Louise Erdrich - Le pique-nique des orphelins

Jean-François Ponge

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Note de lecture

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• Publié par: ponge
• Publié le: 21 mars 2020
• Nombre de lectures: 4
• Langue: Français

Extrait

Louise Erdrich - Le pique-nique des orphelins

Une note de lecture par Jean-François Ponge

AutaŶt j’avais ĠtĠ eŶthousiaste à la leĐtuƌe de "La Đhoƌale des ŵaîtƌes ďouĐheƌs" et "Ce Ƌui a dĠvoƌĠ Ŷos Đœuƌs", autaŶt "Le pique-nique des orphelins" Ŷe ŵ’a pas aĐĐƌoĐhĠ. Cette saga, Ƌui s’Ġtale suƌ cinquante ans de la vie de Mary Adare, bouchère dans une petite ville (imaginaire) du Dakota du Nord, embrasse de nombreux personnages, tous de la famille de Mary ou ayant eu des liens avec elle. Ils s’edžpriment chacun à leur tour, avec leur façon particulière, un procédé littéraire que les critiques ne manqueront pas de taxer de "faulknérien" mais auquel nous nous sommes bien habitués depuis la parution duĐĠlğďƌe "Le ďƌuit et la fuƌeuƌ". L’iŶtĠƌġt du livƌe ne réside donc pas dans l’hoŵŵage ƌeŶdu ďieŶ iŶvoloŶtaiƌeŵeŶt à FaulkŶeƌ ŵais daŶs le ĐaƌaĐtğƌe oƌigiŶal de Đes ġtƌes ballottés par un destin hors du commun, un destin facétieuxƋui les a ŵeŶĠs ďieŶ loiŶ de Đe Ƌu’ils espéraient. Hélas, ce qui aurait pu être une analyse au scalpel de cette Amérique profonde, écartelée entre progrès et tradition, que Louise Erdrich excelle à disséquer, devient une sorte de galerie des monstres, taŶt le fiĐhu ĐaƌaĐtğƌe des peƌsoŶŶages ƌeŶd iŵpossiďle de s’LJ attaĐheƌ. OŶ pouƌƌait sans peine les taxer de "caractériels" et les vouer aux gémonies tant ils rendent aux autres la vie iŵpossiďle. De Ƌuel poids l’auteuƌe a-t-elle voulu se débarrasser en écrivant ce roman, original certes, mais dépourvu de tout message et surtout, dansl’aĐĐuŵulatioŶ de ses edžĐğs, de toute relation avec le monde réel ?