Certaines je m’en suis détachée. D’autres je les ai conservés et même approfondies. Il y en a que j’ai tout bonnement ignorées. Et puis, il y a eu des nouvelles qui ne faisaient pas partie de celles de mon entourage que j’ai apprises. Ce que j’en ai retenu c’est une diversité de nuances, de couleurs, de sons, de saveurs. Ma curiosité, mon sens de l’observation, mon ouverture d’esprit ont fait le reste. J’ai beaucoup analysé, décortiqué, réfléchi à ce qui me convenait consciemment ou inconsciemment. J’ai apprécié, et maintenant encore, à sa juste valeur l’érudition de ma grand-mère. Plus je prends de l’âge, plus la véracité de ses conseils, de son éducation prennent une valeur inestimable. Je m’estime être une grande chanceuse. Est-ce de la chance ou de la prédestination ? C’est ce que je me demande. Ma mère, ma fille aînée ont eu les mêmes influences, mais chacune ont réagies différemment. Pour maman les évènements extérieurs ont peut-être joué en sa défaveur. Les relations mère et fille sont le plus souvent houleuses ; J’en sais quelque chose. On n’est moins enclines d’écouter, d’être réceptive à ce qu’elle dit. Pour ma fille, c’est peut-être la différence d’âge avec son aïeule. Déjà trois générations de femmes c’est hard. Alors quatre, je ne vous dis pas. Il est difficile de trouver sa place. Pour moi, je suis née à la bonne époque, au bon endroit et surtout avec la bonne personne. Il est vrai que je me situais bien. Les problématiques au lieu de me tuer, m’ont apportées le vrai sens de la vie, de ma Vie. Je pense que je devais être la récipiendaire de tout ce que ma grand-mère avait à donner et à apporter de sa très riche expérience sur terre. Au final, chaque jour me confirme ma bonne fortune d’être née, ici en France, à Montpellier et dans ma famille. Tous les jours, je remercie tous ceux qui y ont contribué : ancêtres et autres. Et moi.