L orpheline
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Description

Je vous présente le premier chapitre de mon roman 'L'orpheline'. Voici le résumé : 'Aline est une jeune adolescente sans histoire vivant dans une famille unie et soudée. Pourtant, son équilibre bascule du jour au lendemain suite à un drame familial. Déboussolée, Aline ne parvient pas à remonter la pente malgré son immense désir d’aller mieux. Son ultime espoir se prénomme Kelly, une jeune femme susceptible de raviver sa joie de vivre…'

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Langue Français

Extrait

I  -Mais à quoi rêves-tu, Aline ? me demanda le professeur de maths. Tu n’écoutes plus rien en classe. Toi qui es si bonne d’habitude ! Participe! Je sais bien que c’est difficile, tout le monde sait. S’il te plaît, Aline, essaie.  Ilne disait pas cela en criant. Non, au contraire. Il parlait doucement, mais c’était normal. Il savait, tout le monde savait. Comme il me l’avait demandé, j’essayai d’être attentive au cours, en vain. Cela faisait déjà plusieurs mois pourtant, mais maman me manquait toujours autant.  Lesoir, à la maison, Zoé et Gaëlle, mes deux petites sœurs, jouaient. Elles riaient de bon cœur, comme si rien ne s’était passé, comme si maman préparait le repas à la cuisine. Moi, j’étais dans le canapé, emmitouflée dans ma couverture bleue, toute douce et bien chaude. Je repensais à tout, comme chaque soir. À maman, à mes deux sœurs, presque inconscientes de la situation étant donné leur jeune âge, et à papa, complètement paumé et débordé. Ensuite, je pensais à l’école, à mes résultats déplorables. Je me rappelai que je devais faire signer une interro. Je sortis de ma couette, descendis du canapé, pris ma feuille de test et partis à la recherche de papa. Je le trouvai dans la salle de bains où il achevait de remplir la machine.  -Papa… Je dois te faire signer une interro de français.  -Bons résultats ?  -Nan…  -Ah bon. Je verrai ça tout à l’heure. Mets la table, s’il te plaît.  Lesouper n’était pas très réussi. La viande était cramée d’un côté et pas assez cuite de l’autre. Les pommes de terre n’étaient pas restées assez longtemps dans l’eau et la salade semblait trop assaisonnée. Cependant, tout le monde termina son assiette sans émettre le moindre commentaire.  Aprèsle désastre de repas, je retournai dans le canapé, toujours munie de mon armure qui n’était autre que ma couverture. Papa alla coucher les petites et vint me voir.  -Tu regardes le film ?  -Mmouais…  -Alors ? Cette interro ?  -Elle est là, sur la table, lui indiquai-je de la tête. Il la saisit, eut un air fâché, puis déçu, et enfin désespéré.  -Tu ne t’en remets pas, hein ? C’est ça ?  -Je n’y arriverai plus jamais ! Plus jamais ! dis-je en éclatant en sanglots.  -Mais si, c’est juste une question de temps.  Papase mit aussi à pleurer. Je ne l’avais vu comme ça que trois mois auparavant. Puis, le film commença. Je ne saurais raconter l’histoire car j’étais tellement bouleversée que je m’endormis devant la télé.
 Lelendemain, papa me conduisit à l’école, c’était son tour. On prenait une copine de ma classe, Magena. Ma voisine, Lysa, âgée de trois ans de plus que moi, venait chez nous chaque jour, sauf quand c’était au tour de sa mère de se charger des conduites.  Jen’aimais pas Lysa. C’est le genre de fille qui se surestime sans cesse, imaginant tout connaître, pensant ne rien avoir à apprendre des autres, ne s’intéressant pas à grand-chose d’autre qu’à sa propre personne et passant une grande partie de son temps à parler d’elle-même ou des potins inutiles. Elle ne lésinait pas sur les moyens pour se faire remarquer et cela fonctionnait à merveille, tant auprès de ses copines que de ses éventuels admirateurs. Pourtant, Lysa n’avait pas ce corps dont beaucoup de jeunes filles rêvent. Elle était un peu boulotte mais son extrême confiance en elle lui permettait de passer au-dessus de cela. Rien que pour ça, je l’admirais autant que je la haïssais. Je détestais son style lolita, ses tenues que je jugeais parfois vulgaires, sa blondeur trop superficielle, son maquillage qu’elle devait souvent renouveler tant elle en employait. J’avais en horreur sa façon de s’exprimer, ses expressions toutes faites, les airs qu’elle prenait, son discours. Je ne pouvais pas l’encadrer et pourtant, j’étais en admiration devant son assurance. Jamais je ne serais comme ça, jamais je n’oserais me mettre tant en valeur, jamais je ne sortirais de ma bulle.  Toujoursest-il que ce jour-là, je n’entendis ni ses lamentations, ni ses racontars. Lysa avait la grippe, et tant mieux. « Qu’elle meure ! » me disais-je intérieurement. Elle ne mériterait pas mieux. Au moins, elle verrait ce que c’est, la mort, surtout quand c’est en souffrant. Elle aurait d’autres préoccupations que son rouge à lèvres ou ses bottes.  