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APOLONIDE

Un couple parisien en manque de distraction et ancré dans ses habitudes va devoir remettre en question leur complicité et leurs désirs. si c'est la femme qui propose , c'est l'homme qui dispose...

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Publié le 10 janvier 2016
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

PASSAGE DU DESIR
 Comme tous les lundis, il fallait se remettre dans le bain. Anne-Lise n’était pas matinale, et les matins de semaine étaient dictés par un rituel identique 300 jours par an. Lever à 06h45, passage aux toilettes, douche et mise en beauté , préparation du petit déjeuner pour elle et Martin, son fils de 11 ans , croquettes pour le chien Stan, réveil de l’adolescent ,toilettes, douche, départ de l’appartement , arrêt collège et bureau . A 38 ans, Anne –Lise était responsable marketing pour une entreprise d’ameublement .Elle concevait la mise en place et le choix des produits, photos pour le catalogue et le site internet, écrivait et validait les commentaires produits. Elle était mariée depuis 15 ans à Joseph, un ancien dessinateur en bâtiment qui force d’expérience s’était mis à son compte comme architecte d’intérieur. Ils habitaient un petit appartement au deuxième étage d’un immeuble du 10e arrondissement. Ils n’avaient qu’un seul enfant. Anne –Lise n’avait pas envie de se remettre dans les couches et les nuits blanches à 30 ans et Joseph ne l’avait pas contrainte à cela. Il aurait voulu une fille mais maintenant à 45 ans l’idée était déjà loin. Ils avaient vécu quelques années dans une maison en proche banlieue, et s’étaient rapprochés du cœur de Paris il y a deux ans. Ils avaient avec eux Stan, un braque de Weimar dont ils n’avaient pas voulu se séparer même s’ils s’étaient installés en appartement .Le chien s’adaptait bien aux 70m ² et la journée il était confié à une pet-sitter de la même rue bénéficiant d’un jardin. Tout allait bien dans leur vie, aucune difficulté majeure, pas d’ombre au tableau, les jours, les mois filaient correctement dans une mécanique assimilée. Mais Anne –Lise sentait malgré tout une mélancolie dans son couple, s’alourdissant d’année en année, depuis environ 8 ans, peut-être moins, peut-être plus.
Dans l’acceptation et l’habitude, elle ne savait plus, elle ne savait pas si parfois ce sentiment de tristesse était relatif à toutes les femmes ou seulement à son couple. Elle n’en parlait pas autour d’elle .Il lui semblait qu’elle était heureuse et il lui fallait de toute façon se convaincre du façonnage d’une vie parfaite. Préserver les apparences et élever son fils dans le bonheur étaient son ultime objectif. S’était-t- elle oubliée personnellement ou était-ce Joseph qui l’avait oublié amoureusement? Des jours elle acceptait qu’il l’aime moins qu’avant, qu’il soit moins démonstratif, mais pas au dépens d’autres femmes, d’autres jours elle ne supportait pas qu’il ne l’embrasse plus passionnément comme avant, qu’il ne l’étonne plus, qu’il ne fasse plus d’efforts et ne la complimente plus, alors ces jours- là ,elle pleurait en silence. Or, Joseph n’avait jamais fait d’incartade, il n’était pas séducteur, du moins il avait toujours été suffisamment respectueux pour rester discret et ne montrer aucune ambiguïté ou changement de comportement. Au contraire Joseph était trop droit, inflexible, souvent blagueur et charmant mais constant, irréprochable .Alors comment le bousculer, lui faire prendre conscience de cet ennui sans le blesser s’il ne méritait pas un tel affront ? C’était là le dilemme impalpable de sa femme, il n’y avait vraiment jamais d’élément déclencheur pour une conversation sérieuse au sujet de cet ennui emballé d’une entente cordiale. Ils faisaient l’amour régulièrement, mais sans surprise comme un devoir quotidien. Ils se connaissaient par cœur, Anne-Lise ne ressentait plus le frisson. Elle était loin et perdue l’excitation du début, celle des retrouvailles passionnées après une période de séparation. Ils n’étaient jamais séparés, elle était endormie dans cette routine. Cette platitude, elle n’y échappait pas et aucun couple n’y échappait, comment y échapper à partir du moment où les enfants commencent à grandir, rentrent en même temps que vous, dorment dans la chambre d’à côté ?
Comment briser ces circonstances qui doivent normalement nous rendre heureux et sont le fondement de la solidité d’un couple et d’une famille ?
