Atoll research bulletin no  276 botanique de lyle de tupai, iles
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ATOLL RESEARCH BULLETIN NO* 276 BOTANIQUE DE LYLE DE TUPAI, ILES DE LA SOCIETE PAR Me-H. SACHET ISSUED BY THE SMITHSONIAN INSTITUTION WASHINGTON, D. C., U.S.A. DECEMBER 1983 Moscou @ Nengo-Nengoo - ~Vahltahl Nukutavake Manuhand' - * 'Pinaki Hereherehue ihunui' valraatea La ~olyn6sie Francaise. Dispcrsiou ggographique des 'iles comparee 2 1'Europe. D'aprds une carte Fig. 1. de G. Richard, 1982. PAR INTRODUCTION ~'Tle de Tupai ou Motu-Iti (16"15'S, 151°50'W), l'un des cinq atolls des Iles de la Socigt6, est, apr& Bellingshausen (souvent 6crit Belling- hausen) (l5"45'SY 154"33'W), le plus au nord de cet archipel, a 280 km NNW de Papeete. C'est gr$ce l'amabilitg de son proprigtaire, artr re Marcel Lejeune, et S 11int6r2t qu'il porte aux travaux scientifiques que j'ai , pu y sgjourner en D6c. 1974 et Mars 1983 (et F. R. Fosberg en Juin 1981). Qu'il veuille bien trouver ici, ainsi que son fils, l'expression de ma reconnaissance pour son hospitalitg. J'ai bgngficig aussi de la gen- tillesse et des connaissances sur les plantes des r6sidents de l'fle et, en 1983, de l'assistance de mon collsgue Bruno Delesalle, et je les en remercie. Bernard Salvat, qui visita Tupai en Juin 1983 m'a communiqu6 ses photographies dont certaines sont reproduites ici, ce done je lui suis bien reconnaissante. HISTORIQUE Tupai est une des ~remigres fles dgcouvertes par le Capitaine Cook, pendant son premier voyage. Le navigateur originaire de Raiatea, Tupaia (ou Tupia, Tobia), aprds lui avoir indiqu6 l'existence et la position des Iles sous le Vent, avait mentionn6 une petite Tle sableuse au nord de Bora-Bora, que llEndeavour apercut le 27 juillet 1769: "Between 5 and 6 o'clock p.m., as we were standing to the Northwest, we discover'd a small low Island lying N. by W. or N.N.W. distant 4 or 5 Leagues from Bola Bola. This island is called Tubai. Tupia says it pro- duceth nothing but a few Cocoa-Nuts; that there are only 3 families live upon it, but that the people from these Islands [~ora Bora, Raiatea- ~ahaa] resort thither to Catch fish" (Cook 1955: 146). Joseph Banks, naturaliste de 11Exp6dition, dgcrit la d6couverte 5 peu prh dans les m6me termes (1962, 1: 321). Banks slQtaii entour6 d'un groupe de bota- nistes, zoologistes, artistes et autres assistants et l'un d'eux, le jeune dessinateur-peintre Sydney Parkinson, qui ne devait jamais revoir son fle natale, cita aussi cette dgcouverte dans son journal (Banks 1773: 71): I' In the evening, at sun-set, we discovered the island of Toopbai, making in low land. " *Dept. of Botany, Smithsonian Institution, Washington, D.C., 20560. PTE. TlMA Fig. 2. L'atoll de Tupai I1 est 2 peu prgs certain que ni llEndeavour, ni aucune de ses embarcations, n1approch6rent davantage de l'atoll. Pourtant Parkinson, dans sa liste des plantes utiles de Tahiti mentionne (p. 39) "Towhannoo Guettarda-speciosa. "The timber of this tree which grows pretty large at Toopbai, and other low islands near Otaheite ..." et (p. 43) "E owhaee. Aeschynomene-speciosa. "This shrub grows wild, in great abun- dance, on the island of Toopbai; and is planted on the other islands to shade their houses; and the flower of it, which is very beautiful, they often stick in their ears." Cette liste de Parkinson est cglsbre, car elle reprgsente la pre- misre gnumeration vraiment botanique Qtre publige pour la Polyngsie du Sud-Est, et certains noms latins, choisis mais jamais publigs par le botaniste de llExpgdition, D. C. Solander, datent de cette gpoque; c'est le cas pour "E owhaee," maintenant Sesbania coccinea sensu lato. Cette belle plante existe toujours sur l'atoll. I1 faut croire que Parkinson avait re$u les indications sur ces deux plantes de quelqu'un d'autre. Sa splendide peinture de "E owhaee" (ofai) a 6t6 exgcutge 2 Yoolee-Etea (Ulietea = Raiatea), soit que la plante y soit cultivge, soit qu'elle ait exist6 sur un des motus du rgcif de Raiatea 03 1'Expgdition passa quelque temps. George Bennett (1840, 1: 365) d6crit Tupai ou Motuiti en ces termes: "A small, rocky, and uninhabited island remarkable ... as having been formerly a kind of preserve, whence the royal chiefs of Tahiti ob- tained their supplies of the tail feathers of the tropic-bird." Tupai n'a gtg gtudig en dgtail et sa flore enfin explorge que bien plus tard: Dr. Martin L. Grant y sgjourna quelques jours en Dgcembre 1930 et rgcolta la plupart des plantes observges (70 en tout). I1 avait fait le projet d'gcrire une description de la v6ggtation (1937) mais elle n'a jamais gt6 complgtge. Ses collections sont citges ci-dessous avec les miennes et celle de F. R. Fosberg. M. R. Papy (1954-56) pendant son sgjour en Polyngsie Fran aise a dgcrit les Tles de la Socigtg, f dont les 5 atolls, et dit de Tupai qu'il sly trouvait une vingtaine de travailleurs s'occupant de la cocoteraie et de la p$che (1956: 56). Outre les recherches botaniques, Maftre Lejeune a encouragg le travail de B. et J.