Hugues Pierron de Mondésir
597 pages
Français

Hugues Pierron de Mondésir

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
597 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE III (Littératures française et comparée) THÈSE pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Spécialité : Littérature comparée Présentée et soutenue par : Émilie YAOUANQ TAMBY le 20 janvier 2011 L’INDÉTERMINATION GÉNÉRIQUE DANS LA PROSE POÉTIQUE DU SYMBOLISME ET DU MODERNISME (DOMAINES FRANCOPHONE ET HISPANOPHONE, 1885-1914) Sous la direction de : Monsieur Jean-Louis BACKÈS Professeur émérite, Paris IV-Sorbonne JURY: Monsieur Dominique COMBE Professeur, École Normale Supérieure, rue d’Ulm Monsieur Emmanuel LE VAGUERESSE Professeur, Université de Reims 1 2 Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement mon directeur de thèse, Monsieur Jean-Louis Backès, pour sa bienveillance, ses encouragements, pour sa curiosité insatiable et vivifiante, et pour m’avoir fait partager sa passion du détail. Je remercie ma mère Armelle Yaouanq, pour son soutien et son écoute indéfectibles. Je suis reconnaisante à ma famille et à mes proches, en particulier Nathalie Ferron, pour leur patience et leurs encouragements, pendant toutes ces années. Merci à toute la famille Roger-Lacan, qui m’a aidée à mener à bien ces recherches, par son accueil fraternel. Je tiens encore à exprimer ma reconnaissance à Agnès Lhermitte pour ses précieux conseils, à mon vigilant correcteur Thomas Savary, à Andrew Hunter, Loraine Pierron, Estelle Soulignac et Aurélie Crouzet, pour leurs aides techniques.

