Sur l amour de la patrie
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Sur l'amour de la patrie

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Description

Découvrez le poème "Sur l'amour de la patrie" écrit par Cardinal de BERNIS. Ce poète de France est né en 1715, mort en 1794. "Sur l'amour de la patrie" de de BERNIS est un poème classique. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de de BERNIS, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Sur l'amour de la patrie".

Informations

Publié par
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Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Sur l'amour de la patrie

Je vous salue, ô terre où le ciel m'a fait naître,
Lieux où le jour pour moi commença de paraître,
Quand l'astre du berger, brillant d'un feu nouveau,
De ses premiers rayons éclaira mon berceau !
Je revois cette plaine où des arbres antiques
Couronnent les dehors de nos maisons rustiques,
Arbres, témoins vivants de la faveur des cieux,
Dont la feuille nourrit ces vers industrieux
Qui tirent de leur sein notre espoir, notre joie,
Et pour nous enrichir s'enferment dans leur soie.
Trésor du laboureur, ornement du berger,
L'olive sous mes yeux s'unit à l'oranger.
Que j'aime à contempler ces montagnes bleuâtres
Qui forment devant moi de longs amphithéâtres,
Où l'hiver règne encor quand la blonde Cérès
De l'or de ses cheveux a couvert nos guérets !
Qu'il m'est doux de revoir sur des rives fertiles
Le Rhône ouvrir ses bras pour séparer nos îles,
Et, ramassant enfin ses trésors dispersés,
Blanchir un pont bâti sur ses flots courroucés ;
D'admirer au couchant ces vignes renommées
Qui courbent en festons leurs grappes parfumées ;
Tandis que vers le nord des chênes toujours verts
Affrontent le tonnerre et bravent les hivers !

Je te salue encore, ô ma chère patrie !
Mes esprits sont émus ; et mon âme attendrie
Échappe avec transport au trouble des palais,
Pour chercher dans ton sein l'innocence et la paix.
C'est donc sous ces lambris qu'ont vécu mes ancêtres !
Justes pour leurs voisins, fidèles à leurs maîtres,
Ils venaient décorer ces balcons abattus,
Embellir ces jardins, asiles des vertus,
Où sur des bancs de fleurs, sous une treille inculte
Ils oubliaient la cour et bravaient son tumulte !
Chaque objet frappe, éveille et satisfait mes sens ;
Je reconnais les dieux au plaisir que je sens.
Non, l'air n'est point ailleurs si pur, l'onde si claire ;
Le saphir brille moins que le ciel qui m'éclaire ;
Et l'on ne voit qu'ici, dans tout son appareil,
Lever, luire, monter, et tomber le soleil.

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