moins… Le lendemain, Violette expliqua que sa nouvelle partenaire s’était absentée pour affaires. Les jours passèrent, puis les semaines. Beaucoup posèrent des questions à mesure que l’inquiétude grandissait. Où était Sathyne ? Quand reviendrait-elle ? Jusqu’à ce qu’on l’oublie complètement. Violette était redevenue la maîtresse absolue de la ville. Sa masseuse de vulve reprit son travail et tout le monde vécut heureux. Éphraïm mourut l’année suivante d’une accumulation de maladies vénériennes. Simon s’enfuit de la ville après avoir abattu toute sa famille au fusil un soir d’ivresse. Le pasteur périt dans l’incendie de son église en compagnie d’une prostituée. Le Maire fut tué en pleine rue par son opposant politique direct, qui fut nommé en remplacement et réélu trois fois de suite, jusqu’à se faire abattre lui aussi. Simpson succomba écrasé par une diligence alors qu’il sortait de chez Wickins qui, finalement, était bien pédé. Ce qui lui valut d’être condamné à vie aux travaux forcés. Et Violette dans tout ça ?
Et bien, Violette prospéra durant de longues années — deux, pour être exact —, jusqu’au jour où un possee de consommateurs l’arrêta pour avoir augmenté ses tarifs. Elle fut violée, condamnée à mort, violée de nouveau et pendue en place publique. Son cadavre fut mis en terre dans le cimetière du village après avoir été violé une dernière fois. Car le Far West, c’était ainsi. Une terre d’hommes violents et de pétasses aux mœurs légères toutes diplômées de grandes écoles de commerce.
© Dead-Men, 2015 http://www.dead-men.fr
© Violette Anthémis, 2015 http://violetteanthemis.dead-men.fr
Violette Anthémis est incarnée par Miss Edith Oswald.
Photographie de couverture : Dead-Men & Miss Edith Oswald
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