Dmitri Sergueïevitch Merejkovski - Pierre et Alexis
Une note de lecture par Jean-François Ponge
Saint-Pétersbourg, une ville de rêve, visitée par des millions de personnes en admiration devant ces architectures épurées, si belles sous la lumière du nord. Mais sait-oŶ Ƌu’il s’agissait au dĠpaƌt d’une folie, le ƌġve d’uŶ ƌoi dĠŵeŶt, Pieƌƌe, dit "Le GƌaŶd", Đapaďle d’aďattƌe lui-même à la hache un sapin centenaire comme de couper les têtes de ceux qui lui résistent. Parmi ceux-ci, son fils Alexis, grand buveurdevaŶt l’ÉteƌŶelmais amoureux de la tradition et aimé du peuple russe. Pierre va rapidement voireŶ lui uŶ ƌival, Ƌu’il devƌa ĠliŵiŶeƌ s’il Ŷe se souŵet pas. Un roman étrange, plein de bruit et de fureur, hanté par le mysticisme religieux mais ne reniant pas le naturalismede l’ĠpoƋue. Le ŵĠlaŶge intimed’ĠpaŶĐheŵeŶtsaffectueux et de pratiques cruelles, pƌopƌe à l’âŵe ƌusse (on pense à un certain Joseph Staline, digne héritier de notre tsar de toutes les Russies), est au Đœuƌ de Đe ƌĠĐit envoûtaŶt où l’oŶ espğƌe toujouƌs, ŵġŵe si l’oŶ sait Ƌue Đ’est eŶ vaiŶ, Ƌue la ƌaisoŶ va fiŶiƌ paƌ l’eŵpoƌteƌsur la folie…