Biensûr, je m’en voulais souvent d’avoir de telles pensées envers Lysa ou même d’autres personnes, parfois. J’en voulais tellement à tout le monde ! À tout le monde et à personne. Je savais pertinemment qu’il n’y avait pas de responsable, que ça arrivait à des milliers d’enfants, que c’était injuste mais que c’était comme ça. C’était idiot de reporter ma colère de façon aussi méchante sur les gens qui m’insupportaient, mais je ne pouvais m’empêcher de le faire. Pas encore.  Arrivéesà l’école, Magena me demanda pourquoi Lysa n’était pas là. Je lui expliquai et comme moi, elle se réjouit de son mauvais sort. Je trouvais sa réaction tout à fait normale. Ce n’était pourtant pas l’avis de Tim, le petit ami du moment de Lysa. En arrivant dans le couloir, nous vîmes le jeune homme courir dans tous les sens, essoufflé, faire un tour sur lui-même et marcher d’un pas pressé en notre direction. Il s’arrêta net devant nous pour nous demander, haletant, où était Lysa.  -Eh ! C’est bon, calme-toi ! lui répondis-je. Elle n’est pas morte, ta Lysa. Du moins, je ne pense pas…  -Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle a ? C’est grave ? Elle est à l’hosto ?  Biensûr, je ne comptais pas lui affirmer qu’elle allait très bien, qu’elle n’avait qu’un petit virus, rien de plus. Comprenant qu’il n’avait pas reçu de nouvelles de la part de sa belle et sachant qu’il ne possédait ni téléphone portable, ni Internet, je poursuivis mes vagues explications qui, plutôt que de le rassurer, suscitèrent en lui de plus amples interrogations. J’inventai également un mensonge afin qu’il évite tout contact avec elle. Il repartit en courant, sans plus rien dire. Magena et moi rigolions jusqu’à l’arrivée de deux amies.  Lajournée ne fut pas des meilleures. En maths, le prof me fit encore un commentaire. En histoire, je reçus une interro pour laquelle je n’acquis pas plus de trois sur vingt ainsi qu’une remarque. Même en gymnastique, ma jolie roue qui, à l’accoutumée, n’avait rien à envier aux meilleures sportives de la classe, devenait un vrai désastre. Quant au cours de français, ma rédaction ressemblait à un torchon, ce qui me permit de la recopier. La dernière heure était un cours d’anglais, où je ne parvins pas à me rappeler comment prononcer le mot « understand » et où les mots « casserole», «chien »et «frère »me devinrent impossibles à traduire, bien que revus la veille. Pour combler le tout, Madame Dolvohnsky, la directrice, apparut dans le local pour me remettre une lettre destinée à papa.
 -C’est important, m’avait-elle dit, n’oubliez pas de la lui donner.  Versdix-sept heures, je repensai à cette lettre et allai la poser devant le nez de papa, qui était en train de préparer le goûter de Zoé et de Gaëlle. Ne sachant pas répondre à ses questions concernant la missive, il me pria de l’ouvrir. Je décollai l’enveloppe et avec l’accord de papa, lus mentalement.  Lalettre lui demandait de se rendre à un rendez-vous fixé avec certains de mes professeurs afin d’avoir une discussion à propos de mon comportement inquiétant après tout ce temps. Je me dressai de ma chaise et partis comme une furie.  -Eh ! Qu’est-ce qui se passe ? C’est pour quoi ? lança papa.  -Rien. Une connerie, comme d’hab.  -Mais c’est quoi ?  -Lis, tu verras. Ils ne veulent pas comprendre. Ils sont profs et ils ne comprennent rien à rien. J’en ai marre ! Quand est-ce qu’ils vont me foutre la paix ? Tu le sais, toi ? Pourquoi ils doivent m’emmerder ? Qu’est-ce qu’ils ont ?  Unefois encore, mes dernières paroles ne furent que des mots idiots et des pleurs.  -Laisse-moi lire, tu veux bien ? On en reparlera plus tard, je ne comprends absolument rien pour l’instant.  J’acceptai,repris ma couverture et repensais à tout. Zoé me donna un coup et me tira les cheveux, ça me fit un peu mal. Plus énervée que jamais, je me levai, la tapai à mon tour et hurlai :  -Arrête, sale gamine ! Tu m’énerves à toujours me suivre partout comme un petit chien ! Tu pourrais pas me laisser tranquille, un jour ? Fous le camp ! Dégage !  Bienentendu, elle pleura et alla chercher refuge auprès de papa, sans même demander après maman.  Unpeu avant le commencement du film, papa vint me parler.  -Tu vas y aller ? lui demandai-je en fixant le papier.  -Il le faudra bien, Aline. Et tu viendras avec.  -Non, s’il te plaît, papa, je t’en prie.  -Écoute, je te comprends mais ça pourrait peut-être t’aider à aller mieux.  -Aller mieux ? Tu dis n’importe quoi !  -Non, me répondit-il en se fâchant. Tu viendras avec, un point c’est tout. Arrête un peu de faire des histoires pour des broutilles, Aline. Il y a des limites, tu les dépasses. C’en est de trop, ça suffit maintenant. Et au fait, tu ne devais pas recevoir un contrôle d’histoire ? Où est-il ?  