La Danse du Lys tome 3 la Dame dans les Ténèbres (extrait)

G.N. Paradis

Description

Le second extrait du tome 3 de la saga.

Informations

• Publié par: G.N.Paradis
• Publié le: 05 septembre 2013
• Nombre de lectures: 79
• Langue: Français

Extrait

Extrait de la Danse du Lys T3 Miroir d’Ombre Le garçon s’éloigna dans le couloir à vive allure. Puis, il gravit les escaliers de pierre et surgit à point nommé dans la salle des gardes. Ces derniers étaient tellement occupés avec leurs dés qu’ils ne furent pas inquiétés par une ombre. Alex les dominait. — Jepeux me joindre à vous ? leur demanda-t-il comme si de rien était. Il avait la voix assez grave pour la faire passer pour celle d’un homme beaucoup plus âgé. —Il n’y a pas d’autre chaise pour toi, mon… Mais attends, tu es le prisonnier ! Alexles assomma l’un contre l’autre avant qu’ils aient eu le temps de crier pour donner l’alerte. Ensuite, il récupéra sa hache sur le râtelier et emprunta dans l’autre escalier. Il arriva rapidement dans la pièce principale et évita de justesse un garde qui descendait. Le Vengeur eu un instant de surprise. Alex abattit le plat de sa hache avec fureur sur sa tempe. Le chevalier s’effondra comme une armure momentanément bousculée. Le garçon le rattrapa au bas des marches, le jeta au travers de ses épaules, puis il le projeta dans la salle en dessous. Il jeta ensuite un regard prudent en haut de l’escalier. Trois gardes lui tournaient le dos, leurs lances brandies. Alex se glissa dans l’ombre du mur tapissé de peaux d’ours et le longea sans faire de bruit ; un exploit étant donné sa carrure. Enfin, il s’engagea dans le grand escalier. Si le commandant Némec était parti, ceci voulait sûrement dire qu’il n’y avait plus beaucoup de Vengeurs dans la forteresse. A l’étage au-dessus, Alex découvrit la salle commune où se réunissaient habituellement les Chevaliers de la Vengeance. Seulement une dizaine d’entre eux s’y vautraient aujourd’hui. Ils discutaient à voix

basse autour d’une table bancale. Alex repéra rapidement l’escalier suivant, de l’autre côté de la pièce. Le garçon réfléchit un instant et sourit. Il allait créer une diversion. « Ôps Makhê » Une table s’enflamma en crépitant, projetant une nuée d’autres boules de feu dans la pièce. Alex recula dans l’ombre pendant que les Vengeurs se précipitaient en hurlant pour étouffer l’incendie. Alors il se rua vers l’étage supérieur, le cœur battant et arriva devant une porte marquée du blason tant redouté. Le corps battant, il posa la main sur la poignée, l’abaissa et retint sa respiration. Devait-il entrer ? Le souhaitait-il vraiment ?Prenant son courage à deux mains, il poussa la porte et pénétra dans une nouvelle salle. La pièce semblait avoir été faite d’un seul tout. Des meubles luxuriants débordaient de choses et d’autres : des bourses pleines d’or, des gobelets de cristal et des lames à moitié dégainées. Une armure d’apparat apparaissait non loin d’une meurtrière, illuminée d’une lueur irréelle. De longs rideaux tombaient sur le sol entre les raies de lumière qui filtraient des ouvertures. Une grande table recouverte d’une nappe portant le blason des Cheffurax croulait sous le poids de jetons de plomb représentant des cavaliers et une carte des environs. Le conseil de guerre était terminé depuis longtemps et les chaises à dossier gisaient contre un mur gris, empilées les unes sur les autres. Mais ce qui retint l’attention d’Alex, ce fut l’homme. Il se tenait avec droiture et force, ses deux mains croisées dans son dos, des plis remontant le long de sa cape pourpre. Il ne portait pas de casque, mais le tranchant de sa hache créait des myriades d’or face à la pâle lueur du Soleil. Ses longs cheveux bruns parsemés de mèches blanches étaient

reliés en queue de cheval. Sa voix sèche et grave s’éleva dans la salle, se perdant entre les interstices de la pierre terne. —Ainsi, vous m’avez retrouvé. Je savais que vous viendrez un jour pour essayer de me faire entendre raison. Mais mon cœur a depuis longtemps sombré, emportant avec lui les derniers lambeaux de sa lumière. Alex retint son souffle.