Ce matin- là, Stan avait encore une fois chapardé une tartine de Nutella sur la table le temps qu’Anne-Lise aille réveiller Martin. Elle savait qu’il ne fallait pas laisser les tranches de brioche tartinées sur la table. Le chien connaissait l’astuce, attendait qu’elle s’éloigne pour se lever de sa couche, se diriger vers sa gamelle de croquettes et voler les tartines de Martin sur la table au passage. A Chaque fois Anne –Lise revenait et l’engueulait :
« - oh mais mince ! t’as encore volé, j’en ai marre, marre, marre ! Hein ? Regarde- moi vilain chien, t’as pas honte ? Tu sais que t’as pas le droit, décidément tu comprends rien, merde !
Et Stan baissait la tête, retournait à sa place, tremblait sur lui-même, car il savait que trois coups de revue roulée l’attendaient en retour. Elle s’énervait toujours pour la même chose, à cause du chien, un matin sur deux, depuis qu’il avait pris cette habitude. C’était sa faute à elle, elle devait faire attention et simplement faire les tartines après ou les mettre en hauteur. S’énerver le matin ainsi la stressait inutilement.
C’est le soir après une journée fatigante, des devoirs difficiles avec Martin, que bêtement, elle craqua et rejeta la bêtise du chien sur le dos de son mari car après tout c’était lui qui avait offert Stan à leur fils .Au fond Joseph voulait laisser couler, mais il chercha à creuser :
« -mais qu’as –tu, ce n’est pas à cause du chien que tu en as après moi quand –même ? On va pas le donner simplement parce qu’il pose sa truffe sur la table ?
-t’as raison, c’est le chien mais c’est tout, tout me fait chier ! Tout sauf Martin.
-donc moi je te fais chier c’est ça ? Joseph se ferme, son visage se durcie, il la fixe.
-mais non…tu m’as compris…c’est nous, toi aussi tu le penses, sauf que tu dis jamais rien, je sais pas ce que tu penses. C’est notre routine qui me fatigue, me fait peur aussi, on fait toujours la même chose : travailler, diner avec les amis, la famille, peu de weekends tous les deux, et les soirées à deux sont rares car on a plus rien à se dire, on baise dans le canapé ou dans la chambre toujours les mêmes positions, ah si sauf une fois dans l’ascenseur un exploit de spontanéité .. tss
-et alors, suis-je le seul responsable ? Tu m’as jamais proposé dernièrement d’aller prendre un hôtel pour baiser ailleurs, comment dois-je le deviner ? Tu veux pas foutre les pieds en club ou envisager l’échangisme ou l’exhib, tu es un vrai casse-tête à satisfaire ma chérie !
-je rêve…, dit-elle à voix basse. Je dois tout te dire alors ? Oui tu es certainement d’accord pour suivre mes suggestions, mais excuse-moi, tu n’es pas très force de proposition non plus. J’aimerais que parfois l’idée vienne de toi, que tu me surprennes un peu plus, sans m’en parler avant. Dirige moi, oblige moi un peu quoi ! Décider de tout c’est chiant figure toi !
-je ne te le fais pas dire
-pardon ?
-non rien, mais oui tu as peut-être raison. Notre vie me plait plus ou moins et je fais en fonction de ce qu’il te plait. Tu préfèrerais que j’agisse en connard ? Ha, ha franchement je ne suis pas certain que te commander soit quelque chose de possible.
-oui, bah essaie. Sinon je sais pas comment ça va finir mais plus ça va, moins j’aime faire l’amour et je ne me vois pas vivre encore 10 ans de plus comme des robots à la con !
-c’est vrai, j’ai remarqué, hélas…bon allez bonne nuit, je suis fatigué et j’ai envie de dormir. »
La discussion avait installé une tension, des reproches dévoilés mais elle avait peut-être été essentielle. Joseph avait été brisé même si il ne le montrait pas autant. Elle lui avait dit ce qu’il ne voulait pas entendre un jour car il n’avait plus de réponse à lui apporter. Elle venait d’ouvrir une fenêtre et il prenait ça comme une porte refermée en pleine figure.
Anne-Lise s’en voulait. Elle était compliquée c’est vrai. Elle ne voulait pas le tromper, ne voulait pas qu’il la trompe, ne voulait pas se donner à un autre même en sa présence, n’imaginait pas une autre lui faire une fellation sous ses yeux. Elle voulait partager d’autres choses avec lui mais ne savait pas du tout quoi au juste. Elle était chiante et s’en voulait encore plus à elle-même. Pour autant elle ne voulait pas le quitter, elle ne pouvait pas.
Le lendemain soir, Martin était chez un copain de 17h à 20h exceptionnellement. Elle avait envoyé un sms à Joseph pour le prévenir et attendre qu’il lui suggère quelque chose en retour. Mais rien, à part un « je serai là à 19h ».Elle rentra avant lui, prépara le diner, se doucha, alla mettre une jolie nuisette de dentelle noire moulante pour se faire pardonner et lui donner envie de la prendre directement en arrivant.
Quand il arriva, il avait une bouteille de vin et leur servi un verre. Il la complimenta sur sa jolie tenue « t’es compliquée mais t’es toujours aussi belle depuis 15 ans » Alors souriante elle s’approcha de lui et d’un coup sec il lui saisit le poignet .Elle n’eut pas le temps de réagir qu’il la retourna et lui mit les mains dans le dos.
« -ah, tu veux me prendre sur le canapé ?
-que tu es naïve.»
Il serra les dents et l’approcha contre le radiateur du salon.
« -agenouille-toi !
-okay ..dit-elle d’une voix hésitante, troublée
-pas la peine de répondre … »
Il s’arrêta de parler et lui fixa des menottes au radiateur, lui ordonnant de rester à quatre pattes.
Puis il partit et revint aussitôt.
-que fais-tu ? demanda –t-elle inquiète
A cet instant, elle sentit quelque chose de froid sur son sexe.
-écarte les jambes et laisse toi faire
Il lui badigeonna du Nutella sur sa vulve, de l’anus aux lèvres .Puis avant qu’elle ne rouvre sa bouche, il la lui scotcha avec du ruban gris haute résistance.
Et pensant qu’il allait se délecter lui-même du chocolat sur sa chatte, il appela :
« -Stan ! Viens là mon chien, allez dépêche- toi, viens là ,hop hop !
-hummmmmmm ! Les marmonnements de la pauvre femme ne servirent à rien.
Joseph était bien décidé à contrecarrer son manque d’initiatives qu’elle lui reprochait et tant pis si cette fois ça ne lui plaisait pas.
Stanley, le joli chien gris au poil soyeux, aux yeux bleus, qui connaissait fort bien ses interdits, agita sa queue, pensant que son maître voulait le sortir. Il haleta, s’assit, gémit , se releva , trop content d’aller se balader . Mais Joseph désigna la pâte de chocolat à l’arrière de sa maîtresse
« -Allez mon chien, viens- là, lèche, vas- y , tu peux ,mange, tu as le droit ,allez vas- y » dit –il d’une voix douce et gentille en caressant le chien sur la tête.
Le chien hésitant, voyant la maîtresse se tortiller et refermer ses cuisses, ne s’exécuta pas de suite, gémissant, regardant son maître, inquiet. Mais il comprit qu’il fallait nettoyer ce chocolat qui salissait sa maitresse .Et il commença à lécher le chocolat …
« -mmmmmuuummmmm » Anne –Lise était furieuse, elle trouvait Joseph complètement fêlé et elle ne lui pardonnerait jamais.
Le chien lapait toujours. Anne-Lise pleura.
Joseph repoussa le chien, alla chercher une serviette. Il lui détacha une main et l’assise sur une serviette. Il la rattacha face à lui avant qu’elle n’eut pu se débattre
« -c’est la position peut-être qui t’est inconfortable ? Assise les cuisses écartées ça ira mieux tu verras
Elle simula un sourire condescendant, toujours en marmonnant.