Jel’avais déposé sur la table basse du salon. Papa le prit et recommença à s’énerver, ce qui était relativement rare et m’apparaissait donc comme justifié.  -Tu as vu? Ne sois pas étonnée de tes résultats, tu ne fais plus rien pour l’école en ce moment. Tu viendras à cette réunion, c’est clair ?  C’esten pleurant que je hochai la tête de haut en bas. Il essaya de se faire pardonner :  -Excuse-moi, Aline. Je sais que c’est dur pour toi, mais c’est dur pour moi aussi. Tu comprends ça ?  -Oui je comprends, c’est les autres qui ne comprennent pas.  -Si. Et plus que tu ne le crois.  -Ça m’étonnerait ! Je monte, j’en ai marre.
 Lelendemain matin, c’était au tour de la mère de Magena de nous conduire. Lysa était toujours souffrante et tant mieux. Avant de sortir de la maison, papa me rappela :  -N’oublie pas que tu ne rentres pas avec Madame Karem ce soir, je viens à l’école.  -C’est toi qui fais les conduites ce soir ?  -Mais enfin, Aline… Le rendez-vous.
 -C’est ce soir ?  -Oui. Pourquoi ? Ça te pose un problème ?  J’auraisbien aimé dire que oui mais n’aurais pas eu le temps, en dix secondes, d’inventer une excuse valable. Je répliquai donc que non, tout en pensant l’opposé de ma réponse.  Commechaque matin, assise sur un large appui de fenêtre, je racontais à Magena mes aventures de la veille, en laissant de côté les histoires avec papa, et elle faisait de même. Pendant notre conversation, Tim apparut afin d’obtenir des nouvelles de sa dulcinée. Comme la veille, je pris un malin plaisir à jouer avec ses nerfs. Sachant par la mère de Lysa que cette dernière ne reviendrait pas avant quelques jours, je fis croire à Tim qu’elle allait de mal en pis, que sa nuit avait dû être terrible. Il me remercia malgré son inquiétude apparente.  Lajournée se déroula sans commentaire, excepté quelques remarques de mes professeurs concernant mon attitude.  Enfin d’après-midi, je me rappelai le rendez-vous et courus à la recherche de Magena que j’avais évidemment oublié de prévenir auparavant. Cinq minutes après la sonnerie de seize heures, papa était enfin là, prêt, tout comme moi, à répondre aux questions des différents enseignants.  Nousmarchions dans le couloir, en direction du bureau de Madame Dolvohnsky, afin de savoir vers quel local nous diriger. Soudain, je questionnai papa :  -Tu vas leur dire quoi ?  -Je répondrai à leurs questions.  -J’aurais voulu te parler avant cette réunion, mais je pense à tout ce que je voudrais te dire seulement maintenant.  -C’est tout à fait la même chose pour moi.  Aprèsavoir obtenu l’information désirée, je guidai papa vers la salle indiquée par la directrice. Plusieurs professeurs étaient présents. Ils nous saluèrent et nous nous assîmes. J’avais une boule dans le ventre et l’impression d’avoir l’air idiot.  C’estMadame Boutin, professeur de géo qui commença, admettant que ma réaction était normale mais qu’après trois mois, bientôt quatre, je devais me contenir et reprendre le dessus. Il ne m’en fallut pas plus pour m’énerver. Je lui rétorquai que ma réaction était normale, que cela durerait encore très longtemps, surtout si on me faisait repenser à tout sans arrêt. Papa était intervenu, sans méchanceté, en prononçant simplement mon prénom.  -Quoi ? Tu vas te mettre de leur côté ? Toi aussi tu vas faire en sorte que je pleure tous les soirs ?  Leprofesseur de mathématiques sembla étonné et ne fut pas le seul. Ils demandèrent confirmation à papa qui admit que la situation que j’énonçais était bien réelle.  -Je crains qu’il ne faille voir un psychologue, Monsieur Famiot, conseilla Madame Boutin. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais cette décision serait sans doute la meilleure. Vous savez, j’ai déjà dû contacter ce genre de personne pour mon fils aîné, qui avait des problèmes incompréhensibles. Après un mois ou deux, tout a été réglé et mon fils va très bien depuis ma bonne intervention. Je crois que…  Ellene put continuer car Monsieur Pilin, mon prof de maths, lui expliqua que mon père n’avait pas besoin de tant de renseignements et que mon problème était tout à fait différent de celui de son fils.  J’aimaisbien ce prof, toujours à l’écoute de ses élèves, toujours doux en parlant. Il avait, à mon sens, les meilleures qualités que l’on puisse espérer d’un professeur.  Ilse tourna vers papa pour le rassurer en argumentant que la consultation d’un psychologue n’était pas nécessaire. Papa lui sourit. Je savais exactement ce qu’il pensait. Nous avions bien entendu déjà pensé à cette solution, mais je ne me sentais pas prête à nouer le dialogue avec une personne inconnue sur un sujet trop délicat pour moi.
