Le Patriarche - Le Premier Monde - À la Recherche d un Dieu
314 pages
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Le Patriarche - Le Premier Monde - À la Recherche d'un Dieu

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Le patriarche regroupe les récits de témoins d'une grande révolution. L'histoire débute par un fait divers, en 2002, à Paris, en France, mais au gré des récits de nombreuses époques et événements seront relatés. L'un des témoins et acteurs principaux sera Ylraw, jeune défenseur des logiciels libres, qui, à son insu, fut le déclencheur du bouleversement.
ans le tome 1 du Patriarche, Thomas, policier de la banlieue Parisienne, découvre, chez lui, sa petite-amie, morte. Cet événement tragique dépassera la simple enquête de routine. Qui était Seth Imah ? Pourquoi n'a-t-elle pas de famille ? Pas d'ami ? Pas de trace dans tous les documents officiels ? Coment Thomas a-t-il pu passer

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Publié le 13 juillet 2012
Nombre de lectures 236
Licence : En savoir +
Paternité, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français

Extrait

Le Patriarche Le Premier Monde À La Recherche D'un Dieu
Septembre 2002 - Septembre 2003
Florent Villard (Warly)
Le patriarche regroupe les récits de témoins d'une grande révolution. L'histoire débute par un fait divers, en 2002, à Paris, en France, mais au gré des récits de nombreuses époques et événements seront relatés. L'un des témoins et acteurs principaux sera Ylraw, jeune défenseur des logiciels libres, qui, à son insu, fut le déclencheur du bouleversement.
Dans le tome 1 du Patriarche, Thomas, policier de la banlieue Parisienne, découvre, chez lui, sa petite-amie, morte. Cet événement tragique dépassera la simple enquête de routine. Qui était Seth Imah ? Pourquoi n'a-t-elle pas de famille ? Pas d'ami ? Pas de trace dans tous les documents officiels ? Coment Thomas a-t-il pu passer quatre ans de sa vie avec une inconnue ? Pourquoi Seth Imah est-elle morte, et, surtout, qu'emporte-t-elle avec elle ?
Remerciements
À Monsieur Yves Gueniffey, sans lequel ces écrits n'auraient peut-être jamais commencé.
À Manu et Zborg pour leurs remarques et leurs critiques.
À Fabrice, Guillaume, Aline, Virginie, Peggy, Rafael et Zenaïspnombreuses corrections etour leurs
remarques.
À Anne, Pascal, Nathalie, Hélène, Samuel, Nicolas, Emmanuel et AltGr pour m'avoir relu, corrigé et critiqué.
À Titi, Fred, Amandine, Nanar, Tocman et Poulpy pour m'avoir relu.
À mes potes, Amaury et Vanessa, et surtout Daouda pour avoir discuté avec moi un peu de tout cela.
Thorpe pour tous les renseignements qu'il m'a fournis.
À toutes les mamans qui m'ont lu aussi, dont la mienne.
Au site inlibroveritas.net pour me permettre de présenter mes livres.
Préface
Initialement l'histoire de Thomas ne devait être qu'une anecdote, un rêve qu'on veut mettre sur papier.
Thomas
Un soir d'été
Thomas rentrait chez lui, il était exténué comme après chaque journée de travail, mais ce jour là encore plus que d'habitude. Quelque chose le troublait. Il ouvrit la porte sans même sortir ses clés, il savait qu'elle n'était pas verrouillée. Il posa sa veste sur le canapé du salon, dégrafa sa bandoulière et déposa son arme sur le comptoir de la cuisine. Il souffla en s'y appuyant un instant. Dans quelques minutes, il le savait, sa mère qui l'avait sans doute vu rentrer et qui habitait juste à côté allait sonner à la porte.
Il se dirigea vers la chambre à coucher. Il la retrouva là, allongée sur le sol, un bras encore appuyé contre le lit. Il se pencha près d'elle, observa sa gorge tranchée, son visage si blanc, la mare de sang autour de sa tête. Il se recroquevilla sur elle et pleura. Il la prit dans ses bras, comme pour détecter encore un peu de chaleur, mais elle était morte depuis plusieurs heures.
Il se releva et appela la police et les secours... Quelques secondes plus tard, on sonna à la porte, il alla ouvrir.
- Bonsoir maman, dit-il d'une voix monotone, entre vite, il s'est passé une chose horrible.
Christine, la mère de Thomas, eut un mouvement de panique en voyant la chemise de son fils couverte de sang.
- Thomas ! Mon Dieu, s'écria-t-elle, tu es couvert de sang, tu es blessé ? Vite, il faut app...
