L homme à la Yachika
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L'homme à la "Yashica"Par: M'Hamed LaabaliFormé juste après l'indépendance, le gouvernement national avait, comme on continue à le répéter jusqu'à présent, du pain sur la planche. En effet, durant des années d'occupation, le colonisateur n'avait investi que dans les secteurs vitaux pour la métropole, laissant complètement les indigènes patauger dans leurs innombrables problèmes. Le jour où la jeune république recouvra son indépendance, les tenants des rennes de l'Etat, dont la plupart d'entre eux collaboraient sérieusement et consciencieusement avec les occupants, déclaraient dans les interminables meetings qu'ils tenaient fréquemment sur les places publiques et dans les campagnes, que l'ennemi n'avait fait que voler leurs richesses, qu'il était donc temps de lui montrer ce que le mot « patriotisme » signifiait, qu'il fallait serrer les rangs et faire preuve d'abnégation, afin de venir a bout de toutes les difficultés.Pour donner un coup de fouet à l'économie nationale afin qu'elle démarre sur de solides bases, les responsables encouragèrent les Initiatives Personnelles (IP) (Une sorte de PME mais à l'Africaine), en exonérant, et c'était la moindre des choses, les futurs promoteurs de beaucoup de taxes y compris les droits de douane.

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Publié le 27 mai 2012
Nombre de lectures 78
Langue Français

Extrait

L'homme à la "Yashica"
Par: M'Hamed Laabali
Formé juste après l'indépendance, le gouvernement national avait, comme on continue à le
répéter jusqu'à présent, du pain sur la planche. En effet, durant des années d'occupation, le
colonisateur n'avait investi que dans les secteurs vitaux pour la métropole, laissant
complètement les indigènes patauger dans leurs innombrables problèmes. Le jour où la jeune
république recouvra son indépendance, les tenants des rennes de l'Etat, dont la plupart d'entre
eux collaboraient sérieusement et consciencieusement avec les occupants, déclaraient dans les
interminables meetings qu'ils tenaient fréquemment sur les places publiques et dans les
campagnes, que l'ennemi n'avait fait que voler leurs richesses, qu'il était donc temps de lui
montrer ce que le mot « patriotisme » signifiait, qu'il fallait serrer les rangs et faire preuve
d'abnégation, afin de venir a bout de toutes les difficultés.
Pour donner un coup de fouet à l'économie nationale afin qu'elle démarre sur de solides bases,
les responsables encouragèrent les Initiatives Personnelles (IP) (Une sorte de PME mais à
l'Africaine), en exonérant, et c'était la moindre des choses, les futurs promoteurs de beaucoup
de taxes y compris les droits de douane.
Certains patriotes, qui avaient amassé de l'argent en contre partie des valeureux services
qu'ils rendaient au colonisateur, sautèrent sur l'occasion et se lancèrent dans les affaires (le mot
business n'avait pas encore fait sa traversée méditerranéenne vers l'Afrique). Ils s'intéressèrent,
en toute logique, à l'import de produits de première nécessité pour la nation, produits qui
allaient d'un vieux véhicule qui ne démarrait plus à un poste de radio ramassé dans une
décharge publique européenne et qui ne nécessitaient que quelques fils et une main d'œuvre
qualifiée pour les remettre en marche. Et c'est ainsi qu'on découvrit fortuitement que la main
d'œuvre qualifiée, qui devait réparer les postes de radios glanés dans les différentes décharges
Européennes, et les véhicules achetés à la casse, manquait au pays. Il fallait donc construire
des écoles pour former le citoyen de l'avenir, celui qui serait apte à réparer un poste de radio
sans se soucier de la décharge dont il provenait ou de faire redémarrer un véhicule moribond.
Malheureusement, l'État n'avait pas les moyens d'offrir un banc à tous les enfants en âge de
scolarisation, d'autant plus que le pays détenait haut la main le record du taux de natalité. Il
fallait donc que le secteur privé prenne en charge une bonne partie de la population
scolarisable.