-C. Thibault (1973) sur la faune, plus spgcialement l'avifaune, et les observations sur les insectes piqueurs de J. Duval (1978). B. Delesalle gtudie lephytoplancton du lagon 2 intervalles rgguliers. Autrefois, Tupai 6tait une d6pendance de Bora-Bora, et aprSs le d6veloppement des plantations de cocotiers, les gens de Faanui venaient faire le rahui du copra sur la partie E de l'atoll, abordant par les petites passes. Les terres de la partie W appartenaient aux gens de Vaitape (Ropiteau 1962). Ropiteau signale l'existence de plusieurs marae, et dscrit en particulier le marae de Tupaiofai, sur la terre Farepaea (juste au nord de la passe Peavamoa). Ce marae 6tait encore en trSs bon Stat pendant les ann6es 20, mais, dlaprSs M.L. Grant, en D6c. 1930 il avait d6j2 6t6 endommag6 et partiellement d6truit au moment de la visit du Yacht Genese. I1 existait aussi autrefois un village 2 Farepaea. GEOGRAPH IE Tupai est une fle tre.3 petite, d'environ 8 km de long sur 6 2 l'endroit le plus large (~artie N), construite sur un r6cif sans passe. La bande de terre EmergEe est presque continue, interrompue seulement par des chenaux (hoa) tres peu profonds, l'un 2 l'ouest, et une si5rie d'autres 2 l'est. T1 se forme ainsi deux grands Ilots (motu) au nord et au sud, avec B l'est, une s6rie de petits motus trzs rapproch6s et de taille et forme variables, suivant le d6placement des hoas. La couronne 6merg6e est relativement large, et la surface en est d'environ 1300 hectares, soit presqu'autant que les 3 atolls de l'ouest r6unis. La piste d'aviation se trouve au NNW, traversant de 110c6an au lagon une des parties les plus larges de la couronne. C'est le site marqu6 Hihopu sur les cartes. Pour permettre aux embarcations d'appro- cher de llTle on avait fait sauter Zi la dynamite une passe en travers du rGcif. L'unique village actuel, d'une vingtaine de maisons de tra- vailleurs, avec une i5cole et des se'choirs Zi copra,s1618ve 2 1'W de la piste, au bord du lagon, et des hangars, ateliers et maisons d'habita- tion se trouvent 2 l'E, avec un jardin. En 1974, 2 mares entourges de Typha et de Cyp6rac6es diverses contenaient des n6nuphars bleu-mauve. Le platier du r6cif est particulizrement large Zi llouest, en face du hoa, et par temps calme, on peut y observer, d'un bateau plat, le biome corallien dans toute sa vari6t6 et sa beauti5. De ce hoa de l'ouest on voit la silhouette de Bora-Bora au sud, et Plaupiti au SW. Le r6cif est le plus 6troit sur les c6tes N-E et E. Au-dessus du platier, s'6lSvent des grzves de sables ou graviers avec des blocs de tailles diverses, dont la pente varie d'un endroit 2 l'autre de la couronne 6merg6e. A la limite, on rencontre en certains points une bande de conglom6rat corallien peut-Stre continu avec le soubassement de l'flot. Ailleurs, en particulier sur la c6te nord-est, des couches bien lit6es de grOs de plage (beach-rock) sont des te'moins de 116volution du rivage. Les formes littorales ont 6t6 alt6r6es par le cyclone Reva en mars 1983, des lits de graviers frais et blanc d6- pos6s ou empil6s en bermes sur les s6diments grisstres sous-jacents, les bords des couches de conglom6rat bris6s ou affouille's, et parfois de trSs gros blocs arrach6s au r6cif ext6rieur et lane& sur le platier ou mEme sur les plages (cf. photos prises par B. Salvat, Figs. 11-18). Le lagon de Tupai est peu profond, avec une large bande sableuse tout autour, et encombr6 de "patates", piliers de corail qui remontent presque jusqu's la surface et qui sont tapiss6s de coraux vivants et d'algues calcaires, avec un biome libre associ6. Le climat de Tupai, come celui de tout l'archipel de la Socigt6, est un oc6anique tropical humide. La temp6rature varie peu au cours de l'annge avec un Gcart de 2OC seulement entre les moyennes des mois les plus chauds (FGvrier-Mars, 2702) et les plus frais (~uillet- AoGt, 2502), difference 16gSrement inferieure aux Gcarts journaliers. La saison chaude est aussi celle oG les pr4cipitations sont les plus abondantes. A cause de sa petite surface et malgr4 son piton vol- canique, Bora-Bora (station mGt6orologique la plus proche de Tupai) ne profite pas de pluies d'origine orographique et certaines saisons sSches peuvent Etre tres sSches et entrainer une sGrieuse carence d'eau. Ceci s'applique sans doute egalement Zi Tupai, d'autant que l'eau de pluie s'y infiltre immgdiatement dans le sol et soubassement trSs poreux. La moyenne des pr6cipitations annuelles pour la p6riode 1951-1969 est d'environ 2000 mm Zi Bora-Bora. Le rggime des vents est celui des alizss, et les vents dominants sont du secteur NE pour plus de la moiti6 des observations. Mais des vents des secteurs W, bien que peu frGquents, peuvent Etre particulisre- ment violents. Les tempgtes cycloniques et les vrais cyclones (vents de plus de 65 noeuds ou 120,5 km/h) sont rares mais peuvent avoir des effets dgsastreux. Arbousset (1867) rapporte qu'8 Tupai, 1 ou 2 villages
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