Mémoires d une contemporaine par Ida Saint
167 pages
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Mémoires d'une contemporaine par Ida Saint

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Mémoires d'une contemporaine par Ida Saint

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Publié le 08 décembre 2010
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Langue Français

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Project Gutenberg's Mémoires d'une contemporaine (8/8), by Ida Saint-Elme This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net Title: Mémoires d'une contemporaine (8/8) Souvenirs d'une femme sur les principaux personnages de la République, du Consulat, de l'Empire, etc... Author: Ida Saint-Elme Release Date: March 21, 2010 [EBook #31725] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK MÉMOIRES D'UNE CONTEMPORAINE (8/8) *** Produced by Mireille Harmelin, Eric Vautier. Rénald Lévesque (HTML) and the Online Distributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net. This file was produced from images generously made available by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) MÉMOIRES D'UNE CONTEMPORAINE, OU SOUVENIRS D'UNE FEMME SUR LES PRINCIPAUX PERSONNAGES DE LA RÉPUBLIQUE, DU CONSULAT, DE L'EMPIRE, ETC. «J'ai assisté aux victoires de la République, j'ai traversé les saturnales du Directoire, j'ai vu la gloire du Consulat et la grandeur de l'Empire: sans avoir jamais affecté une force et des sentimens qui ne sont pas de mon sexe, j'ai été, à vingt-trois ans de distance, témoin des triomphes de Valmy et des funérailles de Waterloo.» MÉMOIRES, Avant-propos . TOME HUITIÈME, Troisième Édition. PARIS. LADVOCAT, LIBRAIRE, QUAI VOLTAIRE, ET PALAIS-ROYAL, GALERIE DE BOIS. 1828. TABLE DU HUITIÈME VOLUME. Chap. CXCIII. Retour et voyages à Calais, Dunkerque, Boulogne, Bruxelles.-Le général Fressinet.--Les deux Espagnoles.--Mort de la princesse Élisa.-Souvenir de Tallien. Chap. CXCIV. L'officier à demi-solde secouru.--Lettre et nouveau bienfait de Talma.--Nouvel essai dramatique dans Jeanne d'Arc.--Mes premières inspirations littéraires. Chap. CXCV. Nouvelle tentative dramatique à Boulogne.--Heureuses rencontres.--M. Almoth.--Don Pedro, fils du duc Del..., grand d'Espagne.--Mon passage par Paris. Chap. CXCVI. Arrivée en Espagne.--Séjour à Barcelone.--Moeurs catalanes.-Portrait du général Castagnos.--Don Félix de Villanova.--Le galant chanoine. Chap. CXCVII. Voyage à Valence.--Le général Milans.--Déjeuner à la Chartreuse d'Ara-Coeli.--Don Vicente.--Souvenir du maréchal Suchet.--Les moines napoléonistes et constitutionnels. Chap. CXCVIII. Valence.--M. et Mme Pared...--Arrestation de don Félix.--Le bon Gitano.--Madrid.--Premier aspect de cette capitale. Chap. CXCIX. Confidences de D. J. A... sur le Prince de la Paix et les moeurs espagnoles sous son ministère; les salons de la haute société de Madrid.-Portrait du général Zayas.--Audiences mystérieuses du roi.--Ferdinand VII. Chap. CC. Excursion en Andalousie.--Cadix.--Révolution de l'île de Léon.--Les contrebandiers.--Le Mameluck.--Société de Cadix. Chap. CCI. Retour à Madrid.--Le parti modéré.--M. Martinez de la Rosa.--La saint Ferdinand.--Journées des 6 et 7 juillet.--La garde royale et les miliciens.-Les généraux Morillo et Ballesteros.--Les deux fuyards.--Beau trait de Yusef. Chap. CCII. Ministère d'Évariste San-Miguel.--Le corps diplomatique.--Portraits de MM. de Lagarde, de Brunetti, Bulgari, sir William A'Court, ambassadeurs de France, de Russie, d'Autriche et d'Angleterre.--Don Philippe ***, ami du roi.--La Camarilla.--Nouvelle entrevue avec le roi. Chap. CCIII. Une séance des Cortès.--Les orateurs espagnols.--Argüelles et Calliano.--Départ du roi Ferdinand pour Séville.--État de Madrid.--Affaire de Bessières et du général Zayas.--Capitulation avec les Français. Chap. CCIV. Entrée des Français à Madrid.--Portrait du père Cyrille.--Mes entrevues avec ce personnage.--M. Ouvrard, munitionnaire général.--La régence.--Les généraux Eguia et Quesada.--Le duc de l'Infantado.-Ordonnance d'Andujar. Chap. CCV. Soumission du reste de l'Espagne.--Capitulation de Ballesteros.-Entrevue avec Riego dans sa prison.--Ses derniers momens. Chap. CCVI. Départ de Madrid.--Entrevue périlleuse avec Léopold à Lyon.-Scène d'auberge.--Excursion en Suisse. Chap. CCVII. Trois mots sur la Suisse et Genève.--Promenade à Coppet.-Nouveau voyage improvisé. Chap. CCVIII. Gênes.--Albaro.--Leigh-Hunt.--Maison roulante.--M. DuncanStewart.--Lord Byron.--Sylla.--M. de Jouy.--Rencontre singulière, etc. Chap. CCIX. Le château de Saluzzi et le cabinet de lord Byron.--La saignée.-Un bâtard de cardinal.--Conversation politique.--Messes pour une âme en peine. Chap. CCX. Une scène de pillage.--Rencontre d'un signor Broccolo.-Mauvaise réputation des Génois. Chap. CCXI. Nouvelles visites à la casa Saluzzi.--Mémoires de lord Byron.-Voeux pour la Grèce et l'Espagne.--Souvenir de lady Caroline Lamb...--La première nuit des noces.--La comtesse Guiccioli. Chap. CCXII. Aventures de la jeunesse de Byron.--Le missionnaire méthodiste. Chap. CCXIII. Arrivée à Paris.--Plan de conduite.