La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée...
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Description

Voyagez en lisant le poème "La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée." écrit par Charles SAINTE-BEUVE et publié en 1837. Ce poète de France est né en 1804, mort en 1869. "La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée." de SAINTE-BEUVE est un poème classique faisant partie du recueil Pensées d'Août. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de SAINTE-BEUVE, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée.".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1837
Nombre de lectures 11
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée...

La voilà, pauvre mère, à Paris arrivée
Avec ses deux enfants, sa fidèle couvée !
Veuve, et chaste, et sévère, et toute au deuil pieux,
Elle les a, seize ans, élevés sous ses yeux
En province, en sa ville immense et solitaire,
Déserte à voir, muette autant qu'un monastère,
Où croît l'herbe au pavé, la triste fleur au mur,
Au coeur le souvenir long, sérieux et sûr.
Mais aujourd'hui qu'il faut que son fils se décide
A quelque état, jeune homme et docile et timide.
Elle n'a pas osé le laisser seul venir ;
Elle le veut encor sous son aile tenir ;
Elle veut le garder de toute impure atteinte,
Veiller en lui toujours l'image qu'elle a peinte
(Sainte image d'un père !), et les devoirs écrits
Et la pudeur puisée à des foyers chéris ;
Elle est venue. En vain chez sa fille innocente,
L'ennui s'émeut parfois d'une compagne absente,
Et l'habitude aimée agite son lien :
La mère, elle est sans plainte et ne regrette rien.
Mais si son fils, dehors qu'appelle quelque étude,
Est sorti trop long-temps pour son inquiétude,
Si le soir, auprès d'elle, il rentre un peu plus tard,
Sous sa question simple observez son regard !
Pauvre mère! elle est sûre, et pourtant sa voix tremble.
ô trésor de douleurs, - de bonheurs tout ensemble !
Car, passé ce moment, et le calme remis,
Comme aux soirs de province, avec quelques amis
Retrouvés ici même, elle jouit d'entendre
(Cachant du doigt ses pleurs) sa fille, voix si tendre,
Légère, qui s'anime en éclat argenté,
Au piano, - le seul meuble avec eux apporté.

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