The life is a dream, but to dream is not to live.(suite 3)
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Publié le 19 août 2011
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Langue Français

Extrait

Scène 3: Qui s'y frotte s'y cloute.
Je bus la tasse. En rouvrant les yeux c'était flou, et je me sentais m'enfoncer. Je mis
quelques secondes pour comprendre que je venais de tomber dans une piscine par le plus
grand des miracles. J'essayais de nager mais j'avais le katana qui s'était entravé dans mon
dos portant lui-même le sac. Et mon kunaï dans la main ne m'aidait pas non plus.
Après quelques tripatouillages je réussis à atteindre le bord de la piscine. Je m'affalais
ventre à terre et jambes dans l'eau et fis une petite pause pour reprendre mon souffle et
mes émotions. Quelque chose m’agrippa le pied depuis la piscine et me tira dedans. En
me retournant j'aperçus une nuée sanglante s'échappant de la main m'ayant attrapé. Je
compris aussitôt et décidai d'utiliser des moyens plus radicaux. Je tirai tout mon corps,
quelque peu endolori, jusqu'à avoir les pied hors de l'eau, la main n'opposant que peu de
résistance suivit. Je relevais la jambe et coinça le dos de sa main contre le carreau avec
mon pied. Je saisis mon couteau et trancha sans émotion ses veines de deux coups. La
main lâcha lentement sa prise et coula. Il fut dommage de recourir à ce moyen pensais-
je, mais c'était ma dernière solution pour ne pas avoir de difficulté à me sauver. Elle dut
enlever ses moufles avant car je ne les voyais pas flotter dans la piscine
A présent j'étais dans un petit jardin. Par où pouvais-je fuir sans être remarqué ? Je
tentai ma chance avec une maison à baie vitrée. J'étais trempé et chacun de mes pas
faisait un «flac» ou «flouch», ce qui était non seulement désagréable mais en plus
signalait ma position à d'éventuelles oreilles toutes ouïes. J'avançais comme font les
militaires, le bras droit plié avec le poing renfermant mon couteau pointé juste devant
moi. J'étais à l’affût, tous mes sens en alertes. Je traversais la maison sans danger et
m’arrêtais à la porte qui, je supposais, donnait sur la rue. Je l'ouvris doucement et jetai un
œil dans l’entrebâillement. Il n'y avait personne. Je passais la tête en dehors pour repérer
de potentiel présences ennemies. Personne... Sauf la voiture rose moche que j'avais vue
auparavant depuis la cuisine, mais elle était vide heureusement. Je m'approchais
légèrement pour observer un peu si la voiture avait une autre particularité que cette
horrible couleur. L'intérieur était propre et pleins de cartons.
Un bruit attira mon attention, il restait une folle sur mon toit ! Mais elle me tournait le
dos. Elle se penchait pour ramasser quelque chose semblait-t-il. En s'accroupissant elle
perdit l'équilibre et s'étala de tout son long sur celui-ci. J’étouffais un gloussement et dû
me pincer pour ne pas craquer. Sauf qu'elle fit tomber plusieurs tuiles lors de son
trébuchement dessus, provoquant un fracas épouvantable. Certaines tombèrent sur la
bagnole et déclencha son alarme de celle-ci. Dans les secondes suivantes trois filles
apparurent depuis le bout de la rue. Je ne pus m’empêcher de pousser un juron et pris
mes jambes à mon cou.
Je détalais dans le premier croisement de rues et couru aussi vite que possible, j'entendis
l'alarme s’arrêter et un moteur démarrer. Si elles me poursuivaient en voiture je serais
perdant d'avance, mais l'avantage contre une voiture c'est la mobilité. J'arrivais au
croisement d'une nouvelle rue, droite ; gauche ou tout droit ?
A droite je risquais de me faire rattraper par d'autres filles non loin de la maison, à
gauche je rejoignais une route à grande circulation, les boulevards, très mauvaise idée.
