Nostalgie de soleil
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Nostalgie de soleil

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Description

Voyagez en lisant le poème "Nostalgie de soleil" écrit par Maurice Rollinat (1846-1903) en 1899. "Nostalgie de soleil" de Rollinat est un poème classique extrait de Paysages et paysans. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Nostalgie de soleil et l’imprimer depuis chez vous !
En téléchargeant le PDF du poème de Rollinat, vous pourrez faire une fiche ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Nostalgie de soleil".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1899
Nombre de lectures 13
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Nostalgie de soleil.

Quel poète évoquera le rose des bruyères,
Le lézard des vieux murs, la mouche des étangs,
Et le petit rayon qui vient, tout le beau temps,
Rire au carreau crasseux de la vieille chaumière ?

Les végétaux chambrés, le fleuri, la verdure
De ces jardins vitrés plus chauds que des maisons
Et tout le trompe-l'œil des tapis, des tentures
Voulant singer les rocs, les arbres, les gazons,

Accusent mieux, l'hiver, leur piteuse imposture
Alors que l'on regrette avec tant de douleur
Le soleil qui faisait éclater la couleur,
Flamber le verdoîment dans toute la nature !

Hélas ! bien avant l'heure où l'astre roi, l'été,
De sa pourpre de sang rend les plaines rougies,
Dès l'automne déjà s'impose la clarté
Des mélancoliques bougies.

Tout seul, à leur lueur si blême,
On a l'air de veiller un mort.
Sans compter que, parfois encor,
On dirait presque — horreur suprême ! —
Que ce défunt-là c'est soi-même.

Chaque retour d'hiver cause un frisson nouveau
Avec ce jour de crépuscule,
Ce sol humide de caveau
Où nul insecte ne circule
Et qui paraît sous l'ombre abaisser son niveau.
Au dur tic tac de la pendule
Le corps moisit, se caille ainsi que le cerveau.
Nos jours plus obscurcis devant le bois qui brûle
Dévident l'incertain de leur maigre écheveau.

Mais que le froid sèche ou s'endorme,
Et que le ciel s'allume, alors ! tout se transforme
En notre âme, ce sphinx inquiet, noir problème,
Louche énigme pour elle-même
Dans sa prison d'humanité !
Pour cette renfermée, au ténébreux martyre,
Le Soleil, c'est le bon sourire,
C'est l'œil compatissant de la Fatalité !



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