- Ce n'est pas moi, c'est Seth, la rassura Thomas. J'ai appelé les secours et la police, ils vont arriver d'une minute à l'autre.
- Oh, Mon Dieu ! Mon Dieu ! C'est grave, où est-elle ? Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ! Laisse-moi la voir.
Thomas prit sa mère dans ses bras pour la calmer.
- Il ne vaut mieux pas, maman... Elle... Thomas retint un soupir, elle est morte, on lui a tranché la gorge... Il n'y a plus rien à faire.
Sa mère cria en fermant les yeux de dégoût. Thomas dut la retenir de tomber. Elle se blottit dans les bras de son fils, puis se recula quand elle rouvrit les yeux et vit la chemise pleine de sang.
- Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mais pourquoi ? Elle était si gentille, si jolie ! Si jolie ! Mon Dieu ! Pauvre Seth... Elle était si gentille, mais pourquoi, mais qu'est-ce qu'il se passe, mais...
Thomas reprit sa mère dans ses bras, sans mot dire, retenant ses larmes. Il ne pouvait pas parler.
- Mais, mais Thom, qui a pu faire ça ? Je ne peux vraiment pas la voir ? Je veux la voir, Thom, Thom, Seth... Oh mon Dieu.
Elle se mit la main devant la bouche comme pour se retenir de vomir. Ils restèrent ainsi pendant cinq minutes, Thomas tentant de calmer sa mère.
- Je ne sais pas maman, je ne sais pas qui a fait ça... Dit Thomas en tournant les yeux vers sa chambre à coucher.
Sa mère se recula, séchant ses larmes, et le regarda dans les yeux en l'attrapant par les bras.
- Thom, Thom, il faut que tu trouves Thom.
Thomas répondit sans grande conviction.
- Oui maman, je trouverai, c'est mon travail... Rentre chez toi maintenant, ne reste pas là, les policiers arrivent.
Thomas raccompagna sa mère, qui titubait, sur quelques mètres, puis se dirigea vers la voiture banalisée qui s'était garée au côté se sa propre voiture. Trois personnes en sortirent, dont un en tenue de policier, ils saluèrent Thomas.
- Thomas, c'est moche il parait. Je pense que le SAMU ne va pas tarder. Mais c'est déjà trop tard d'après ce que tu as dit. Enfin... Bon ben en attendant on va constater le tout. Tiens, je te présente Philippe, c'est le policier municipal, mais tu dois le connaître ; nous sommes passés le prendre, il habite à deux pas.
Thomas écoutait son collègue distraitement, il se moquait un peu de tous ces détails.
- Bon ben... Maisjepensequ'on va tout de suite
prendre l'affaire de toute façon ? Pour une fois que le SRPJ est en premier sur les lieux !
Les deux hommes se saluèrent, Thomas avait déjà eu affaire à lui quelques fois. Les deux autres policiers, Stéphane et Jean-Luc, en civil, étaient des collègues de Thomas.
- La police locale va arriver dans deux minutes, ils vont tout boucler, mais nous pouvons déjà constater, rentrons. Thomas, tu sais que tu seras sans doute mis en garde à vue, mais a priori nous avons passé la journée ensemble, il ne devrait pas y avoir de problème. Il ne vaut mieux pas que tu rentres avec nous, qu'est ce que tu en penses ?...
Thomas l'interrompit.
- Oui, suivez-moi, je vous indique juste le chemin.
Ils entrèrent avec lui à l'intérieur de la maison.
- Je suis resté un moment dans cette pièce avant d'aller dans la chambre, j'ai donc pu toucher et déplacer plusieurs choses, je ne sais pas si je peux en faire l'inventaire, mais je pense que ça me reviendra si on trouve des empreintes, de toute façon c'est chez moi, alors...
- À quelle heure t'a-t-on déposé, c'était vers 19 heures, non ?
- J'ai dû rentrer vers 19 heures 10, à cinq minutes près, oui. Je suis resté un instant dans cette pièce, le temps de poser mes affaires et de souffler un peu.
- Tu as remarqué quelque chose de suspect ?
- Non. Ensuite je suis allé dans la chambre.
Thomas leur montra le chemin, il resta dans la pièce principale. Ils regardèrent tour à tour le corps encore au sol.
- Je l'ai trouvée là, étendue au sol. Je n'ai pas pu m'empêcher de la prendre dans mes bras, même si je sais que je devais la toucher le moins possible.
Stéphane lui posa la main sur l'épaule.
