L’Exposition Universelle de ϭ9ϬϬ, avec ses 48 millions de visiteurs, célèbre par son déferlement de trouvailles architecturales et d’attractions en tout genre (le Trottoir Roulant, la Grande Roue, le Métropolitain), sert de cadre à cet énième opus des enquêtes de Victor Legris. On y retrouve notre libraire-détective, affublé de son beau-frère Joseph, à la recherche d’un tueur à la flèche, qui s’en prend à des visiteurs venus d’Outre-Atlantique. On va de surprise en surprise, dans un mystère qui ne cesse de s’épaissir tant les protagonistes sont habiles à se grimer et se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. On tente d’aďord de se retrouver dans ce labyrinthe savamment conçu pour égarer les limiers les plus perspicaces, et puis on finit par s’abandonner à l’atmosphère langoureuse du Paris de la Belle Époque, admirablement rendue à l’aide de savoureuses aneĐdotes. Comme dans les toiles des nabis, où le cadre s’avère aussi important que le sujet…