Passés maîtres dans l'art de l'improvisation en politique, les dirigeants de la République
Libre trouvèrent une fois de plus une échappatoire qui leur nécessita quelques prouesses et des
contorsions plus ou moins dangereuses. Le slogan « Investissez dans l'enseignement, et
reposez-vous tranquillement ! », galvanisé par les orateurs avant-gardistes de la nouvelle
politique contorsionniste du pays, fit son effet : Beaucoup de fidèles serviteurs répondirent
présents à cette séduisante publicité et se lancèrent corps et âmes dans le domaine de
l'enseignement privé. Ce secteur encore vierge promettait d'alléchants bénéfices, vu que l'État
avait, encore une fois, dispensé ces jeunes établissements éducatifs de toute taxe.
Partout dans le pays, des locaux de tout genre et de toute superficie se transformèrent en un
clin d'œil en écoles. Les frais de scolarisation variaient d'une ville à l'autre, d'un quartier à
l'autre, d'un hameau à l'autre. La concurrence battait son plein même au niveau des
programmes et des matières enseignées. Les rares écoles dirigées par des catholiques furent
rachetées par ces nouveaux investisseurs et reconverties en établissements privés.
Une fois cette infrastructure mise sur pied, on se rendit compte alors de l'insuffisance des
enseignants. Mais étant donné que le public scolarisé n'exigeait pas de professeurs bien
qualifiés, les recruteurs du personnel négligèrent les rares diplômés et se contentèrent de gens
qui avaient glané quelques savoirs désordonnés et obsolètes en temps de colonisation.
Cette période de trouble fonctionnel fut bénéfique pour M. Truc, puisqu'il parvint à dénicher
un poste important dans l'un des prestigieux établissements de la ville.
A l'âge de quatorze ans, M. truc était encore en CM2-B. Il tripla cette classe fatale et fut
gentiment renvoyé dans la rue. Il sillonna quelques années la ville et sa banlieue dans l'espoir
de trouver un travail, mais les dieux de l'embauche n'avaient jamais pris au sérieux ses prières.
Le malheureux se résigna alors et opta pour un travail artistico libéral.
Sa carrière débuta le jour où il rencontra un marin hongrois qui lui vendit un appareil photo
d'occasion. C'était un « Yashica ». L'engin venait directement des usines soviétiques.
Fier de sa nouvelle acquisition, M. Truc commença à parcourir la ville et ses jardins publics,
en tout sens, à la recherche de couples amoureux qui voudraient bien immortaliser une pause.
Malheureusement cette activité ne fut pas rentable et l'homme à la « Yashica » usait jusqu'à
quatre chaussures par ans. Des amis lui suggérèrent d'aller proposer ses services aux
établissements publics. Il prit un nouvel élan et se spécialisa dans la photo du public scolaire.
Hélas il était écrit que M. Truc ne connaîtrait jamais la gloire dans ce domaine : Les photos
tirées dans l'unique laboratoire de la ville et payées à l'avance ne se vendaient pas. Les
intéressés se contentaient d'y jeter un coup d'œil et les remettaient en souriant au maudit
artiste.
« -Que faire monsieur le juge ? Déclara M. Truc, la mort dans l'âme. J'ai donc commencé à
contacter des établissements scolaires à la recherche d'un emploi.
- Quel emploi ? lui demanda le juge, un homme obèse d'une trentaine d'années, au visage
rubicond.
-Un poste d'instituteur ou de surveillant général, monsieur le juge. Un truc qui me permet de
gagner un peu d'argent.
- Mais vous n'avez pas de diplôme à ce que je vois.
- Je montrais à mes éventuels recruteurs quelques photos de classes que j'avais prises
auparavant en leur disant que j'avais bien enseigné dans ces écoles
- Continuez, continuez, dit le juge en feuilletant le volumineux dossier de M. Truc.
