Cyriel Buysse C'était ainsi... bibebook Cyriel Buysse C'était ainsi... Un texte du domaine public. Une édition libre. bbiibbeebbooookk www.bibebook.com A mon fils Qui connaît la Flandre Qui comprend l’esprit de la Flandre QQuuii aaiimmee llaa FFllaannddrree q q Partie 1 q q 1Chapitre ’huilerie et la minoterie de M. de Beule formaient un groupe de vieux bâtiments, à côté d’un beau grand jardin. Un rentier du village y demeuraitL jadis. La maison d’habitation était en bordure de la rue ; et les bâtisses, qui plus tard allaient devenir une fabrique, étaient alors une sorte d’asile abritant des vieillards et nécessiteux. Le grand jardin les séparait de la maison du rentier, et de la rue ils avaient leur chemin d’accès. A la mort du rentier, M. de Beule avait acquis le tout. Il y installa sa fabrique, d’abord modestement, puis l’agrandit peu à peu, jusqu’à ce qu’elle absorbât toutes les vieilles maisonnettes. Pleurs et lamentations des vieillards et des indigents, ainsi contraints, à tour de rôle, de chercher un autre toit ; mais, puisque c’était l’inévitable, ils finissaient par se résigner. Et même par en tirer profit. Car ceux qui avaient encore du monde jeune chez eux offraient leurs services à M. de Beule, qui, de son côté, les employait volontiers à la fabrique, de préférence à d’autres. La fabrique de M. de Beule était la seule au village, où elle devenait un peu synonyme de lumière et de progrès.
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