Harko est un beauceron perdu dans Gironde. Ce poème lui est destiné. Un lien sur son diaporama figure dans le recueil, où vous pouvez découvrir avec émotion, l'histoire de Harko.
T a silhouette se profile dans mes pensées, Inondées de larmes angoissées, Les espoirs restent sur mon oreiller.
Mon cœur en émoi de toi, Ce soir, se noie de ne plus te voir.
Mon chien noir comme l’ébène, Tâché de teinte de miel, Mon Harko valeureux chevalier Entre ténèbres et lumière dorée, Tu erres sur ces plaines élevées, À la recherche de ta maison tant choyée.
Le ciel te prive de toutes espérances, Il aveugle tes pas de canidé, Surgissant de cette dévorante nature, Libéré de ce destin obscur.
La brume me trompe dans ces bois désenchantés, Mille fois visités, Ils hantent mes nuits blanches, Comme l’est ton absence.
Quelle faute commise, Sinon d’aimer mon compagnon comme son premier fils !
Je te vois tel un chevalier, Vagabonder sur ces banquises immaculées d’innocence, À la recherche de ta maison tant aimée.
Irréels sont les signalements, Réelle est l’attente.
Mon cœur en émoi de toi, Ce soir, se noie de ne plus te voir.
Nos regards suivent tes empreintes volées, Trace de ton existence d'évadé, De ce souffle de vie qui gît, Loin de notre domicile.
Quelle faute commise, Sinon d’aimer mon compagnon comme son premier fils.
Debout sur le seuil de ma porte d'entrée, J’attends ton retour tant mérité.
Aucune lanterne n'éclaire ton chemin de croix, Choir dans le désespoir…
Des vignes longent ta route étroite, La pluie trouble les trottoirs, D’immenses terres plantées de bois, Visitées, cultivées, elles te servent d’échappatoire.
Mon cœur en émoi de toi, Ce soir, se noie de ne plus te voir.
Jamais, je ne cesserai de t’aimer, mon guerrier beauceron, Jamais, je ne m’épuiserai à crier ton nom, Tant entendu dans les environs.
Quelle faute commise, Sinon d’aimer mon compagnon comme son premier fils.
Ton spectre se projette dans ces rêveries mortifiantes, De ces sanglots sempiternels, Mon souhait de te serrer près de mon cœur maternel, S’évanouit silencieusement, Comme le dernier soupir d’un mourant.
De ces jours épuisants, De ces heures traînantes, De ces années larmoyantes,
Le temps, tyran de mes doutes assaillants, N’a nul effet sur la vision d’un chevalier égaré, Bravant tous les dangers.
Mon cœur en émoi de toi, Ce soir, se noie de ne plus te voir.
Pour découvrir l'histoire, les recherches sur Harko depuis 2013, c'est ici : http://lostanimallove.canalblog.com/archives/video_de_harko_perdu_dans_le_33/index. html