C est le vent, c est le vent
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C'est le vent, c'est le vent

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Description

C’est le vent, c’est le ventOn entend les crisOn entend les pleursLes cris de la femmeLes pleurs du bébéLes hurlements de l’hommeEt les coups portés.

Informations

Publié par
Publié le 14 avril 2012
Nombre de lectures 131
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

C’est le vent, c’est le vent
On entend les cris
On entend les pleurs
Les cris de la femme
Les pleurs du bébé
Les hurlements de l’homme
Et les coups portés.
C’est pas sur une table
C’est pas sur un mur
C’est beaucoup plus sourd
C’est sur sa femme.
C’est le vent
C’est le vent.
Derrière la cloison de mon petit appartement
Qu’est ce que je fais ?
Je monte la télé ?
Je couvre les cris par de la musique ?
Plus fort la musique, plus fort
Je ne veux plus rien entendre.
Mon coeur bat à cent à l’heure
J’ai mal et j’ai peur
Je reste là debout, sans bouger
Je ne suis qu’un coeur qui tambourine jusque dans mes oreilles.
Je voudrais que ce soit le vent
Je voudrais que ce soit la pluie.
Appeler la police ?
Je n’ose pas vraiment
L’immeuble est rempli de voisins
Tout le monde entend
Tout le monde fait semblant.
La porte est fermée
Ce n’est pas chez nous
Le bébé qui hurle, la femme qui pleure et implore.
Cette femme est rentrée seule de la maternité
Portant son couffin avec son bébé, seule dans les escaliers.
Quand je l’ai croisé elle n’a pas levé les yeux
Je l’ai vu triste et fatiguée
Elle est rentrée sans faire de bruit.
Chaque soir à la même heure
L’homme est saoul
Crie et cogne sur sa femme.
La femme pleure
Le bébé hurle
Lui aussi a un cœur qui bat à 100 à l’heure.
Derrière la cloison
Seule, avec mes yeux et mon cœur de 20 ans
Je vais sonner chez cet homme
Que j’ai croisé parfois et qui ne m’a jamais salué
Je lui explique que s’il cogne encore sur sa femme
S’il la maltraite ou maltraite son bébé
Si j’entends encore un seul cri, un seul coup
Un seul hurlement, un seul pleur
J’appele la Police.
Derrière la cloison
Depuis ce face à face
Il n’y a plus de vent
Plus personne qui crie,
Qui hurle
Plus une femme,
un bébé qui pleurent.
Derrière les cloisons de chaque appartement
De cet immeuble ou j’habite
Il y a des portes, des familles
A chaque étage ou je passe
Pour arriver tout en haut jusqu’à chez moi
Je fais toujours le souhait
Que chaque homme prenne soin de sa femme
Que chaque père prenne soin de son enfant
Que chaque petit garçon soit fier de l’homme qu’il est aujourd’hui
Idem quand on est mère et femme.
Juliasmile1
14 avril 2012
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