Mais tout droit n'y avait-t-il pas une impasse ? La voiture fit son entrée, et je décidais
d'aller tout droit, espérant que je ne me bloquerais pas bêtement sur l'empressement du
choix que j'ai retenu.
Le véhicule ne tarda pas à me rattraper, je sautai par dessus le capot d'une voiture garée
pour esquiver l'attaque frontale qu'elles me lancèrent. Manquant de peu de me prendre
en plein visage une poubelle que j'esquivai tant bien que mal, je faillis perdre l'équilibre
momentanément. Je repris aussitôt ma course et couru à travers la zone résidentielle, la
voiture pouvait toujours me suivre mais avec difficultés compte tenu du nombre de
véhicules garés. Une vitre prés de laquelle je passais explosa sous l'impact d'une balle et
d'autres sifflèrent dans les alentours, pulvérisant des pots de fleurs et d'autres vitres. Je
dus courir à travers des jardins pour éviter de me faire toucher, je courais tellement dans
tous les sens que je trébuchais sur une boîte à outils, qui s'ouvra en roulant. Des outils et
des instruments en tout genres sortirent, ce qui me donna une idée. Je ramassai trois
boites de clous et repris ma fuite dans les jardins. La voiture ayant quelque peu perdu ma
trace avait reculé pensant que j’avais fait demi-tour, alléluia !! Elles ne sont pas futées !
En sortant de la zone d'habitation j'ouvris et déversais le contenu d'une boîte de gros
clous sur le seul passage amenant à me rejoindre. Je courus jusqu'au cul-de-sac dont je
me souvenais finalement. Par chance, je me souvins aussi qu'il existait un passage pour
piétons entre un bâtiment de particuliers et un autre privé. Un bruit de pneu crevé
raisonna dans le couloir de pierre, mon plan avait fonctionné ?! Je déversais les deux
dernières boites sur une bonne partie du début du corridor et fuyais ultimement. Je
commençais à être fatigué et ne supportais plus les habits mouillés qui me collaient à la
peau. Mes affaires dans mon sac étaient-elles endommagées ? L'alimentaire sûrement.
Zut, bouger dans tous les sens me donnait une faim de rapace ! Je sortais du passage et
couru dans la direction opposée des boulevards. Je me dirigeais vers une rue très
fréquentée, normalement, donc j'étais aux aguets tel un loup redoutant un opportun
chasseur. La rue étant déserte je passais sans demander mon reste. Après quelques
minutes calmes j'obtempérais pour une pause pour faire un bilan, je rentrai dans un
HLM qui était au coin d'une rue.
J'entrais l'arme au poing dans le petit hall, tout était calme, je regardais bien autour de
moi chaque détail du hall, il y avait peu à voir mais ne sait-on jamais... Les escaliers
étaient moyens, marbrés et luisants. Ils s'imposaient entre des murs graniteux usés de
couleur blanche pâle ayant des portes de bois laqués plantées entre. J'entrais d'un coup
de pied dans l'appartement du concierge, qui fut vide lui aussi ?! Je lâchais un peu ma
garde plus par fatigue plutôt que par envie. Être poursuivi était nouveau pour moi, et
pour être franc, je ne m'attendais pas à ça... Je pris toutes les clés des appartements de
son grand trousseau et montais jusqu'au dernier étage, c'est-à-dire le 5éme. J'ouvrais la
porte sans coup de pied, pour changer, mais avec la clé et entra dans un appartement
plutôt sympathique, le sol était en pierre blanche vernie de couleurs mélangées entre la
craie et l'argent. Chacun de mes pas étaient légèrement bruyants. Je fis le tour de
l'appartement et je n'y trouvai personne à mon plus grand bonheur, vive les vacances ! Je
fis le point. Mon sac était complètement trempé et l'intérieur n'était guère plus épargné.
Les gâteaux foutus, l'oasis était sauvée, certains de mes objets aussi mais d'autres non.
