Épitaphe de Jehan Serre, excellent joueur de farces
2 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Épitaphe de Jehan Serre, excellent joueur de farces

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
2 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Évadez-vous en lisant le poème "Épitaphe de Jehan Serre, excellent joueur de farces" écrit par Clément MAROT (1497-1544). "Épitaphe de Jehan Serre, excellent joueur de farces" de MAROT est un poème classique extrait de L'Adolescence clémentine. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
En téléchargeant le PDF du poème de MAROT, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Épitaphe de Jehan Serre, excellent joueur de farces".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 142
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Épitaphe de Jehan Serre, excellent joueur de farces

Ci-dessous gît et loge en serre,
Ce très gentil fallot Jean Serre,
Qui tout plaisir allait suivant ;
Et grand joueur de son vivant,
Non pas joueur de dés, ni quilles,
Mais de belles farces gentilles,
Auquel jeu jamais ne perdit,
Mais y gagna bruit et crédit,
Amour et populaire estime,
Plus que d'écus, comme j'estime.

Il fut en son jeu si adestre
Qu'à le voir on le pensait être
Ivrogne quand il se y prenait,
Ou badin, s'il l'entreprenait ;
Et n'eût su faire en sa puissance
Le sage ; car à sa naissance
Nature ne lui fit la trogne
Que d'un badin ou d'un ivrogne.
Toutefois je crois fermement
Qu'il ne fit onc si vivement
Le badin qui se rit ou mord
Comme il fait maintenant le mort.

Sa science n'était point vile,
Mais bonne ; car en cette ville
Des tristes tristeur détournait
Et l'homme aise en aise tenait.

Or bref, quand il entrait en salle,
Avec une chemise sale,
Le front, la joue et la narine
Toute couverte de farine,
Et coiffé d'un béguin d'enfant
Et d'un haut bonnet triomphant
Garni de plumes de chapons,
Avec tout cela je réponds
Qu'en voyant sa grâce niaise,
On n'était pas moins gai ni aise
Qu'on est aux Champs Elysiens.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents