Métropole basque la plus peuplée, capitale économique du pays ...

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Métropole basque la plus peuplée, capitale économique du pays ...

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• Publié par: oqirasip
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Extrait

La ville la plus peuplée d’Euskadi avait tout: activité commerciale, animation dans les rues et centres d’intérêt.  Illui manquait cependant quelque chose pour représenter un intérêt particulier aux yeux du visiteur.

Métropole basque la plus peuplée, capitale économique du pays, point de référence culturelle grâce au Musée Guggenheim Bilbao et au Palais des Congrès et de la Musique Euskalduna,... Le nouveau Bilbao a suffisamment d’énergie pour mener à bien tous ses objectifs.

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Ce quelque chose allait se produire dans les dernières décennies, avec l’installation de nouvelles infrastructures – son Métro, une réussite –, la restauration de nombreux édifices et, par-dessus tout, la création du Musée Guggenheim Bilbao. Ce colosse de titane et de verre, conçu par Frank O. Gehry, a donné à cette ville active et plurielle, cosmopolite et accueillante, immense mais encore humaine, une image exceptionnelle. Pio Baroja a fort justement écrit un jour «Bilbao est une ville qui devient progressivement plus dense et plus intéressante».

Bilbao, c’est géant. Lieu de résidence de la majorité des habitants de Bizkaia, elle accueille, en outre, pratiquement la moitié de la population du Pays Basque.

La capitale de Bizkaia qui, selon toute vraisemblance, tient son nom deBi albo (en euskara = «deux côtés»), en référence aux deux rives de la «ría» (estuaire) du fleuve Nervión sur lesquelles elle s’est bâtie, a été fondée au Moyen Âge. Le Seigneur de Bizkaia, Don Diego López de Haro, accorda le titre de ville à ce qui n’était jusque là qu’un modeste village de forgerons, de marins et d’agriculteurs. L’agriculture disparaîtrait avec le temps, mais le fer et la mer donneraient à Bilbao, au cours de l’histoire, les éléments qui allaient la définir. Le fer des gisements de la province, déjà connus et exploités par les romains, a permis l’installation de nombreuses forges, ancêtres de la sidérurgie lourde, que la révolution industrielle allait développer dans la région.

Grâce à la navigabilité d’une bonne partie du cours de la «ría», son port, plus sûr que ceux de la côte, a pu assurer le transport des marchandises en provenance de Castille vers l’Europe. La reine Juana (Jeanne) accorda dès 1511 la création d’un «Consulado de Comercio» (Consulat de Commerce). Les relations commerciales, d’abord établies avec Bruges et Nantes. Les liens commerciaux avec l’Angleterre furent plus tard renforcés par l’importation de charbon et l’exportation d’acier. Et si leafrancesamiento(imitation des mœurs françaises) caractérise Donostia-San Sebastián, Bilbao a toujours été considérée comme la capitale basque la plus influencée par le stylebritannique.

Les premiers hauts-fourneaux datent du milieu du XIXe siècle, cependant l’essor de Bilbao ne pourra se faire qu’après la dernière bataille des Guerres Carlistes, en 1874. leS paroisses d’Abando et de Begoña s’unissent, on construit de nouveaux quartiers et des édifices importants, comme le Théâtre Arriaga, la Bourse ou la «Alhóndiga» (les Halles). Sur le plan socio- économique, le développement industriel de la rive gauche de la «ría» et le triomphe d’une bourgeoisie, à l’origine de la création et de l’essor d’entreprises sidérurgiques et navales, de la banque et du commerce, ont fait de Bilbao ce qu’elle est aujourd’hui: la capitale économique d’Euskadi.

La récession économique s’y fait naturellement sentir, mais avec des effets positifs. Car Bilbao a su élargir la diversité de ses activités, réussissant ainsi à effacer cette image de ville laide, grise et polluée qu’elle a longtemps offerte.