Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l histoire de l empereur Napoléon, Tome 4
386 pages
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Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon, Tome 4

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The Project Gutenberg EBook of Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon, Tome 4,by Duc de RovigoThis eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it,give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online atwww.gutenberg.orgTitle: Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon, Tome 4Author: Duc de RovigoRelease Date: June 10, 2007 [EBook #21792]Language: French*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK MÉMOIRES DU DUC DE ROVIGO ***Produced by Mireille Harmelin, Eric Vautier and the Online Distributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net. Thisfile was produced from images generously made available by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica)MÉMOIRES DU DUC DE ROVIGO, POUR SERVIR ÀL'HISTOIRE DE L'EMPEREUR NAPOLÉON.TOME QUATRIÈME.PARIS,A. BOSSANGE, RUE CASSETTE, N° 22.MAME ET DELAUNAY-VALLÉE, RUE GUÉNÉGAUD, N° 25.1828.CHAPITRE PREMIER.Nouvelles de Portugal.—Concessions réciproques.—L'empereur Napoléon m'offre l'ambassade de Russie.—Fin desconférences d'Erfurth.—Adieux des deux souverains.—Le comte de Romanzow.—Conversation avec ce seigneur.—Réponse négative de l'Angleterre aux ouvertures pacifiques convenues à Erfurth.—Confiance de l'empereur dans sontraité d'alliance avec la Russie.C'est pendant le séjour d'Erfurth que l'empereur reçut du général Junot le ...

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Publié le 08 décembre 2010
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Langue Français