-écoute détends toi, je veux que tu ne penses à rien, que tu fermes les yeux ,que tu écartes ton sexe face à moi et que tu laisses juste la sensation agir, pense pas que c’est lui , je veux que tu me regardes, tu vois je vais m’assoir là face à toi sur cette chaise et te regarder. Fais en sorte de m’exciter, tu aimes ça m’exciter ? «
Anne-Lise ferma les yeux et Joseph rappela Stan. Le Chien recommença sa besogne culinaire. Elle se détendit et écarta ses cuisses et se laissa déguster. Elle fit abstraction de l’animal et se concentra simplement sur la sensation. La chaleur de la langue lui donna des frémissements. Elle commença au bout de quelques minutes à éprouver du plaisir, une sensation différente des cunnilingus de son époux. Puis elle ouvra les yeux et vit son mari, le sexe sorti, tendu, en main, il murmura :
« -vas-y ma petite chienne, continue de te faire bouffer jusqu’à la dernière goutte et celui –là sera pour toi après je te le promets avant que Martin ne rentre. »
Mise en confiance, Elle se laissa prendre au jeu et écarta davantage les cuisses, avança son bassin et se laissa savourer, à la fois honteuse mais voulant profiter de cette sensation puisqu’elle était attachée et ne pouvait se défaire .Elle commença à ressentir le plaisir, la chaleur devenait de plus en plus insistante, la langue restait en permanence sur son clitoris et sur toute la zone des lèvres et du vagin qu’il était finalement difficile de résister. Elle savait que les caresses buccales la faisaient venir vite. Elle ne résisterait pas longtemps et elle avait envie de jouir à ce stade. Son regard changea et quand elle regarda à nouveau son mari toujours d’une voix calme :
« Offre lui bien ta chatte, laisse le faire, laisse le t’astiquer comme sa soeur...fais ta pute dégueulasse pour moi, pour toi»
Puis regardant sa montre, il se leva et alla la détacher, l’aida à se relever. Il avait qu’une envie, la baiser maintenant.la vision de la voir se faire lécher l’avait fait bander rapidement et il savait qu’il jouirait très vite.
« Si tu crois que c’est un clebs qui va te faire jouir, tu te trompes. Et oui je suis cruel, juste au moment où t’allais venir, pas vrai ? »
IL ne lui enleva pas le scotch, mais l’allongea en avant contre le dossier du canapé puis attrapa ses lingettes hygiéniques dans son sac à main pour lui nettoyer le vagin, enlever délicatement les restes de chocolat mélangée à la salive canine gluante. Puis voyant sa croupe offerte, il s’engouffra aussitôt, sexe tendu dans son con humide et gonflé.
IL la baisa méchamment, puis langoureusement dans cette position, dans la chatte et le cul, il profita de cette excitation inhabituelle pour la pénétrer longuement dans ses deux trous jusqu’à jouir et laisser sa marque d’éjaculation sur ses reins. Puis il voulut la faire jouir enfin, il l’allongea sur le canapé et lui lécha le clitoris, elle ne tarda pas à jouir. Elle était à la fois honteuse mais à la fois satisfaite de son plaisir, qu’elle n’osa lui reprocher quoique ce soit pour le moment.
Elle n’osa rien dire, au sujet du chien, ils ramassèrent les objets du crime en silence et prirent une douche, se changèrent et attendirent le retour de Martin devant la télé l’air de rien, mutins .Complices, coupables.
Les jours suivants, Anne-Lise repensait toujours à ce que Joseph lui avait fait. Elle repensait sans cesse à son chien qui l’avait léchée. Mais elle ne détestait pas le chien, au contraire, elle se sentait désolée et désolante vis-à-vis de lui. Elle culpabilisait. Dès qu’il recommençait à voler de la nourriture, ou à baver sur un coussin, elle ne le grondait même pas, mais elle n’osait plus le caresser, elle se dégoûtait de ce qu’il s’était passé. Elle marqua une distance vis-à-vis de Stan pour lui faire comprendre qu’il ne fallait pas recommencer. Elle avait même peur que le chien se mette à le sentir plus qu’avant, qu’il se mette à la dominer. Cette culpabilité la rendit plus prévenante avec Martin. Elle ne voulait pas qu’il sente une tristesse, ou un changement d’attitude chez elle. Elle s’efforçait de rien laisser paraître et avait dit une seule fois à son mari « ne recommence jamais cela, tu es allé trop loin, je ne t’imaginais pas capable de ça, mais je ne souhaite pas recommencer, ce n’est pas moi, ça ne se fait pas »
Joseph n’avait aucune envie de recommencer, il n’était pas attiré par la zoophilie et avait pris ce jeu comme une expérience unique et éphémère, également pour se tester lui-même et les limites pour sa femme. Cependant, il se promit une chose à lui –même : trouver une fois par mois, un nouveau fantasme à réaliser pour son couple. Ce challenge personnel, le motivait un peu plus dans son travail. Il avait retrouvé une dynamique à ses journées, chercher, un nouveau lieu, une nouvelle idée, un complice pour surprendre sa femme.
Un jour il demanda à un de ses contacts, propriétaire d’un cinéma de quartier à qui il avait refait l’aménagement du hall d’entrée, de lui réserver un créneau un samedi matin pour une séance privilégiée. Peu importe le film, il voulait juste 45 mn pour elle et lui à 10h le matin. Le propriétaire trouvait l’idée géniale, et demandait si le fait d’être présent en cabine les dérangerait. Joseph n’y voyait aucun inconvénient. Un moyen de tester le détachement de sa femme dans une telle situation.