Toutes mes armes blanches humides. Je sortais le contenu de mon sac sur le canapé et
retirai mon haut pour
trouver des affaires sèches et propres dans l'appartement. Je
trouvais un tee-shirt à ma taille ainsi qu'un pantalon. Je gardais sur moi mon caleçon, le
reste fut mis à sécher tout comme mes biens. J'approchais du balcon et regardai un
moment la pluie s’alourdir dans la rue. Quelques gouttes parvinrent à s'écraser contre la
vitre et finir leurs courses dans l'évacuation des eaux du balcon. Mon ventre gargouillait,
quelle heure était-il ? Je regardais ma montre et je vis 6h, c'était plus tôt que d'habitude
mais je m'en fichais pas mal compte tenu des événements. J'ouvris le frigo et vis qu'il y a
avait presque que des légumes, créant quoi qu'il en soit, une grosse déception car je
pouvais manger de tout mais les légumes en dernier. Après d'intensives recherches dans
la cuisine j'eus un plaisir inestimable d'adolescent. J'avais trouvé des chips. Certes j'en
tiendrai pas compte pour un repas, petit déjeuner en plus. Je me fit une salade avec les
restes et ajouta quelques morceaux de viandes congelées opportunément comestibles. En
même temps que je cuisinais je réfléchissais à tout ce qui m'était arrivé depuis mon lever.
Comment est-ce arrivé ? Pourquoi moi ? Ou était passée ma famille ? Ça allait durer
encore longtemps ?
Que de questions attendant leur réponse... Mais je pouvais être sûr de ne pas
abandonner, pour rien au monde je ne voulais être le cobaye de ces tarées avant tout, et
puis je voulais retrouver une vie normale ! Voir ma famille, ma chérie, mes amis, tout
ça ! Je ne pense pas que le lycée me manquerait personnellement, mais tout de même...
J'aimerais tellement mieux comprendre de quoi il s'agit ce rituel ? Il consistait à me
sacrifier pour un Dieu imaginaire ?
Un coup de tonnerre faisant trembler l'appartement me fit sursauter et manqua de me
flanquer le contenu de la poêle sur la gueule. Les nuages lâchaient de grosses gouttes à
présent, ce qui achèverait de brouiller les pistes pour me retrouver. Le repas fut prêt, et
je ne fis pas de quartier dans mon assiette. Pendant une heure je réfléchissais sur le
comment du pourquoi, peut-être même plus d'une heure car l'orage s'entendait de moins
en moins. Je regardais depuis plusieurs minutes la bille d'acier que j'avais ramassée chez
moi. C'était une bille ovale avec des gravures de fleurs de lys opposées de manières
symétrique. Elle était lourde et sa surface légèrement granuleuse. Je la tournais et la
retournais mais je ne voyais vraiment pas à quoi elle pouvait servir... Je la déposai sur la
petite table basse du salon. Un chouette salon d'ailleurs ! Son propriétaire avait du goût,
le salon était en thème noir et blanc et c'était très réussi. Le sol comportait un tapis à
poils gros noirs très agréable supportant un canapé en cuir noir en face de la table et
deux fauteuils en cuir noir eux aussi déposés en arc de cercle autour de la table qui était
en verre poli avec des barreaux noirs chromés. Le tout disposé pour pouvoir regarder
dans l'écran plasma sur un petit meuble blanc plein de livres, de cd, DvD et de
décorations diverses.
J'étais en bug, mon regard vaquait et je me laissais aller sur le canapé et tira sur moi une
couverture qui traînait là comme couverture improvisée. J'avais mal à la tête et une
boule au ventre. Plus le temps passait et plus je perdais confiance en mon avenir.
Qu'allait-il porter comme fruits ? En récolterai-je quelque chose...? Mes paupières
s’alourdissaient au fur et à mesure que je pensais au malheur qui était en train de
s’abattre et se fermèrent pour m'envoyer dans un autre monde.
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