Pline le jeune lettres 2 ocr
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LETTRES TRADUCTION NOUVELLE AVEC NOTICE ET NOTES PAR C. S1CÂRD AGRÉGÉ DE GRAMMAIRE^ PROFKSSEUR HONORAIRE TOME DEUXIÈME PARIS LIBRAIRIE GARNIER FRÈRES 6, RUE DES SAINTS-PÈRES, 6 1931 LETTRES PLINE LE JEUNE PLINE LE JEUNE. T. n. LETTRES G. PLINII SECUNDI DE EPISTUL.E PLINE LE JEUNE LIVRE SIXIÈME LIBER SEXTUS J. — C. PLINE SALUE SON CHER TIRO I. — C. PLINIUS TIRONI SUO S. Tant que j'étais au delà du Pô et vous dans le Picenum, Quamdiu ego trans Padum, tu in Piceno, minus te je vous réclamais moins vivement; depuis que je suis requirebam; postquam ego in urbe, tu adhuc in Piceno, à Rome et que vous êtes encore dans le Picenum, mon multo magis; seu quod ipsa loca in quibus esse una sole- désir grandit; c'est peut-être que les lieux où nous avons l'habitude d'être ensemble, me rappellent plus mus acrius me tui commonent; seu quod desiderium vivement votre souvenir; ou peut-être que rien n'aiguise absentium nihil perinde ac vicinitas acuit, quoque pro- les regrets de l'absence comme le voisinage, et que plus se rapproche l'espoir de la jouissance, plus s'avive l'im­pius accesseris ad spem fruendi, hoc impatientius careas. patience de la privation. Quoi qu'il en soit, délivrez-moi Quicquid in causa, eripe me huic tormento ; veni, aut ego de ce tourment. Revenez, ou c'est moi qui retournerai aux lieux d'où je me suis hâté de partir si inconsidéré­illuc unde inconsulte properavi revertar, vel ob hoc ment, ne serait-ce que pour voir si, vous trouvant à solum, ut experiar an mihi, cum sine me Romse cceperis Rome sans moi, vous m'écrirez des lettres pareilles à esse, similes his epistulas mittas. Vale. celle-ci. Adieu. II. — C. PLINE SALUE SON CHER ARRIANUS II. — C. PLINIUS ARRIANO SUO S. Il m'arrive souvent de chercher dans nos audiences Soleo nonnunquam in judiciis quserere M. Regulum, M. Regulus; je ne dis pas de le regretter. Pourquoi je le cherche, direz-vous? Il tenait nos fonctions en hon-nolo enim dicere desiderare. Cur ergo quœro? Habebat PLINE LE JEUNE. LIVRE VI 5 4 C. PLINII SECUNDI. LIBER VI neur; il tremblait, il pâlissait, il écrivait ses discours, studiis honorem, timebat, pallebat, scribebat, quamvis quoique incapable de les apprendre par cœur. Certaines non posset ediscere. Illud ipsum, quod oculum modo habitudes même, telles que de se border de fard tantôt dextrum, modo sinistrum circumlinebat, dextrum, si a l'œil droit, tantôt l'œil gauche, le droit, s'il avait à plaider pour le demandeur, le gauche s'il soutenait le petitore, alterum, si a possessore esset acturus, quod can- le défenseur, de transporter une mouche blanche d'un didum splenium in hoc aut in illud supercilium trans- sourcil à l'autre; de consulter sans cesse les aruspices sur l'issue du procès, témoignaient d'une superstition ferebat, quod semper haruspices consulebat de actionis excessive, mais aussi de la haute idée qu'il se faisait de eventu, anili superstitione. Sed tamen et a magno stu- ses fonctions. Et ce qu'il y avait de très agréable quand on plaidait en même temps que lui, c'est qu'il réclamait diorum honore veniebat. Jam illa perquam jucunda una un temps de parole illimité, qu'il se chargeait de réunir dicentibus, quod libéra tempora petebat, quod audi- des auditeurs. Quel plaisir, que de pouvoir, sous la res­ ponsabilité d'autrui, parler aussi longtemps qu'on veut, turos corrogabat. Quid enim jucundius quam sub alte- et avec toute tranquillité, devant une assistance ras­ rius invidia, quamdiu velis et in alieno auditorio quasi semblée par un autre et où l'on arrive à l'impro- deprehensum commode dicere? viste. Malgré cela, Regulus a bien fait de mourir. Il eût Sed utcumque se habent ista, bene fecit Regulus quod mieux fait encore de mourir plus tôt, car aujourd'hui il est mortuus; melius, si ante, nunc enim sane poterat aurait pu vivre sans danger pour le public sous un prince, qui l'aurait mis dans l'impossibilité de nuire. Aussi est-il sine malo publico vivere sub eo principe, sub quo nocere permis de le chercher quelquefois. Car depuis sa mort non poterat. Ideo fas est nonnumquam eum quserere. s'est répandue et a prévalu l'habitude de ne donner et Nam postquam obiit, illa increbruit passim et invaluit de ne demander que deux ou qu'une et parfois même qu'une demi clepsydre. Car les orateurs aiment mieux consuetudo binas vel singulas clepsydras, interdum avoir plaidé que plaider, et les auditeurs, en avoir fini etiam dimidias, et dandi et petendi. Nam et qui dicunt que juger. Tant sont grandes la négligence, la paresse, l'absence d'égards pour nos propres travaux et pour egisse malunt quam agere, et qui audiunt finire quam les dangers des parties. Sommes-nous plus habiles que judicare. Tanta neglegentia, tanta desidia, tanta denique nos ancêtres, plus justes que les lois mêmes, qui dispen­ sent tant d'heures, tant de jours, tant de remises *? irreverentia studiorum periculorumque est ! An nos L'esprit de nos pères était-il si obtus et si