Je t apporte, buisson de roses funéraires
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Je t'apporte, buisson de roses funéraires

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Description

Évadez-vous en lisant le poème "Je t'apporte, buisson de roses funéraires" écrit par Charles GUÉRIN (1873-1907). "Je t'apporte, buisson de roses funéraires" de GUÉRIN est un poème classique extrait de Le coeur solitaire. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Je t'apporte, buisson de roses funéraires et l’imprimer depuis chez vous !
Avec le poème de GUÉRIN, vous pourrez faire un commentaire ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Je t'apporte, buisson de roses funéraires".

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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Je t'apporte, buisson de roses funéraires

Je t'apporte, buisson de roses funéraires,
Ces vers, à toi déjà lointaine et presque morte,
Ô douloureuse enfant qui passes dans mes rêves ;
Moi qui t'ai vue heureuse et belle, je t'apporte
Ces vers, comme un bouquet de lys sur ta beauté.
Tu sus trop tôt que l'homme est âprement mauvais,
Et le sel de la vie à ta bouche est resté.
Ton sourire autrefois s'ouvrait en ciel de mai,
Et les voiles de tes paupières renfermaient
Des prunelles d'azur pareilles sous les cils
A des vierges en fleur dans l'ombre nuptiale.
Et quelqu'un te laissa solitaire, Ariane,
Sur la grève, vouée à l'éternel exil !
La chaude volupté qui couvait dans ta chair
Trempait d'un flot de pourpre ardente et magnifique
Ton teint si délicat qu'il semblait tissé d'air,
Et ton âme faisait frémir tes lèvres fines.
Je t'ai secrètement aimée, ô pauvre fille,
Dans tes heures de joie, à tes heures de peine
Surtout, et j'ai pitié de toi puisque je t'aime.
Ces vers voudraient pleurer la splendeur de ton corps
Qui ne connaîtra pas l'amour : accepte-les,
Et dans ton morne exil sois longtemps belle encor,
Comme un joyau royal dans un coffre scellé.
Adieu, tu ne peux pas m'aimer, tu ne dois pas
Savoir... J'aurais voulu m'endormir dans tes bras.
Hélas ! il faut pourtant recommencer à vivre !
Adieu, mélancolique enfant, âme automnale.
Ciel du soir traversé de colombes plaintives,
Ô belle et douce et pure et solitaire femme.

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