Comment raisonner la protection des cultures avec moins de produits  phytosanitaires
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mars 2010 C. SCHAUB Comment raisonner la protection des cultures avec moins de produits phytosanitaires ? La prévention avant tout. Mais comment mettre en œuvre l’ensemble des moyens préventifs ? L'activité biologique d'un sol n'est-elle pas la meilleure protection des plantes ? Comment peut-on aborder le d ésherbage et la protection des plantes ? Quelles sont les pressions en mauvaises herbes ou en maladies dans le sol ? Autant de questions auxquelles il faudra progressivement répondre. Quel est le potentiel en mauvaises herbes d'un sol ? La production de graines de mauvaises herbes est souvent sous-estimée (voir document mieux connaitre les mauvaises herbes pour maitriser desherbage) Dans les parcelles les plus propres, on peut compter environ 500 graines de mauvaises herbes au m². Dans les parcelles les plus sales ont aura jusqu'à 500 000 graines/m² ce qui représente en poids environ 125 g/m². Il est évident qu'il vaut mieux avoir un sol faiblement pourvu en graines d’adventices. mars 2010 C. SCHAUB Pour maîtriser le salissement des cultures, il est important de savoir à quel moment se forme la graine de la mauvaise herbe et donc supprimer la plante avant ce stade. Pour le séneçon ...

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mars 2010 C. SCHAUB Comment raisonner la protection des cultures avec moins de produits phytosanitaires ? La prévention avant tout. Mais comment mettre en œuvre l’ensemble des moyens préventifs ? L'activité biologique d'un sol n'est-elle pas la meilleure protection desplantes ? Comment peut-on aborder le désherbage et la protection des plantes ? Quelles sont les pressionsen mauvaises herbes ou en maladies dansle sol ? Autant de questions auxquelles il faudra progressivement répondre.
Quel est le potentiel en mauvaises herbes d'un sol ? La production de graines de mauvaises herbes est souvent sous-estimée (voir document mieux connaitre les mauvaises herbes pour maitriser desherbage) Dans les parcelles les plus propres,on peut compter environ 500 graines de mauvaises herbes au m². Dans les parcelles les plus sales ont aura jusqu'à 500000 graines/m² ce qui représente en poids environ 125 g/m².Il est évident qu'ilvaut mieux avoir un sol faiblement pourvu en graines d’adventices.
mars 2010 C. SCHAUB Pour maîtriser le salissement des cultures, il est important de savoir à quel moment se forme la graine de lamauvaise herbe etdoncla plante supprimer avant ce stade.Pour le séneçonvulgaire et le galinsoga, les graines sont viables à partir du moment où apparaît la couleur jaune surles boutons floraux.Si le désherbage intervient après ce stade, il n’aura pas d’effet sur la réduction du stock de graines de ces adventices.Prendre au sérieux l’apparition de nouvelles mauvaises herbesGlobalement la diversité en mauvaises herbes diminue, mais de nouvelles espèces s'installent, originaires d'autres régions du monde.Quelles questions se poser ? Pourquoi poussent-elles ici ? Quels facteurs favorisent leur développement? -Travail du sol-Gestion de l'irrigation-Tassement, érosion -Rotation A quoi peuvent-elles servir ? Améliode fertilisationrer la structure du sol, absorber les excédentsou encore être des plantes hôtes pour les prédateurs. Elles servent de nourriture et de refuge aux parasites et aux auxiliaires.Il n'est pas question devanter la prolifération incontrôlée des mauvaises herbes, maisd'accepterla présence de quelques adventices.Comment survivent les champignons et les bactéries ? Comme pour les mauvaises herbes,chaque maladie asescaractéristiquespropres de survieet de pérennité. Il est important de savoir comment elles survivent dans les sols. A partir de quels moments les problèmes deviennent-ils critiques ?Il est encore plus difficile d'estimer la conservation des spores de maladies dans le sol et surtout dansquels délais, elles vont attaquer les cultures.Par exemple : Surveiller la formation des fructifications des champignons est primordial mais plus ou moins difficile.le sclérotinia: ce champignon devient effectivement dangereux lorsqu'il y a formationde sclérotes. Ces sclérotes sont visibles à l'œil nu
mars 2010 C. SCHAUB pour le rhizoctonia,les sclérotes sont plus petites et plus difficiles à détecter à l'œil nule verticilium, les fructificationssont impossibles à détecter à l'œil nu. Pour les maladies du feuillageexemple la septoriose) (par, le problème démarre lors de l'apparition des points à l'intérieur des zones atteintes. A la loupe, on peut voirles picnides (fructification) Ces dernières vont libérer des milliers de spores. De manière plus primitive, mais tout aussi efficace se conservent les maladies bactériennes.Exemple : pour xanthonomas campestris sur choux, des analyses ont montré que la bactérie se conserve dans les trognons. Tant qu'ilsne se sont pas décomposés, les risques d'infections persistent.Question à se poser :Quels sont lesfacteurs déclencheurs à l'origine de l'explosiond’une maladie? Sensibilité variétaleFertilisation gestion de l'irrigation? Conditions climatiquesTravail du sol et tassementRotation, etc…
mars 2010 C. SCHAUB Et les autres parasites comment survivent-ils ? Les parasites deviennent dangereux lorsqu'ils se développent massivement. C'est souvent le cas sur les cultures en fin de cycle ou sur les restes de cultures.Présentsdans les parcelles aprèsla récolte, ilsvont faciliter l'infection des nouvelles cultures, c'est le cas pourle puceron cendré du chou. Plus difficile à voir, mais très problématique,est la multiplicationdes nématodesdans certaines situations (notammentles rotations courtes en cultures légumières).