lent? Avons- sapientiores majoribus nostris, nos legibus ipsis justiores, nous la parole plus claire, l'intelligence plus prompte, quœ tôt horas, tôt dies, tôt comperendinationes largiun- le jugement plus sûr, nous qui demandons moins de clepsydres 2 pour bâcler des causes qu'ils ne mettaient tur? Hebetes illi et supra modum tardi? Nos apertius de jours à les étudier? Ou êtes-vous, Regulus, vous dicimus, celerius intellegimus, religiosius judicamus, qui dont les intrigues obtenaient de tous ce qu'un si petit nombre accordent à la conscience? paucioribus clepsydris prsecipitamus causas, quam diebus PLINE~LE JEUNE. — LIVRE VI 7 6 C. PLINII SECUNDI. LIBER VI Pour moi toutes les fois que je remplis les fonctions explicari solebant? O Régule, qui ambitione ab omnibus de juge, ce qui m'arrive même plus souvent que celles obtinebas quod fldei paucissimi praîstant ! d'avocat, plus on me demande d'eau, plus j'en accorde. Equidem quotiens judico, quod sEepius facio quam dico, C'est une vraie présomption, à mon avis, de deviner combien doit durer une cause qu'on n'a pas encore quantum quis plurimum postulat aquse, do. Etenim entendue, et de délimiter le temps accordé à une affaire temerarium existimo divinare quam spatiosa sit causa dont on ignore l'ampleur, alors surtout que le premier inaudita tempusque negotio fînire, cujus modum ignores, devoir d'un juge envers sa conscience est la patience, prassertim cum primam religioni suse judex patientiam qui est même une grande partie de la justice. Mais, objecte-t-on, que de paroles superflues? Soit; mais il debeat, quse pars magna justitiœ est. At qusedam super- vaut encore mieux les dire que de ne pas dire tout le vacua dicuntur. Etiam; sed satius est et hœc dici quam nécessaire. D'ailleurs on ne peut savoir qu'elles sont non dici necessaria. Prseterea an sint supervacua, nisi superflues, qu'après les avoir entendues. Mais nous parle­ rons de cette question beaucoup mieux de vive voix, cum audieris, scire non possis. Sed de his melius coram, ainsi que de plusieurs travers de nos concitoyens. Car ut de pluribus vitiis civitatis. Nam tu quoque amore vous aussi, par amour du bien public, vous souhaitez communium soles amendari cupere, quse jam corrigere de voir chasser des défauts qu'il est désormais difficile difficile est. de corriger. £; Maintenant jetons un regard vers nos familles. Tout Nunc respiciamus domos nostras. Ecquid omnia in va-t-il bien dans la vôtre? Chez moi rien de nouveau. Or tua recte? in mea novi nihil. Mihi autem et gratiora sunt pour moi le bonheur me devient de plus en plus précieux bona, quod persévérant; et leviora incommoda, quod par sa durée, et les désagréments de plus en plus légers par l'habitude. Adieu. assuevi. Vale. III. — C. PLINE SALUE SON CHER VÉRUS III. — C. PLINIUS VERO SUO S. Je vous remercie de vous être chargé de faire valoir Gratias ago quod agellum, quem nutrici mese dona- la petite terre que j'ai donnée autrefois à ma nourrice. Elle était estimée, quand je la lui ai donnée, cent mille veram, colendum suscepisti. Erat, cum donarem, centum sesterces; plus tard, le revenu diminuant, le fonds aussi milium nummum; postea, decrescente reditu, etiam a baissé de prix; mais maintenant grâce à vos soins il pretium minuit, quod nunc, te curante, reparabit. Tu reprendra sa première valeur. Souvenez-vous toutefois que je vous confie moins les arbres et la terre, quoique modo mèmineris commendari tibi a me non arbores et j'y tienne aussi, que le petit présent dont je suis l'au­terram (quamquam liEec quoque), sed munusculum meum; teur. Qu'il rapporte le plus possible cela n'importe quod esse quam fructuosissimum non illius magis interest, pas plus à celle qui l'a reçu, qu'à moi, qui l'ai donné. quse accepit, quam mea, qui dedi. Vale. Adieu. ii C. PLINII SECUNDI. LIBER VI PLINE LE JEUNE. — LIVRE VI 9 iV. — G. PLINE SALUE SA CHÈRE CALPURNIA IV. — C. PLINIUS CALPURNIAE SUAE S. »• Jamais mes occupations ne m'ont causé plus d'ennui, Numquam sum magis de occupationibus meis questus. qu'en m'empêchant de vous accompagner, quand vous quse me non sunt passse aut proflciscentem te valetudinis êtes partie pour la Campanie, à cause de votre santé, ou de vous y rejoindre aussitôt après votre départ. C'est causa in Campaniam prosequi, aut profectam e vestigio maintenant en effet que je désirerais surtout d'être subsequi. Nunc enim praecipue simul esse cupiebam, ut avec vous, afin de juger par mes propres yeux des progrès de vos forces et de votre chère santé, et de voir enfin oculis meis crederem, quid viribus, quid corpusculo si les plaisirs de cette retraite et l'abondance de cette apparares, ecquid denique secessus voluptates regio- région ne vous font point de tort. D'ailleurs même si nisque abundantiam inofîensa transmitteres. Equidem vous vous portiez bien, je supporterais avec peine votre absence. Rien ne vous inquiète et ne vous tourmente etiam fortem te non sine cura desiderarem; est enim au sujet de la personn
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