Rêver d écrire (Texte finaliste, niveau collégial, Grands Prix Littéraires Journal Le Nord 2012)
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Rêver d'écrire (Texte finaliste, niveau collégial, Grands Prix Littéraires Journal Le Nord 2012)

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Description

LE GOÛT D’ÉCRIRE Depuis le balcon de ma maison de campagne, je contemple mes chevaux, au champ près de l’écurie. Grisonné comme moi par la vie, Zolo, mon grand Irish Wolfhound, bien étendu de tout son long près de ma chaise, semble partager la même vision.

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Publié le 05 mai 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

LE GOÛT D’ÉCRIRE
Depuis le balcon de ma maison de campagne, je contemple mes chevaux, au champ près de l’écurie.Grisonné comme moi par la vie, Zolo, mon grand Irish Wolfhound, bien étendu de tout son long près de ma chaise, semble partager la même vision. Une petite brise vient adoucir la pesanteur de cette chaleur de juillet 2030.Je me laisse emporter dans mes souvenirs, ceux-là même qui m’ont portés jusqu’ici.Je viens de terminer l’écriture de monseptième roman. Ma jauge d’inspiration est presqu’à zéro. Elle remontera bien avec l’arrivée de l’automne, cette saison qui me nourrit année après année.
Toute cette grande aventure a débuté il y a 20 ans lorsque je me croyais inutile, que j’errais dans la folie d’une société insipide en quête d’une identité collective. J’eus le désir de faire plus, d’avoir moi-même une identité propre. Je n’avais comme bagage qu’une mince instructionde troisième secondaire. L’on n’allait pas bien loin du temps où l’on tentait de forcer les jeunes à demeurer sur les bancs de l’école. Les entreprises exigeaient en général au minimum un cinquième secondaire. Il y avait certes de petits emplois, mais ils n’offraient que de maigres salaires, pire encore, la mort de l’âme.
Je pris la décision de terminer mes études secondaires aux adultes et de poursuivre au niveau collégial. Ce dont je ne me doutais pas, c’est que le simple fait de former ce projet dans mon esprit avais libéré quelque chose d’enfoui profondément dans celui-ci: le goût d’écrire, de raconter. J’avais des chosesà dire. Je me préparais à mes études, j’anticipais ma réussite. Fomentant ce projet depuis des mois, il vint aux oreilles de bien des gens qui me connaissaient. Cette idée séduisit quelque uns d’entre eux qui emboitèrent le pas à ma suite.
Toute cette aventure déclencha en moi une cascade d’idées qui volaient de tous bords, tous côtés. J’entrepris l’écriture d’un livre, d’une histoire qui me permettrait dedirece que je pensais au monde entier. J’allais enfin exister.
À force de travail et d’acharnement, sans oublier le support considérable du corps professoral, d’enseignants ayant à cœur la réussite de leurs élèves, qui savaient donner la connaissance, la transmettre à chacun selon leurs particularités et leurs personnalités propre, j’ai terminé mes études secondaires, puis collégiales pour, finalement, m’intéresser aux études universitaire en Art et Lettres. D’une personne peu significative, à mes yeux, je devins quelqu’un de bien utile à la société, mais bien plus encore pour moi-même.
J’ai l’ai publié ce livre, puis un autre et un autre. La providence a voulu que les lecteurs me livrent leur amour, ils ont aimé. Ainsi donc, moi et bien d’autres, croyons avoir rendu le monde meilleur.
La cloche du début des cours se fit entendre. Il était l’heure du retour en classe. Je sortis de mes rêves et alla m’assoir à mon pupitre afin de pouvoir écrire, dans 20 ans, cette histoire.
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