Un présage
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Description

Découvrez le poème "Un présage" écrit par Marceline Desbordes-Valmore et publié en 1843. Ce poète est né en 1786, mort en 1859. "Un présage" de Desbordes-Valmore est un poème classique extrait de Bouquets et prières. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de Desbordes-Valmore, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Un présage".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1843
Nombre de lectures 9
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Un présage.

J'ai vu dans l'air passer deux ailes blanches :
Est-ce pour moi que ce présage a lui ?
J'entends chanter tout un nid dans les branches :
Trop de bonheur me menace aujourd'hui !
Pour le braver je suis trop faible encore.
Arrêtez-vous, ambassadeurs des cieux !
L'épi fléchit, que trop de soleil dore :
Bonheur, bonheur, ne venez pas encore ;
Éclairez-moi, ne brûlez pas mes yeux !
Tournée au nord une cage est si sombre !
Dieu l'ouvre-t-il aux plaintes de l'oiseau,
L'aile incertaine, avant de quitter l'ombre,
Hésite et plane au-dessus du réseau.
La liberté cause un brillant vertige,
L'anneau tombé gêne encor pour courir.
Survivra-t-on si ce n'est qu'un prestige ?
L'âme recule à l'aspect du prodige :
Fût-ce de joie, on a peur de mourir !
Mais ce bouquet apparu sur ma porte
Dit-il assez ce que j'entends tout bas ?
Dernier rayon d'une âme presque morte,
Premier amour, vous ne mourez donc pas ?
Ces fleurs toujours m'annonçaient sa présence,
C'était son nom quand il allait venir.
Comme on s'aimait dans ce temps d'innocence !
Comme un rameau rouvre toute l'absence !
Que de parfums sortent du souvenir !
Je ne sais pas d'où souffle l'espérance,
Mais je l'entends rire au fond de mes pleurs.
Dieu ! Qu'elle est fraîche où brûlait la souffrance !
Que son haleine étanche de douleurs !
Passante ailée au coin du toit blottie,
Y rattachant ses fils longs et dorés,
Grâce à son vol, ma force est avertie :
Bonheur ! Bonheur ! Je ne suis pas sortie ;
J'attends le ciel ; c'est vous, bonheur : entrez !



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