--Première maladie.--Soins de Léopold.--Folies.--Soeur Thérèse.--L'opinion.--Misère et découragement.--Je rencontre Duval.--Le trio bienfaisant. Chap. CCXIV. Je revois soeur Thérèse.--M. Dominique Lenoir.--Délicatesse généreuse.--Rencontre singulière.--Mon roman de Corinne.--Six mois de misère.--Lettre au Constitutionnel. Chap. CCXV. Nouveaux accès de maladie.--Désespoir.--Rose ou l'honnête courtisane. Chap. CCXVI. Dernier degré du malheur.--Tentative de suicide.--Deux nouvelles rencontres.--Tableau du Mont-de-Piété.--Les deux soeurs. Chap. CCXVII. Duval.--Talma.--Lemot.--Leurs bienfaits.--Nouvelle et inutile tentative auprès de ma famille.--M. Arnault. Chap. CCXVIII. J'entre dans une maison de santé.--Béclard.--Sa mort.--Je quitte la maison de santé.--Nouveaux bienfaits de Duval et de Talma.--Bonté de mademoiselle Mars.--Je commence mes Mémoires.--Nouvelles terreurs. Chap. CCXIX et dernier. Lettres de Duval et de Talma.--Souvenir de M. de Talleyrand.--Visite de M. Ladvocat.--Traité pour la publication de mes Mémoires. CHAPITRE CXCIII. Retour et voyages à Calais, Dunkerque, Boulogne, Bruxelles.--Le général Fressinet.--Les deux Espagnoles.--Mort de la princesse Élisa.--Souvenir de Tallien. En remettant le pied sur la terre française, je repris bientôt l'inévitable habitude de promener de droite et de gauche mes préoccupations politiques, et surtout je sentis renaître en moi le culte des sentimens qui depuis une fatale époque me faisaient chercher les personnes avec lesquelles je pouvais être en rapport d'opinion et sympathiser complétement. Il me semblait que je n'étais point quitte envers mes amis et que je devais à tout prix forcer en quelque sorte leur indifférence par tous les moyens en mon pouvoir. Londres est un vrai gouffre pour l'argent, et j'en étais revenue riche de quelques impressions de plus, mais pauvre d'espèces. J'avais eu là tout à coup comme un retour d'âge pour la folie, et j'avais dépensé les ressources extraordinaires qui m'étaient tombées du ciel avec presque aussi peu de raison que la fortune en avait mis à me les envoyer. Pour m'étourdir sur ma position autant que pour remplir un devoir, je m'occupai de nouveau de celle des autres; c'est ainsi que les malheureux oublient quelquefois leur malheur. Le général Fressinet était au nombre des amis que Mme de Lavalette, Sabatier et tous ceux auxquels je m'étais dévouée, m'avaient le plus recommandé de voir en Belgique. Le général Fressinet avait été compris dans l'ordonnance du 24 juillet. Exilé comme tant d'autres, le général, par un singulier privilége du malheur, était plus particulièrement harcelé d'inquisitions. Depuis que j'étais en Belgique, mon quartier-général était partout dans chaque ville où je passais; quand j'arrivais quelque part, j'écrivais et faisais parvenir les lettres de mes amis les uns aux autres. Plusieurs fois j'avais rencontré le général Fressinet; Anvers était sa retraite. Un certain fonctionnaire du pays, sous les dehors d'un vif intérêt, était le véritable cerbère de Fressinet. Une lettre de moi l'en prévint. Il eût dû être sur ses gardes; mais se cacher toujours, se précautionner sans cesse, cela va si peu à l'homme d'honneur, que le général suivait bien peu mes avis. Il y avait déjà bien long-temps que je n'avais entendu parler de lui. Je voulus en avoir des nouvelles; l'on ne sut que me dire: elles sont tristes. Impossible d'en savoir davantage. Hélas! en plaignant le général Fressinet comme on plaint l'incertitude plus encore que le malheur, j'ignorais que j'allais avoir à subir une douleur plus personnelle, plus directe et plus terrible. J'allais partir, mes petits comptes étaient réglés avec mon hôtesse, et j'étais allée à quelques pas de l'auberge faire des emplettes nécessaires pour ma traversée. Là, pendant que la jeune fille du magasin cherchait ce que j'avais demandé, moi, debout devant le comptoir, je prends machinalement un journal qui se trouvait là pour servir d'enveloppe; je le parcours avec une nonchalante distraction, et m'arrête tout à coup le regard fixe, la bouche béante en lisant à l'article Trieste: «Hier on a célébré dans la cathédrale les obsèques de la cidevant grande-duchesse de Toscane, Élisa Bacchiochi, soeur de Napoléon.» Non, de toutes les révolutions subites, imprimées à mon sang par tant de scènes extraordinaires de ma vie, je n'en saurais comparer aucune à la puissance de saisissement et de douleur que me causa un si cruel événement, si cruellement appris. Je faisais des préparatifs pour aller rejoindre ma bienfaitrice; le jour même j'allais traverser les mers, croyant trouver Élisa heureuse ou du moins résignée à l'adversité par son grand caractère et le dévouement de quelques rares amis. J'étais encore sous le charme de la reconnaissance, et les dernières espérances, comme les plus beaux souvenirs de ma vie, se trouvaient de nouveau flétris et brisés par la mort. «Élisa! ma bienfaitrice! Élisa!» Ce fut, pendant une heure, tout ce qu'il me fut possible de dire. Je ne voyais, je n'entendais rien autour de moi. Les bonnes gens, chez lesquels je venais d'être si cru
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