La Cousine Bette
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La Cousine Bette

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Langue Français
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La Cousine Bette
Honoré de Balzac
1847
I - X | XI - XX | XXI - XXX | XXXI - XL | XLI - L | LI - LX | LXI - LXX | LXXI - LXXX |
LXXXI - XC | XCI - C | CI - CX | CXI - CXX | CXXI - CXXX | CXXXI - fin
Sommaire :
I. Où la passion va-t-elle se nicher ?
II. De beau-père à belle-mère
III. Josépha
IV. Attendrissement subit du parfumeur
V. Comment on peut marier les belles filles sans fortune
VI. Le capitaine perd la bataille
VII. Une belle vie de femme
VIII. Hortense
IX. Un caractère de vieille fille
X. L’amoureux de Bette
XI. Entre vieille et jeune fille
XII. M. Le Baron Hector Hulot d’Ervy
XIII. Le Louvre
XIV. Où l’on voit que les jolies femmes se trouvent sous les pas des libertins
comme les dupes vont au-devant des fripons
XV. Le ménage Marneffe
XVI. La mansarde des artistes
XVII. Histoire d’un exilé
XVIII. Aventure d’une araignée qui trouve dans sa toile une belle mouche trop
grosse pour elle
XIX. Comment on se quitte au treizième arrondissement
XX. Une de perdue, une de retrouvée
XXI. Le roman de la fille
XXII. Laissez faire les jeunes filles
XXIII. Une entrevue
XXIV. Où le hasard, qui se permet souvent des romans vrais, mène trop bien
les choses pour qu’elles aillent longtemps ainsi
XXV. Stratégie de Marneffe
XXVI. Terrible indiscrétion
XXVII. Confidences suprêmes
XXVIII. Transformation de la Bette
XXIX. De la vie et des opinions de M. Crevel
XXX. Suite du précédent
XXXI. Dernière tentative de Caliban sur Ariel
XXXII. La vengeance manquée
XXXIII. Comment se font beaucoup de contrats de mariage
XXXIV. Un magnifique exemplaire de séide
XXXV. Où la queue des romans ordinaires se trouve au milieu de cette
histoire trop véridique, assez anacréontique et terriblement morale
XXXVI. Les deux nouvelles mariées
XXXVII. Réflexions morales sur l’immoralité
XXXVIII. Où l’on voit l’effet des opinions de Crevel
XXXIX. Le bel Hulot démantelé
XL. Une des sept plaies de Paris
XLI. Espérances de la cousine Bette
XLII. A quelles extrémités les libertins réduisent leurs femmes légitimes
XLIII. La famille attristée
XLIV. Le dîner
XLV. Un revenant à revenu
XLVI. A quel âge les hommes à bonnes fortunes deviennent jaloux
XLVII. Une première scène de haute comédie féminineXLVIII. Scène digne des loges
XLIX. Deuxième scène de haute comédie féminine
L. Crevel se venge
LI. La petite maison du sieur Crevel
LII. Deux confrères de la grande confrérie des confrères
LIII. Deux vrais enragés buveurs
LIV. Autre vue d’un ménage légitime
LV. Ce qui fait les grands artistes
LVI. Effet de la lune de miel dans les arts
LVII. De la sculpture
LVIII. Où l’on voit la puissance de ce grand dissolvant social, la misère
LIX. Considérations sur les mouches
LX. Une belle entrée
LXI. Des Polonais en général et de Steinbock en particulier
LXII. Commentaires sur l’histoire de Dalila
LXIII. Jeune, artiste et Polonais que vouliez-vous qu’il fit ?
LXIV. Retour au logis
LXV. Le premier coup de poignard
LXVI. La première querelle de la vie conjugale
LXVII. Un soupçon suit toujours le premier coup de poignard
LXVIII. Un enfant trouvé
LXIX. Second père de la chambre Marneffe
LXX. Différence entre la mère et la fille
LXXI. Troisième père de la chambre Marneffe
LXXII. Les cinq pères de l’église Marneffe
LXXIII. Exploitation au père
LXXIV. Un triste bonheur
LXXV. Quels ravages font les madame Marneffe au sein des familles
LXXVI. Résumé de l’histoire des favorites
LXXVII. Audace d’un des cinq pères
LXXVIII. Autre sommation
LXXIX. La porte au nez
LXXX. Un réveil
LXXXI. Son, recoupe et recoupette
LXXXII. Opération chirurgicale
LXXXIII. Réflexions morales
LXXXIV. Fructus Belli, tout retombe sur le ministère de la guerre
LXXXV. Autre désastre
LXXXVI. Autre toilette
LXXXVII. Une courtisane sublime
LXXXVIII. Crevel professe
LXXXIX. Où la fausse courtisane se révèle une sainte
XC. Autre guitare
XCI. Un trait du maréchal Hulot
XCII. La mercuriale du prince
XCIII. Très court duel entre le maréchal Hulot, comte de Forzheim, et Son
Excellence monseigneur le maréchal Cottin, prince de Wissembourg, duc
d’Orfano, ministre de la guerre.
XCIV. Théorie des canards
XCV. La mercuriale du frère
XCVI. Un bel enterrement
XCVII. Départ du père prodigue
XCVIII. Où Josépha disparaît
XCIX. Une agrafe
C. Le legs du Maréchal
CI. Grands changements
CII. L’Epée de Damoclès
CIII. L’ami du baron Hulot
CIV. Le vice et la vertu
CV. Liquidation de la maison Thoul et Bijou
CVI. L’ange et le démon chassant de compagnie
CVII. Autre démon
CVIII. La police
CIX. Changement du père Thoul en père Thorec
CX. Une scène de famille
CXI. Une autre scène de famille
CXII. Effet de chantage
CXIII. Combabus
CXIV. Un dîner de lorettes
XV. Où l’on voit Mme Nourrisson à l’ouvrage
CXVI. Ce qu’est une petite maison en 1840CXVII. Dernière scène de haute comédie féminine
CXVIII. La vengeance tombe sur Valérie
CXIX. Le frère quêteur
CXX. Propos de médecin
CXXI. Le doigt de Dieu et celui du Brésilien
CXXII. Le dernier mot de Valérie
CXXIII. Les derniers mots de Crevel
CXXIV. Un des cotés de la spéculation
CXXV. Où l’on ne dit pas pourquoi tous les fumistes de Paris sont Italiens
CXXVI. La nouvelle Atala tout aussi sauvage que l’autre et pas aussi
catholique
CXXVII. Continuation du précédent
CXXVIII. Une reconnaissance
CXXIX. Le dernier mot d’Atala
CXXX. Retour du père prodigue
CXXXI. Eloge de l’oubli
CXXXII. Un dénouement atroce, réel et vrai
La Cousine Bette : 1
I - X | XI - XX | XXI - XXX | XXXI - XL | XLI - L | LI - LX | LXI - LXX | LXXI - LXXX |
LXXXI - XC | XCI - C | CI - CX | CXI - CXX | CXXI - CXXX | CXXXI - fin
I. Où la passion va-t-elle se nicher ?
Vers le milieu du mois de juillet de l’année 1838, une de ces voitures nouvellement
mises en circulation sur les places de Paris et nommées des milords cheminait, rue
de l’Université, portant un gros homme de taille moyenne, en uniforme de capitaine
de la garde nationale.
Dans le nombre de ces Parisiens accusés d’être si spirituels, il s’en trouve qui se
croient infiniment mieux en uniforme que dans leurs habits ordinaires, et qui
supposent chez les femmes des goûts assez dépravés pour imaginer qu’elles
seront favorablement impressionnées à l’aspect d’un bonnet à poil et par le harnais
militaire.
La physionomie de ce capitaine appartenant à la 2e légion respirait un
contentement de lui-même qui faisait resplendir son teint rougeaud et sa figure
passablement joufflue. À cette auréole que la richesse acquise dans le commerce
met au front des boutiquiers retirés, on devinait l’un des élus de Paris, au moins
ancien adjoint de son arrondissement. Aussi, croyez que le ruban de la Légion
d’honneur ne manquait pas sur la poitrine, crânement bombée à la prussienne.
Campé fièrement dans le coin du milord, cet homme décoré laissait errer son
regard sur les passants, qui souvent, à Paris, recueillent ainsi d’agréables sourires
adressés à de beaux yeux absents.
Le milord arrêta dans la partie de la rue comprise entre la rue de Bellechasse et la
rue de Bourgogne, à la porte d’une grande maison nouvellement bâtie sur une
portion de la cour d’un vieil hôtel à jardin. On avait respecté l’hôtel, qui demeurait
dans sa forme primitive au fond de la cour diminuée de moitié.
À la manière seulement dont le capitaine accepta les services du cocher pour
descendre du milord, on eût reconnu le quinquagénaire. Il y a des gestes dont la
franche lourdeur a toute l’indiscrétion d’un acte de naissance. Le capitaine remit
son gant jaune à sa main droite, et, sans rien demander au concierge, se dirigea
vers le perron du rez-de-chaussée de l’hôtel d’un air qui disait : « Elle est à moi ! »
Les portiers de Paris ont le coup d’œil savant, ils n’arrêtent point les gens décorés,
vêtus de bleu, à démarche pesante ; enfin ils connaissent les riches.
Ce rez-de-chaussée était occupé tout entier par M. le baron Hulot d’Ervy,
commissaire ordonnateur sous la République, ancien intendant général d’armée, et
alors directeur d’

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