- Voilà, monsieur le juge, j'ai contacté au moins une douzaine d'écoles … »
Beaucoup de propriétaires de ces établissements privés résistèrent héroïquement à
l'artillerie lourde mais contre façonnée de M. Truc. L'ex photographe était souvent congédié
brutalement par les portiers, parfois sous la menace et les injures.
Pourtant un jour, grâce à sa ténacité, il parvint à ses fins et fut embauché en tant que dirigeant
dans une école privée.
Comme personne ne s'était présenté pour le poste de directeur, resté vacant depuis deux
ans, le propriétaire de l'établissement, un ex-marchand de grains, pour qui le personnel ne
représentait qu'un ensemble d'ouvriers qui devaient appliquer ses décisions, finit par nommer
l'ex-photographe à ce poste sensible. Il croyait avoir fait une bonne affaire.
Trois jours après avoir pris son service en tant que dirigeant pédagogique, les élèves de la
classe du CM2-B lui collèrent le sobriquet de M. Truc.
Habillé toujours d'un long manteau noir et portant des baskets bleu foncé, cet
homme corpulent ne cessait d'arpenter les couloirs. Il improvisait rapidement des solutions aux
nombreux problèmes qui surgissaient quotidiennement dans l'établissement.
Malheureusement, lesdites solutions se transformaient, à leur tour, en vrais problèmes
inextricables frôlant parfois la catastrophe. Insensible aux dégâts qu'il causait au bon
fonctionnement de l'école, M. Truc persistait à distribuer des ordres d'une manière policière. Il
ne pouvait pas prononcer une seule phrase sans user de ce mot polyvalent, mais vide de sens: «
truc » ; si bien que beaucoup de ses interlocuteurs avaient souvent du mal à le comprendre.
Ainsi, on l'entendait le long de la journée dire des phrases du genre : « Dis au truc là de se
mettre en rang », « Va porter ce truc à mon bureau et pose-le avec les autres trucs ».
Avec le temps, ce nouveau responsable commençait à recevoir les parents d'élèves pour
les informer du travail de leurs progénitures. Il n'omettait pas de faire de temps en temps des
digressions pour évoquer la cherté de la vie. S'il voyait que ses interlocuteurs s'intéressaient à
son discours, il développait davantage ses idées en les illustrant d'exemples tirés de son propre
quotidien. La conversation virait alors à un monologue pathétique.
Avant de repartir, beaucoup de parents lui glissaient un petit billet « Pour acheter quelque
chose aux enfants ! ».
Très touchées, certaines mères quittaient le bureau de M. Truc en s'essuyant les yeux.
Cette période, d'une vingtaine d'années, fut l'âge d'or de la carrière de l'ex-photographe.
Avec son salaire et l'argent qu'il glanait auprès des parents d'élèves, son mode de vie avait
sensiblement changé. Il se permettait même, le soir avant de rentrer chez lui, d'aller prendre
quelques bières chez madame Paoletta, une portugaise qui tenait un bistrot sale et très étroit au
centre de la ville. Il osait, quand l'alcool faisait son effet, la courtiser en lui récitant des poèmes
en arabe, langue que l'Européenne ne comprenait pas malgré les longues années qu'elle avait
passées au pays.
Heureusement, aucun des parents d'élèves ne fréquentait ce bar crasseux.
Le juge interrompit inopinément M. Truc et le somma d'aller directement aux faits dont
il était accusé.
« -Comment avez-vous commencé à avoir des relations, disons intimes, avec certaines
institutrices ?
-Ce sont elles qui me provoquaient, monsieur le juge.
- Comment cela ?
