#Bref 2
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Description



Pas vraiment de sens à faire quoi que ce soit, je crois qu'au fond y'a plus qu'à sombrer dans le désarroi, pas vraiment le temps de maintenir les idées, j'crois que je ne parviens pas à focaliser mes pensées sur les actes données, visiblement banalisé de tout sentiments dépossédé, bon à jeter

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Publié le 16 août 2014
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Pas vraiment de sens à faire quoi que ce soit, je crois qu'au fond y'a plus qu'à sombrer dans le désarroi, pas vraiment le temps de maintenir les idées, j'crois que je ne parviens pas à focaliser mes pensées sur les actes données, visiblement banalisé de tout sentiments dépossédé, bon à jeter comme un vulgaire sac papier. Je traîne ma carcasse sur un monde terne et factice, ultime supplice quand je lève les yeux au ciel, ramène tes suppliques là où elles s'appliquent et laisse moi crever 10 dansmon hospice. Je traîne ma carcasse croulante vieille comme le monde en comptant chaque seconde, quand les ombres même me fuient, j'traîne la mort vers là où je suis. J'laisse des traînées d'un vieux gars aseptisé, crevant la rue et le pavé, chien mondain et clodo vandalisé, les empreintes sur les murs et dur-dur quand j'cogne sur l'oreiller, j'rigole et j'm'imole, j'suis une traînée de poudre avec le feu au cul, rien à dire quand mama se tire avec les morceaux de ma tirelire, continue à dire que le monde s'écroule alors qu'chaque jour le matin se lève et avec lui son lot d'emmerdes. C'est moi l'vieux sur le banc d'à côté, gueule ouverte, mâchoire serrée, j'suis en train de clamser. Nique sa mère, j'vois les gens qui passent, fustige les rîtes, même les chiens glapissent et suivent le rythme, les yeux qui coulent un peu trop vite, j'vois, j'vois le temps qui s'irrite, la bave aux lèvres, signe que j'mérite ma place au premier rang sur la scène des plus grands perdants, désespérant 20 sentimentalismeœuvre en chœur sur le chant du malheur, cœur du risque, aux plaintes faméliques, risque que tout ce chambranle prenne la panique, j'reviens de loin mais j'suis pas fataliste juste les pinceaux qui peignent sur une toile maléfique. J'veux pas te faire croire aux grandes histoires comme dans les films, car là j'trace ma trame triste façon triptyque, pas d'boulevard scintillants où les yeux te piquent, juste une mer indocile où j'me perds par moments, échoué sur les grèves face à la peur. Mon cœur s'ouvre et se ferme, j'suis une huître sans pépite, juste les pupilles qui brillent et s'expliquent sur des pourquoi sans comment, fermement décidé à quitter ces rivages où sont passés les âges, trop de temps à écouter les louanges d'un monde ou ma tombe côtoie déjà les combles. J'passe le plus clair de ma mort à trouver le temps de vivre, plutôt qu'à courber l'échine, j'me lance dans l'air du temps, la rage au ventre, les yeux aux vents, prêt à me prendre une tempête sur le coin 30 d'lagueule, l'étincelle qui surgit d'mon œil, pupille close et tiroir fermé, lancé dans l'espace à un moment donné, j'rigole seul face aux puissants d'ce monde et laisse parler mon temps comme chaque seconde crève sur ma montre, horizon brouillé comme déjà rêvé, j'crève sur mon banc, j'crève sur mon banc, sous les yeux des passants, patients impatients ils n'en perdent pas une miette, alors que ce corps froid et gris s'en va quelque part.
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