Jocelyn, le 20 septembre 1793
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Jocelyn, le 20 septembre 1793

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Description

Évadez-vous en lisant le poème "Jocelyn, le 20 septembre 1793" écrit par Alphonse de Lamartine et publié en 1836. Ce poète est né en 1790, mort en 1869. "Jocelyn, le 20 septembre 1793" de de Lamartine est un poème classique extrait de Jocelyn, Troisième époque. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
Avec le poème de de Lamartine, vous pourrez faire un commentaire ou bien vous évader grâce au vers de "Jocelyn, le 20 septembre 1793".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1836
Nombre de lectures 42
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Jocelyn, le 20 septembre 1793.

Je ne sens plus le poids du temps ; le vol de l'heure
D'une aile égale et douce en s'écoulant m'effleure ;
Je voudrais chaque soir que le jour avancé
Fût encore au matin à peine commencé ;
Ou plutôt que le jour naisse ou meurt dans l'ombre,
Que le ciel du vallon soit rayonnant ou sombre,
Que l'alouette chante ou non à mon réveil.
Mon cœur ne dépend plus d'un rayon de soleil,
De la saison qui fuit, du nuage qui passe ;
Son bonheur est en lui ; toute heure, toute place.
Toute saison, tout ciel, sont bons quand on est deux ;
Qu'importe aux cœurs unis ce qui change autour d'eux ?
L'un à l'autre ils se font leur temps, leur ciel, leur monde ;
L'heure qui fuit revient plus pleine et plus féconde,
Leur cœur intarissable, et l'un à l'autre ouvert,
Leur est un firmament qui n'est jamais couvert.
Ils y plongent sans ombre, ils y lisent sans voile.
Un horizon nouveau sans cesse s'y dévoile ;
Du mot de chaque ami le retentissement
Éveille au sein de l'autre un même sentiment ;
La parole dont l'un révèle sa pensée
Sur les lèvres de l'autre est déjà commencée ;
Le geste aide le mot, l'œil explique le cœur,
L'âme coule toujours et n'a plus de langueur ;
D'un univers nouveau l'impression commune
Vibre à la fois, s'y fond, et ne fait bientôt qu'une ;
Dans cet autre soi-même, où tout va retentir,
On se regarde vivre, on s'écoute sentir ;
En laissant échapper sa pensée ingénue,
On s'explique, on se crée une langue inconnue ;
En entendant le mot que l'on cherchait en soi,
On se comprend soi-même, on rêve, on dit : c'est moi !
Dans sa vivante image on trouve son emblème,
On admire le monde à travers ce qu'on aime ;
Et la vie appuyée, appuyant tour à tour,
Est un fardeau sacré qu'on porte avec amour !

De la Grotte, 20 septembre 1793.



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