Virgile et les Africains.À propos d’une stèle funéraire à réminiscences virgiliennes - article ; n°4 ; vol.150, pg 2217-2219
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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 2006 - Volume 150 - Numéro 4 - Pages 2217-2219
3 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2006
Nombre de lectures 35
Langue Français

Extrait

1. Le texte complet de cette communication est à paraître dans le
Journal des Savants
.
COMMUNICATION
VIRGILE ET LES AFRICO-ROMAINS :
À PROPOS D’UNE STÈLE FUNÉRAIRE À RÉMINISCENCES
VIRGILIENNES
1
,
PAR M. AZEDINE BESCHAOUCH, ASSOCIÉ ÉTRANGER DE L’ACADÉMIE
Dans le pays de la colonie julienne de
Sicca Veneria
(aujour-
d’hui El Kef, en Tunisie et, dans la période paléomusulmane, Shiq
Beneriya), non loin de la porte occidentale du municipe de
Mustis
– laquelle marquait, vers l’est, la limite de l’
ager Siccen-
sium
– un site archéologique de peu d’étendue et, jusqu’ici, non
exploré m’a donné une stèle funéraire d’un intérêt assuré.
Cette stèle comporte une épitaphe de onze lignes (fig.1) com-
prenant :
– d’une part, quatre vers – des hexamètres dactyliques – que
l’on pourrait qualifier d’oraison funèbre (9 lignes) ;
– d’autre part, la partie distinctive de l’épitaphe, à savoir l’âge
du défunt (soit 29 ans : [
vix(it) a(nnis)
]
XXVIIII
et 6 mois :
m(ensibus)VI
), avec la mention conclusive commune : ici gît –
h
(
ic
)
s
(
itus
)
e
(
st
) –, l’ensemble couvrant deux lignes.
L’intérêt de la stèle,outre l’attestation d’un habitat et d’une vie
municipale, réside dans les éléments suivants :
1. Le texte de l’épitaphe révèle une bonne connaissance tant
de la langue latine que de la métrique.
2. La mention de l’édilité revêtue par le fils – qui aurait pu,
sans l’interruption de la carrière par la mort, égaler le prestige de
son père (
aedilitas ut posset laudi aequare parenti
) – montre de
façon obvie l’importance des « dynasties » municipales, même
dans de petites cités. Nous sommes là, en effet, dans une modeste
entité communale qui s’étendait sur quelques hectares, au pied
d’une montagne, en retrait des grandes voies de communication.
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