La préventionse gère à long terme sur la rotation,sur le travail et l'état du sol. L'état du sol est déterminant. Un tassement excessif conditionne les cultures suivantes. Une bonne activité biologique de vos sols va permettre de maintenir les équilibres dans le sol entre parasites et auxiliaires.L'activité biologique est étroitement liée à la présence de matière organiqueet à l'aération du sol. Le sol héberge la plus grande partie de la biomasse vivante de la planète. Le grouillement d'organismes que nous piétinons tous les jours est la base de tous les processus biologiques. "Un sol en bon état contient un milliard de micro-organismes par gramme …" extrait deLe Sol, la terre et les champsde Claude Bourguignon.Le sol,clé de réussite des cultures.L'état du sol lors de la récolte, par exemple un tassement excessif,conditionne les cultures suivantes. Une bonne activité biologique des sols va permettre de maintenir des équilibres dansle sol, entre parasites et auxiliaires.
mars 2010 C. SCHAUB Multiplication duséneçonvulgaire (senecio vulgaris)Les mauvaises herbes produisentpar an jusqu'à 3 générations. La première au printemps donne 100 descendants, qui peuventéventuellement donner à l’automne plus de 1 million de graines. 1100 x 100 = 10 000 x 100 = 1 million Un sol c'est avant tout un monde vivant.L'état du sol dans les heures qui suivent la récolte est déterminant. Dès ce moment là, il faut mettre tout en œuvre pour éviter la prolifération des mauvaises herbesmais aussi des maladies.Les différentes mesuresprophylactiques: Lebroyage, surtout quand il y a des résidusimportantsde cultures ou des mauvaises herbes. Pour les restes de choux par exemple, la destruction totale du trognon est nécessaire. Les restes de cultures ou trop de mauvaises herbes entraînent une prolifération des maladies et parasites.Pour lutter contre les bactéries type xanthomonas, il suffit de favoriser une dégradation aérobie et rapide des trognons.Le travail du sol en surface : mulching(à la fraise, disque ou pattes d'oie). Le travail du sol en surface en cultures légumières permet er l'incorporation partielle des résidus de végétaux au 1cm du sol. Le
mars 2010 C. SCHAUB travail du sol sur 4 à 7 cm uniquement) va faciliter leur dégradation. Ainsi les restes de cultures et les mauvaises herbes évoluent en aérobiose.La technique du désherbage thermique par le brûlagesurtout très est intéressante sur des petites surfaces semée (par exemple).Traitement des sols à la vapeur. En France, cette technique est surtout pratiquée pour la production des radis et de la salade.
Préserver l'hygiène du sol pour préserver les cultures La quantité desrésidus de cultures présenteaprès la récolte dans les champs sont autant de facteurs qui peuvent nuire à l'état sanitaire du sol surtout en cas de rotation courte et dans les systèmes intensifs en cultures légumières. Les choux tous types, salades et même les radis font partie de ces cultures qui si les résidus n'évoluent pas rapidement après la récolte, seront une source de propagation de pathogènes.Une dégradation rapide et une réorganisation au niveau du sol dans les1ers cm des déchets de récoltes et mauvaises herbes stimulent l'activité biologique des sols. Cette dernière est la clé de la réussite de la protection phytosanitaire des cultures. L'activité biologique de nos sols reste la meilleure protection des plantes.
mars 2010 C. SCHAUB
BibliographieArticle de Joseph Schlaghecken, Monatschrift 5/06 – Gemüse Trajectoires 67, n°101, p18-19 – Dossier spécial ACTA, ITAB Compte-rendu des techniquesde désherbage faisant peu ou pas appel aux produits chimiques, 1992 et 1998, SUAD 67, Christiane SCHAUB
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