Le propriétaire avait proposé quelques vieux films et documentaires qu’il avait encore. Il avait proposé en blaguant de trouver un film pornographique mais Joseph refusa d’abord, connaissant l’aversion de sa femme pour voir un porno dans une salle, il préféra éviter une mauvaise réaction de sa part .Puis il changea d’avis, et lui demanda si il pouvait d’abord mettre un documentaire quelconque et réserver un porno au cas où. Joseph lui enverrait alors un sms pour changer la bobine et mettre le film x.
Trois semaines plus tard, Joseph prévint Martin qu’il avait quelque chose à faire avec sa mère un samedi matin, une surprise et qu’il devrait rester seul une heure. Martin n’était pas du genre à poser des questions inutilement.
Joseph ne dit rien à Anne-Lise, jusqu’au matin même :
« -debout, faut que tu te prépares, j’ai un truc à faire à 10h et tu dois venir avec moi
-on va où ? Pourquoi tu m’as rien dit ?
-surprise ….
-d’accord.
-mets une jupe quand même, ça sera mieux. »
Un samedi matin ,Anne-lise pensa qu’il voulait lui offrir de nouvelles chaussures d’où le fait de lui demander de porter une jupe .Elle n’y était pas du tout.
Arrivé devant le vieux théâtre, il dit :
« -c’est là.
-Quoi ? On va voir un film ? A cette heure -ci ?
-On sera seul. »
Elle sourit, trouvait ça bizarre mais le suivit. En effet, ils étaient seuls, avec le projectionniste dans sa cabine à l’étage. Le documentaire animalier sur la migration des oiseaux n’avait que peu d’intérêt, le genre de films très barbants réservés habituellement aux groupes scolaires. Elle se demandait ce qu’elle foutait là mais au lieu de bouder, elle se mit à lui caresser la cuisse et à défaire sa ceinture. Elle commença à chercher son sexe, le toucher, puis le sortir discrètement et commença à le branler. Elle se pencha bientôt pour le sucer. Puis il releva sa jupe et la caressa en même temps. Il lui demanda :
« -il est chiant ce film, tu ne veux pas voir autre chose ?
-oh non tant pis te déplaces pas, on s’en fout du film .
-pas besoin »
Il sortit son portable et envoya un sms au projectionniste pour lui ordonner de passer le vieux nanard porno qu’il avait pu se faire prêter.
Anne –lise ne regardait pas l’écran et continuait sa fellation discrètement .Quand elle entendit la transition sonore sur l’autre film. Elle releva la tête et se figea :
« putain, t’as pas osé ça ?
-je me suis gêné
-pfff , t’es grave… il va falloir que je m’habitue à tes conneries c’est ça le deal ?
-ah non surtout pas t’habituer, c’est ça l’enjeu non ?
-Exact »
Elle sourit et regarda un peu .C’est la première fois qu’elle voyait du X en gros plan. C’était ridicule et drôle à la fois.
Elle reprit le sexe de son conjoint, il la doigta et lui glissa tous les doigts. Elle était trempée. Elle enleva son dessous, bascula sur le dos et il la fista, lui serrant le sein de l’autre main. Elle était très excitée et commençait à éclabousser le siège comme il l’espérait.
Il voulait qu’elle prenne place là où elle devait finir mais c’était inconfortable .Elle se leva et lui demanda de la suivre. Elle rentra dans les toilettes et lui demanda de la baiser contre le mur.
C’était si bon. Il l’encula pendant qu’elle se touchait, le visage écrasé contre le carrelage. Elle jouit vite. Puis ils quittèrent la salle sans voir la fin .Joseph renvoya un sms de politesse à son complice « merci »
Les semaines et mois suivants s’écoulaient sur cette même rythmique. Des semaines calmes dédiées au travail, à la famille, aux relations conventionnelles ponctuées de moments frivoles où Joseph testait et repoussait le côté aventurière de son épouse.
Il prétexta par exemple un restaurant chic pour l’emmener en forêt et la malmener sur le capot de l’auto comme une prostituée ramassée dans la zone. Le fait qu’elle ait mis un pantalon ce jour- là, l’avait beaucoup excité lui-même, cela cassait l’imagerie glamour habituelle pour laisser place à un désordre lubrique et bas de gamme. Joseph aimait voir sa bourgeoise s’accommoder de situations qui ne cadraient pas avec sa personne. Il fallait juste qu’il trouve les scénarios qui puissent l’exciter et non la repousser.
