Je t attendrai au pied de la Fenice
74 pages
Français

Je t'attendrai au pied de la Fenice

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Description

Et si les contes de fées ne s'adressaient pas qu'aux enfants ? C'est ce que nous prouve cette histoire au travers la romance d'Alice et de Guillaume, un couple de trentenaires parisien. Mariés depuis douze ans, Alice et Guillaume ne retrouvent plus cette effervescence amoureuse qui enjolive la relation des premiers temps. Leurs carrières respectives semblent les éloigner l’un de l’autre. Alice est une galeriste sur le chemin du succès, tandis que Guillaume végète dans son travail de libraire. Seul Roman, leur fils, semble encore les réunir. Et pourtant, ce lien va s’avérer fragile lorsque Alice fera la connaissance d’un musicien renommé. Et s'il y eut la dissolution d'un couple, la métamorphose d'une femme et le combat d'un homme pour la reconquérir, il y eut aussi un mariage dans un lieu de légende ; il y eut un mariage au milieu du carnaval, de la magie et de l'amour retrouvé. Il y eut un mariage à la Fenice.

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Publié le 10 janvier 2019
Nombre de lectures 17
EAN13 978-179169846
Langue Français

Extrait

AUTHOR NAME
Je t’attendrai au pied de la Fenice
José Langlois
ii
Copyright © 2014 José Langlois
Tous droits réservés.
ISBN : 9781791698461
À Clarisse, Qui fut, Est, Et restera.
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ………….. page 1
NEUF ANS AUPARAVANT ... page 3
PREMIERE PARTIE ….……... page 7
SECONDE PARTIE ……… page 229
EPILOGUE ……………….. page 395
DEUX ANS PLUS TARD … page 397
INTRODUCTION
1
JOSE LANGLOIS
2
JE T’ATTENDRAI AU PIED DE LA FENICE
NEUF ANS AUPARAVANT
Du haut du ciel bleu, sans l'ombre d'un nuage.
La petite 4 CV rouge quitta la grande rue, passa sous la porte du Roi et s'engagea sur la digue en laissant le Mont-Saint-Michel derrière elle. Celui ci s'élevait dans toute sa majesté et se donnait même des airs de grand frère protecteur. L'auto n'avait guère plus de trois cents mètres à parcourir pour rejoindre le pré salé où se déroulerait la cérémonie. Chemin faisant, elle attirait le regard des touristes, des pèlerins ou des promeneurs. Mais elle plaisait surtout aux enfants qui souriaient à son passage en la montrant du doigt, amusés par les rubans de tulles colorés qui ottaient aux portières et sur la calandre. La capote était repliée sur la lunette arrière et l'on pouvait distinguer, massé sur la banquette de cuir beige, un panache de jupons blancs que le vent s'amusait à froufrouter. Guillaume se tenait debout, le buste sortant du toit, les yeux fermés et la tête oerte au vent. Il était heureux comme seuls sont heureux ceux qui proîtent d'un instant de véritable harmonie. Ses mains agrippaient les rebords de la carrosserie tandis qu'il s'enivrait de la fraïcheur des embruns et des senteurs matinales. Le jeune homme inspirait goulûment l'air marin et ses poumons en retenaient chacune des parcelles aîn d'en bien savourer les bienfaits.
3
JOSE LANGLOIS
Guillaume avait l'impression de respirer pour la première fois, de respirer comme lorsque l'on naït à la vie. La voiture ralentit, tourna sur la droite, emprunta un chemin de terre et s'enfonça dans le terrain qui jouxtait la digue - au sud ouest de la baie. Le champ était vaste, euri, et abritait une colonie de moutons qui s'écartèrent en bêlant. Les pneus de la 4 CV dessinaient de înes ornières dans l'herbe grasse et l'auto cahota jusqu'à une large allée d'honneur formée par une double rangée de convives. Il y avait là une cinquantaine de personnes qui attendaient. Les amis, la famille, même de lointains parents, tous étaient présents. Le monde était joyeux, le monde était beau, et personne n'aurait manqué ce jour pour rien au monde. Le chaueur immobilisa la voiture puis tenta de s'en extraire le plus élégamment possible. La chose ne devait pas lui être aisée tant le gaillard était grand, dégingandé, fabriqué de membres allongés que son smoking peinait à recouvrir. Le bonhomme paraissait démesuré en comparaison du véhicule. Il sortit néanmoins, abaissa le dossier du siège conducteur et aida ses passagers à descendre. Guillaume apparut le premier, étincelant dans son costume anthracite et sa chemise nacrée. Les invités l'applaudirent tandis qu'il tendait la main à sa îancée. L'apparition d'Alice provoqua une clameur d'admiration. Fascinée par ce spectacle princier, Sophie, une gamine de cinq ans, îxait sur la future mariée un regard emprunt de gourmandise. De sa petite main, elle ne cessait de tirer les pans de la robe maternelle. Maman ! Oh ! Regarde maman ! Tu as vu comme elle est belle la mariée ? Et c'est vrai qu'elle était belle la mariée. D'ailleurs, le plus bel adjectif du monde ne resterait qu'un mot, qu'une banalité, bien en deçà de la réalité. Le mieux serait de dire qu'Alice resplendissait. Ce n'était pas seulement de sa robe que lui venait cet éclat, encore qu'elle était l'écrin qu'il lui fallait - longue, bouante, immaculée, avec l'extrémité des manches qui s'en allaient mourir en pointe sur le dos de ses mains – cependant, en soi, le vêtement n'était rien. La beauté venait de ce qu'Alice irradiait une forme de
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