- Je comprends Thomas, on pourra difficilement te blamer pour ça. Mais dans ce cas est-ce que tu peux me donner ta chemise,pourqu'on vérifie les traces de
sang ?
- Pas de problème, tu m'en prends une autre dans le placard de ma chambre s'il te plait ?
- Ok...
Stéphane revint quelques secondes plus tard avec une nouvelle chemise, il mit de côté celle que Thomas portait.
- À quelle heure nous as-tu appelés ?
- Je vous ai rappelés sur le champ, peut-être 19 heures 25 ou 30, regarde ton portable.
Des bruits de voiture et de sirène se firent entendre dans la cour. Thomas enfila sa nouvelle chemise.
- Seb, va voir si c'est le SAMU et fais venir juste un docteur au cas où il y aurait encore un espoir, sinon on ne touchera à rien pour la prise d'empreintes et le reste.
- OK j'y vais.
Le plus jeune des hommes s'exécuta.
- Tu as une idée de qui a pu faire ça ?
Thomas laissa écouler deux secondes.
- Non...
Jean-Luc revint suivi du docteur.
- Bonjour, Docteur Paul Égrenne, où se trouve la victime ?
- Juste là, suivez-moi, voilà, allez-y, tentez de toucher le moins de choses possible, j'ai peur qu'il n'y ai pas grand chose à faire.
Thomas s'approcha, il se mordit la lèvre. Le docteur contourna le lit et s'agenouilla auprès de la victime. Il constata la blessure au cou, prit à tout hasard le pouls au poignet, regarda la pupille avec une petite lampe.
- Cela fait au bas mot deux ou trois heures qu'elle est morte, il n'y a rien à faire.
Le docteur se releva en gardant les yeux quelques instants sur le corps, eut un soupir, puis regarda les policiers d'un air triste. Thomasparut surpris. Il se
recula de quelques pas, marcha un peu dans la pièce principale, se passa les deux mains dans les cheveux puis se massa la nuque, en levant la tête. Il soupira, comme pour encaisser le choc, puis se tourna silencieusement vers Stéphane quand celui-ci acquiesça au compte-rendu du docteur.
- C'est malheureusement ce que je craignais, ça va être à nous alors.
D'autres sirènes se firent entendre.
- Voilà la police, c'est pas trop tôt ! Bon, on va prendre votre déposition sur la constatation du meurtre, j'imagine que le doute n'est pas permis ?
- Ce n'est pas une méthode de suicide courante en effet, et vu la position du corps et l'absence d'armes blanches à proximité, je ne pencherais pas pour cette possibilité.
- Bien, sortons. Jean-Luc ? Tu peux commencer à prendre quelques photos en attendant que l'IJ arrive ?
Une autre voiture se fit entendre alors que le docteur, le policier et Thomas sortaient. Quelques minutes plus tard cinq policiers supplémentaires s'affairaient à délimiter des zones tout autour de la maison et dans le jardin.
Thomas observait silencieusement la scène, il jeta un oeil à la maison de sa mère. Celle-ci les regardait par la fenêtre en tenant le rideau de côté. Il eut envie de pleurer. Il détourna le regard quand Stéphane, le policier qui menait l'affaire jusqu'alors, s'adressa à lui.
- On devra l'interroger.
- Oui je sais.
- Elle a vu quelque chose ?
- Non... Enfin je ne crois pas.
Thomas sembla hésiter un instant, puis finalement se dirigea vers la maison de sa mère. Son collègue le questionna sur ses intentions :
- Où vas-tu ?
- Je vais interroger ma mère, autant que ça soit fait, non ?
- Oui, mais ça ne pourra pas tenir, tant que tu n'es pas mis hors de cause, je le ferai, ça vaut mieux, lui dit Stéphane en le prenant par l'avant bras.
Thomas fit marche arrière, gêné.
- Oui, OK... Tu as raison.
Une nouvelle sirène se fit entendre.
- Tu as prévenu le procureur ? demanda Stéphane à Thomas.
- Seb l'a fait, il a dit qu'il venait.
- Tiens voilà le chef, dit Stéphane en se tournant vers la route.
Une Renault Safrane noire s'avança doucement dans la cour déjà bien encombrée. Le conducteur ne prit pas la peine de se garer correctement. Un homme d'une cinquantaine d'années en sortit, et, à la vue de Thomas et de son collègue, se dirigea vers eux d'un pas pressé.
- Il faut faire virer les voitures ! Il n'y a plus de place ! Le procureur arrive, il faut qu'il puisse se garer !