Puis après les lieux extérieurs à deux, il voulut introduire une tierce personne à leurs jeux. Bien sûr il souhaita il en parler avant mais craignant un refus dû à sa crainte générale, sa pudeur à partager son corps à un autre homme ou femme, il songea à la mettre une nouvelle fois au pied du mur. L’acceptation et la réaction est parfois différente sur le fait accompli. Il s’était inscrit sur un site de rencontres échangistes pour trouver un complice mais n’avait pour le moment pris aucun contact, juste pris des repères sur les profils visités. Il pensa d’abord à une femme .Il voulait investir une chambre d’hôtel, bander les yeux de sa femme, l’attacher et faire venir une jeune femme pour la toucher et la déguster sous ses yeux. Mais non, ça aurait trop dans la logique habituelle. Pour la première fois, il prendrait un homme, un jeune homme, qui accepterait de la prendre dans n’importe quel lieu choisi et partirait juste après.
Il recontacta son projectionniste pour lui demander une nouvelle faveur. L’homme demanda une prestation supplémentaire pour la venue de l’autre homme. Comme Joseph n’y voyait pas d’inconvénient, cependant l’opération cinéma serait la dernière fois.
Joseph trouva un jeune de Paris sur le site qui avait un panel de recommandations féminines qui ne le fit pas hésiter une minute. Le garçon avait tout : athlétique, beau visage, sexe de bonne taille, bonne expression écrite, voix agréable ensuite au téléphone et visiblement très à l’aise avec ce genre de
demandes. Il était libre et accepta. L’amant de circonstance, devait arriver 10 mn après eux dans la salle, s’asseoir dans un coin et attendre les ordres.
Quand ils arrivèrent et s’installèrent, Anne-Lise n’avait volontairement rien mis sous sa jupe pour se laisser caresser. Elle savait pourquoi ils étaient revenus une seconde fois mais ignorait le cadeau supplémentaire. Elle était déjà depuis 3 mois plus à l’aise avec les nouvelles coquineries mises en œuvre par son mari. Peut-être était- elle prête à un peu plus que leurs duos intimes. Joseph devait le lui faire découvrir. Anne-Lise ne s’aperçut pas immédiatement de la présence du voyeur. Puis qu’en elle commença à se laissa peloter et caresser entre les cuisses, elle entendit un bruissement de siège au fond de la salle puis un croisement de jambes. Elle ne dit rien mais tourna la tête. Son regard croisa celui du jeune homme. Elle questionna son mari à voix basse :
« -eh, y’a un autre mec avec nous
-non, tu crois ? humm, tu le veux ?
-quoi ? Tu déconnes ? non on se casse je veux rien faire devant lui c’est pas possible …
-tu vas rien faire devant lui mais avec lui.
-Quoi ? Tu le connais ? C’était prévu c’est ça ?
- c’est un mec bien et crois-moi ,il attend qu’une chose là ,c’est venir te prendre comme tu le mérites »
Anne-Lise était abasourdie. Elle ne savait pas si elle était capable de ça, c’était si soudain. Ils en avaient déjà discuté mais elle ne s’était jamais sentie prête, que ce soit vis-à-vis de Joseph ou d’elle-même. Ils n’avaient jamais vu d’autres personnes faire l’amour devant eux et il voulait qu’elle passe déjà dans les mains d’un parfait inconnu. Elle eut peu de temps pour réfléchir. Elle voulait du changement, de l’évolution, et elle aimait la transgression .Elle repensa à l’épisode du Nutella et se dit qu’après tout ce garçon ne pouvait pas être le pire dans sa vie. Elle eut juste une question :
« -t’es sûr que si il vient et me touche ou plus, tu vas tenir, tu ne me feras pas une scène après ? Tu es sûr de toi mon amour ?
-oh oui sûr, j’ai tellement de chance de t’avoir.
-Alors dis- lui de venir »
Le jeune éphèbe aux cheveux bruns et courts, s’approcha et s’assis à la droite d’Anne-Lise, il lui sourit « -bonsoir, Guillaume.
-salut.
-vous êtes charmante
-merc…. »
Il posa sa main sur sa cuisse, puis l’embrassa, mais elle fut tellement surprise par ce démarrage et ce baiser qu’elle l’interrompit.
« -excuse- moi, heu c’est la première fois, je..je préfère pas qu’on s’embrasse, ça me gêne.