Informations

Publié par
Publié le 12 août 2013
Nombre de lectures 117
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE
ÉCOLE DOCTORALE III (Littératures française et comparée)
THÈSE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE
Spécialité : Littérature comparée
Présentée et soutenue par :
Émilie YAOUANQ TAMBY
le 20 janvier 2011
L’INDÉTERMINATION GÉNÉRIQUE
DANS LA PROSE POÉTIQUE
DU SYMBOLISME ET DU MODERNISME
(DOMAINES FRANCOPHONE ET HISPANOPHONE, 1885-1914)
Sous la direction de :
Monsieur Jean-Louis BACKÈS Professeur émérite, Paris IV-Sorbonne
JURY:
Monsieur Dominique COMBE Professeur, École Normale Supérieure, rue
d’Ulm
Monsieur Emmanuel LE VAGUERESSE Professeur, Université de Reims
1
2Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement mon directeur de thèse, Monsieur
Jean-Louis Backès, pour sa bienveillance, ses encouragements, pour sa curiosité insatiable
et vivifiante, et pour m’avoir fait partager sa passion du détail. Je remercie ma mère
Armelle Yaouanq, pour son soutien et son écoute indéfectibles. Je suis reconnaisante à ma
famille et à mes proches, en particulier Nathalie Ferron, pour leur patience et leurs
encouragements, pendant toutes ces années. Merci à toute la famille Roger-Lacan, qui m’a
aidée à mener à bien ces recherches, par son accueil fraternel. Je tiens encore à exprimer
ma reconnaissance à Agnès Lhermitte pour ses précieux conseils, à mon vigilant
correcteur Thomas Savary, à Andrew Hunter, Loraine Pierron, Estelle Soulignac et Aurélie
Crouzet, pour leurs aides techniques. Enfin, ce travail aurait difficilement pu aboutir sans
le soutien quotidien, culinaire, moral et intellectuel, de mon époux Jean-Luc Tamby.
3
4Avertissement sur les traductions
Cet ouvrage comprend un grand nombre de citations en langues étrangères. Dans
certains cas où il existait une traduction en français de l’œuvre citée, nous y avons eu
recours, et la traduction est suivie d’une notice bibliographique. Nous avons tenté de nous
acquitter de cette tâche dans les autres cas, ou quand une traduction plus littérale était
nécessaire à la compréhension de notre propos. Ce sont les traductions qui ne sont pas
suivies d’une notice bibliographique.
5
6Sommaire
Remerciements ..................................................................................................................... 3
Avertissement sur les traductions ...................................................................................... 5
Sommaire.............................................................................................................................. 7
Introduction ......................................................................................................................... 9
Première partie : L’indéfinition et l’hybridité génériques à l’époque symboliste et
moderniste .......................................................................................................................... 31
1. Les représentations de la poésie et des formes à l’époque symboliste ................... 35
2. Quels discours sur le conte ? ...................................................................................... 73
3. La chanson populaire au carrefour des formes et des genres ............................... 103
4. Recueils hétéroclites .................................................................................................. 147
Deuxième partie : l’insaisissable conte symboliste........................................................ 233
1. La discontinuité ......................................................................................................... 237
2. Statisme et répétition ................................................................................................ 405
Conclusion ........................................................................................................................ 543
Bibliographie .................................................................................................................... 549
Bibliographie primaire .................................................................................................... 549
Bibliographie secondaire................................................................................................. 569
Bibliographie sur les auteurs .......................................................................................... 581
Table des matières ........................................................................................................... 591
Index des noms propres .................................................................................................. 595
7
8Introduction
Le tournant du dix-neuvième siècle est, tant en Europe qu’outre Atlantique, une
époque de foisonnement formel, qui voit la naissance de la modernité poétique. Avec le
développement du poème en prose et l’apparition du vers libre, c’est tout le système des
genres qui est bouleversé. Plus précisément, il faut trouver de nouveaux critères pour
définir la poésie, dans la mesure où le mètre n’est plus un outil discriminant
incontournable. La musique sera un recours, car le rythme permet de rendre compte d’un
travail du matériau langagier qui ne soit pas forcément le vers, et la multiplicité des
acceptions du mot « musique » est parfaitement adaptée à cette époque qui hésite encore
entre expressivité, suggestion et prééminence de la forme. La définition moderne de la
poésie voit le jour chez Poe et Baudelaire, mais surtout chez Mallarmé, qui formule dans
Crise de vers le rejet de l’usage ordinaire du langage, à des fins utilitaires :
Un désir indéniable à mon temps est de séparer comme en vue d’attributions différentes le double
état de la parole, brut ou immédiat ici, là essentiel.
Narrer, enseigner, même décrire, cela va et encore qu’à chacun suffirait peut-être pour échanger la
pensée humaine, de prendre ou de mettre dans la main d’autrui en silence une pièce de monnaie,
l’emploi élémentaire du discours dessert l’universel reportage dont, la littérature exceptée, participe
tout entre les genres d’écrits contemporains 1.
Comme l’a montré Dominique Combe dans Poésie et récit 2, ces propos ont donné lieu au
début du vingtième siècle à une conception de la poésie excluant le récit et la description,
et au mythe d’une poésie pure, autonome par rapport au réel, et refusant la mimèsis.
Au sein de cette époque charnière des années 1880-1890, des innovations du côté
de la prose et du vers libre, voisinant avec la pratique de la poésie versifiée rigoureuse, se
manifestent dans une production abondante, qui explore les rencontres, les ruptures, les
mélanges de formes, les frontières et les transitions entre les genres. Les proses brèves
connaissent un essor, qu’explique en partie le mode de publication dans les journaux et
dans les revues littéraires, où la nouvelle littérature trouve un espace d’expression
privilégié. Mais souvent à la charnière entre prose et poésie, et entre poésie et récit, elles
ont un statut générique problématique.
1
Stéphane Mallarmé, Crise de vers [The National observer, 26 mars 1892], dans Igitur. Divagations. Un
Coup de dés, Paris, Gallimard, 1976, p. 251.
2
Dominique Combe, Poésie et récit : une rhétorique des genres, Paris, Corti, 1989.
9État des lieux
On est loin d’avoir exploré tout ce pan de la littérature symboliste et moderniste3.
En effet, dans l’étude de ces mouvements aux aspirations idéalistes et subjectivistes, qui
érigeaient au sommet des genres littéraires la poésie, plus propice à l’évocation des idées et
des mystères du moi, il était naturel que la prose passe au second plan. Les recherches se
sont d’abord concentrées sur la poésie symboliste, à l’instar du Message poétique de
symbolisme (1947) de Guy Michaud, ou de La Crise des valeurs symbolistes. Vingt ans de
poésie française 1895-1914 (1960) de Michel Décaudin. On peut remarquer que
l’Encyclopédie du symbolisme, publiée en 1979, n’évoque presque jamais la prose, dans le
chapitre qu’elle consacre à la littérature. Bertrand Marchal privilégie, lui aussi, le versant
poétique du mouvement, dans Lire le symbolisme (1993), même s’il consacre un chapitre
au roman. Une deuxième raison au manque d’intérêt suscité par les proses br

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents