Les Aventures Singulières de René : "Nuit d Effroi à la Brousse"
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Les Aventures Singulières de René : "Nuit d'Effroi à la Brousse"

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Description

René, docte médecin à la retraite, entreprend de ranger l'atelier de sculpture de sa maison de campagne et d'entreposer ses plus belles oeuvres à l'abri dans un local ayant constitué un cachot. Bien mal lui en prend !

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Publié le 05 mars 2012
Nombre de lectures 110
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Nuit d’effroi à La BROUSSE
 Traduit du patois auvergnat par Jean Paul POIRIER
Éditions de la Corne d’Or
 AVIS AU LECTEUR Le traducteur ne peut affirmer que les lieux et les personnages décrits dans cet ouvrage sont de pure fiction . De même les évènements relatés , pour bizarres qu'ils soient , ne sont pas le fruit de son imagination . Ils lui furent racontés , un soir d'hiver de l'an 1997 , à AMBERT (Puy de Dôme) par un vieil habitant ayant désiré conserver l'anonymat. Le traducteur n'a cherché qu'à retranscrire le plus fidèlement possible cette étrange histoire qui alimente encore aujourd'hui les veillées des familles de toute la contrée , lorsque elles se retrouvent à l'abri de leurs confortables demeures , les nuits de fort orage.
 CHAPITRE 1 Il fut un temps où les vicissitudes de la vie parisienne incitèrent les franciliens à chercher d'autres lieux pour y vivre moins stressés , et plus harmonieusement. René , docte médecin alors proche de la retraite , n'échappa pas à cette soudaine envie de calme reposant , et il trouva en des lieux fort éloignés de St Germain en Laye , où il était domicilié , un havre de paix (du moins le crût-il) , dans les fin-fonds de l'Auvergne à quelques lieues d'Ambert , petite bourgade riche d'un célèbre fromage réputé pour son goût. Là , repérant une confortable demeure notariale ayant jadis abrité la prison de la contrée , il décida d'y fixer dorénavant sa résidence secondaire qu'il aménagea à grand renfort de travaux. S'étant ainsi installé bourgeoisement avec son épouse dans son nouveau patrimoine , René commença à y couler des jours paisibles partagés entre des après-midis de saines promenades champêtres et des soirées au coin du feu de l'imposante cheminée ornant la pièce principale. Les préparatifs de l'emménagement avaient , au début , largement occupé son esprit et son temps , de même que l'établissement de bonnes relations de voisinage avec ce qu'Ambert et ses environs comptaient de notabilités provinciales. De plus , René , dès sa venue , avait su faire partager à ses amis de Saint -Germain-en-Laye son enthousiasme pour ce petit hameau tranquille , les invitant à de joyeuses fins de semaine dans sa nouvelle demeure où ils pouvaient y déguster tout ce que produisait la région de savoureuses victuailles et subtils nectars. Il faut reconnaître que la nouvelle demeure de René était à la fois majestueuse et imposante , avec un corps de bâtiment comportant moult pièces sur deux niveaux , toutes décorées et meublées avec goût par son épouse , et un gigantesque grenier où l'on pouvait encore respirer la senteur des objets surannés ayant jadis appartenu aux occupants des lieux. En enfilade de ce corps principal de bâtiment se trouvait une ancienne bergerie , transformée en atelier , où René pouvait tout à son aise se livrer à l'un de ses violon d'Ingres favori , la « sculpture de rouilles » . Ses créations artistiques s'éparpillaient ici , au gré de sa fantaisie , dans le plus grand des capharnaüms , faisant ressembler les lieux à quelque échoppe de brocanteur où jamais main féminine n'aurait été autorisée à oser s'aventurer. Enfin , et pour compléter l'ensemble , suivait une ancienne grange laissée dans son état d'origine ; c'est dans cette partie de l'imposant domaine que se trouvait située une pièce totalement dépourvue de fenêtres et d'ouvertures à l'exception d'une solide porte y donnant accès , local qui était jadis utilisé par la maréchaussée pour y enfermer , en attente de transfert , les personnes accusées de quelque larcin , voire pire , de divers délits ou crimes.
Cette pièce , véritable cachot , était entièrement vide de tout ameublement si ce n'est deux robustes anneaux de fer ancrés dans le mur , destinés sans doute jadis à supporter au moyen de chaînes une planche de bois devant constituer à la fois le banc et le lit du malheureux qui s'y trouvait enfermé. Durant les premiers temps de son emménagement , René n'attacha pas un grand intérêt à cette sordide carrée qu'il considéra plus comme un témoignage du passé que comme un local susceptible d'être utilisé en lieu de stockage pour matériels et vieux papiers . Mais , au fil des mois, ayant fait le tour de toutes les pièces aménagées de son domaine , et cherchant quelque endroit pour y conserver à l'abri du gel , de la chaleur et de la lumière ses plus belles créations sculpturales , il en vint à penser que cette pièce sèche et vide pourrait très bien faire office de chambre forte. Cette idée s'insinua peu à peu dans son esprit , y prit totalement forme , et René se décida à en faire part à son épouse , un soir au cours duquel cette dernière s'inquiétait de l'état de désordre de son atelier et lui en faisait affectueusement reproche.
« René et ses amis »
 CHAPITRE 2 La nuit portant , comme chacun sait , à réflexion , René se leva le lendemain matin avec la ferme intention de profiter de l'imminente absence de son épouse , devant retourner deux pleines journées en région parisienne en raison de quelque affaire de famille , pour mettre un peu d'ordre dans son atelier , et lui en faire, à son retour, la surprise. Cette dernière à peine partie , René vida entièrement son atelier de toutes ses sculptures qu'il éparpilla provisoirement sur la pelouse sise devant sa maison , et il se livra à une vigoureuse opération de nettoyage des lieux qui l'amena jusqu'à une heure avancée de l'après midi. Il opéra ensuite rapidement le tri de ses oeuvres entre celles destinées à réintégrer l'atelier lui-même et celles plus achevées à ses yeux devant être placées sous haute protection. Puis il commença , par allées et venues successives , à transporter de la pelouse à l'ancien cachot ces dernières , s'éclairant au fur et à mesure que la soirée s'avançait avec une lampe de poche électrique qu'il avait accrochée autour de son cou , au moyen d'une ficelle , ce pour avoir les mains libres de porter ses précieux chefs d' oeuvre. Il est nécessaire de préciser ici , au risque de ne pas bien saisir le déroulement des faits qui vont suivre , que la porte de l'ancien cachot ne comportait qu'une serrure sur sa face extérieure , dans laquelle se trouvait fichée la clef destinée à l'ouvrir , et qu'aucune poignée ne se trouvait sur sa face intérieure , de telle sorte qu'il n'était pas possible , comme d'usage en prison , au brigand qui s'y trouvait enfermé d'ouvrir lui-même de l'intérieur ladite porte et donc de s'échapper. Pour faciliter ses allées et venues les bras chargés , René avait donc laissé ouverte avec son maximum d'amplitude la porte et , par précaution , il l'avait bloquée dans cette position au moyen d'un morceau de bois faisant cale entre sa partie inférieure et le sol. Ainsi , pendant des heures , René chargea et déchargea ses bras de ses sculptures , entrant et sortant de la pièce , s'éclairant du rayon de lumière qui s'échappait de sa lampe suspendue à son cou . La fatigue aidant , ses pas s'alourdissaient et il se prenait lui -même à penser qu'il eût sans doute été préférable qu'il se fût consacré à des créations artistiques moins encombrantes , ce compte tenu du volume et surtout du poids de certaines d'entre elles. Bientôt la nuit fut totalement tombée , le vent se leva , les membres de René commencèrent à s'engourdir et ses yeux à cligner à mesure que s'affaiblissait la lueur de sa lampe de poche. "Courage", se disait-il toutefois , à mesure que la pièce se remplissait et que la pelouse se débarrassait de son volumineux stockage . "Ma peine va bientôt prendre fin, et je pourrai goûter un repos bien mérité dans mon fauteuil préféré devant un bon verre de whisky". Il faut rappeler qu'en Auvergne , terre peuplée d'anciens volcans , les nuits sont fraîches
L’habitat , constitué d’imposantes battisses comportant de solides murs de pierres sèches et de petites fenêtres ornées de massifs volets , est adapté à ces brusques assauts de mauvais temps, et assure un confort d'autant plus douillet que les cheminées sont très larges et conçues pour y faire du feu à toute époque de l'année. L'orage qui s'annonçait ce soir là risquait fort d'être particulièrement violent, et René , qui se voyait gagné par la fatigue , avait hâte de se retrouver au chaud devant sa cheminée . "Enfin la dernière sculpture" pensait René en prenant à bras le corps une majestueuse rouille évoquant la silhouette d'un samouraï se détachant avec prestance de la pelouse sous la clarté de la lune . Cette oeuvre imposante serait son dernier effort contre le froid qui commençait à s'incruster dans tout son corps et cette fatigue qui ne cessait de l'envahir. C'est ce moment que choisit la lampe de René , ainsi arrivé à l'entrée de la chambre forte très encombré par son lourd fardeau , pour s'éteindre brusquement privée de toute énergie électrique . Surpris , René qui se trouvait en équilibre on ne peut plus instable buta alors malencontreusement sur la cale de bois maintenant ouverte la porte et il chuta dans la pièce dont l'huis se referma brusquement avec un claquement sec . Dans sa chute , René se cogna violemment le front contre le samouraï lui -même tombé à terre , et il se retrouva avec douleur les quatre fers en l'air dans la plus totale des obscurités .
« René devant sa maison »
 CHAPITRE 3 Après quelques instants d'étourdissement, le premier réflexe de René fut de chercher sur lui quelque allumette pour s'éclairer. Il se souvint alors avec regret avoir cessé de fumer depuis de nombreuses années et n'avoir en conséquence pas conservé l'habitude de détenir en permanence sur lui cet accessoire qui lui était devenu inutile . Son deuxième réflexe fut de chercher à tâtons la poignée de la porte . Mais il se rappela avec effroi qu'il n'en existait pas à l'intérieur de la pièce. Enfermé !… Il était devenu enfermé à l'instar de ces pauvres bougres amenés jadis par la maréchaussée !. Or cette fois-ci , de maréchaussée il n'y en avait point dans la demeure, et il était totalement seul puisque son épouse était absente, partie le matin même pour St Germain en Laye !. Il fut alors pris de l'envie d'appeler "au secours" en pensant à la seule habitante permanente du petit hameau, sa vieille voisine qui demeurait à quelques pas de sa maison .Toutefois il se rendit compte que cela serait peine perdue , sa voix ne pouvant pas porter chez elle compte tenu de l'épaisseur des murs de leurs demeures respectives. Il comprit qu'il était ainsi enfermé pour au moins …deux jours, le temps que son épouse revienne dans ce village isolé qui les avait charmés par son côté tranquille. Deux jourssans boire et sans manger!. Fichtre, cela n'allait pas être facile à vivre, et René n'osait imaginer dans quel état physique son épouse le retrouverait. Certes il se plaignait parfois des généreuses rondeurs dont la nature l'avait pourvu , songeait à faire régime lorsque il croyait déceler quelque critique dans le regard de ses familiers, avait lui-même exercé sa science médicale en conseillant à la modération alimentaire nombre de ses patients, mais il concevait difficilement d'être entièrement privé de nourriture pendant deux jours consécutifs . Ne risquait-il pas d'en mourir ?. En sage, il tenta de calmer son angoisse , s'assit par terre en tamponnant avec son mouchoir le sang qui coulait de son front, fit contre mauvaise fortune bon cœur, s'armant de patience et se souvenant de l'adage "qui dort dîne" il décida de chercher le sommeil. Il y réussit quelque peu, fatigué par tant d'efforts, à moitié allongé sur le sol rugueux de sa geôle, la tête appuyée sur une sculpture, les jambes repliées en chien de fusil. L'angoisse qui avait accéléré le rythme de son cœur semblait se dissiper désormais, et il n'entendait plus qu'au dehors le bruissement du vent dans les arbres qui allait s'amplifiant par vagues successives et régulières un peu comme le bruit d'un train tracté par une antique locomotive à vapeur. Et il s'endormit .
 CHAPITRE 4 Soudain René , dont le sommeil au fil des ans était devenu fragile , se réveilla à moitié dans le noir ayant cru déceler un cri à proche proximité de lui. A demi conscient , il tenta de regarder autour de lui et sa vue commençant à s'habituer à l'obscurité qui l'entourait , il entrevit puis reconnu les formes des diverses rouilles entreposées par lui dans le local. Il se rendit compte que dehors l'orage avait atteint son point culminant , et qu'en plus du vent qui soufflait bruyamment et faisait claquer les volets de sa demeure , la pluie ou même la grêle devaient tomber. Il distinguait les éclats du tonnerre bien qu'il fut dans l'impossibilité de voir les éclairs de la foudre tant sa chambre forte était hermétiquement close. Et il lui sembla , en cet instant , que les silhouettes des sculptures éparses autour de lui avaient été commedéplacées.Prenant cela pour une hallucination due à sa fatigue et à sa faim , il n'y prêta qu'une modeste attention et tenta de se rendormir , malgré le bruit du dehors , dans la position qui était la sienne avant son réveil. Mais il dut en changer , car il ne retrouva pas sur le champs la sculpture sur laquelle il avait reposé sa tête. S'étant ainsi rendormi tant bien que mal , il fut sorti à nouveau brusquement de son sommeil par , cette fois-ci , un horrible tumulte semblant provenir tout droit de l'enfer. Complètement réveillé d'un coup , il entendit clairement des plaintes , des cris d'effroi , mais surtout il sentit de réelles présences à ses cotés qui lui firent se rendre comptequ'il n'était plus seuldans la pièce. Alors , y regardant de plus près , René vit nettement dans la quasi pénombrebougerles choses qui l'entouraient. Le plus stupéfiant que ses yeux percevaient était son samouraï qui marchait et levait son sabre , encerclé par ses dragons qui tiraient des langues énormes en grimaçant ,et ses volatiles qui tournoyaient au dessus de sa tête. Tout ce remue-ménage ne se contentait pas de s'agiter , car à l'intérieur de la geôle , le vacarme était devenu de plus en plus assourdissant , martelant les oreilles de René et lui occasionnant un mal de tête insupportable. Prenant soudain conscience de ce qui se déroulait réellement autour de lui René sentit brusquement ses cheveux se dresser sur sa tête , la frayeur s'emparant d'un seul coup de tout son être , et il se demanda s'il n'était pas en train de sombrer dans la folie . Il n'arrivait pas à comprendre à la suite de quel maléfice toutesses sculptures avaient pris vieet se déplaçaient ainsi bruyamment comme des automates. Cette aberration pour son esprit cartésien lui faisait redouter quelque intervention surnaturelle et tous les vieux démons qu'il avait par maturité refoulés au fond de son mental ressurgissaient de son subconscient et venaient d'un bloc faire s'écrouler toutes ses certitudes .
Il voyait , malgré la quasi obscurité de la pièce , son samouraï agiter son sabre avec frénésie , éventrant des torses , disloquant des corps , faisant tomber des têtes et des membres , provoquant un amoncellement horrible de métal déchiré vivant tout dégoulinant de rouille. Il entendait les râles et les cris poussés par toutes ses créatures totalement paniquées qui se bousculaient , trébuchaient , se tordaient devant la furie dévastatrice du samouraï. L'épouvante de René atteignit son paroxysme lorsque la forme sombre et agressive du samouraï , avançant et remuant son sabre avec la précision d'un couperet tournoyant , s'approcha de plus en plus près de lui .
Le Samouraï (sculpture de René)
 CHAPITRE 5 A cet instant du récit , il faut reconnaître que René n'était pas homme à être désarçonné devant l'adversité . Souvent il s'était trouvé dans des situations fâcheuses , soit que son intégrité physique fut menacée , soit pire , que quelque esprit frondeur ne cherchât à le provoquer. Mais dans chacune de ces circonstances , René avait toujours su faire montre de gentillesse et de diplomatie , s'évitant ainsi de s'en livrer au sort des armes et trouvant une issue honorable à une querelle vite désamorcée. Or les évènements qui se déroulaient cette nuit là dans cette geôle de sa demeure dépassaient largement son entendement , et il ne pouvait espérer trouver dans le dialogue le moyen de sauver sa vie. L'attitude de son samouraï ne lui laissait entrevoir aucune issue , tant les gestes de ce guerrier , maniant son sabre avec une précision toute mécanique et sans bouche délier , l'épouvantaient. Devant cette menace , et par pur réflexe , René recula le plus possible malgré l'encombrement de la pièce jusqu'au mur du fond opposé à l'entrée . Puis cherchant quelque appui , sa main trouva par hasard l'un des anneaux scellés dans le mur . René s'y cramponna le mieux qu'il put , et , s'arque boutant dans un geste de défense , il projeta en avant de toutes ses forces ses deux jambes en direction du samouraï qui s'avançait sur lui sabre levé , l'atteignant avec ses pieds au niveau de la poitrine. Le samouraï se retrouva propulsé brutalement en arrière contre la porte d'entrée qui , sous le choc , s'ouvrit brusquement .... éclairant par là même de la clarté de l'aube naissante la geôle dans laquelle René était resté enfermé . En tombant le sabre du samouraï se tordit curieusement quasiment à angle droit , enlevant toute prestance à ce guerrier et le faisant ressembler à une caricature drôlesque. Encore paniqué , René se dirigea promptement vers la sortie , enjambant le samouraï , et rejoignit sain et sauf la pelouse. Il y reprit peu à peu ses esprits , n'entendant plus aucun son du vacarme qui l'avait réveillé auparavant , s'apercevant qu'avec le soleil matinal l'orage de la nuit avait disparu. Revenant sur ses pas , et examinant de près la porte de sa geôle , René constata que le pêne de la serrure était resté bloqué en position ouverte . Il prit ainsi conscience qu'il n'avait jamais été véritablement emprisonné , une simple pression de l'intérieur pouvant ouvrir la porte .De surcroît , aucune de ses sculptures n'avait subi le moindre dommage ... à l'exception du sabre de son samouraï !. René n'avait-il , en définitive , fait qu'un horrible cauchemar ? . Nul ne saurait l'affirmer , et surtout pas René qui n'en fut pas totalement certain . Même aujourd'hui , il n’arrive pas à s'en convaincre car , après réflexion , il en doute encore.
ÉPILOGUEDepuis les évènements de cette singulière nuit , qu'il s'est bien gardé de dévoiler à quiconque (même à son épouse) , René ne peut s'empêcher de s'interroger lorsque l'un de ses amis regarde avec une mine quelque peu dubitative son curieux samouraï au sabre tordu . Sans doute , songe René , ce guerrier a-t-il dû livrer une bien terrible bataille avant de m'avoir été ainsirévélé, figé , dans sa rouille.En tous cas , si d'aventure vous passez voir René dans sa résidence secondaire , n'insistez pas pour qu'il vous fasse visiter l'ancienne geôle de sa demeure , dût-elle y renfermer précieusement les plus splendides de ses sculptures .
« La grange et la pelouse de René »
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