-d’accord, pas de problème. Je peux te toucher quand même, j’ai très envie de te faire plaisir.
-oui, bien sûr on est là pour ça, j’ai envie d’essayer, mais hum, tu as des préservatifs ?
-ah ah, oui bien entendu, ne t’inquiète pas »
Anne-lise se laissa caresser par les deux hommes de chaque côté.
L’un lui caressait les seins, l’autre la chatte, c’était déjà vertigineux, elle avait connu peu d’hommes avant son mariage et n’avait jamais eu ce genre d’expérience.
Elle n’osa pas toucher l’entrejambe de Guillaume, c’était délicat, elle préféra se laisser faire.
Elle commença à se sentir plus détendue, décomplexée. Elle se tourna vers le pénis de son homme pour le boire, elle avait envie de le sucer. Son postérieur était laissé aux mains de Guillaume qui lui caressait les fesses, la doigtait tout en se masturbant. Elle se sentait quelqu’un d’autre, elle était ailleurs, elle avait les doigts d’un autre en elle et se laissait faire, s’attardant sur ce qu’elle prodiguait à son mari .Celui-ci, apprenti candauliste ne regrettait rien, sa femme faisait un effort considérable pour sortir de sa coquille et de ses préjugés. Voir sa conception de la loyauté et du don de soi basculer lui apportait une énorme satisfaction, car c’était grâce à lui. Anne –Lise entre les deux amants, commençait à laisser percevoir son plaisir, elle soupirait et les petits sons aigus de sa voix s’intensifiaient.
Quand Guillaume la vit bouger de plus en plus le bassin, il enfila un préservatif et frotta son gland contre ses lèvres entrouvertes. Elle le sentit, elle savait que d’une minute à l’autre il serait trop tard et qu’elle passerait de l’autre côté, celui de l’adultère et du pluralisme. Elle était trop lovée et éperdue pour le refuser, au contraire, son vagin demandait un dard pour l’embrocher, peu importe lequel, elle voulait qu’on la baise.
Quand Guillaume s’enfonça en elle, elle eut un soupir .Son pénis était plus volumineux et long, elle l’accepta en elle parfaitement. Le va et vient était maitrisé, langoureux et profond. Elle s’agrippait à la cuisse et au sexe de son homme, n’arrivant consciencieusement à promulguer la fellation. C’était tellement agréable de se donner à un autre qu’il était difficile de s’appliquer à une autre tâche en même temps. Son homme accentua cette perte de contrôle par des questions perverses :
« -alors, il te baise bien ma chérie ?
-oui…
-tu vas le laisser continuer ?
- aaaahh ,ouiiii
-tu vas lui servir de trou tant qu’il n’a pas jouit n’est- ce- pas ? Tu lui donnes ta chatte jusqu’au bout, qu’il comprenne à quoi tu sers hein ?
-oui ..
Anne –Lise n’en revenait pas de ce qu’elle était en train de faire et des mots qui sortait de la bouche de Joseph
-tu sers à quoi ?
-à baiser
-à te faire baiser plutôt non ?
-oui à me faire baiser…regarde comme il me baise à volonté.
-humm que j’aime t’entendre parler comme ça. J’aime quand tu fais ta pute. Montre- moi que tu es une bonne videuse de couilles mon amour.
-crache- moi dans la bouche pendant qu’il me prend
Guillaume ne disait rien, essayant de se rester concentré face à leur échange verbal. Anne-Lise lui plaisait, il la trouvait belle, mais dans le cas présent il comprenait qu’elle était à la fois femme objet et au centre de l’attention .
-on peut te cracher tous les deux dans la bouche tu sais, tu veux ?
-oh oui, je veux du foutre ,je veux bouffer du foutre ! »
Guillaume la faisait glisser sur son membre de plus en plus vite, il lui donnait parfois des coups vraiment durs et profonds. Il prévint qu’il allait bientôt jouir.
Il fut le premier à se lever d’un coup, extraire la capote pour se vider dans la bouche d’Anne –Lise, qui fermait les yeux et ouvrait la bouche comme un enfant de chœur attendant son Ostie.
Joseph se dépêcha de se masturber et quelques secondes après se déchargea lui aussi dans la bouche déjà salie de sa compagne.
Il y eu ensuite de brefs au revoir. Anne-Lise se sentait détendue mais différente après cela. Le soir elle ne parla pas beaucoup, elle était ailleurs, elle pensait à Guillaume, au plaisir d’un autre.