- Je faisais mon travail de la manière la plus normale et la plus consciencieuse. Je contrôlais
les cahiers de textes, les cahiers des élèves bien que je ne comprenne pas grand chose à ces
trucs là. Il m'arrivait même de faire parfois des remarques aux professeurs sur les points qui
me paraissaient importants. Avec le temps, certaines femmes professeurs ont commencé à se
rendre fréquemment dans mon bureau pour me demander mon avis sur tel ou tel truc.
Habillées coquettement et maquillées comme elles étaient, un jour, monsieur le juge, j'ai fini
par craquer et j'ai commencé à leur faire comprendre que je pouvais fermer les yeux sur leur
rendement insuffisant moyennant un petit plaisir éphémère et qui ne nécessitait pas beaucoup
d'efforts de leur part.
- Ces institutrices ne travaillaient donc pas bien en classe avec leurs élèves, résuma le juge.
- Bien au contraire, monsieur le juge, mais je leur demandais de préparer davantage de leçons
et d'exercices. Je vous jure, monsieur le juge que, ces femmes n'ont adopté cette stratégie que
pour me séduire et me détourner de mes responsabilités. Je ne suis qu'une victime d'un
complot bien monté.
- Et où se passaient vos ébats amoureux ? demanda le juge dont la voix devenait de plus en
plus sèche.
- Dans mon bureau. Il n'a qu'une seule fenêtre qui donne sur la rue. J'ai fait installer un truc à
cause des rayons du soleil qui me gênent quand je lis.
- Ou quand vous admirez vos proies, ajouta le juge. Continuez !
- J'avais fait savoir à tout le corps enseignant que je ne peux recevoir qu'un instituteur ou une
institutrice à la fois. Généralement quand une femme venait me voir, je fermais la porte à clé «
pour que personne ne nous dérange » leur répétais-je.
- Soyez précis monsieur ! Est-ce que ces femmes qui vous ont séduit comme vous prétendez
étaient consentantes ?
- Non monsieur le juge. Comme vous savez, le patron pouvait les renvoyer à tout moment.
Elles avaient donc peur de perdre leurs emplois.
- C'est un abus de pouvoir dans ce cas là, précisa le juge.
- Je suis victime monsieur.
- Parlez- moi des élèves dont vous avez abusé.
- Trois garçons et une fillette, monsieur le juge ».
Il cita leurs noms tout en détaillant pour chaque cas comment il avait procédé pour l'attirer
dans ses pièges. Toute altercation d'un élève avec le personnel de l'établissement, toute
absence non justifiée, toute mauvaise note obtenue lors d'un contrôle nécessitaient une
entrevue avec M. Truc. Celui-ci commençait toujours ces rencontres par des menaces. Il
affirmait aux jeunes apprenants qu'il ne pouvait pas ne pas signaler leurs comportements
anormaux ou leur rendement qui laissait à désirer à leurs parents et finissait toujours son
entretien par une question ambiguë : « Qu'est-ce que tu me proposes en échange, si je ferme
les yeux sur ce que tu as fait ? ».
Pour ne pas s'attirer la foudre de leurs parents, certains élèves étaient prêts à tout sacrifier :
argent, goûters, stylos et parfois même des téléphones portables. Les plus réticents se voyaient
menacés d'exclusion. Alors ils obtempéraient et payaient la rançon comme leurs camarades.
Que son butin soit consistant ou maigre, M. Truc se résignait enfin à relâcher ses otages tout
en caressant leurs cheveux et en les conseillant de ne pas récidiver. Mais avec le temps, les
caresses qui semblaient naïves se transformaient en attouchements flagrants de certaines
parties des corps des jeunes élèves pour aboutir enfin à l'acte le plus abject qui puisse être
commis.
Une mignonne fillette de douze ans avait l'habitude de le saluer chaque matin en l'embrassant
sur ses joues flasques.
Désirant tirer le maximum de plaisir de ce délicieux baiser, l'ex- homme à la Yashika l'informa
que les élèves assidus et bien élevés devaient saluer leur directeur deux fois par jour, le matin
en arrivant à l'école et le soir avant de la quitter. « Ce geste relève de l'éducation civique »,
prétendait-il.
