Toute nue
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Description

Évadez-vous en lisant le poème "Toute nue" écrit par Germain Nouveau et publié en 1885. Ce poète est né en 1851, mort en 1920. "Toute nue" de Nouveau est un poème classique extrait de Valentines. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
Avec le poème de Nouveau, vous pourrez faire une fiche ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Toute nue".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1885
Nombre de lectures 5
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Toute nue.

xxxxxxxxxxxxxxxxxIl y a plus de faiblesse que de raison
xxxxxxxxxxxxxxxxxÀ être humiliés de ce qui nous manque.
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxVauvenargues.


Or, je suppose que nous sommes,
Madame, dans votre salon :
On parle chiffres, rentes, sommes :
« Je suis le plus pauvre des hommes,
J'ai dans ma bourse un seul doublon »,

Vous dis-je, tout-à-coup, sans cause.
Cela vous fait ouvrir les yeux,
Et vous me dites, un peu... rose ;
« Que c'est bête, un homme qui pose
Pour être pauvre et que c'est vieux !

Posez plutôt pour être riche,
Ce sera tout aussi hideux ;
Mais dès l'instant que l'on s'affiche,
Il vaut encor mieux, ... » Je m'en fiche !
Je veux, moi, poser pour les deux,

« Comment, pour les deux ? » Mais, sans doute ;
Supposons qu'à travers les bois
Nous ayons l'une et l'autre route.
Ou bien... deux cloches... qu'on écoute...
Pour toutes les deux à la fois.

Oui, pour deux qui seraient comme une
Au bourg de Fouilly-les-merdeux,
Dans le clocher de la Commune ;
Laquelle, n'étant pas commune,
Serait, je dis bien, comme deux.

Ou comme cent, ou comme mille...
Ça dépend de la qualité.
Mon doublon, lui, n'est point débile,
Et les marchandes de la ville
L'ont trouvé bon, en vérité.

« Mais, si vous aviez la paire, est-ce
Que cela... ne vous dirait rien ? »
Si !... j'en ferais part... à la Presse ;
À la condition expresse
Que je conserverais le mien.

Car, une quelconque, de paire,
Serait-elle trois avec six
Zéros, alignés par Ampère,
Je m'en fous comme de mon père,
S'il s'en fout comme de son fils.

« Vous allez trop loin, prenez garde !
On pourrait se moquer de vous.
Vous criez plus fort que la garde.
Voyez, je crois qu'on nous regarde.
— Puisque je vous dis : je m'en fou ! »

Et tenez ! sortons... dans la rue,
Ou mieux... dans votre appartement,
Vous pourriez faire, toute nue,
Si vous le passiez en revue,
Baisser les yeux au régiment !

Eh bien ! pour vous donner la preuve,
Que je ne suis rien qu'un... doublon,
Quand vous seriez pucelle ou veuve,
Nous allons le f... à l'épreuve.
. . . . . . . . . . . . . . . .

Quand je vous dis, il est très bon.



.

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