Douce fin de mes vœux, s'il vous plaît que j'écrive Ces parfaites beautés, dont vous blessez les Dieux, Faites tant que je puisse en vous tenir les yeux, Durant que je m'essaye à votre portrait vive.
Car il ne faut penser autrement que j'arrive Au moindre des beaux traits que vous avez des cieux, Vu qu'il sort de votre œil tant d'éclairs radieux, Qu'une si grand' clarté de lumière me prive,
Faites comme Phœbus, quand son fils s'approcha, Qui de son char doré les rayons détacha, Pour ne l’éblouïr pas de sa céleste flamme.
Sinon je ne puis dire, en chantant vos beautés, Hors que je vis des feux et de grandes clartés, Qui troublèrent ma vue et brûlèrent mon âme.
XIX.
Douce fin de mes voeux, s'il vous plaist que j'escrive Ces parfaites beautez, dont vous blessez les Dieux, Faites tant que je puisse en vous tenir les yeux, Durant que je m'essaye à vous pourtraire vive.
Car il ne faut penser autrement que j'arrive Au moindre des beaux traits que vous avez des cieux, Veu qu'il sort de vostre oeil tant d'esclairs radieux, Qu'une si grand' clarté de lumiere me prive,
Faites comme Phoebus, quand son fils s'approoha, Qui de son char doré Ies rayons destacha, Pour ne l’esblouyr pas de sa celeste flame.
Sinon je ne puy dire, en chantant vos beautez, Fors que je vey des feux et de grandes clairtez, Qui troublerent ma veue et brûlerent mon ame.