Il se passa des semaines sans de nouvelles interactions de ce type puis ils reprirent contact avec Guillaume et se donnèrent rendez-vous en forêt. Anne-Lise savait que Guillaume les rejoindrait peut-être, les regarderait de l’autre côté de la vitre de la voiture et la baiserait peut-être sur le siège comme un pervers de passage, se servant gratuitement d’un vagin offert par un mari philanthrope. IL la rebaisa effectivement, la portière fermée les séparant, elle juste le cul posé sur le rebord, la vitre baissée. IL fourra ainsi un cul donné, telle une tarte posée sur le rebord d’une fenêtre. Elle jouit avec la main de son fripon d’homme qui la caressait.
Joseph avait en quelques mois redonné à sa femme une libido active et non dévolue qu’elle désirait jusqu’à frôler l’excès de nymphomanie. Elle était toujours de plus en plus demandeuse de ces aventures secrètes et impromptues.
Il s’exécuta à lui offrir la nuit d’hôtel à laquelle il avait pensé avec une femme.
Ce fut également pour lui l’occasion de recevoir aussi les plaisirs d’une autre femme. Anne-Lise avait accepté le jeu, elle n’en était pas jalouse après tout ce qu’il lui avait offert. Elle était de toute façon absolument détachée dans ces jeux lubriques, ses sentiments étaient enveloppés à ce moment -là, elle ne pensait qu’au plaisir et à la beauté de l’instant.
Puis un jour, alors qu’elle avait eu ce que la plupart des autres femmes n’avaient jamais connu, elle songea à la première fois que tout cela avait commencé. Elle n’en voulait plus à son mari, mais elle y repensait souvent malgré tout. Elle se demandait si elle était normale, si elle avait été vraiment excitée
par son chien, par la position transgressive et le fait d’être attachée ou si c’était juste la chaleur mécanique de la langue .Cet épisode l’avait traumatisé ,choqué. Il fallait qu’elle affronte ce malaise et qu’elle réitère peut-être seule pour annihiler ce souvenir obscur une fois pour toute. C’était le seul moyen de comprendre où elle en était, et se nettoyer de cette culpabilité et ce détail sordide qui était comme une sorte d’intrus dans tout ça. Elle se sentait encore sale et voulait rompre l’image à sa manière.
Un soir qu’elle était seule, elle attrapa le pot de Nutella, s’enferma dans la salle de bain avec Stan et s’en tartina sur le slip .Elle s’assit sur le rebord de la baignoire et écarta les cuisses. Elle se dit qu’elle contrôlait cette action et savait pourquoi elle le faisait. Elle voulait exorciser cette expérience cynophile et l’enterrer à tout jamais. Elle ordonna à son chien de la lécher là au milieu, là où il y avait le Nutella. En gardant son slip, elle se dit qu’elle sentirait moins de choses et que ce serait moins sale.
Stan lécha, elle sentit au travers du tissu la chaleur humide mais reniait la sensation. Elle voulut voir si en écartant le slip, et laissant la chair aux coups de langue cela accentuerait la sensation refoulée.
La langue large et longue, touchait tantôt le slip badigeonné de chocolat, tantôt la vulve claire. Elle se targuait de n’éprouver ni dégoût, ni plaisir incontrôlable. Finalement elle terminerait là, sauf si elle décidait de profiter de cette chaleur pour se masturber ensuite dans son bain.
Elle ouvrit les robinets de la baignoire et se pencha, le chien continua de lécher son slip derrière elle .Elle se surprit à écarter un peu les jambes pour voir. Toujours penchée, les mains tenues aux rebords de la baignoire, elle se laissa lécher pour l’amusement…mais elle prit conscience que c’était mal. Elle fit sortir le chien de la salle de bain et se plongea dans son bain, laissant le slip sale au sol.
Joseph et Martin arrivèrent peu après. Quand elle sortit du bain pour les accueillir, elle n’oublia pas de mettre toutes ses affaires dans la panière de linge sale.
Cependant quand Martin alla ensuite à la salle de bain pour se brosser les dents, il vit le pot de Nutella posé sur le lavabo. Il fut étonné car sa mère n’en mangeait jamais. Il lui demanda en riant si elle aimait ça maintenant en lui montrant le pot .Anne –Lise piqua un phare, Joseph ne comprit pas non plus pourquoi elle avait mangé du Nutella .Allait-il prendre ce détail en considération ou faire abstraction.
Anne –Lise n’avait plus qu’à choisir entre l’honnêteté ou le secret.
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