Que la peste soit....
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Description

une autre vision de l'histoire. l'épisode de la peste noire au 14 ème siècle

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Publié le 23 août 2012
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Quelapestesoit......
Il était une fois un petit village tranquille du nord de la bretagne, ce lieu dont nous comptons le récit se nomme kregadwarvor, ce qui en langue bretonne signifie coquillages de haute mer. Les anciens racontent qu’il y a des centaines de lune de celà, au alentour de l’an 1348, la peste noire sévissait en europe, les gens mouraient par miliers, et kregadwavor n’avait pas échappé au carnage. La maladie avait tout d’abord emporté la femme du Maheu, un pauvre hère qui gagnait sa vie tant bien que mal en rendant service à droite et à gauche, puis ce fut le fils du paysan, le boulanger, en moins de deux ans une trentaine de personnes sur les 100 habitants que comptaient le village étaient décédées. Pour tous les symptômes étaient les mêmes, il y avait tout d’abord une ou deux boursouflures énormes sur la peau, le plus généralement au niveau des jambes, ensuite une fatigue intense accompagné de fortes fièvre, la gangraine qui s’installait dans les doigts, et enfin la mort. Rien ne pouvait endiguer le terrible fléaux, et on ne peut pas dire que l’on n’a pas trouvé par faute d’avoir essayé. Le premier à proposer une solution fût le curé, le jeune calotin fraîchement arrivé au village proposa de chasser le malin en organisant une procession à la vierge de la mer située à quelques lieues de l’église, en bordure de la falaise d’aval. L’idée parut plutôt intéressante, les villageois se réunirent donc le dimanche suivant à l’entrée de l’église, quelques hommes plus fort sortirent la statue de sainte Rita, et on entama la procession dans les rues du village. Le curé en tête avec son encensoir qu’il faisait tourner en prononcant quelques paroles bénites en latin, ensuite venaient les enfants de coeur avec les flambeaux bénits, les notables bien en évidence suivit de leurs serfs et serviteurs, le gros du pelotton composé des grenouilles de bénitier, directement talonnés par le commun des paroisiens, et enfin ceux qui ne croyaient pas plus que celà, mais qui espéraient quand même que le bon dieu et ses ouailles auraient peut-être raison de ce fléau qui tuait sans faire de distinction. Le cortège fit trois fois le tour de l’église avant de traverser la place, et de s’engager dans le petit chemin qui longe la valleuse, et conduit à la chapelle de la vierge de la mer. C’est là que chaque marin qui se rendait en mer, qu’il soit croyant ou laïque, devait se rendre avant chaque embarquement. La vierge de la mer avait le pouvoir de protéger toute embarcation, d’éloigner la tempête, et de conjurer le
mauvais sort. C’est aussi auprès d’elle que les femmes des marins venaient prier lorsque leur mari partis en mer tardaient à revenir. Tout ce petit monde arriva, non sans peine au pied de l’édifice bénit, le prêtre récita quelques psaumes bénits, et ensuite plus rien. Sainte Rita rejoint sa place sur son socle dans l’église, mais elle ne fit pas le miracle tant attendu, les villageois continuèrent à mourir. Certains dans d’affreuses souffrances, d’autres dans une prostration presque étrange, comme si pour eux la mort était une évidence. Quelques mois passèrent, avec leur lots de décès, puis des voix commencèrent à gronder du fond des campagnes, le peuple voulait que justice soit faite, si le mal ne pouvait être endigué, il fallait châtier celui ou ceux par qui il était arrivé. Et àkregadwarvor on savait que le mal venait des cacou, ces étrangers vagabonds, parfois membres de la communauté des gens du voyage, qui volent les poules, et empoisonnent les puits. Les notables qui avaient de moins en moins de mains d’oeuvre pour travailler dans leur champs décidèrent dans finir définitivement avec ce mal que même les docteurs ne pouvaient arrêter par des saignées, ou des applications de sangsues. Ils décidèrent de se réunir dans la salle des mariages jouxtant la mairie, et de faire l’exemple en se rendant justice eux même. On décida donc en comité restraint que se serait la troupe de gitans qui venait de s’installer dans le village voisin qui ferait l’objet de la vengance populaire. La résolution fût acceptée par quatre voix contre une. Le seul qui eut une petite lueur d'humanité fut notre bon curé. Mais il eut beau clamer à qui voulait l'entendre que le pape Clément 6 avait accordé sa protection aux juifs, gens du voyage, cacous,et autres étrangers. On lui conseilla poliment de réserver ses opinions pour ses sermonts du dimanche, et de ne pas interférer dans les décisions municipales. A la sortie de la salle une petite foule s’était amassée. Quelques badeaux plus curieux avaient collé l’oreille à la porte et quand les notables sortirent, l’information était déjà connue au fin fond des terres. C’est une salve d’applaudissement qui acceuilli la décision funestre. Comme le peuple était chaud, ils décidèrent de partir sur le champ. C’est donc fourche à la main que le village presque tout entier pris le chemin du village voisin.Arrivé sur place, ils firent une véritable écatombe au sein des roulottes, tuant, massacrant, piquant, égorgeant. Mais deux mois après le massacre la mort faisait toujours son chemin. Le peuple était désemparé. C’est à cette époque que les
idées les plus loufoques firent leur apparition, certain dans le village parlèrent de fin du monde, mais ce qui frappa le plus ce fut l’augmentation du prix des denrées de base. Comme les propriétaires terriens avaient toujours de moins en moins de travailleurs aux champs, ils devaient payer plus pour débaucher de nouveaux travailleurs, et augmenter le prix de leur produits pour pouvoir s’en sortir. On raconte même qu’un riche agriculteur d’une contrée voisine a dû affranchir ses serfs pour leur demander de travailler plus et de sauver son exploitation. En janvier 1351 l’hiver fut particulièrement froid, c’est cette année que les gens purent vérifier le fameux dicton selon lequel le froid tue tout. En effet l’endémie de peste enregistra cet hiver là un magnifique recul. Mais ce ne fut qu’un espoir de faible durée, avec le printemps, l’arrivée des beaux jours, et le retour du soleil l’épidémie repris de plus belle. Il faudra attendra l’année 1352 pour que le mal décide de s’en aller, pour une raison encore inconnue. Mais rassurez vous la grande faucheuse n’est pas morte, elle est juste endormie, la peste noire va faire d’autres apparitions dans l’histoire, elle sera peut-être moins médiatisée que lors de son apparition en 1348, elle sera autand, voir même plus destructrice.
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