L obscurité, dans les chambres, le soir...
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L'obscurité, dans les chambres, le soir...

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Description

Évadez-vous en lisant le poème "L'obscurité, dans les chambres, le soir." écrit par Georges RODENBACH. Ce poète de Belgique est né en 1855, mort en 1898. "L'obscurité, dans les chambres, le soir." de RODENBACH est un poème classique faisant partie du recueil Le règne du silence. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de RODENBACH, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "L'obscurité, dans les chambres, le soir.".

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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

L'obscurité, dans les chambres, le soir...

L'obscurité, dans les chambres, le soir, est une
Irréconciliable apporteuse de craintes ;
En deuil, s'habillant d'ombre et de linges de lune,
Elle inquiète ; elle a de félines étreintes

Comme une eau des canaux traîtres où l'on se noie
L'obscurité, c'est la tueuse de la joie
Qui dépérit, bouquet de roses transitoires,
Quand elle y verse un peu de ses fioles noires.

L'obscurité s'installe avec le crépuscule ;
Elle descend dans l'âme aussi qui s'enténèbre ;
Sur le miroir heureux tombe un crêpe funèbre
La clarté, dirait-on, est blessée et recule

Vers la fenêtre où s'offre un linceul de dentelle.
L'ombre est un poison noir, d'une douceur mortelle !
Et voici qu'on frémit d'on ne sait quoi... c'est l'heure
Où le vol libéré des âmes nous effleure ;

Ah ! Quel trouble ! Et les peurs, les peurs dominatrices
Dans les rideaux des lits agitant des fantômes !
Et ces sachets du linge aux sensuels arômes !
Et les lampes, là-bas, rouvrant leurs cicatrices,

Qui vont recommencer à faire saigner l'ombre !
Mais l'ombre se défend contre les lampes frêles,
Epaississant dans les angles sa force sombre
- On écoute les moucherons griller leurs ailes... -

Et l'on soupçonne, à voir mourir les bestioles,
Que c'est l'obscurité qui se venge ainsi d'elles
Pour avoir aimé mieux que ses noires fioles
Le soleil qui revit dans les lampes fidèles !

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