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The Project Gutenberg EBook of Mémoires du duc
de Rovigo, pour servir à l'histoire de l'empereur
Napoléon, Tome 4, by Duc de Rovigo
This eBook is for the use of anyone anywhere at
no cost and with almost no restrictions whatsoever.
You may copy it, give it away or re-use it under the
terms of the Project Gutenberg License included
with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à
l'histoire de l'empereur Napoléon, Tome 4
Author: Duc de Rovigo
Release Date: June 10, 2007 [EBook #21792]
Language: French
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG
EBOOK MÉMOIRES DU DUC DE ROVIGO ***
Produced by Mireille Harmelin, Eric Vautier and the
Online Distributed Proofreaders Europe at
http://dp.rastko.net. This file was produced from
images generously made available by the
Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica)MÉMOIRES DU DUC DE
ROVIGO, POUR
SERVIR À L'HISTOIRE
DE L'EMPEREUR
NAPOLÉON.
TOME QUATRIÈME.
PARIS,
A. BOSSANGE, RUE CASSETTE, N° 22.
MAME ET DELAUNAY-VALLÉE, RUE
GUÉNÉGAUD, N° 25.
1828.CHAPITRE PREMIER.
Nouvelles de Portugal.—Concessions réciproques.
—L'empereur Napoléon m'offre l'ambassade de
Russie.—Fin des conférences d'Erfurth.—Adieux
des deux souverains.—Le comte de Romanzow.—
Conversation avec ce seigneur.—Réponse
négative de l'Angleterre aux ouvertures pacifiques
convenues à Erfurth.—Confiance de l'empereur
dans son traité d'alliance avec la Russie.
C'est pendant le séjour d'Erfurth que l'empereur
reçut du général Junot le rapport de ce qui était
survenu en Portugal. Il lui envoyait le traité qu'il
avait conclu avec le général anglais Darlrymple
pour l'évacuation du Portugal.
Par le même courrier, l'empereur reçut des
nouvelles de la flotte russe, commandée par
l'amiral Siniavine, que le général Junot avait trouvé
à Lisbonne. Cet amiral venait de son côté d'entrer
en arrangement avec les Anglais et avait consenti
à mettre son escadre en otage en Angleterre,
jusqu'à la paix entre cette puissance et la Russie.
L'empereur Napoléon communiqua ces détails à
l'empereur Alexandre, sans y ajouter aucune
réflexion, et l'empereur de Russie, de son côté,
désapprouva la conduite de son amiral; mais c'était
un mal sans remède.
Les conférences d'Erfurth tiraient à leur fin sans
avoir présenté le moindre sujet d'inquiétude. Je meavoir présenté le moindre sujet d'inquiétude. Je me
rappelle que notre ministre des relations
extérieures, me dit un jour en conversant, que
l'empereur n'obtiendrait rien de plus que ce qui
avait été convenu précédemment; que la Russie
était fixée sur ces bases-là et n'en démordrait pas;
il ne m'en a pas dit davantage. J'ai cherché à quoi
cela pouvait avoir rapport, et je crois que ce ne
pouvait être qu'à des propositions d'arrangemens
nouveaux dont la Prusse, et particulièrement la
Silésie, auraient été le sujet; je le crois d'autant
plus que nous évacuâmes de suite cette province,
et que ce n'est réellement qu'alors que le traité de
Tilsit reçut sa pleine exécution. L'empereur se
relâcha même un peu sur l'article des
contributions, et j'ai vu l'empereur de Russie en
être particulièrement satisfait. Il avait obtenu tout
ce qu'il désirait, et avait de même reconnu tout ce
qui intéressait l'empereur Napoléon.
L'empereur de Russie envoya un ministre près du
roi de Naples; il donna ordre à celui qu'il avait eu
près du roi Charles IV en Espagne, de reprendre
ses fonctions près du roi Joseph. Voilà donc
également l'empereur Napoléon satisfait, c'était à
lui, après cela, à mettre son frère sur le trône, il
allait s'en occuper et y employer tous les moyens
de sa puissance. Il abandonna donc l'Allemagne à
la foi des traités qu'il avait signés, et crut que la
paix ne pouvait être troublée, puisqu'on regardait
sa présence, c'est-à-dire, celle de ses troupes en
ce pays comme un motif d'inquiétude continuelle,
et qu'il les retirait pour les porter en Espagne.
Tout étant fini à Erfurth, on se disposa à seséparer, et auparavant l'on résolut de faire encore
une démarche en commun près de l'Angleterre,
pour tâcher de nouer seulement une négociation. Il
fut convenu que le comte de Romanzow, ministre
des relations extérieures de Russie, se rendrait à
Paris avec des pleins-pouvoirs, pour donner suite,
en ce qui concernait la Russie, à la réponse que
l'on devait attendre du gouvernement anglais.
La veille du jour où l'empereur Alexandre quitta
Erfurth, l'empereur me fit appeler la nuit; il était
couché et voulait me faire causer comme cela lui
arrivait quelquefois. Il me parla d'abord de tout
autre chose que de ce qu'il voulait me dire, puis
me demanda si je retournerais volontiers en
Russie. «Non, Sire, lui dis-je, parce que c'est un
climat effroyable, et ensuite parce que si j'y
retournais sur le pied de faveur où j'y ai vécu six
mois, j'y ferais mal vos affaires, pour lesquelles il
faut ne rien perdre des avantages que donne la
gravité du caractère ministériel. Autrement je ne
pourrais jamais être que le courtisan de l'empereur
Alexandre, et non pas l'ambassadeur de France.»
Ma réponse prouva à l'empereur que je
comprenais pourquoi il avait songé à me renvoyer
en Russie; il insista un peu, mais j'opposai de la
résistance; il me gronda légèrement, mais je tins
bon. Il me dit: «Je vois que vous êtes piqué de
n'avoir pas été le premier ambassadeur après la
paix de Tilsit.» Je lui répliquai, en riant: «Un peu,
Sire, quoique j'aie fait des instances pour quitter
Pétersbourg. Je voulais connaître le terrain sur
lequel on me faisait marcher, et on m'a répondupar la nomination de M. de Caulaincourt.
Maintenant je ne pourrais plus lui succéder, parce
que je courrais risque de gâter vos affaires, en
voulant suivre une marche toute différente de celle
qu'il paraît avoir adoptée.»
L'empereur me répliqua: «Ainsi vous ne voulez pas
y aller?»
Réponse. «Sire, je suis loin de le désirer; ensuite,
si V. M. l'ordonne, je suis prêt; mais je crois que
vous n'y gagneriez pas la peine d'un tel
changement.»
L'empereur me répondit: «On m'avait dit que vous
regrettiez la Russie, et que vous y retourneriez
avec plaisir.»
Je n'avais rien à dire de plus, sinon que j'avais joui
en Russie de tout ce qui peut éblouir l'ambition et
la vanité; que j'étais confiant dans l'opinion qu'on y
aurait conservée de moi; mais qu'à moins d'ordre
de sa part, je désirais poursuivre ma carrière
militaire. «Alors, me dit l'empereur, n'en parlons
plus.»
Je me reprochais en secret de n'avoir pas accepté,
parce que j'étais sûr de pouvoir détourner de
grands malheurs, tout en ménageant la dignité et
même l'amour-propre des deux souverains. C'était
tout ce qu'il y avait à faire alors entre la France et
la Russie; il fallait un ministère et un ambassadeur
sans raideur, qui se comptât lui-même pour rien, et
qui n'envisageât que l'harmonie des deux pays,
laquelle consistait dans celle des deux souverains,laquelle consistait dans celle des deux souverains,
qui alors étaient dans la ferveur de leur
rapprochement. Nous verrons comment tout cela a
tourné.
Le moment des adieux arriva; ils furent gracieux de
part et d'autre. L'empereur Alexandre vint dire
adieu à l'empereur; ils eurent une longue
conversation, et se quittèrent pour monter à
cheval. Ils sortirent ensemble de la ville; et allèrent
au pas jusqu'à la distance de deux lieues, où les
voitures de l'empereur Alexandre l'attendaient.
Quant à ce qu'ils se dirent pendant le trajet,
personne n'en sut rien; mais il est bien évident
qu'ils s'intéressaient tous deux, parce que l'on ne
trotta même pas, et que par discrétion les deux
suites restèrent à une assez bonne distance en
arrière. On arriva enfin aux voitures; ils mirent tous
deux pied à terre, se promenèrent encore à pied
quelques momens, puis se dirent adieu en
s'embrassant. Je courus me rappeler aux bontés
de l'empereur Alexandre, qui m'embrassa en me
disant: «Je ne change jamais quand j'ai une fois
accordé mon estime.» J'y ai compté dans
l'adversité, et j'ai eu tort.
Ainsi finit cette entrevue d'Erfurth, qui sera célèbre
dans l'hi

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