Il eut un regard circulaire, puis sortit un mouchoir et s'essuya le front en sueur. Il se tourna de nouveau vers Thomas et Stéphane :
- Vous êtes les seuls ?
Stéphane lui répondit avant Thomas :
- Seb, enfin Jean-Luc, est à l'intérieur, j'ai appelé Serge et Jacques, ils arriveront dans une vingtaine de minutes maintenant.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé à première vue, c'est un meurtre, on m'a dit, c'est bien le cas ?
- Avec Jean-Luc nous venions de déposer Thomas, c'est pour ça que nous étions sur les lieux en cinq minutes. Le plus probable c'est que Seth ait surpris un voleur, et ça a mal tourné.
Le commissaire n'attendit pas d'en savoir plus, il somma les deux hommes :
- Ok, bon, faîtes sortir les voitures et boucler la rue.
- J'y vais.
Stéphane s'exécuta.
- Bon Thomas, je ne vous cache pas que vous serez considéré comme suspect.
- Oui, je sais, commissaire.
- Bon, à part ça, qu'est-ce qu'on a ?
Thomas expliqua au commissaire la découverte du corps, l'avis du médecin. Pendant ce temps la mère de Thomas s'était approchée. La voyant, Thomas la présenta au commissaire. La maison de sa mère ne se trouvait qu'à une trentaine de mètres de la sienne. Thomas habitait dans cette maison depuis presque 10 ans. Il avait profité de la disponibilité de cette ancienne dépendances sur le terrain de ses parents, une ancienne dépendance, autrefois maison des domestiques. Tombée en désuétude et quasiment en ruine, ses parents l'avaient finalement restaurée puis louée jusqu'à ce qu'il s'y installe. Il n'avait jamais eu le courage de partir plus loin, même si l'envie ne l'en avait jamais réellement quitté, surtout depuis les trois dernières années qui avaient suivi la mort de son père, rendant sa mère de plus en plus présente.
- Bonjour Madame, désolé pour le raffut, mais vous allez sûrement être embêtée pendant quelques jours.
La mère de Thomas s'approcha et agrippa le bras de son fils, comme pour se protéger :
- Oh oui, mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave à côté de ce drame...
Une nouvelle voiture s'avança dans la cour. Le commissaire coupa la mère de Thomas en l'apercevant :
- Ah ! Le procureur, bon j'y vais.
Le commissaire se dirigea rapidement vers la nouvelle voiture qui se gara tant bien que mal entre le fourgon du SAMU et une autre voiture, évitant la voiture du commissaire garée en plein milieu. Pendant ce temps la mère de Thomas pressa le bras de son fils et l'interrogea:
- Ils ont trouvé quelque chose ? Mon Dieu, ils savent qui c'est ?
Thomas eut un frissonqui luiparcourut tout le corps, il
répondit, énervé :
- Maman, maman, calme-toi. Il faudra sans doute très longtemps avant de trouver le coupable, si on le retrouve, tu sais ce n'est pas si facile.
- Mais quand même, avec empreintes... Elle a été violée ?
leurs appareils, les
- Non ! Cria Thomas... Enfin je ne sais pas... L'autopsie nous le dira.
Thomas avait rejeté l'idée comme si simplement l'envisager le rendait mal à l'aise. Il resta silencieux.
- Mon Dieu, c'est affreux... Tu veux venir à la maison ?
Il soupira en regardant les policiers s'affairer à poser des banderoles, sans ménager les plantations que sa mère passait des heures à entretenir. L'espace d'un instant il eut envie de tous les envoyer balader, de leur crier dessus leur manque de minutie, puis il se dit que cela n'avait aucune importance, que Seth était morte, que Sa Seth était morte. Il se tourna vers sa mère, elle attendait une réponse, le tirant doucement, déjà, en direction de la maison. Il dégagea son bras :
- Non il ne vaut mieux pas, je vais être suspecté moi aussi.
Sa mère se recula de surprise :
- Suspecté ! Mais tu es de la police !
- Oui maman, mais c'est la procédure, c'est normal, nous ne pouvons éliminer aucune piste.
Sa mère regarda les policiers, indignée :
- Quand même !
Thomas se retourna vers elle :
- Il vont t'interroger, aussi, tu devras répondre à leurs questions. Mais tu as bien déjeuné chez ton amie Rosie aujourd'hui ? À quelle heure es-tu rentrée ?
Sa mère sortit de ses rêveries, elle venait aussi de s'apercevoir que les policiers piétinaient sans aucune attention toutes ses fleurs. Mais elle se dit aussi, que, finalement, ça n'avait pas d'importance. Elle tourna le regard vers Thomas :
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