Et en petite fille assidue et bien élevée, elle ne manqua pas d'appliquer rigoureusement cette
loi. On la voyait souvent, le soir après les cours, en train de chercher M. Truc pour lui dire au
revoir. Ce dernier avait pris l'habitude de rester dans son bureau à l'heure de la sortie des
classes, pour que la petite fille vienne appliquer, en toute tranquillité, ses lèvres fines sur son
visage joufflu. Assis sur son large fauteuil pivotant, il la prenait sur ses genoux et commençait
à lui réciter des chansons.
Un soir d'hiver, comme il pleuvait très fort, la fillette fut obligée de rester à l'abri dans le
bureau de M. Truc. Au fur et à mesure qu'il lui chantait un refrain, sa respiration devenait
difficile et saccadée. Ce jour là, il franchit le cap et passa sans vergogne à l'acte le plus
abjecte.
- « Vous avez certainement abusé d'autres garçons, déclara le juge, en laissant paraître un
certain malaise dans sa voix.
- Non monsieur le juge, il n'y a que ces quatre élèves dont je vous ai parlé
- Vous souvenez- vous d'un garçon nommé X qui a passé seulement une courte période dans
votre établissement, il y a de cela une vingtaine d'années ?
- X ?! X ?! , oui, je m'en souviens. Il travaillait très bien, malheureusement il ne voulait plus
continuer ses études chez nous. Ses parents ont beau essayé de le raisonner mais sans succès.
- Avez-vous abusé de cet élève qui travaillait très bien comme vous dites, cria le juge en fixant
M. Truc d'un regard plein de haine.
- J'ai tenté plusieurs fois, mais c'était peine perdue. Il était fort de caractères et me menaçait
même d'aller raconter tout ce que je lui disais à ses parents. J'avais donc peur, alors je l'ai
laissé tranquille.
- Cet élève qui travaillait très bien et qui vous menaçait de tout dire à ses parents n'est autre
que l'homme qui vous juge aujourd'hui ».
M. Truc s'affala. Son visage devint livide. Des gouttelettes de sueur sillonnaient son
visage boursouflé. Il se voyait déjà finir le reste de sa vie avec des criminels et des bandits
dans l'une des prisons inhumaines du pays. Le monde carcéral avec sa violence, sa
promiscuité, ses dépravations, ses perversions envahit sa mémoire. Il sourit à l'idée qu'il allait
peut être subir le même sort que ses victimes.
La sentence fut lourde. M. Truc écopa de quinze ans de prison ferme. Beaucoup de
gens présents dans la salle furent satisfaits du verdict. Certains prédirent même que l'homme à
la « Yashica » ne reverrait jamais plus le monde libre.
Ce fut un coup dur pour l’établissement.
Ce fut un coup dur pour tous les établissements.
L’histoire de M. Truc n’était qu’une petite goutte dans un océan d’injustice, de perversité,
d’avidité.
Mais l’esprit des citoyens est court.
Ils oublièrent rapidement M. Truc.
Quant aux propriétaires des écoles privées, ils survécurent à cette crise et continuèrent à faire
appel à des Trucs pour faire tourner leurs établissements. Les lauréats de ces écoles ne
trouvèrent pas d’emploi. La réparation des véhicules ou des postes de radio n’eut aucun
succès. La formation ne fut qu’un désastre.
On opta pour une nouvelle forme de formation. Des centres de qualification professionnelle
furent créés. Une appellation séduisante. On devait former des jeunes capables de réparer des
ordinateurs, des téléphones portables, des I Pod, des IPad, des I Phones.
Bien que ces engins n’existent pas encore dans le pays, les responsables tenaient à ce que les
jeunes se tiennent prêts pour la transition vers l’ère technologique du vingt-deuxième siècle.
M. LAABALI
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