 Ladiscussion se poursuivit plus ou moins bien. Certaines remarques me déplurent mais c’était à prévoir. Au final, pas l’ombre d’une solution n’apparut. Je devrais sûrement me résigner et consulter un psychologue malgré ma réticence. Il fallait bien faire quelque chose de toute façon, non? J’étais vraiment très malheureuse, je voulais aller mieux mais je n’y arrivais pas. Je ne voulais pas étaler mon malheur à des étrangers mais si c’était le seul moyen, peut-être faudrait-il m’ouvrir à cette éventualité.  Ensortant, Monsieur Pilin retint papa. Je l’attendis dehors, cela avait assez duré pour moi. Je demandai toutefois un compte-rendu à papa qui m’annonça qu’il revenait le lendemain afin de s’entretenir personnellement avec lui.  -Quoi ? Très bien. Ce sera sans moi. Et n’insiste pas, je ne viendrai pas. Tu vois bien que tout ça ne mène à rien.  J’aimaisbien Monsieur Pilin, certes, mais il ne fallait pas dépasser les bornes. Je n’allais pas passer toutes mes soirées avec mes professeurs, d’autant plus que l’utilité s’avérait inexistante.  -Il n’a jamais été question que tu reviennes avec. Monsieur Pilin a une idée à me communiquer mais il préfèrerait m’en faire part seul à seul.  Lesdeux diablotines étant restées chez mamie pour la soirée et la nuit, je profitai d’un long moment avec mon petit papa. Pas de cris, pas de larmes. Cela était rare et ça faisait du bien.
 Àl’école, je racontai à Magena la réunion de la veille lorsque Tim apparut. L’idée de le baratiner au sujet de Lysa ne m’amusait plus autant que le premier jour, c’est pourquoi je décidai de calmer le jeu, d’autant plus que l’absence de Lysa ne pourrait malheureusement être éternelle. J’inventai donc une nette amélioration de son état et un probable retour proche. Je me montrai rassurante et n’omis pas de rappeler qu’il n’était pas nécessaire de prendre contact avec sa dulcinée. Le blondinet me remercia une fois encore.  Cejour-là, je n’avais pas l’esprit à plaisanter bien qu’une certaine excitation me hantait. J’imaginais divers scénarios concernant la réunion à venir, incapable pourtant de deviner son aboutissement. Qu’est-ce que Monsieur Pilin avait bien pu élaborer comme stratégie? Existait-il encore une solution à laquelle nous n’avions pas pensé ? J’espérais énormément, autant que je doutais.  Lesoir, je croisai papa avant de rejoindre la voiture de Magena. Il me dit quelques mots :  -Mamie arrivera vers dix-sept heures, elle ne peut pas se libérer avant. Occupe-toi, et sans t’énerver, de tes sœurs. Michèle, la maman d’une camarade de classe de Zoé, les amènera vers seize heures trente à la maison. Je suis content de t’avoir vue sinon c’est Gaëlle qui devait te transmettre le message. Je reviens avec une solution, à tout à l’heure !  J’espéraisde tout cœur qu’il allait vraiment revenir avec une solution.  Enattendant mamie, je préparai un copieux goûter pour mes sœurs et moi. Il était vrai que je me sentais loin d’elles ces derniers temps et que je ne faisais rien pour y remédier. Je ne concevais pas qu’elles aient pu oublier maman si vite. Du moins, c’est l’impression qu’elles donnaient. Je savais très bien quel était mon problème: je voulais penser en permanence à maman pour ne pas me culpabiliser de l’occulter de ma vie, mais cela me faisait évidemment souffrir. Je m’interdisais parfois de rire, de profiter de certains moments, comme si mon chagrin ne pouvait pas demeurer en arrière-plan, au moins de temps en temps.
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